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Le Grelot: journal illustré, politique et satirique — 4.1874

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https://doi.org/10.11588/diglit.6813#0154
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LE'^GRELOT

CHOSES ET AETRES

Depuis l'évasion du sieur Bazaine et l'élec-
tion de M. Le Provostde Launay, les bonapar-
tistes ne se sentent pas de joie. Et ce sont des
cris, et des fanfares, et des coups de grosse
caisse !

Le fait est qu'il y a de quoi !
Parlons-en!

De ce qu'il y aura un impérialiste à la
Chambre s'ensuit-il que l'Empire soit fait?
Heureusement, non!

« Laissons l'Empire à ses chimères,
« Laissons les roses aux rosiers. »

Et dormons tranquilles.

Il y a encore assez de bon sens en Franc1,
pour espérer que nous n'en serons pas réduits
à supporter pour la troisième fois un régime
qui ne nous a jamais amené comme résultat
final que la honte, la défaite et le démembre-
ment.

Un ex-maire qui n'a pas d'agrément, c'est
M. Hovius, de Saint-Malo.

Vous connaissez tous, chers lecteurs, le cas
de M. Hovius, n'est-ce pas?

Mais si, par hasard, vous ne vous le rappe-
liez pas, je vais vous le raconter en deux
mots.

' — On n'est pas plus prévenant.

— Tout pour les abonnés, voyez-vous...
tout!...

Donc, M. Hovius a été maire de Saint-Malo,
ville célèbre par son rocher, lequel, sous
forme de scie, a eu l'honneur de raser jus-
qu'au sang les générations qui nous ont pré-
cédé.

Or, M. Kovius, qui était chargé de prendre
la parole à l'occasion du voyage du maréchal-
président, a cru pouvoir dire franchement :
« Les affaires commerciales sont dans une
stagnation regrettable. 11 ne se fait guère de
spéculations à long terme (en dehors du réta-
blisse ment del'Empire. Note de la rédaction). Les
transactions sont bornées aux besoins de la
consommation journalière, l'épargne ne peut
se constituer en piésence l'impôt. Je n'hésite
pas à déclarer que ce ralentissement des af-
faires tient à l'incertitude de l'avenir. »

Ça n'était peut-être pas très-adroit à jeter
à la figure du chef du gouvernement, mais
enfin, si c'était son opinion à cet homme,
n'est-ce pas?

Là-dessus, fureur des journaux en pâte de
guimauve qu'on est toujours sûr de trouver
au premier rang quand il y a quelque plati-
tude à faire.

Je ne jurerais pas que la rude franchise de
l'ex-maire de Saint-Malo ait été des mieux re-
çues par exemple.

Il y a de ces choses qu'on aime bien à se
dire à soi-même, — et encore pas toujours!
— mais qui, dites par les autres, ne vous cha-
touillent que d'une façon modérée.

Eh bien! un de nos confrères sérieux — il
y en a> — le Temps, vient de rappeler, heureu-
sement pour M. Hovius, que les paroles qu'il
a prononcées ne sont que l'écho fidèle d'un
message présidentiel du 9 juillet.

En effet, nous lisons dans ce message la
phrase suivante : « Le pays appelle de ses
vœux l'organisation des pouvoirs publics qui
sera pour lui un gage de stabilité. Il faut que
les questions réservées soient résolues. De
nouveaux délais, en prolongeant l'incertitude,
pèseraient sur les afftires, nuiraknt à leur déve-
loppement et à leur prospérité. »

Eh bien! qui est-ce qui est attrapé, hein?

Ce sont petits journaux bien méchants qui
ont cru faire dégommer cet excellent M. Ho-
vius.

Dormez donc en paix, ô M. Hovius ; et que
votre rocher vous soit léger!

Il vous sera beaucoup pardonné, parce que
vous vous êtes beaucoup souvenu.

*

* *

J'ai une femme de ménage.

Je conviens que ce luxe chez un pauvre
diable de journaliste a de quoi vous sur-
prendre ;

Mais enfin, c'est comme cela.

Je l'ai.

Hier, l'honorable mégère qui joint a l'hon-
neur de cirer mes bottes le plaisir de boire
mon premier bouillon et d'emporter mon
charbon et mon beurre dans son cabas, entre
dans mon cabinet, au moment où je méditais
mon premier Grelot.

— Monsieur ! monsieur!

— Qu'est-ce qu'il y a, veuve Grosminard?

— Monsieur, vous qui êtes un savant...

— Oh!..

— Est-ce que vous n'allez pas me dire...

— Quoi ?

— Si nous allons enfin reconnaître le gou-
vernement espagnol?

— Reronnattre le...

— Oui, monsieur.

— Et qu'est-ce que cela peut vous faire,
ô madame Grosminard?

— A moi, absolument rien du tout!

— Eh bien alors?

— Mais je vais vous dire, monsieur... parce
que, voyez-vous, çà devient assommant... il y
a le porteur d'eàu qui a parié avec le char-
bonnier que les puissances ne reconnaîtraient
pas Serrano et que Don Carlos avait les plus
grandes chances.

— Ce porteur d'eau est un bélître. Vous le
lui direz de ma part.

— Je n'y manquerai pas.

— Et qu'est-ce que ces messieurs parient?

— Des litres h douze.

— Ah ! ah !

— Mais comme c'est aujourd'hui le porteur
d'eau qui gagne et demain le charbonnier, il
en résulte qu'ils sont soûls tous les jours; et
alors ily a un joli branle-bas dans la cuisine !..
çà n'est plus lenablc... et puis, figurez-vous
que quand ils sont dans cet état-là, ils veulent
m'embrasser.

— Oh !.. voilà qui me paraît bien invraisem-
blable.

— Ils disent, monsieur, qu'eux aussi, ils
veulent me reconnaître; et que c'est en s'em-
brassant qu'on reconnaît les hommes des
femmes.

— O ciel!., mais madame Grosminard, ces
humbles et modestes serviteurs me semblent
avoir atteint le comble du libidineux?

— Je le crois, monsieur, je le crois. Est-ce
que, vous qui écrivez dans les journaux, vous
ne pourriez pas prier les gouvernements de
l'Europe de se dépêcher un peu,

— Il est évident, madame Grosminard, que
ces cabinets n'attendent que nos avis pour
prendre une résolution...

— Eh bien alors?..

— Je vous promets d'aborder la question
dans le. prochain Grelot.

— Ah! monsieur!., vous êtes un amour...
et si je savais pouvoir faire quelque chose qui
vous lût agréable...

—Vous le pouvez, Joséphine, vous le pouvez.

— En vérité?

— Parfaitement... Joséphine !

— Monsieur?

— Faites-moi mes bottes.

Maintenant, dans l'intérêt des mœurs en gé-
néral et de ma tranquillité en particulier,
j'aurai l'honneur de supplier les différents
gouvernements de la vieille Europe de vouloir
bien cesser enfin cette bonne plaisanterie; et
je ne leur demande qu'une chose, c'est de
reconnaître enfin qu'un gouvernement choisi
par un pays est un gouvernement et que la
République espagnole n'est pas au coin du
quai.

Çà fera tant de plaisir à la veuve Grosminard !

NICOLAS FLAMMÈCHE.

LE PORTRAIT

M. E. Picard a fait grand bruit à la dernière
séance de la commission de permanence,
d'une distribution formidable de portraits du
prince impérial dans le département du Cal-
vados.

Naturellement, le ministre a répondu qu'il
ne connaissait rien de l'affaire,

Car vous avez dû remarquer ceci :

C'est que lorsqu'on fait observer à un mi-
nistre une chose que tout le monde sait en
France depuis plusieurs jours,

Le ministre ouvre invariablement des yeux
comme des portes cochères, — et répond non
moins invariablement que jamais de la vie il
n'a entendu parler de ce qu'on lui dit.

Enfin, passons!...

M. Picard, donc, a jeté feu et, flamme parce
qu'on colportait la photographie du prince
impérial dans les départements ;

El il a cherché à faire entendre qu'il n'y
avait pas de propagande plus provinciale que
celle-là.

Ma foi!

Je ne suis pas souvent de l'avis de M. E. Pi-
card,

Mais j'en suis cette fois-ci moins encore que
les autre fois.

Quelle est la propagande que peut faire un
portrait?

Je me le demande!

Je ne suis pas bâti autrement que les autres,
— et je suis bien obligé de juger des gens par
moi-môme ;

Eh bien, je dois le déclarer,

Jamais le portrait du prince impérial, —
pas pius que celui de son auguste père, — n'a
eu sur mon cœur les effets miraculeux que
M: Picad lui suppose!

J'ai eu beau voir souvent le gracieux profil
de celui qui fut Napoléon III, sur les pièces
de cent sous, — cela ne m'a jamais converti
au bonapartisme.

Je ne me suis jamais écrié en contemplant
ce nez célèbre :

« Mon Dieu !

« Qu'il est donc joli, ce coco-là!

« Qu'il a l'air noble et intelligent !

« Et comme la France doit être fiôre de lui
payer trente-six millions de liste civile, bien
plus encore que de regarder la colonne I...

« Polisson d'empereur, comme je te gobe! »

Non,

Sur l'honneur, je dois le déclarer :

Ce n'est jamais un sentiment semblable qui
s'emparera de moi à l'aspect du profil de Na-
poléon III : jugez un peu ce que ç'aurait été
si je l'avais vu de face.

Et on veut supposer qu'il en sera autrement
pour le portrait de ce blanc-bec!...

Quel malheur!

ZUT.

LETTRES

A

Quelques souverains en disponibilité

in

A Monsieur le comte de Paris.

Vous aussi, monsieur, vous êtes un souve-
rain en disponibilité! A vrai dire, on ne s'en
douterait pas, occupé que vous êtes de -vos
travaux de cabinet, bien doux, bien tranquille
aussi peu prétendant qu'on peut l'être, ne
vous portant pas plus mal au demeurant, et
vous bornant à manger en famille la poule au
pot, sans vous soucier autrement d'Henri IV
et du panache blanc. Charles-Quint, au mo-
nastère de Sainl-Jusf, était bien plus que vous
tourmenté de la manie des grandeurs,—et Can-
dide eut demandé pour vous la place d'hon-
neur au souper de Venise, — car jamais on
ne porta à ce point l'oubli d'un trône, et on
ne remplaça de meilleure grâce la couronne
royale par la calotte grecque. ,Vous aimez le
silence et l'ombre, — les livres, — et vous en
faites, et aspirez peut-être plus à l'Institut
qu'aux Tuileries : goûts peu dangereux pour
la tranquillité des peuples, — et dont nous
n'aurions garde de vous distraire. Vous vous
plaisez aux musées, aux bibliothèques, au
commerce des muses, — de la plus grave
d'entre elles du moins, de la muse de l'His-
toire, — et c'est par elle que nous avons de
vos nouvelles de temps en temps. Vous vous
mêlez peu aux intrigues; vous inspirez peu les
journaux, on ne donne point heure par heure
le bulletin de vos faits et gestes; et des repor-
ters dévoués et minutieux ne sont point char-
gés d'annoncer au public affairé que vous allez
bien à la garde-robe, et que « vos malières
sont louables », comme disaient les médecins
de M. Pourceaugnac. Non, vous faites peu de
bruit, tenez peu de place,— et n'en voulez ni
faire, ni tenir davantage. C'est bien, et nous
vous en remercions.

Mais, monsieur, plus nous admirons cette
sagesse, cette modestie et cette retenue, moins
nous comprenons les empressements, les fré-
tillements et les tortillements des vôtres et de
quelques-uns de vos fidèles. Ils ne peuvent se
faire à voire immobilité; ils ne comprennent
rien à votre silence; ils opposent des fins de
non-recevoir à votre humilité. Ils jouent des
cymbales autour de votre dynastie, ils frap-
pent sur des tambours, ils s'époumonnent à
souffler dans les fifres, — et tout ce bruit doit
biea vous gêner et vous troubler au fond de
voire cabinet, et parfois vous faire perdre le
fil de vos idées. Que veulenl-ils? que préten-
dent-ils?... qu'espèrent-ils?... Ah! monsieur,
ils songent—nous ne le devinons que Irop ! —
à rétablir le régime que votre jugement sévère
condamne sans doute tout bas, et qu'une ré-
volution — qu'on appelle la révolution du
mépris, vous ne l'ignorez pas — broya sous
son talon. Hélas! où allons-nous?... Nous Irai»
nerons-nous éternellement dans l'ornière du
passé !... Et les criminels blanchis sous le har-
nais ne se corrigeronl-ils jamais de leurs vieux
péchés !

Quoi! maintenant, à cette heure, penser à
relever ce système honteux, qui pendant dix-
huit années mit l'honneur de la France au ban
de l'Europe! Quel fou furieux peut avoir fait
ce rêve? Et comment vos oncles, dont un est
de l'Académie, prêtent-ils la main à ces force-
nés? Croient-ils que nos pères aient oublié,—
et que nous, nous n'ayons point lu l'Histoire?
S'imaginent-ils que nous ne sachions pas que,
du jour même où de la barricade il sauta sur
le trône, Louis-Philippe renia la liberté aux
efforts de laquelle i-1 devait tout, et que sa
trahison dura dix-huit années, — jusqu'à
l'heure où une main brutale et justieièra vint
tordre le cou à sou coq qui chantait, non puur
la troisième, mais pour la millième fois, sur
son fumierI... Ah! si notre génération n'a
point vu toutes ces hontes, — elle les con-
naît : elle n'ignore pas plus l'accoUchement

public de la duchesse de Berry que l'indem-
nité Pritchard, les ignominies de la paix à
tout prix pas plus que les turpitudes da parle-
mentarisme, l'assassinat du peuple à Saint-
Merry pas plus que l'assassinat du prince de
Condé à Saint-Leu! Nous savons tout cela, et
n'avons plus envie d'y remordre, — un règne
comme celui-là guérit d'une dynastie : une
halte dans la boue, comme on l'a appelé, aussi
longue que cetle monarchie de Juillet, suffit
pour vingt siècles.

Il faut bien le reconnaître, monsieur, c'est
vraiment du règne de votre aïeul que date no-
tre moderne corruption : l'Empire, artiste en
ces sortes de choses, n'a fait qu'y donner le
dernier coup de peuce, le vernis et le fion,
comme on dit. Mais l'œuvre dans son ensem
ble est bien vôtre. Sans vous, le sinistre Sca
ramouche de décembre n'eût point abouti à
ses fins : c'est Louis-Philippe qui a rendu
l'Empire possible. C'est lui, avec sa morale d
lupanar, avec ses Thiers, avec ses Guizot, qui
a ouvert la route aux aventuriers de la Bour-
se, aux Robert-Macaire de la politique , aux
proxénètes et aux escrocs de tout poil et de
toute robe. Grâce à lui, tous les principes dis-
parurent 1 Le fond de la langue , ce fut l'a-
pophtegme prêché par ce Tartufe solennel qui
n'avait que cela à la bouche : « Enrichissez-
vous ! » La boutique devint un temple; le ban-
quier un prêtre; les gros sous des prières. La
panse entra dans sa période de gloire. La
foire aux consciences s'ouvrit. Les faveurs, les
croix, les rubans, les places plurent sur les
vendus. On eût d'autant plus d'honneurs qu'on
se déshonora davantage. La pièce de cent sous
passa au rang des divinités; on l'adora à la
Banque, où le roi allait pieusement lire l'é-
vangile de la religion nouvelle dans le livre à
souche des billets de mille francs. On enten-
dait le chœur des croyants murmurer : « O
pièce de cent sous! ô sainte, vénérable, char-
manie, adorable pièce de cent sous!... toi
seule est digne d'être aimée pour toi-même!..-
N'est-ce pas toi seule, très-douce et très-ai-
mable pièce de cent sous, qui donnes l'es-
time, la vertu, l'esprit et la véritable nobles-
se ?... N'est-ce pas toi seule qui fais les
citoyens, et par eux les députés et les minis-
tres!... O bonne petite pièèe de cent sous,
fille chérie de notre grand roi, viens à nous,
protége-nous, sois avec nous, délivre-nous du
contact de la vile multitude, comme dit M.
Thiers, corromps-nous de ta divine corrup-
tion, comme dit M. Guizot; élève-nous, ano-
blis-nous, décrasse-nous et rends-nous di-
gnes de vivre sous la monarchie constitution-
nelle ! » Et que de sacrifices ne lui faisait-on
pas, monsieur! Votre grand père lui-même
ne lui immola-t-il pas l'honneur de sa vieil-
les?-e sur les genoux de madame de Feuchère
sa grande prêtresse ! Ne latigua-t-il point de
ses dévotions exagérées à cette omnipotente
pièce de cent sous cette Chambre des dépu-
tés accoutumée pourtant à toutes les vilenies,
— chaque fois qu'il entrevoyait l'ombre de la
possibilité d'obtenir pour l'un des siens une
bourse pleine d'écusî... Que voulez-vous que
valût la nation alors que le chef de l'État lui
donnait ces exemples?... Régis ad exemplar to-
tus componitur orbis /... Vous savez assez de
latin, monsieur, pour que je n'aie pas besoin
de vous dire qce ce vers, devenu proverbe en
naissant, ne veut pas dire que, lorsqu'un roi
dévalise les passants pour s'amuser, les vo-
leurs de profession s'empressent de se croi-
ser les bras. Le règne de votre grand père fut
là pour le prouver. Du grand au petit, tout
empira, tout s'avilit, tout se putréfia. La bour-
geoisie, qui se croyait arrivé au summum de
l'autorité et de la prospérité, s'en donna telle-
ment à cœur-joie qu'elle en devint pléthori-
que, et que la masse de son sang s'en tourna
en pus. Après ce règne, quand la République
arma, ce n'était pas uue œuvre de politique
qu'elle avait à poursuivre, mais un travail d é-
dilité : elle avait à nettoyer la voirie, à la dé-
sencombrer des détritus qui l'obstruaient, à
la balayer et à jeter dans le tombereau aux
ordures ceque Lamennais appelait éuergique-
ment, quelques mois plus tard , a les âmes
cadavéreuses, les consciences mortes. > Sans
cela, toute celte pourriture devait déterminer
la peste, et de fail nous l'eûmes : l'épidé»ie,
qui couyait depuis si longtemps, éclata au a
décembre, — et la totalité de la nation en fut
atteinte. Ils ne mouraient pas tous, mais tous
étaient frappés,et nous sommes loin d'être gué-
ris. Il nous faudra bien du temps encore
avant que nous ayons repris possession de
nous-mêmes, que nous ayons les poumons
bien sains et le foie en bon état.

Et c'est aujourd'hui qu'on veut nous ramener
ce régime scandaleux et répugnant, qui nous
.avait menés aux portes du tombeau! C'est au-
jourd'hui qu'on veut faire de vous l'héritier de
ce vampire rapace qui fut Louis-Philippe, —
de vous, monsieur, qui certes valez mieux que
lui,—de même que M. de Chambord vaut mieux
que ses aïeux lui aussi, — car tous deux, vous
ne vous laites point illusion sur le secret mo-
bile qui dirige vos fidèles, et vous ne vous
souciez point de conquérir, pour les satisfaire,
les lauriers rouges d'une nouvelle guerre
civile!.. En vérité, monsieur, ne trouvez-vous
pas comme moi que vos parents s'intéressent
bien un peu trop à votre fortune?.. D'où leur
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