Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Le Grelot: journal illustré, politique et satirique — 2.1872

DOI Seite / Zitierlink: 
https://doi.org/10.11588/diglit.3250#0175
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
LE' GRELOT



s

:s

%,

-*>«..

1 * %

va faire un rapport épatant de mon assiduité.

Le tour est joué.

Or. comme je me propose d'assister ce soir
à la première représentatiou à'Héloïse et Abei-
lard aux Fol-Dram, — dans une baignoire,
bien entendu, — je m'en vais exécuter une
petite mise en scène et jouer ensuite le rondo
si connu de Ja Fille de l'air.

(Il pousse le mannequin et l'asseoit dans un
fauteuil.)

Là... maintenant, mon bonhomme... l'atti-
tude de la méditation.

U ce moment le voile vert s'agite, tombe et
montre aux yeux d'Ernest effaré la figure effroya-
blement pâle d'Arthur.)

SCÈNE II.
ERNEST, ARTHUR.

ERNEST.

Ciel!... un singe!...

ARTHUR.

Non, pas un singe, malheureux ! mais ton
frère !

ERNEST.

C'est bien cela que je voulais dire. Et com-
ment.. .fpar quel prodige infernal?...

ARTHUR.

Assieds-toi et écoute.
(L'infortuné diplomate s'écrase dans une ber-
gère.)
Ernest, tu m'as trompé !

ERNEST.

Moi?... je?... Ah! Arthur!...

ARTHUR.

Silence ! te dis-je. Je le répète : Tu t'es fichu
de moi. En d'autres termes, tu m'as lâché.
Qui es-tu, en effet? Tout. Que suis-je, moi?
Rien. Tu ne m'as même pas fait avoir un bu-
reau de tabac, moi qui t'ai aimé ! moi qui t'ai
défendu!

FRNEST.

ARTHUR.

Et que ça ne traîne pas !... Çà y est?...
bon... maintenant, signe... et puis le cachet
de l'ambassade, pour que la pièce soit bien
authentique. Très-bien. Tu vas aussitôt ajou-
ter en manière de post-scriptum que ton vœu le
plus cher est que ton petit chéri de frère, ton
petit Tutur adoré te succède dans ce poste
important.

ERNEST.

Ah! tant de perfidie!... Misérable!...

ARTHUR.

Donne à présent... et recommande ton âme
à Jules Simon, car tu vas mourir!

ERNEST.

Si jeune!... Canaille, va!

ARTHUR.

Des gros mots? Attends, attends!... [Ilsaisit
un couteau à papier, en frappe Ernest à coups
redoublés et l'accule contre la muraille. A ce mo-
ment, et par un heureux hasard, il se trouve que
le ventre d'Ernest a pressé le bouton de la porte
secrète. Celle-ci s'ouvre, et Ernest disparaît à
l'instant aux yeux d'Arthur ahuri.)

ARTHUR.

Une porte secrète 1... j'aurais dû m'en dou-
ter!... Mais qu'importe !... j'ai sa démission.
Je l'envoie ce soir et après-demain je suis am-
bassadeur... Saveî-vous?

(L'orchestre joue la Marseillaise et la Braban-
çonne à la fois, pour bien marquer la joie qui s'em-
parera de la Belgique à l'idée de posséder Ar-
thur.)

Signé :

UN JEUNE AUTEUR SANS LE SOU.

Pour copie conforme :

Nicolas Flammèche.

Arthur!...

ARTHUT.

Silence ! Tu m'entendras jusqu'au bout.

ERNEST.

Mais tu vas me faire manquer le train !

Arthur, riant d'un rire satanique.
Je l'espère bien... ce train-là et tous les
autres !

ERNEST.

Grand Dieu I

ARTHUR.

Il n'y a pas de Dieu, tu le sais bien.

ERNEST.

Alors, enfer et malédiction !

ARTHUR.

J'aime mieux cela. Apprends donc que,
grâce à ma dernière pièce de vingt sous, j'ai
achetée ton huissier le secret de ton manne-
quin.

ERNEST.

Oh ! les huissiers! les huissiers!

ARTHUR.

Et maintenant que tu es à moi, prépare Ion
dernier voyage.

ERNEST.

Un meurtre ! un fratricide !

Arthur, secouant son jabot. j

Non, je vais me gêner !

ERNEST.

Arthur I j

ARTHUR.

11 n'y a plus d'Arthur!... il y a un manne- I
qnin altéré de sang !... Non... je voulais dire :
il y a un frère qui ne respire que la vengeance.

ERNEST. I

Pitié !

ARTHUR.

Moi aussi, je veux être ambassadeur à
Bruxelles, et pour cela tu me gênes. Donc, je
te supprime. Je suis un patriote, moi, vois-tu,
un vrai, un pur ! et je ne saurais voir cette
malheureuse France représentée plus long-
temps à l'étranger par un sinistre et ridicule
gâteux comme toi !

Sais-tu bien ce que c'est que d'aimer sa patrie?

ERNEST.

Laisse-moi au moins voir la première à'Hé-
loïse et Abailard avant de mourir!

ARTHUR.

Rien du tout. Et d'abord, tu vas t'asseoir là
et envoyer ta démission.

ERNEST.

Ma démission?

ARTHUR.

Comme tu dis, mon fils. Allons, pas de ma-
nières et écris... ou sinon!...

ERNEST.

Gain, va!.,t

PREMIERE CONSULTATION
De D. D. Home

(Suite et fin.)

II

La seconde figure qui m'apparut me surprit
étrangement.

Cela n'avait rien d'abord du visage humain.

C'était tout simplement une grosse poire de
cette espèce assez vulgaire qu'on nomme la
cuisse-madame.

Mais peu à peu la queue de cette poire s'ef-
filoqua en un toupet pyramidal, et à droite et
à gauche deux longues rangées de poils en
descendirent et figurèrent des favoris déme-
surés.

On eût dit à la fin que cela allait réelle-
ment devenir une figure, et je cherchais dans
mes souvenirs qui ce pourrait bien être.

Je regardais donc curieusement cette poire,
lorsque sur l'un de ses côtés, tout près de sa
base, j'aperçus cette signature : Philippon,

Je compris à qui j'avais affaire, et je lui posai
mentalement une question à laquelle la poire
répondit en ces termes :

« Ah! oui!... vous avez été bien avancés de
me mettre à la porte!... Ah! tas de réformistes,
tas de libéraux ! celui que vous aviez pour mi-
nistre du temps où je faisais votre bonheur,
vous l'avez à présent pour président!... Qu'est-
ce que vous y avez gagné, hein?... Encore
vous a-t-il fallu passer, pour l'avoir, par les
Journées de Juin, le Deux Décembre et les
Journées de Mail... Voilà un beau triom-
phe!... Vous n'étiez pas contents de moi, et
je le conçois sans peine : je confesse que moi
aussi je m'entendais à construire des prisons,
le mont Saint-Michel a eu de nombreuses suc-
cursales sous mon règne ; que je ne faisais
pas absolument les délices des aimables fau-
bourgs, la rue Transnonain vit toujours dans
les souvenirs du peuple; que je me moquais
de l'abolition de la torture, il y a encore assez
de républicains vivants pour affirmer qu'on
leur brisait les pouces dans mes cachots et
qu'on leur donnait la bastonnade jusqu'au
sang. J'avoue tout cela. Mais depuis?... Qu'a-
vez-vous changé?... Allons, allons, si je reve-
nais, je retrouverais tout en place, et en mon-
tant sur le trône, mes fils, — que ce soit le
comte de Paris, d'Aumale ou Joinville, —
n'auront pas d'innovations à faire. De mon
temps, vous vous êtes plaints du budget, mais
aujourd'hui il est augmenté de la moitié, et
vous payez comme de bonnes petites gens que
vous êtes; vous n'étiez pas contents de tirer
au sort et d'équiper à vos frais une armée de
trois cent mille hommes, mais à présent vous
avez cinq cent mille soldats, et plus, et vous
n'avez pas le droit de souffler mot; vous me
reprochiez de vous demander de trop gros
impôts, mais celui qui payait soixante francs
au fisc sous mon règne en paye cent à l'heure
qu'il est. Croyez-moi, vous avez fait de mau-
vaise besogne en m'envoyant mourir à Clare-
mont, car au lieu d'avoir le maître, vous n'a-
vez plus que le valet de chambre, et franche-

ment ce n'était pas la peine de vous faire tuer
tant de monde pour arriver à un si beau ré-
sultat. Ne m'accusez de rien, je pourrais
trouver parmi les vôtres de quoi vous prouver
que j'étais libéral, radical et même révolution-
naire à côté de votre gouvernement!... Au
fond, voyez-vous, il n'y a qu'un seul moyen
pour la France de se tirer d'affaire, c'est de
rappeler ma dynastie... Vous avez le choix :
Dieu merci, ce n'est pas la famille qui m'a
manqué. Vous avez vu mes enfants, prenez
celui que vous voudrez; je n'y tiens pas, je les
aime tous autant l'un que l'autre, mais pre-
nez-en un, c'est le vrai bonheur! »

La poire disparut alors comme par enchan-
tement, et je vis apparaître dans le fond du
miroir une sorte de vision fantasmagorique
qui s'éteignit après avmr duré une minute à
peine : c'était toute la famille des princes
d'Orléans assise à califourchon, comme les
quatre fils Aymon, sur le dos de M. Guizot,
qui galopait piteusement, tandis que l'ombre
de madame de Mirbel lui envoyait de grands
coups de fouet dans les jambes.

Puis je ne vis plus rien.

Je tournai les yeux vers M. Home, qui me
dit avec un sourire : — Vous avez encore
quelqu'un à interroger.

Je lui fis un signe de tête affirmatif, et le
célèbre spirite me montra le miroir du doigt.

Cette fois je vis un homme si maigre qu'il
semblait qu'on l'eût mis à sécher entre les
feuillets d'un livre, et que, de quelque côté
qu'il se tournât, il paraissait toujours se pré-
senter de profil comme une silhouette d'ombre
chinoise.

Ce spectre tenait à la main une lige de lis,
ainsi que les sculpteurs, religieux en mettent
d'ordinaire dans les mains de leurs saints
Joseph.

Sa voix me parut sortir du fond d'un tom-
beau, et voici ce qu'elle me dit :

« Vous nous avez guillotinés, chassés, pro-
scrits en haine du passé, et vous voilà plus
malheureux encore peut-être qu'avant. Vous
aviez une famille de rois légitimes qui ré-
gnaient sur vous absolument et faisaient de
vos personnes et de vos biens ce qu'ils vou-
laient, c'est vrai. Vous aviez sans doute raison
de ne pas toujours être contents, et cependant
vous avez eu tort de nous renverser, car au
lieu de la tyrannie unique de notre maison,
vous avez à subir aujourd'hui la tyrannie spé-
ciale de trois autres régimes qui vous ont ap-
porté chacun la leur avec eux. Au lieu de la
Bastille, vous avez Mazas; au lieu des galères,
vous avez le bagne; au lieu du bannissement,
vous avez la déportation; au lieu des coups de
mousqueton, vous avez les décharges du chas-
sepot; au lieu des hallebardes, vous avez les
baïonnettes. Que préférez-vous ? Et c'est pour
cela que vous avez jonché vos chemins et vos
rues du sang de vos paysans et des cadavres
de vos citoyens! Pauvres gens!... Vous nous
avez expulsés ou menés à l'échafaud en haine
des nobles et des prêtres! mais voyez la liste
de vos ambassadeurs, de vos députés, de vos
généraux, de tous vos grands fonctionnaires,
et dites si sur dix d'entre eux pris au hasard,
il n'y a pas six ou sept marquis, ducs, vicomtes
ou barons! Relisez l'histoire des siècles qui
ont précédé la Révolution, et reconnaissez
franchement que jamais les prêtres n'eurent
plus de puissance et d'autorité qu'ils n'en ont
maintenant. Croyez-vous que sous Louis XV
on eût osé faire des comédies de la Salette ou
de Lourdes?... Madame de Pompadour en eût
bien ri avec Diderot et Jean-Jacques ! Que
pensez-vous que Louvois ou que Colbert eût
fait de M. Dupanloup?,.. Allons, vous n'avez
qu'un seul moyen de rendre à la France son
ancien prestige et sa valeur antique, c'est de
dire à notre dernier petit-neveu que vous allez
tous vous ranger sous son drapeau blanc ! »

— Eh bien ! dis-je à M. Home, qu'en dites-
vous?... Ils ont raison; nous avons mainte-
nant toutes les vexations des régimes anté-
rieurs combinées ensemble..... Mais qu'y

faire?... et où sera le médecin de nos libertés?

— Attendez, je m'en vais vous le faire voir,
me répondit M. Home avec un sourire sarcas-
tique.

Je regardai de nouveau dans le miroir ma-
gique, et voici exactement ce que j'y vis :

Au fond du miroir se trouvait une fenêtre
ouverte toute grande, sur l'appui de laquelle
brûlaient deux bougies dans deux chandeliers
d'argent. Tandis que j'examinais cette déco-
ration bizarre, un petit homme à lunettes et à
nez d'oiseau de proie sauta sur l'appui de la
fenêtre, me tira effrontément la langue, et
puis, se retournant, il mit bas sa culotte, s'ac-
croupit à la hauteur de !a flamme des bougies
et d'un geste irrévérencieux il m'indiqua cette
partie de son individu que M. de Pourceau-
gnac cachait avec tant de soin aux apothi-
caires.

Job.

UNE VICTIME

Dans un train qui est parti de la gare de Lyon d
Paris, et qui se dirige vers la Suisse, un
homme, — que dis-je, un homme ?... j'en de-
mande pardon à l'humanité/... — un prince
soupire et pleure sur la banquette d'un ivagon
de première classe. De temps en temps, il baise
ardemment un médaillon serti dans le manche
d'un casse-tête ; or, ce médaillon représente une
femme costumée en amour de bal masqué, des
ailes de gaze à l'omoplate, le carquois au dos et
une flèche dorée à la main. Et le prince exhale
sa douleur secrète (même en voyage) dans les
termes suivants :

Chassé!... ils m'ont chassé!... ils m'ont
proscrit!... ils m'ont dit: Va-t-en, grosse ves-
sie!...Les ingrats!... les lâches!... Moi qui
ai été si bon pour euxl... Car enfin beaucoup
ont dîné chez moi, au Palais-Royal!... Ai-je
jamais usé de mon influence auprès de l'em-
pereur pour les faire mettre à Mazas?... Et
maintenant qu'ils sont au pouvoir, ils me jet-
tent dehors!... grands dieux!... Et sous quel
prétexte!... Ils disent que j'ai conspiré avec
Rouher pour ramener mon cousin aux Tuile-
ries !... Que dis-je? aux Tuileries!... Elles
n'existent plus, mon doux Seigneur!... Un
peuple barbare!... Mais ne parlons pas de çâ,
ça jette un froid!... Je vous demande un peu
si ça a le sens commun, car enfin qu'est-ce
que nous voulons, nous, les bonapartistes?...
le bonheur de la France... est-ce pas?... Eh
bien, alors!... Est-ce que je pourrais conspi-
rer pour mon cousin, moi?... D'abord, une
question : est-ce bien mon cousin?... Je m'F
demande t... Mais quand même, par hasard, la
reine Hortense,.. Vous me comprenez, hein?...
n'aurait pas... Est-ce que même alors je cons-
pirerais pour lui, moi! à qui il faisait toujours
faire des voyages parce qu'il craignait ma po-
pularité!... Imbéciles, mais si j'avais conspiré
pour quelqu'un, j'aurais conspiré pour moi,
car enfin, est-ce pas, avec ma popularité, j'pou-
vais parvenir à tout... même à être empereur
comme mon cousin (il regarde le médaillon
très-amoureusement et lui dit ;), n'est-ce pas,
ma chérie?... C'est alors que tu m'aurais ai-
mé ! et tu n'aurais plus eu besoin de monter
sur la scène des Bouffes pour te faire une ré-
putation! (Il remet le médaillon dans la poche de
sa redingote.) Pauvre Cora Pearl... A quoi tient
la destinée!... Si j'avais réussi, elle serait
peut-être devenue impératrice I... comme
l'autre!... Ne la vaut-elle pas, la chère en-
fant?... Et personne n'aurait rien dit!... On
n'a pas de préjugés en France, et déjà, sous
Lonis XV, les évêques et les nonces du pape
tendaient ses pantoufles à la Du Barri lors-
qu'elle descendait de son lit... On eût pris
celle-ci comme on a pris ma cousine!... et on
lui eût passé ses Aguados comme à l'autre!...
C'est bien dommage !... Mais à défaut de cou-
ronne, mon amour te reste, va, chérie!... (//
baise le médaillon.) Chassé!... car enfin je le
suis!... Que va-t-elle devenir sans moi, la
pauvre enfant!... Elle a déjà tant souffert!...
Dans les dernières années de l'empire, mon
cousin ne voulait plus me donner l'argent né-
cessaire pour subvenir à ses besoins : il em-
ployait ses fonds à faire marcher les troupes
qui mient à la raison les ouvriers du Creuzot
et de la Ricamarie, et malheureusement je ne
pouvais rien dire , car c'était alors la raison
d'État qui parlait; mais c'est égal, cette chère
poulette en a vu de duresl... Ah! mon Dieu!
que la vie est amère!.,. N'aimer qu'une Cora
Pearl au monde et ne pouvoir même pas lui
donner le trône de France!... Que je suis mal-
heureux!... Ciel!... y a-t-il sur la terre un
homme plus malheureux que moi?... J'm' V de-
mande 1(11 tombe dans une\mélancolie profonde.)

Job,

NE PAS DÉCOUDRE, four les robes de soie et de
laine. Vêtements pour deuil teints, tous faits en tein-
tures fines. Teinturerie Européenne. 2e étage, 26,
boulevard Poissonnière.

THEATRES

FRANÇAIS. — Le Cid.
THÉÂTRE-LYRIQUE. — L'Alibi.
CHATELET. — Patrie!
VAUDEVILLE, — L'Arlésienne.
VARIÉTÉS. — Le Tour du cadran.
GAITË, — Le Fils de la Nuit.
PALAIS-ROYAL. — Le Réveillon.
BOUFFES-PARISIENS. — La Timbale d'argent.
FOLIES-DRAMATIQUES. — Mazeppa.
AMBIGU. — Le Courrier de Lyon.
CLUNY. — Richard d'Arlington.
MENUS-PLAISIRS. — Les Contes de Perrault.
DÉJAZET. — Les Impôts. |
NOUVEAUTÉS. — Mémoires d'un flageolet.
FOLIES-MAR1GNY. — L'Ami des bêtes.
Bildbeschreibung
Für diese Seite sind hier keine Informationen vorhanden.

Spalte temporär ausblenden
 
Annotationen