DOI Heft:
Nr. 2
DOI Artikel:Mayor, Jacques: André Metthey (1871 - 1920)
DOI Seite / Zitierlink:https://doi.org/10.11588/diglit.24938#0124
io8
GAZETTE DES BEAUX-ARTS
GOURDE PLATE
EN TERRE VERNISSÉE POLYCHROME
PAR ANDRÉ METTHEY
(Appartient à Mme J.-L. Guérin.)
de la figure humaine et des animaux,
qu’il n’avait pour ainsi dire pas abor-
dés jusqu’ici. L’exposition du Musée
Galbera, beaucoup plus riche naturel-
lement en travaux de cette dernière
période, est précieusement révélatrice
à cet égard. Les formes sont peu
nombreuses — plats, coupes basses
à parois évasées ou arrondies, bou-
teilles, grandes gourdes plates à étroit
goulot, pichets, trois ou quatre types
de vases, le tout en différentes dimen-
sions ; — la palette a atteint son
maximum d’intensité, comme
variété, comme vigueur, comme pro-
fondeur, comme qualité des tons ;
l’ornement devient l’accessoire, sou-
vent très menu : il entoure, soutient,
accompagne des médaillons de figures
ou des animaux passants, ou, totale-
ment absent, il laisse place entière à de curieux enchevêtrements de person-
nages nus. Ici c’est un groupe d’inspiration antique, flanqué de légers bran-
chages recourbés, là une théorie de cerfs ou une chasse au travers d’arbustes
rythmés ; sur une série de plais, les figures forment des couples enlacés,
repliés, un étrange amalgame de membres qui, sur telle de ces coupes où il
n'est plus aucun ornement,
atteint les proportions du
fantastique. C’est une
humanité en délire, chaste
néanmoins en ses contor-
sions les plus osées, une
humanité décorative, des
gestes quasi-stylisés. A y
regarder de très près, on
constaterait un dessin quel-
que peu vague. Seulement
la composition apparaît très
habile, subordonnée à l ob- , „ „
jet, au reste pleine de sou- par andré metthey
pleSSe, et l’exécution est (Appartient à M">e A. Metthey.)
GAZETTE DES BEAUX-ARTS
GOURDE PLATE
EN TERRE VERNISSÉE POLYCHROME
PAR ANDRÉ METTHEY
(Appartient à Mme J.-L. Guérin.)
de la figure humaine et des animaux,
qu’il n’avait pour ainsi dire pas abor-
dés jusqu’ici. L’exposition du Musée
Galbera, beaucoup plus riche naturel-
lement en travaux de cette dernière
période, est précieusement révélatrice
à cet égard. Les formes sont peu
nombreuses — plats, coupes basses
à parois évasées ou arrondies, bou-
teilles, grandes gourdes plates à étroit
goulot, pichets, trois ou quatre types
de vases, le tout en différentes dimen-
sions ; — la palette a atteint son
maximum d’intensité, comme
variété, comme vigueur, comme pro-
fondeur, comme qualité des tons ;
l’ornement devient l’accessoire, sou-
vent très menu : il entoure, soutient,
accompagne des médaillons de figures
ou des animaux passants, ou, totale-
ment absent, il laisse place entière à de curieux enchevêtrements de person-
nages nus. Ici c’est un groupe d’inspiration antique, flanqué de légers bran-
chages recourbés, là une théorie de cerfs ou une chasse au travers d’arbustes
rythmés ; sur une série de plais, les figures forment des couples enlacés,
repliés, un étrange amalgame de membres qui, sur telle de ces coupes où il
n'est plus aucun ornement,
atteint les proportions du
fantastique. C’est une
humanité en délire, chaste
néanmoins en ses contor-
sions les plus osées, une
humanité décorative, des
gestes quasi-stylisés. A y
regarder de très près, on
constaterait un dessin quel-
que peu vague. Seulement
la composition apparaît très
habile, subordonnée à l ob- , „ „
jet, au reste pleine de sou- par andré metthey
pleSSe, et l’exécution est (Appartient à M">e A. Metthey.)