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Le Grelot: journal illustré, politique et satirique — 6.1876

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https://doi.org/10.11588/diglit.6811#0055
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LE GRELOT

— Lorsque le père Bourdaloue prêchait à
Rouen, racontait-il, tous les artisans quittaient
leurs boutiques pour aller l'entendre; — les
[Marchands leur négoce; — les avocats, le Pa-
rais ; les médecins leurs malades.. . Pour moi,
lorsque j'y préchai l'année d'après, je remis
toute chose dans l'ordre; personne n'aban-
donnait plus son emploi.

BRIDAINE.

Suivez la Foule

COMÉDIE EN UN ACTE

(Concours pour la très chouette : Société de
l'art chrétien)

Cette Société avant mis au concours un
drame et uDe comédie, j'opte pour la Co-
médie.

Ainsi que le demande le programme, je
supprime les rôles de femmes et les expres-
sions triviales.

H serait un peu raide en effet que dans une
Pièce chrétienne, on vienne se traiter de cra-
pule, d'empereur ou de vieux coch.....emard.

Je commence :

personnages :

Gratoizot
punaisecx

Professeur d'histoire.
Concierge de la boîte.

La scène représente une salle de cours.
Mannequins, Tables, Bancs, une Chaire au fond.
Porte à droite.

Gratoizot, seul.

Entrant. — Messieurs, nous allons aujour-
d'hui.... (on entend des pas au dehors) silence
Messieurs! (écoutant) Tenez c'est ici 11... elle
est bien bonne! on écoute, du toupet, (Use
'tut à hurler).
« Nous allons aujourd'hui passer au règne de
Charle VU. » (On frappe) (à part) ça c'est bête !
Par exemple I (»( va redresser un mannequin
9wt penchait un peu irop.) Entrez î

SCENE II
Gratoizot. — Punaiseux.
Ponaiseux

Bonjour M. Gratoizot, je ne vous dérange
Pas?

Gratoizot

Me déranger 1 Elle est bien bonne! seule-
ment vous m'avez causé une émotion!... Je
Crojais que c'était un élève.

Punaizeux

Toujours le mot pour rire M. Gratoizot. Ah!
°n peut dire que vous avez le caractère joli-
ment gai tout de même.

Gratoizot

Et pourquoi veniez-vous ainsi me.... trou-
bler pendant mon.... cours, M.Punaiseux.

Punaiseux, se tordant de rire:

Oh ! comme vous êtes donc farce M. Gra-
toizot. comme vous êtes donc farce ! Ah ! Ah !
Ah!...,

Gratoizot.

Voyons, voyons, soyons sérieux, qu'y a-t-il,
<lue se passe-t-il?

Punaiseux

Voilà l'histoire : Il paraît que nous allons
avoir un élève, et ces messieurs en ayant eu
c°nnaissance ont demandé tous à l'avoir.
. Peur lors, je suis venu vous prévenir, ce
Jeune homme est cul-de-jatte, c'est un de mes
jjmis, et par ces temps de neige, il n'aime pas
*.se promener dans les rues.... il craint de
8enrhumer en attrappant froid au.... aux
Pleds si vous voulez.

Gratoizot

Et il voudrait faire partie du cours?

Punaiseux.

Oh! ça ne lui fait rien, ici ou ailleurs, seu-
lement comme il m'a demandé mon avis,
flaps la crainte de désobliger ces messieurs,
J ai trouvé un moyen de tout concilier.

Gratoizot

Bah! et... lequel !

Punaiseux
Je le mets en loterie.

Gratoizot

Oui c'est une idée. Et.... combien le billet?
Punaiseux

Oh! ce n'est pas une affaire : Trois francs.
Gratoizot

Hél Hé!

Punaiseux

6ah? on n'en meurt pas. J'ai placé tous les
autres, voyons, ça ne vous dit rien?

Tenez encore une idée : Je vous joue le der-
nier billet en 150 hein !

Gratoizot, (Prenant sa capsule)

Allons-y. Seulement si je perds, en vous
donnant 3 francs, vous me remettrez le billet.
Quelle heure est-il? Onze heures! Tiens je
me suis trompé d'une heure. Ahl bah! les
élèves ne s'en sont seulement pas aperçus.

Punaiseux, se tortillant.

Mon Dieu que vous êtes donc farce M. Gra-
toizot, que vous êtes donc farce! (Ils sortent.)

Frédéric Didier.

GRELOTS-FINANCE

La Bourse se remet de plus en plus des
alarmes que les gens qui ont été si bien battus
aux élections, se sont ingéniés à lui causer.
Elle ne croit pas'que tout soit perdu parce que
lapolitique gouvernementale,au'rebours de ce
qui s'est passé, sous les administrateurs, de
Broglie, de Fortou, de Chabaud-Latour et Buf-
fet, ne prendra pas autant à tâche de faire pièce
à la République. Elle est au contraire parfai-
tement convaincue que les deux rentes ne tar-
deront pas à revoir les hauts cours cotés après
les élections sénatoriales, lesquelles n'étaient
au fond pas plus buffettistes que les élections
législatives. En attendant, le 3 Ofi fait 67 30
et le 5 0|0 104 A0.

Le Comptoir s'est de nouveau remis à énor-
mément acheter.

L'Italien est tombé au-dessous de 71 francs.
Franchira-t-il de nouveau ce cours 7 C'est pro-
bable, mais cela pourra demander du temps.
M. de Rothschild est, ce nous semble, passa-
blement intéressé à ce que jusqu'à la fin du
mois de juin ce fonds ne s'élève pas trop. Plus
il sera bas, plus fort sera le nombre de titres
de rente 5 0|0, que le gouvernement italien
devra remettre à la compagnie des Lombards,
en paiement de 119 milions stipulés libérables
en rente, par la convention de Bàle.

*

• •

Les fonds Espagnols, maintenant que Don
Carlos a cessé de promener le meurtre, l'in-
cendie, le pillage et les dévastations dans le
Nord de l'Espagne, sont encore très-faibles,
hélas. Le trésor de Don Alphonse, est loin
d'être plein, et l'on peut se tenir pour certain
que les premières combinaisons des hommes
qui ont la garde de ce trésor, auront plutôt
pour but d'y amener de la monnaie que d'en
faire sortir. Avant de,recevoir le moindre ma-
ravédis, les porteurs de titres auront encore
à verser pas mal de piastres et de douros.

* *

Les fonds turcs sont de nouveau très-ma-
lades, fort malades. On a beau dire aux Grecs
de l'Herzégovine et de la Bosnie qu'ils seront
exempts d'impôts pendant deux ans, qu'on va
reconstruire leurs maisons, les remplir de mo-
bilier , pourvoir à l'approvisionnement de
leurs caves et de leurs greniers, combler les
vides de leurs étables, rien n'y fait. Lesdits
Herzégoviens et Bosnisiens se défient des pro-
messes turques, comme si c'étaient des pré-
sents grecs. Les 100,000 vieillards, femmes
et enfants réfugiés dans les provinces autri-
chiennes limitrophes y restent, et les hommes
valides ont déjà mis à profit le retour de la
belle saison pour échanger de beaux et bons
coups de fusils avec les Osmandis. A Constan-
tinople, les caisses publiques sont tellement
loin d'être pleines, que l'on n'a pas pu y
trouver les sommes nécessaires pour les frais
de voyage des hauts fonctionnaires chargés
de communiquer aux populations insurgées
les dernières décisions que le Sultan et ses
ministres ont prises à leur sujet. Il est donc
très à craindre qu'en avril ces fameuses caisses
ne puissent payer les coupons des emprunts
de 1869 et 1873. De là une nouvelle baisse
sur tous les fonds turcs. Le 5 0/o a de nou-
veau perdu le cours de 20 fr.

Un trésor aussi passablement embarrassé
c'est celui du khédive. Le gouvernement an-
glais a eu beau mettre à la disposition de ce
vassal du sultan 100 millions de francs en
traites sur MM. de Rothschild, le souverain
si sensé de nos actrices des théâtres de genre,
et des bijoutiers du boulevard Italien et de la
rue de la Paix, a encore besoin de quelque
chose comme 450à 500 millions. Il croit qu'il
les trouverait si les gouvernements Anglais,
Français et Italiens donnaient leur endos mo-
ral aux combinaisons enseignées par MM.
Pastié et Compagnie, combinaisons qui con-
sisteront à porter de 32 millions à 100 millions
le capital de l'Anglo-Egyptian Bank, à émettre
de 250 à 350 milliers d'obligations 5 0[0 rem-
boursables en vingt ans, et à remplacer 250
millions de bons du Trésor prêts d'arriver à

échéance par de nouveaux bons du Trésor,
remboursables en cinq ans. La France par des
raisons de haute politique docl la portée est
au-dessusde notre intelligence, serait, dit-on,
très disposée à seconder le succès de ces com-
binaisons. Mais l'Angleterre et l'Italie se font
tirer l'oreille. Les financiers engagés jusqu'au
cou dans les affaires Egyptiennes disent qu'ils
en sortiront et réussiront à mettre le public à
leur place ; mais que cela demandera peut-être
encore du temps. Le désir qu'ont les braves
gens de sorlir d'affaire, ne fait pas doute pour
nous. Et si le public veut s'y prêter, cela nous
est parfaitement égal.

*

L'emprunt d'Haïti qui devait faire la fortune
de ses souscripteurs, après celle des intermé-
diaires, laquelle est faite et plus que faite, a
dégringolé de plus de 200 francs en un an.
Les souscripteurs ne sont pas au bout de leurs
peines.

Les autres valeurs vont assez bien.

Ariel.

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LA SEMAINE THÉÂTRALE

PORTE-SAINT-MARTIN

Vingt ans après. — Comme cette suite des
Mousquetaires est intéressante, amusante et
gaillarde! avec quel talent et quel pathétisme
Dumas père et Maquet ont su nous faire par-
tager les touchantes infortunes de Charles I" !

Ce drame de cape et d'épée, prototype du
genre, est aussi vivant, aussi empoignant qu'il
le fut à l'époque de sa première représenta-
tion. Ne pas vieiller : tel est le critérium de
toute pièce réellement bonne.

Dumaine(d'Artagnan),Lacressonrjière (Char-
les Ier), et Taillade (Mordaunt), forment un
excellent ensemble. Quant à Charly, on se de-
mande pourquoi il donne au personnage de
Cromwell l'aspect sombre et farouche d'un
brigand calabrais.

Mlle Dica-Petit (Henriette d'Angleterre) a de
l'énergie et de la sensibilité. Ensemble pré-
cieux, privilège des artistes de bonne race.

PALAIS-ROYAL

La Boule. — Le Prix Martin n'ayant pu être
décerné, le Palais-Royal n'a pas perdu la Boule.

La reprise de cette plaisante et fine comédie
de Meilhac et Halévy vient d'obtenir un regain
de succès. Geoffroy, l'homme à la boule, L'Héri-
tier, l'avocat-juge, et Gil-Pérès, le Gélatineux,
forment toujours le plus ébouriffant trio co-
mique qu'il soit possible d'imaginer.

CHATEAU-D'EAU

Le Bal du Sauvage. — Cette farce due à la
collaboration de MM. Théodore et Hippolyte
(Coignard?) n'est pas précisément un chef-
d'œuvre d'esprit. Mais le va et vient continuel
des personnages ne laisse pas au public le
temps de s'ennuyer.

L'intrigue — si l'on peut appeler intrigue
un chapelet d'imbroglios! — peut se raconter
en cinq lignes :

Mlle Camomille se laisse conduire auBaldu
Sauvage. — Elle y rencontre son oncle cos-
tumé en Espagnol ; lequel la marie à un Pierrot
nommé Friquet.

Et voillla!

La copie de cette grosse folie à la Paul de
Kook a servi de prétexte à l'exhibition de l'é-
ternel dompteur Bidel.

Les exercices des fauves commencent à
manquer d'attraction.

Darce I on a tellement l'habitude! de voir des
ours au Château-d'Eau I

THÉÂTRE TAITBOUT

Le duc d'ipéka. — En attendant son grand
spectacle nouveau, M. Hippolyte Nazetagfssé
sur l'affiche un très-spirituel opéra-comique
en un acte de notre ami Ernest Dubrieul. Les
couplets sont artistement ciselés et la musique
^de M. Jules Noël est aimable et d'un style élé-
gant.

La Clef perdue. — Autre pièce en un acte.
Auteur : M. Emile Abraham. Cela est gai, as-
sez bien écrit, et interprété avec entrain.

George Petilleau.

le bal des israelites

C'est samedi 11 mars, que doit avoir lieu,
au Tivoli-Vaux-hall, sous la direction de M.
Lévy, le grand bal annuel paré, masqué et tra-
vesti des Israélites.

Cette réunion attirera, comme les années
précédentes, une nombreuse et élégante so-
ciété.

Les types féminins les plus exquis de la
beauté juive se feront admirer à ce bal, qui
est donné à l'occasion du Puiim, la grande
lête des Juifs.

La solennité religieuse du Purim a lieu en
souvenir du salut des Hébreux, dû à la su-
prême intercession d'Esther.

Après la sortie de la synagogue, chaque
ménagère a sa table chargée de kougelhopf et
de kieblich, la pâtisserie nationale qu'on offre
à tout venant.

Toute fête israélite ayant toujours pour base
la bienfaisance, les pauvres ne seront pas ou-
bliés dans cette solennité.

GRELOTS

La jalousie c'est un défaut qu'on met après les fe-
nêtres pour s'abriter des rayons du soleil.

+

Les serrures ne font pourtant de mal à perionne,
eh bien ! ces diables de serruriers leur font toujours

des pênes.

C'est comme pour les dragées, sans qu'elles disent
rien, on en voit des masses qui sont à ïamande.

+

Je connais deux jeunes gens qui peignent très-bien,
mais cependant d'une manière différente :

Le premier est perruquier et le second fait le por-
trait.

+

Plus on se découvre et plus on a froid.
Donc, quand vous serez couvert de neige, gardez-la
sur votre dos, atin que ça vous tienne chaud.

+

On a beau mal parler,on ne peut arriver, quoiqu'on

fasse, à raisonner.....comme un tambour.

TR1B0ULET.

FOLIES-BERGÈRE. — Tous les soirs, à
8 heures, spectacle varié : opérettes, ballets,
pantomimes, travaux de voltige, acrobates. —
O. Métra et son orchestre.

TOUR d'AUVERGNE. — ....Comme l'enfant
qui vient de naître.

CERCLE FANTASTIQUE. — 8, boulevard
St-Denis, physique et spiritisme par Wilsonn
et R. de Linski.

PARIS-CONCERT (Jardin-d'Hiver), 16, rue
Cadet. — Tous les soirs, à 8 heures, concert-
promenade vocal et instrumental. Chefs d'or-
chestre MM. Wohanka et Bourdeau. Prix d'en-
trée, 1 fr.

FRÀSCATI. — Arban et son orchestre.Con-
certs les mercredis et vendredis ; les autres
jours, bal.

VALENTINO.—Concerts les mardis et jeu-
dis les autres jours, bal.

CIRQUE D'HIVER (boulevard des Filles-du-
Calvaire). — Exercices équestres à 8 heures.

ÉLYSÉE-MONTMARTRE. — Tous les soirs,
bal ou concert.

ENCYCLOPÉDIE HYGIÉNIQUE

PAR M. A. DEBAY
Format grand in-18 Jésus.

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tion. Un volume. Prix franco : 3 fr. 50.

Histoire naturelle de l'Homme et de la Femme, de-
puis leur apparition sur le globe terrestre jusqu'à
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qu'à nos jours, 2* édition. Un tort volume. Prix
franco : 3 fr. 50.

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tion des aliments et des boissons, à l'usage des
gens du monde. Un volume. Prix : 3 fr. 50.

Hygiène appliquée aux mois et aux saisons, indi-
quant les règles de conduite pour conserver la
santé, prévenir les maladies et arriver sainement
aux limites de la vie. Un volume. Prix : 3 fr. 50.

Hygiène des Baigneurs. Histoire des Bains en général
cliez les anciens et les modernes. — Conduite du
baigneur, avant, pendant et après le bain, 4* édit.
Un volume. Prix : 3 fr. 50.

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Les sens, mécanisme de leurs fonctions.—Anoma-
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