188 GAZETTE DES BEAUX-ARTS
Après 1860, plus de réminiscences, même fugaces. Sa dernière note, celle
de sa vieillesse, toute de fraîcheur et de délicatesse, nous est donnée dans
une suite adorable d’études-portraits de jeunes fdles.
C’est un unique modèle dont la beauté diaphane l’inspire : Femme en blanc',
Femme en noir*, Femme lisant1 2 3, d’autres encore, où le fin profil, les légères
frisures, le cou élégant marquent l’idéal esthétique du peintre, très loin des
ladies de Lawrence. C’est
par cette floraison exquise
que sera clos l’œuvre
immense d’un peintre
qui avait consacré sa vie
à son art ; car, même ses
délassements, il les
trouve dans la contem-
plation des belles choses,
et s’il distrait de rares mo-
ments à son travail, c’est
pour satisfaire sa passion
favorite: la collection.
Si Gigoux mérite
comme peintre un des
premiers seconds grands
rôles, comme amateur
sa compétence et son
intuition lui en assignent
un plus considérable en-
core. Il découvre dans
les ventes la pièce inté-
ressante et la dispute
âprement à ses rivaux,
dont M. Thiers était l’un des plus acharnés, sinon des plus avertis.
Sans doute Gigoux n’est pas infaillible, mais le critérium de ses connais-
sances d’amateur nous est fourni par ses quatre grandes ventes dont le
PORTRAIT DU GÉNÉRAL DWF.RNICKI
PAR JEAN GIGOUX (l833)
(Musée du Louvre.)
1. Exposée au Salon de 1892 (lepeintre a quatre-vingt-six ans!); acquise par l’Etat qu
l’exposa au Luxembourg jusqu’en 1898. Actuellement au Musée de Compiègne.
2. Musée de Lyon. Exposée au Salon de 1887. Acquise par la Ville de Lyon.
3. Coll. Bouchot.
Après 1860, plus de réminiscences, même fugaces. Sa dernière note, celle
de sa vieillesse, toute de fraîcheur et de délicatesse, nous est donnée dans
une suite adorable d’études-portraits de jeunes fdles.
C’est un unique modèle dont la beauté diaphane l’inspire : Femme en blanc',
Femme en noir*, Femme lisant1 2 3, d’autres encore, où le fin profil, les légères
frisures, le cou élégant marquent l’idéal esthétique du peintre, très loin des
ladies de Lawrence. C’est
par cette floraison exquise
que sera clos l’œuvre
immense d’un peintre
qui avait consacré sa vie
à son art ; car, même ses
délassements, il les
trouve dans la contem-
plation des belles choses,
et s’il distrait de rares mo-
ments à son travail, c’est
pour satisfaire sa passion
favorite: la collection.
Si Gigoux mérite
comme peintre un des
premiers seconds grands
rôles, comme amateur
sa compétence et son
intuition lui en assignent
un plus considérable en-
core. Il découvre dans
les ventes la pièce inté-
ressante et la dispute
âprement à ses rivaux,
dont M. Thiers était l’un des plus acharnés, sinon des plus avertis.
Sans doute Gigoux n’est pas infaillible, mais le critérium de ses connais-
sances d’amateur nous est fourni par ses quatre grandes ventes dont le
PORTRAIT DU GÉNÉRAL DWF.RNICKI
PAR JEAN GIGOUX (l833)
(Musée du Louvre.)
1. Exposée au Salon de 1892 (lepeintre a quatre-vingt-six ans!); acquise par l’Etat qu
l’exposa au Luxembourg jusqu’en 1898. Actuellement au Musée de Compiègne.
2. Musée de Lyon. Exposée au Salon de 1887. Acquise par la Ville de Lyon.
3. Coll. Bouchot.