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Gazette des beaux-arts: la doyenne des revues d'art — 5. Pér. 6.1922

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Nr. 2
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Ojetti, Ugo: La peinture italienne des XVIIe et XVIIIe siècles à l'exposition de Florence
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https://doi.org/10.11588/diglit.24937#0185
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LA PEINTURE ITALIENNE DES XVIIe ET XVIIIe SIÈCLES 169

déjà âgés, s’établir à Venise. S’il est vrai de dire que, pour expliquer Tiepolo,
il faut ajouter au nom de
Véronèse ceux des décora-
teurs romains sortis de
l’école de Pierre de Cor-
tone, il ne l’est pas moins
d’attribuer à llicci une part
importante dans la renais-
sance de la peinture sur les
bords de la lagune. Ajou-
tons qu’à Milan il avait été
Télève de cet artiste endia-
blé qu’était Magnasco, le
mystérieux Génois, rede-
venu à la mode au cours de
ces quinze dernières an-
nées1, qui, avec une maes-
tria de prestidigitateur,
pousse jusqu’à l’invraisem-
blable et à l’absurde la fan-
taisie un peu lourde et lit-
téraire de Salvator Rosa. Au
Pilti, 011 voit de lui quinze
toiles, dont les chefs-d’œu-
vre sont certainement la
Collation au jardin du Palais
Blanc de Gènes, le Marché
du château de Milan et le
Réfectoire du Musée de
Bassano.

Désormais, donc, la ré-
surrection de la peinture
vénitienne apparaîtra
comme l’aboutissant logi-
que d’une évolution et non
comme un miracle soudain :

Feli, Strozzi, Maffei, Crespi,

Magnasco, Ricci, Piazzella, Tiepolo et Guardi retrouvent leurs ancêtres

1. V. sur cc peintre l’article de M. Émile Bernard paru ici même (Gazelle des Beaux-
Arts, 1920, t. I, p. 351).

l’extase DE SAINT FRANÇOIS d’aSSISE
PAR G.-B. PIAZZETTA
(Pinacothèque civique, Vicencc.)
 
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