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Le Grelot: journal illustré, politique et satirique — 2.1872

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https://doi.org/10.11588/diglit.3250#0159
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LE GRELOT

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^SdeGriber^'auVfesp^deBaudin.

Prenez-y garde •' . ,

Vous prenez une mauvaise voiel
Ce n'est plus l'heure du lyrisme 1
El le public n'y comprend plus rien .
Heureusement!... diront les positivistes.
Et moi, je dis avec Montaigne :
Oue scai-ie ? .

quoique pourtant j'incline à penser commeles posi-
tivistes.
Et cependant je vous approuve !
Expliquez-vous cette contradiction 1
■Utendez, je vais vous dire :
Ce sont, à mon sens, les lyriques qui nous ont tout

«Mp ■

" Tenez, je ne crois pas qu'il y ait eu jamais un sie-,
cle où la poésie ait plus abondamment coulequen ce-
,.;? T m i'ni les veux tout éblouis de cet or en fusion,

lni-ci, et j'ai les yeux tout i

oui depuis cinquante ans, s'est répandu en nappes in-
& sur ce pays voilé de deuil et de ténèbres depuis
a mort de Ronsard. Hugo est là resplendissant dans le
flamboiement des gloire» immortelles; à ses cotés sa
rangent Leconte de Lisle, le chantre sacré dont lavoix
remplit les temples colossaux de l'Inde et se prolonge
jusqu'au fond des mystérieuses forêts asiatiques; Gau-
fe ce païen éternel, qui a surpris le secret du beau
ou toutesleslalitudesetdanstouslestemps; Banville,
le poète des pierres précieuses; Musset, le consola-
t,urdes cœurs blessés; Lamartine et Vigny, et tant
d'autres encore, et des illustres, et des obscurs, tous
sublimes ou charmants, virds ou féminins, avec.la
science des larmes où l'art provoquant du rire.

Puis vient un immense troupeau de poêles, tous
avant des qualités victorieuses ou subtiles, ainsi quil
s'en produit toujours à l'origine d'une langue, —ainsi
qu'on en vit naître au seizième siècle où tout le monde
s'éveillait avec un sonnet sur les lèvres.

Et, de fait, nous sommes à l'origine d'une langue
nouvelle.

Depuis cinquante ans tout un monde est mort, et
une autre civilisation est née.

Or — c'est là le 'grand reproche que je fais à la
poésie moderne — cette civilisation fraîche éclose, les
poètes lyriques ne l'ont pas vue.

Et non-Seulement ils n'ont pas vu la naissance de
ce nouvel univers, mais ils ne se sont pas même
aperçu de la disparition de l'ancien, et pas un seul ne
chante cette agonie et cerepouveau, pas un ne célèbre
ce combat merveilleux du présent avec le passe, cette
palingénésie, cette transfiguration, cette métamor-
phose qui d'une pourriture en décomposition lait jail-
lir ces œillets et ces lys qui sont l'esprit moderne.

- ne sentant rien, n'éprouvant rien, et ne sachant
rien parce qu'ils ne souffrent de rien, car souffrir c est
apprendre.

Grecs, chinois, indiens, calïes, patagons, siamois,
hottentots, japonais, anglais, payens, chrétiens, tout ce i
qu'on voudra, ils sont tout, - excepté des hommes! I

Et quel art cependant ! quelle science du motl Que
de dictionnaires ils ont avalé ! Et comme ils jonglent
avec les rimes! Et comme ils l'ont passer les images
dans leur lanterne magique ! Et comme ils se tiennent
en équilibre sur les hyperboles! lit comme ils portent
avec grâce sur le bout de leur nez des échafaudages
d'antithèses et de métonymies!

Mais pas un de tous ceux-là ne vivra ; les poètes,
comme les lions, sont des solitaires; les aigles marchent
seuls, et, comme disait Danton, ce sont les oies qui
vont en troupes. Ici l'union ne fait pas la force, et les
chapelles poétiques, les associations pour le dévelop-
pement de l'admiration mutuelle, les conspirations lit-
téraires vivent autant que les nuages qu'un coup de
vent fond en eau.

Et ils ont là leur siècle qui pose devant eux, leur
époque qui leur passe sous les yeux, si vivante, si dra-
matique, si essentiellement poétique par ses luttes, ses
souffrances et ses efforts, et ces imbéciles ne voient
rien : on dirait qu'ils ont la tête posée à contre-sens
sur les épaules et que leur vue ne puisse porter que
derrière eux !

Serez-vous assez heureux, monsieur, pour voir ar-
river à vous l'inconnu sublime qui vous apportera le
verbe du monde moderne? Je vous le souhaite, mais
n'ose l'espérer.

Agréez, monsieur, etc..

Un homme de bien.

CODE DU GHASSEM

Un de nos amis, qui doit à la pratique cous- |
tante de la chasse une longue expérience , j
veut bien nous communiquer les lignes qui t
suivent.

Nous nous empressons de publier ces noies !
précieuses.

Il nous est doux de penser qu'elles pourront |
être utiles à ceux de nos lecteurs qui ont des jj
velléités de marcher dans les bottes du grand s
Nemrod.

RECOMMANDATION.

»*„ Ne pas tirer sur un buisson à tout hasard,
par la seule raison qu'il semble y avoir quelque
chose derrière qui remue. C'est ainsi qu'en
croyant coucher bas un lièvre on envoie son
plomb dans la f... igure de son notaire, qui
avait cru pouvoir meltre à profit, —sans dan-
ger— quelques minutes de solitude.

DES RELATIONS AVEC LE GIBIER.

,*, Ne tirez que les perdrix rouges, à moins
que vous ayez la tête très-solide.

Chacun sait en effet que toute autre perdrix
grise.

DU CHOIX D UN CHIEN.

de droite et m gauche

Quand je dis pas un seul, je me trompe !

Si !... 11 Y en a un, un seul qui a compris !

Maïs en revanche, Celui-là, personne ne l'a com-
pris !

Donnez-vous donc la peine d'avoir de l'intelligence ! ■

Oui, il y en a un qui a compris la grande bataille, j
oui y a jeté tout armée son intelligence et qui, du
reste y devait périr ; et celui-là, saignant, meurtri,
malade, et sentant la mort atroce entrer dans son cœur
expirant par les blessures que la vie y avait faites, celui- §
là écrivit le testament de la douleur dans son livre |
des Fleurs du mal.

Mais je le répète :

Qui a compris Charles Baudelaire?

Et a-t-on jamais vu en iui autre chose qu'un poète |
satanique et démoniaque, une âme infernale revenant j
de l'Erèbe, ou y allant, une espèce de « génie pa-
nique » pour ' me servir de la belle expression de ,
Barbey d'Aurevilly à propos d'Edgard Poë.

L'autre jour, sur la ligne de Brest, dans un |
wagon où se trouvaient plusieurs dames, un j
original prend place.

L'original relire son chapeau et s'évente jj

avec. . 1

Il paraît que l'air qu'il s'envoie ainsi ne lui |

| suffit pas, car un moment après il retire sa |

s redingote.

On le regarde avec étonnement.

— Cré coquin, qu'il fait chaud ! s'exclame g
i le voyageur.

Et il retire son gilet.
Stupéfaction générale.

— Non, ça n'est Jias supportable, dit-il en
■ se levant.

Alors il met la main sur soahaut-de-chausse |
I et en fait sauter le premier bouton. Les dames I
? se voilent. Un monsieur se précipite et l'ar- |
i rête.

— Malheureux, dans un lieu public !
' — Comment, un lieu public! fait tranquil- \

■■ lement le voyageur. Ah ça! le train est-il oui ;
ou non en marche? Il est en marche, parbleu ! ;
Donc je ne suis pas dans un lieu public ! J'ai j
donc le droit de faire comme chez moi.
Et il reporte la main à son haut-de-chausse.
On a eu beaucoup de peine à lui faire en- i
tendre que la législation et la vie pratique font ;
deux.

On vient d'interdire au Vaudeville Madame

Personne n'a compris que les1 Fleurs du mal étaient t Frainex, la pièce de M. Robert Hait, sous pré-
l'expression d'une âme en souffrance. « Vous avez dû i texte qu'elle n'est pas tout à fait exempte
heaucouo souffrir, mon cher entant, » écrivait en f8S7 j d'allusions politiques.

Si l'on s'altendait à voir exprimer par quel-
i; qu'un la crainte des allusions politiques à la
I scène, il ne semblait pas précisément que ce
| dût être par l'administration qui a autorisé

beaucoup souffrir, mon

Sainte-Beuve à Baudelaire, et il fallait toute l'âme
exquisement littéraire du causeur des^ Lundis pour
deviner l'immense désespoir pui avait mis au tombeau
le cœur du grand poète.

Depuis, nul n'a plus rien entendu de ce qu'a voulu j
dire Baudelaire avec cet instinct singulier dont sont I
seules douées les intelligences d'élite.

Où nous en sommes maintenant, vous le savez, mon- \
sieur! Ou, si vous ne le savez pas, grâce à l'initiative
que vous avez prise d'un concours poétique, vous le ,
saurez bientôt.

Avec une science du vers telle qu'on ne l'eût peut- I
être jamais, même sous la Renaissance, les rimeurs de 1
ce temps, —je me sers à dessein de cette expression, 5
— sont plus dénués de génie poélique qu'un pâtre qui
chante en pleurant une chanson patoise à une gar-
deuse de chèvres qui tricote des bas bleus, assise dans S
l'herbe.

Car c'est horrible à dire :

Il y a une école poélique !

Comme s'il pouvait y avoir une école d'originalité ! f

***
Du reste il n'y a qu'à voir les œuvres pour juger de j
l'excellence du groupe :

Nous avons les sonnets en prâterit (car ce n'est pas :
même du sanscrit) de M. Mendès, les sonnets mystiques ;
de M. Ménard, les sonnets chinois de Judith Walter,
les sonnets péruviens de M. de Hérédia, les sonnets à la >
mal-content de M. Dierx, les sonnets à la lachez-moi-
le-coudc de M. Mérat, et, à la tête du bataillon de j
tous ces sonneurs de sonnets, le truculent M. Coppée,
cet aimable peintre de têtes de poupées pour les ou- j
vrières en bonnets !

Voilà la phalange du passage Choiseul, — la fine j
fleur des pois (secs) de la génération nouvelle !
Il y a de quoi être fier !

Nous n'avons aujourd'hui que des poètes du passé ! s
La tradition est partout, et ce n'est pas dans la na-
ture qu'on .cherche l'âme de la poésie, c'est dans les ■
livres. .?""

Tous ces jeunes gens, qui possèden! si profondément i
l'instrument dont ils jouent, ne savent rien de la vie, I
et quand vous avez lu les œuvres de l'un d'entre eux, '
vous avez lu les œuvres de tous, parce que tous se sont |
pétris ùaiisde même moule, et que tous sont des «m- i
p&gsiblesi —: ce rt'éM pas Fmi qui Mfi ai nommés ainsi,

,*, La première précaution du
doit être de se munir d'un bon chien.

Il devra se garder d'en prendre un trop sa-
vant.

Par exemple, il y a des chiens qui, lorsque
leur maîlre dit : « Cherche 1 » l'ont la culbute,
et lorsqu'il tire , se couchent et font le mort.

Ces chiens sont très-mauvais pour la chasse.

*t Se défier également des chiens de salon
à qui leurs maîtresses ont donné l'habilude
de se faire porter, si l'on ne tient pas à les
conserver pendant plusieurs lieues entre ses
bras.

*t II serait superflu, faute de chien, d'em-
mener avec soi son chat.

du choix d'un fusil.

,*. La qualité indispensable d'un fusil, c'est
qu'il porte bien. (

Afin d'expérimenter le vôtre, placez-en les I
deux extrémités sur deux points d'appui so- j
lides ; puis sautez à cheval sur le canon. j

S'il résiste, c'est que votre fusil porte bien, j

g
*> Remarquez-vous une fêlure au canon, |
ne'manquez pas de l'entourer d'une ficelle.

Vous préviendrez ainsi les accidents.

DE LA CHARGE.

I

„*» Avant de charger son fusil, il est bon de J
voir s'il n'est pas chargé déjà.

Pour s'en assurer, le chasseur placera une
Capsule sur la lumière; puis il mettra l'œil au
bout du canon, et afin d'éclairer l'intérieur, ,
fera partir le chien avec son pied.

S'il ne voit rien, c'est que le fusil n'était j
pas chargé.

i* C'est une très-mauvaise habitude d'in- '.
troduire, dans le canon, la bourre ou le plomb :
avant la poudre.

* C'en est une non moins fâcheuse que j
d'oublier soit la poudre, soit le plomb.

*. Et aussi de prendre ses bourres dans |
un*journal réactionnaire. Ça fait reculer l'arme, i

* Votre fusil chargé et armé, ne le portez
jamais sous le bras de façon à menacer la

| partie postérieure d'un ami qui chemine de-
i vant vous, — à moins que vous ne soyez très- !
sûr de la solidité de son pantalon.

DU TIR.

*%. Quand un lièvre fuit hors de portée, ce
•jj serait peine perdue que de lui orier :

— Hé! hé là-bas! un mot, s'il vous plaît.
Psst, psst! arrêtez !

„*,, Si, au contraire, le lièvre accourt sur
vous, ne pas prendre peur et vous sauver.

2*2 Si cela vous arrive, évitez de vous en
faire gloire.

2*2 Mais surtout ne racontez pas que le
lièvre s'est jeté sur le fusil que vous aviez
laissé échapper et a fait feu sur vous.

Cela pourrait donner à douter de votre sin-
cérité.

Chut.

GRELOTS

En apprenant la décoration dont un souverain
exolique vient de gralilier le romancier X***, ¥„,
s'est écrié :

— Allons bon ! Encore un coupable du crime de

+

La mauvaise foi des contribuables est bien con-
nue. Mais pourtant qui aurait cru cela?

Il parait que l'impôt sur les chiens n'est !pas un
impôt qui rapporte.

On annonce- aux Folies-Dramatiques trois actes
nouveaux de Littolf, sur le thème fameux Béloîse et
Abélard.

Le public ne s'étonnera pas que la censure exige
des coupures.

+

Il paraît que l'empereur d'Allemagne a pris le lit
la semaine dernière.

Ces diables d'Allemands, il faut toujours qu'ils
prennent quelque chose.

Il est vrai que lorsqu'il s'agit du lit ils ne doivent
pas tenir à le garder.

+

Le père Dufour a été acquitté, faute de preuves
suffisantes contre lui.

11 n'élait coupable, en somme, que d'avoir rem-
placé les genoux de l'Eglise par les siens propres,

L'acquittement de sa compagne de voyage a égale-
, • • • . ' ment été prononcé.

Beaucoup de chasseurs novices croient » Ainsi Yalmo?i... de.

Il paraît qu'il y aura peu de vin de Cham-
pagne cette année, mais qu'il sera délicieux.

Excellente nouvelle... pour ceux qui pour-
ront en boire.

A table d'hôte :

— Merci, fait un gros monsieur, en repous-
sant le plat qu'un voisin lui passe, je ne prends
pas de bœuf.

.— Mais madame?

— Elle n'en prend pas non plus.

— Ah!

— Non, elle trouve que le bœuf... ça la
bourre.

Un Prussien s'arrête devant l'affiche des Va-
riétés.

— Le Tour du Cadran. Ah! c'est nous qui
le leur avons appris celui-là !

Il y a dans la vie des rencontres désolantes !

L'autre jour un brave bomme descend avec
avec une dame dans un hôtel de Trouville.

L'hôtelier, méticuleux, prend le livre de po-
lice et lui demande son nom.

— Dufour, dit le brave homme.

— Et madame ?

— Madame est ma sœur.
Sur ce, hilarité générale.

Oui, il y a dans la vie des rencontres bien
désolantes!

Duvov.0.

que mettre en joue consiste à s'appliquer l'ex-
trémité de leur crosse sur la joue. Il convient
de les mettre en garde contre ce jeu de mots
innocent, mais pernicieux, qui pourrait avoir
pour effet de leur enfoncer la mâchoire.

* Pour bien viser, il ne faut pas ajuster
ranimai qui est à vingt pas à la même place
que s'il était à trente.

Le Chasseur qui voudra viser d'une façon
précise fera donc bien, avant d'ajuster, de
mesurer lui-même, avec ses jambes, à combien ;
de pas il se trouve de l'animal qu'il veut tirer. I

i*^ Il en est à qui le bruit de la décharge \
, fait détourner la tête ; c'est assez de fermer les S
yeux au moment de tirer.

4% Ce qu'un chasseur maladroit peut avoir g

i de mieux à faire quand il rencontre un chas- 1

" seur adroit, c'est de le suivre à peu de dis- j

tance, et, à chaque fois qu'il vise, cle tirer en g

même temps que lui dans n'importe quelle |

direction; puis de s'écrier, quand la pièce i

. tombe :

— Vlan, à moi! j'étais bien sûr de mon |

i coup ! . .' I

Si le chasseur n'aime pas les discussions, il I

vous laissera ramasser son gibier; s'il est jj

grincheux vous en serez quitte pour lui faire |

iionte de son vilain caractère

2*2 Pour les chasseurs maladroits, il y a en-
core un procédé infaillible qui consiste a tirer
: — d'une main — en deux temps — pendant
qu'il a le dos tourné — le gibier du carnief
d'un chassenr heureux.

C'est ce qu'on appelle dans la langue cyné-
gétique « tirer au vol. s

+

Le rédacteur en chef du journal le XIX' Siècle a
été arrêté, la semaine dernière, à Saverne, par les
autorités allemandes.

Il paraît qu'il avait poussé les Prussiens à bout.

4-

La belle madame B... est aussi colossale que ma-
dame Thierret.

— Une vraie forteresse, disait quelqu'un.

— Imprenable? demanda un autre.

+

Trouvé dans les coulisses des Variétés :

A Mademoiselle M. S...

Pourquoi sous le joug incommode
D'un corset qui ne vous va pas,
Entasser, pour suivre la mode,
Tant de charmes et tant d'appas?
Qui l'aurait cru? Votre jeune âme
A des cruautés de geôlier;
Un peu de pitié, belle dame,
Et délivrez les prisonniers.

+

On sait que M. Loyson (en religion père Hya-
cinthe) s'est marié tout récemment.

Voilà un homme qui était père avant d'avoir pris
femme.

Si M. et Mme Loyson ont des enfants, ils n'auront
pas à s'inquiéter de leur sort, puisque

Aux petits des loyson, Dieu donne la pâture.
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