DOI Heft:
Nr. 6
DOI Artikel:Furmankiewiczówna, Kazimiera: La porte de bronze de la cathédrale de Gniezno
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LA PORTE DE BRONZE DE LA CATHÉDRALE DE GNIEZNO 365
fleurs bizarres, et qu’animent une faune fantastique, qui joue un rôle impor-
tant, ainsi que des figures humaines. Les miniatures, du ixc au xne siècle,
ainsi que la sculpture ornementale des xie et xnc siècles, offrent souvent une
ornementation semblable. Une ornementation presque identique se ren-
contre dans le Midi de la France, en Provence (par exemple au portail
de Saint-Gilles, dont nous reproduisons un détail en tête de cet article), en
Languedoc, où elle apparaît en France pour la première fois à l’époque
romane. Sous la main d’un artiste du Nord, il s’y ajoute, bien entendu, un
caractère local ; mais la ressemblance est si grande, et l’œuvre entière est telle-
ment imprégnée de l’atmosphère artistique occidentale, que nous sommes
forcés d’admettre de nou-
veau que l’auteur de la
porte connaissait bien
l’art roman français1 * III..
En Pologne on trouve
bon nombre d’œuvres
contemporaines qui rap-
pellent les bas-reliefs et
l’ornementation de la
porte et qui se rattachent,
par leur style et leur
génie, à l’art roman fran-
çais. Elles témoignent
que la porte de Gniezno
n’était pas un monument unique dans son style. Le xne siècle, le premier
grand siècle du Moyen âge en France, a été non moins grand dans les
origines de la culture polonaise.
*
Bien intéressante est la comparaison de la porte de Gniezno avec les autres
portes étrangères du xie et du xne siècle, avec toute une série de portes
italiennes, telle celle de San Zeno à Vérone, avec les portes allemandes de
Mayence, de Hildesheim et d’Augsbourg, avec la porte de Plock en Pologne,
que les Russes appellent la porte de Korsiin, et qui se trouve aujourd’hui
dans l'église gréco-catholique de Sainte-Sophie à Novgorod.
I. Nous citons ici la phrase d’un archéologue français, M. Rigollot. Lelcwel lui ayant
demandé son opinion sur la porte de Gniezno, il répondit : «La porte de Gniezno est exécutée
dans le style des sculptures faites en Occident, c’est-à-dire en France. Les costumes et
l’ensemble portent à le croire, ainsi que les ornements ». Cité par Lelewel dans son
ouvrage La Pologne du Moyen âge (t. IV,p. 321).
III. - 5e PÉRIODE.
CHAPITEAU DU XI I« SIÈCLE
(Musée de Toulouse.)
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fleurs bizarres, et qu’animent une faune fantastique, qui joue un rôle impor-
tant, ainsi que des figures humaines. Les miniatures, du ixc au xne siècle,
ainsi que la sculpture ornementale des xie et xnc siècles, offrent souvent une
ornementation semblable. Une ornementation presque identique se ren-
contre dans le Midi de la France, en Provence (par exemple au portail
de Saint-Gilles, dont nous reproduisons un détail en tête de cet article), en
Languedoc, où elle apparaît en France pour la première fois à l’époque
romane. Sous la main d’un artiste du Nord, il s’y ajoute, bien entendu, un
caractère local ; mais la ressemblance est si grande, et l’œuvre entière est telle-
ment imprégnée de l’atmosphère artistique occidentale, que nous sommes
forcés d’admettre de nou-
veau que l’auteur de la
porte connaissait bien
l’art roman français1 * III..
En Pologne on trouve
bon nombre d’œuvres
contemporaines qui rap-
pellent les bas-reliefs et
l’ornementation de la
porte et qui se rattachent,
par leur style et leur
génie, à l’art roman fran-
çais. Elles témoignent
que la porte de Gniezno
n’était pas un monument unique dans son style. Le xne siècle, le premier
grand siècle du Moyen âge en France, a été non moins grand dans les
origines de la culture polonaise.
*
Bien intéressante est la comparaison de la porte de Gniezno avec les autres
portes étrangères du xie et du xne siècle, avec toute une série de portes
italiennes, telle celle de San Zeno à Vérone, avec les portes allemandes de
Mayence, de Hildesheim et d’Augsbourg, avec la porte de Plock en Pologne,
que les Russes appellent la porte de Korsiin, et qui se trouve aujourd’hui
dans l'église gréco-catholique de Sainte-Sophie à Novgorod.
I. Nous citons ici la phrase d’un archéologue français, M. Rigollot. Lelcwel lui ayant
demandé son opinion sur la porte de Gniezno, il répondit : «La porte de Gniezno est exécutée
dans le style des sculptures faites en Occident, c’est-à-dire en France. Les costumes et
l’ensemble portent à le croire, ainsi que les ornements ». Cité par Lelewel dans son
ouvrage La Pologne du Moyen âge (t. IV,p. 321).
III. - 5e PÉRIODE.
CHAPITEAU DU XI I« SIÈCLE
(Musée de Toulouse.)
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