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Siècle.............. 64 » 32 » 6 »
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M. J. MADRE, 5, cité Bergère, a Paris.
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GUETTE DE MONTRETOUT
Gâchis et Gâtisme
Le Panama sous-marin — comme dit
ilochefort — est désormais garanti par le
gou vernement.
Les « bureaux » triomphent. L'amiral
Lefèvre a fait photographier le Magenta,
par M. Bienaymé, inspecteur-général du
génie maritime. Cette photographie est
superbe et doit satisfaire la fameuse com-
mission extra-parlementaire qui en sera
bientôt réduite à siéger sur le radeau de
la Méduse et à s'entre dévorer.
L'amiral Gervais a déclaré que les dé-■
putés étaient atteints de gâtisme aigu.
L'amiral Lockroy s'est fâché. Il y avait de
quoi. Quant au vice-amiral Glémenceau,
c'est lui qui, paraît-il, va trouver la solu-
tion de cette crise nautique.
Quel gâchis 1 Et dire que lé Magenta a
coûté 12 millions! C'est un peu cher pour
ce petit navire
Qui n'avait ja-ja-jamais navigué
Mais trêve de plaisanteries. Il y a des
gens qui entendent le patriotisme d'une
singulière façon. Ne touchez pas à l'ar-
mée, ne touchez pas à la marine. J'ad-
mire, à part moi, ce chauvinisme étant
né chauvin. Mais il me semble que le vé-
ritable chauvinisme, c'est de dire avant
tout la vérité.
La Chambre a fait à l'interpellation
Lockroy les honneurs d'un enterrement
de première classe. On était si heureux,
après dix sept mois de guerre au Daho-
mey, d'apprendre que le fameux Béhan-
2Ïn est entre les mains du général Dodds!
La Chambre a abdiqué en faveur de cette
monstruosité qu'on appelle la « commis-
sion extra-parlementaire ». C'est en vain
que Brisson a parlé contre cetle « dupe-
rie technique ». Le fervilisme de la ma-
jorité a atteint son apogée. La droite e=t
dômes'iquée. Plus de contrôle. Platitude
générale. Quel service la bombe de Vail-
lant a rendu au gouvernement 1
Heureusement que le bon sens de la
nation a fait justice de cette abdication,
de la Chambre. L'incident Lockroy-Ger-
vais ne tombera pas dans les oubliettes.
L'adminis.ration de la rue Royale doit,
ou nous prouver que les documents pu-
bliés sont l'œuvre d'un faussaire, ou bien
avouer ses fautes et réparer les brèches
que l'administrationomanie a faites dans
nos arsenaux.
Quand bien même le « héros de Crons-
tadt » transpercerait MM.Guieysse et Loc-
kroy, celaprouverait-il que nos torpilleurs
sont solides et que nos cuirassés peuvent
tenir la mer?
L'amiral Gervais a parlé de solidarité,
très bien. Mais tous les Français sont so-
lidaires. Il s'agit de la sécurité nationale.
Les amiraux ne savent pas ce qui se passe
rue Royale. Les « bureaux » sont la ruine
de la France. Le maréchal Lebœuf, en
affirmant en 1869 qu' « il ne manquerait
pas un bouton de guêtre » était sincère;
on le lui avait affirmé dans les « bureaux »
et il le croyait fermement. L'amiral- Ger-
vais croit, lui aussi, qu'il ne manquera
pas un boulon à notre flotte. Tant mieux
si c'est vrai. Mais mille fois tant pis si
nous nous leurrons, l'expérience nous a
appris à ne plus nous payer de mots et à
nous défier d'enquêtes officielles. C'est
une véritable Revue Sans Gênel Mais c'est
moins amusant que la scène où les frères
Price nous l'ont assister à l'agonie du
malade Imagine-Herz. Le gouvernement
vient, dit-on, d'entrer en pourparlers avec
le cadavre récalcitrant de Bournemoulh,
cadavre ressuscité par Calmette. Toute la
famille Herz a été victime des entrevuistes.
C'est au tour de Mlle Herz de raconter ses
impressions à un rédacteur de ï Eclair.
Mais ce que Mlle Herz n'a pas dit, c'est
qu'il est question de mettre le Magenta à
la disposition de Cornélius pour s'évader
de Tankervilletlotel où depuis treize mois
il fait son bézigue chinois avec les détec-
tives anglais payés par le gouvernement
français. ■* *•
Cornélius, en homme bienavisé, a refusé
le Magenta. Très chèque, le docteur !
Voici son dernier télégramrne à l'amiral
Lefèvre :
« Merci, Pas envie de faire naufrag'e.
Aime mieux rester à Bournemouth à rê-
ver de Panamandrins. »
MONTRETOUT.
ZIGZAGS
Après Ravachol, Vaillant, fils naturel d'un
bon gendarme.
A qui le tour?
Nous engageons vivement l'aspirant « saint»
qui hrîguera cette peu enviable succession,
à se munir d'au moins une douzaine d'en-
fants. De cette façon, il y en aura pour tous
ceux qui voudront en adopter, et l'on ne se
les arrachera pas comme on a fait de la pe-
tite Sidoine, dont ' maintenant, d'ailleurs,
tout le monde paraît se soucier comme un
poisson d'une pomme 1
Nous n'en avons pas fini avec les beautés
du protectionnisme.
Voici maintenant qu'on parle d'un droit
de 8 et même de 10 francs sur les blés.
Les amis de Méline exultent. On sait, en
effet, que, d'après Heur théorie, les ouvriers
ne peuvent manger du pain que quand 0S«
lui ci coûttî cinq à six sous la livre. S'il va-
lait deux sous le kilog., ce serait la misère:
s'il coûtait vingt sous, ce serait l'âge d'or.
La Chambre approuve : elle est de force à
comprendre cela! Excellente Chambre, va!
La note à payer concernant les dégrada-
tions des ouvoges et des édicules sur la voie
publique, causées par les troubles de juil-
let 1893, vient d'être soumise au conseil mu-
nicipal.
Cette petite addition se moite à la somme
de 32,597 fr. 28.
Ça revient cher, la pudeur du vieux Père
Conscrit Bérenger!
X
Il paraît qu'au dernier bal de l'Hôtel-de-
Vilto, M. Po ibetle s'est fait remarquer par
son peu d'urbanité.
Vous verrez que sous peu, on n'osera pf îs
conduire dans le monde le préfet de la Seine
et le préfet de police sans les museler !..
X
Le « Petit Sacrier » n'a pas eu plutôt gagné
son procès, qu'il a fait don de 00,000 francs
aux ouvriers et ouvrières de la raffinerie
Lebaudy.
Ce que la vieille Harpagon qui lui sert de
mère a dû faire une tête, non, ce n'est rien
de le dire !
X
Durant la seule année 1893, la colonie ita-
lienne de Tunisie s'est accrue de 4,000 per-
sonnes.
On frémit en songeant à ce que cela repré-
sente de poux I...
X
Ce pauvre amiral Gervais est en disgrâce
et ne siégera pas dans la commission de fils
d'archevêiues chargée d'enquêter pour rire
sur la situation de notre marine.
Nos compliments à l'amiral.
Elre disgrâcié par un ministère paieil est
presque aussi honorable que d'être blâmé
par une Chambre qui dit blanc, puis noir,
suivant le bon plaisir des quelques roublards
qui tirent les ficelles de tous ces pantins!...
X
A Milan, deux femmes se sont battues à
coups de sabre et se sont blessées toutes
deux.
Vertuchoux ! quelles luronnes. j'aime dé-
cidément mieux ces Italiennes que les mâles
du pays, avec les éternels couteaux qu'ils
ne manquent pas une occasion de vous plan-
ter dans le dos!...
X
On vient de baptiser à grand tralala le
mioche qui est censé devoir hériter des
princes de Bulgarie.
Voilà un héritage qui nous parait joliment
compromis.
A la place dudit mioche, je préférerais
cent sous comptant.
X
Bec-en-Zinc s'est enfin décidé à se rendre.
On va lui offrir une douce villégiature au
Sénégal.
Tout va donc bien de ce côté.
Tout va mieux encore à Tombouetou, où
le lieutenant-colonel Bomier est entré pres-
que sans coup férir.
Ce brave officier, n'ayant ps.s eu l'ordre
d'occuper cette grande ville, on le rappelle
en France pour lui laver la tête..
S'être permis de réaliser ainsi une conquête
importante sans y avoir été invité par l'ad-
mi-nis-tra-tion supérieure, fichtre, c'est
grave...
Pauvre lieutenant-colonel Bomier, je ne le
vois pas blanc !
Gringoiré
ESPRIT DE PARTOUT
Il l'a poursuivie jusqu'au fond du parc, la
presse, la harcelle : c'est une femme honnête, il
le sait, mais la passion n'a pas de scrupules.
— Soyez à moi !
— Nod jamais...
— Mais pourquoi ? Je vous adore, nous sommes
seuls, personne au monde ne le saura, je vous
le jure...
— Oui, je vous crois... mais pour me recoiffer ?
Il n'y a pas de glace...
Le propriétaire d'une maison superbe, rue de
Rivoli, habite le sixième étage de son immeuble.
Uu ami vient lui faire une visite :
— Comment diable, mon cher, habitez-vous
si haut à votre âge ?
Le propriétaire, avec bonhomie :
— C'est que, plus bas, mes loyers sont si
chers 1
—o—
Dans une maison de banque, très spéciale, on
apporte une carte à un financier, habitué aux
injures. Le Visiteur attend en bas.
Le financier jette des yeux distraits sur la
carte manuscrite et lit :
« Un coup de pied au derrière! »
Le gartoû demande la réponse :
— Répondez, ajoute simplement le financier,
que je ne reçois pas aujourd'hui.
Et il se remet paisiblement au travail.
—O —
Une laitière de Bruxelles a commis un mot,
qui révèle à lui seul tous les mystères du com-
merce du lait; Elle apporte, un matin, sa ration
a une cuisinière, qui reste stupéfaite en voyant
qu'on ne lui verse que de l'eau claire.
Dites'ddBC, laitière, mais c'est de l'eau que
vous me donnez là!
La laitière se penche pour vérifier le lait, et
s'écrie avec une brusque naïveté :
— Ah! sapristi ! on aura oublié d'y mettre le
lait.
job.
Bourdes et Mensonges
Alea jacta est. Les bons bourgeois
tremblants et apeurés viennent de se
venger du Irac colossal que leur a fait
l'anarchie en coupant le cou à Vaillant,
ce hideux assassin qui, en somme, n'a
tué personne. Ces représailles en appel-
leront certainement d'autres, et l'horrible
lutte va continuer entre la société impi-
toyable et la foule des déclassés qui frap-
pent au hasard, au petit bonheur et jet-
tent des bombes dans une foule comme
ils joueraient une partie de Zanzibar sur
le comptoir.
Tout cela n'a certainement rien de très
folâtre, mais cela fait plaisir à Popaul,
qui félicite Carnot et le grand Casimir
de leur crânerie. Il est fâcheux pour Car-
not et le grand Casimir d'encourir des
compliments de Popaul, mais au fond,
nous ne les plaignons pas plus que Vail-
lant lui-même.
Car, tout bien pesé, celui-ci a mér.té
son sort: ne serait-ce que pour avoir
manqué le tas d'honorables que l'Europe
ne nous envie certes en aucune sorte.
Ah dame!... tout n'est pas rose dans le
métier des gens qui grillent de mettre en
capitolade les gouvernants, car s'ils man-
quent ceux-ci, ceux-ci, par contre, ne les
manquent pas.
Comme le disait cyniquement à un de
ses amis, un « compagnon », lundi ma-
tin sur la place de la Roquette : « Quand
on manque son coup, on vous le coupe ! »
Cette pauvre Lconide Leblanc a eu un
enterrement navrant. A peine une di-
zaine de personnes assistaient à la levée
du corps.
Pauvre Léonide!... c'est ainsi que ce
Paris, qui l'a tant adulée, s'est empressé
de l'oublier. Nos jeunes gommeux fin-de-
siècle estiment sans doute qu'une femme
morte ne vaut pas un bicyclettiste en
vie !...
Gouthe-Soulard vient de recommencer
ses frasques II nous gratifie d'un de ces
mandements dont il a — heureusement —
le secret, et dans lequel il dit son fait à
ce siècle de perdition et au gouverne-
ment néfaste dont gémissent les pieux
prélats.
Ce farceur d'archevêque espère sans
doute avoir les honneurs d'une poursuite
qui lui vaudrait, comme la précédente,
les félicitations, accompagnées de man-
dats-postes, des vieilles bigotes. Espé-
rons qu'on ne commettra pas l'insigne
sottise de lui offrir de rechef ce martyre
pour rire. Les injures de ces endouilletés
m sauraient offenser personne. On- sait
ce que vaut leur bave et l'on ne discute
pas plus avec eux qu'on ne se fâche ap ès
un tas de boue !
» *
Allons bon!... voilà les bêtises qui re-
commencent. Voici qu'on recommence à
ergoter sur Cornélius Herz, son diabète,
ses mémoires, les révélations dont il me-
nace tout le monde, etc. . Ah ça 1 ne
va-t-on pas bientôt nous f...lanquer la
paix avec toutes ces histoires de voleurs.
Ne s'aperçoit-oa pas, à la fin, que tout le
bruit qu'on a fait autour du Panama et
la période de stagnation d'affaires qui en
est résultée, a fait perdre quatre ou cinq
fois plus d'argent à tout le monde que
u'en avaient perdu les bons gogos, aveu-
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GUETTE DE MONTRETOUT
Gâchis et Gâtisme
Le Panama sous-marin — comme dit
ilochefort — est désormais garanti par le
gou vernement.
Les « bureaux » triomphent. L'amiral
Lefèvre a fait photographier le Magenta,
par M. Bienaymé, inspecteur-général du
génie maritime. Cette photographie est
superbe et doit satisfaire la fameuse com-
mission extra-parlementaire qui en sera
bientôt réduite à siéger sur le radeau de
la Méduse et à s'entre dévorer.
L'amiral Gervais a déclaré que les dé-■
putés étaient atteints de gâtisme aigu.
L'amiral Lockroy s'est fâché. Il y avait de
quoi. Quant au vice-amiral Glémenceau,
c'est lui qui, paraît-il, va trouver la solu-
tion de cette crise nautique.
Quel gâchis 1 Et dire que lé Magenta a
coûté 12 millions! C'est un peu cher pour
ce petit navire
Qui n'avait ja-ja-jamais navigué
Mais trêve de plaisanteries. Il y a des
gens qui entendent le patriotisme d'une
singulière façon. Ne touchez pas à l'ar-
mée, ne touchez pas à la marine. J'ad-
mire, à part moi, ce chauvinisme étant
né chauvin. Mais il me semble que le vé-
ritable chauvinisme, c'est de dire avant
tout la vérité.
La Chambre a fait à l'interpellation
Lockroy les honneurs d'un enterrement
de première classe. On était si heureux,
après dix sept mois de guerre au Daho-
mey, d'apprendre que le fameux Béhan-
2Ïn est entre les mains du général Dodds!
La Chambre a abdiqué en faveur de cette
monstruosité qu'on appelle la « commis-
sion extra-parlementaire ». C'est en vain
que Brisson a parlé contre cetle « dupe-
rie technique ». Le fervilisme de la ma-
jorité a atteint son apogée. La droite e=t
dômes'iquée. Plus de contrôle. Platitude
générale. Quel service la bombe de Vail-
lant a rendu au gouvernement 1
Heureusement que le bon sens de la
nation a fait justice de cette abdication,
de la Chambre. L'incident Lockroy-Ger-
vais ne tombera pas dans les oubliettes.
L'adminis.ration de la rue Royale doit,
ou nous prouver que les documents pu-
bliés sont l'œuvre d'un faussaire, ou bien
avouer ses fautes et réparer les brèches
que l'administrationomanie a faites dans
nos arsenaux.
Quand bien même le « héros de Crons-
tadt » transpercerait MM.Guieysse et Loc-
kroy, celaprouverait-il que nos torpilleurs
sont solides et que nos cuirassés peuvent
tenir la mer?
L'amiral Gervais a parlé de solidarité,
très bien. Mais tous les Français sont so-
lidaires. Il s'agit de la sécurité nationale.
Les amiraux ne savent pas ce qui se passe
rue Royale. Les « bureaux » sont la ruine
de la France. Le maréchal Lebœuf, en
affirmant en 1869 qu' « il ne manquerait
pas un bouton de guêtre » était sincère;
on le lui avait affirmé dans les « bureaux »
et il le croyait fermement. L'amiral- Ger-
vais croit, lui aussi, qu'il ne manquera
pas un boulon à notre flotte. Tant mieux
si c'est vrai. Mais mille fois tant pis si
nous nous leurrons, l'expérience nous a
appris à ne plus nous payer de mots et à
nous défier d'enquêtes officielles. C'est
une véritable Revue Sans Gênel Mais c'est
moins amusant que la scène où les frères
Price nous l'ont assister à l'agonie du
malade Imagine-Herz. Le gouvernement
vient, dit-on, d'entrer en pourparlers avec
le cadavre récalcitrant de Bournemoulh,
cadavre ressuscité par Calmette. Toute la
famille Herz a été victime des entrevuistes.
C'est au tour de Mlle Herz de raconter ses
impressions à un rédacteur de ï Eclair.
Mais ce que Mlle Herz n'a pas dit, c'est
qu'il est question de mettre le Magenta à
la disposition de Cornélius pour s'évader
de Tankervilletlotel où depuis treize mois
il fait son bézigue chinois avec les détec-
tives anglais payés par le gouvernement
français. ■* *•
Cornélius, en homme bienavisé, a refusé
le Magenta. Très chèque, le docteur !
Voici son dernier télégramrne à l'amiral
Lefèvre :
« Merci, Pas envie de faire naufrag'e.
Aime mieux rester à Bournemouth à rê-
ver de Panamandrins. »
MONTRETOUT.
ZIGZAGS
Après Ravachol, Vaillant, fils naturel d'un
bon gendarme.
A qui le tour?
Nous engageons vivement l'aspirant « saint»
qui hrîguera cette peu enviable succession,
à se munir d'au moins une douzaine d'en-
fants. De cette façon, il y en aura pour tous
ceux qui voudront en adopter, et l'on ne se
les arrachera pas comme on a fait de la pe-
tite Sidoine, dont ' maintenant, d'ailleurs,
tout le monde paraît se soucier comme un
poisson d'une pomme 1
Nous n'en avons pas fini avec les beautés
du protectionnisme.
Voici maintenant qu'on parle d'un droit
de 8 et même de 10 francs sur les blés.
Les amis de Méline exultent. On sait, en
effet, que, d'après Heur théorie, les ouvriers
ne peuvent manger du pain que quand 0S«
lui ci coûttî cinq à six sous la livre. S'il va-
lait deux sous le kilog., ce serait la misère:
s'il coûtait vingt sous, ce serait l'âge d'or.
La Chambre approuve : elle est de force à
comprendre cela! Excellente Chambre, va!
La note à payer concernant les dégrada-
tions des ouvoges et des édicules sur la voie
publique, causées par les troubles de juil-
let 1893, vient d'être soumise au conseil mu-
nicipal.
Cette petite addition se moite à la somme
de 32,597 fr. 28.
Ça revient cher, la pudeur du vieux Père
Conscrit Bérenger!
X
Il paraît qu'au dernier bal de l'Hôtel-de-
Vilto, M. Po ibetle s'est fait remarquer par
son peu d'urbanité.
Vous verrez que sous peu, on n'osera pf îs
conduire dans le monde le préfet de la Seine
et le préfet de police sans les museler !..
X
Le « Petit Sacrier » n'a pas eu plutôt gagné
son procès, qu'il a fait don de 00,000 francs
aux ouvriers et ouvrières de la raffinerie
Lebaudy.
Ce que la vieille Harpagon qui lui sert de
mère a dû faire une tête, non, ce n'est rien
de le dire !
X
Durant la seule année 1893, la colonie ita-
lienne de Tunisie s'est accrue de 4,000 per-
sonnes.
On frémit en songeant à ce que cela repré-
sente de poux I...
X
Ce pauvre amiral Gervais est en disgrâce
et ne siégera pas dans la commission de fils
d'archevêiues chargée d'enquêter pour rire
sur la situation de notre marine.
Nos compliments à l'amiral.
Elre disgrâcié par un ministère paieil est
presque aussi honorable que d'être blâmé
par une Chambre qui dit blanc, puis noir,
suivant le bon plaisir des quelques roublards
qui tirent les ficelles de tous ces pantins!...
X
A Milan, deux femmes se sont battues à
coups de sabre et se sont blessées toutes
deux.
Vertuchoux ! quelles luronnes. j'aime dé-
cidément mieux ces Italiennes que les mâles
du pays, avec les éternels couteaux qu'ils
ne manquent pas une occasion de vous plan-
ter dans le dos!...
X
On vient de baptiser à grand tralala le
mioche qui est censé devoir hériter des
princes de Bulgarie.
Voilà un héritage qui nous parait joliment
compromis.
A la place dudit mioche, je préférerais
cent sous comptant.
X
Bec-en-Zinc s'est enfin décidé à se rendre.
On va lui offrir une douce villégiature au
Sénégal.
Tout va donc bien de ce côté.
Tout va mieux encore à Tombouetou, où
le lieutenant-colonel Bomier est entré pres-
que sans coup férir.
Ce brave officier, n'ayant ps.s eu l'ordre
d'occuper cette grande ville, on le rappelle
en France pour lui laver la tête..
S'être permis de réaliser ainsi une conquête
importante sans y avoir été invité par l'ad-
mi-nis-tra-tion supérieure, fichtre, c'est
grave...
Pauvre lieutenant-colonel Bomier, je ne le
vois pas blanc !
Gringoiré
ESPRIT DE PARTOUT
Il l'a poursuivie jusqu'au fond du parc, la
presse, la harcelle : c'est une femme honnête, il
le sait, mais la passion n'a pas de scrupules.
— Soyez à moi !
— Nod jamais...
— Mais pourquoi ? Je vous adore, nous sommes
seuls, personne au monde ne le saura, je vous
le jure...
— Oui, je vous crois... mais pour me recoiffer ?
Il n'y a pas de glace...
Le propriétaire d'une maison superbe, rue de
Rivoli, habite le sixième étage de son immeuble.
Uu ami vient lui faire une visite :
— Comment diable, mon cher, habitez-vous
si haut à votre âge ?
Le propriétaire, avec bonhomie :
— C'est que, plus bas, mes loyers sont si
chers 1
—o—
Dans une maison de banque, très spéciale, on
apporte une carte à un financier, habitué aux
injures. Le Visiteur attend en bas.
Le financier jette des yeux distraits sur la
carte manuscrite et lit :
« Un coup de pied au derrière! »
Le gartoû demande la réponse :
— Répondez, ajoute simplement le financier,
que je ne reçois pas aujourd'hui.
Et il se remet paisiblement au travail.
—O —
Une laitière de Bruxelles a commis un mot,
qui révèle à lui seul tous les mystères du com-
merce du lait; Elle apporte, un matin, sa ration
a une cuisinière, qui reste stupéfaite en voyant
qu'on ne lui verse que de l'eau claire.
Dites'ddBC, laitière, mais c'est de l'eau que
vous me donnez là!
La laitière se penche pour vérifier le lait, et
s'écrie avec une brusque naïveté :
— Ah! sapristi ! on aura oublié d'y mettre le
lait.
job.
Bourdes et Mensonges
Alea jacta est. Les bons bourgeois
tremblants et apeurés viennent de se
venger du Irac colossal que leur a fait
l'anarchie en coupant le cou à Vaillant,
ce hideux assassin qui, en somme, n'a
tué personne. Ces représailles en appel-
leront certainement d'autres, et l'horrible
lutte va continuer entre la société impi-
toyable et la foule des déclassés qui frap-
pent au hasard, au petit bonheur et jet-
tent des bombes dans une foule comme
ils joueraient une partie de Zanzibar sur
le comptoir.
Tout cela n'a certainement rien de très
folâtre, mais cela fait plaisir à Popaul,
qui félicite Carnot et le grand Casimir
de leur crânerie. Il est fâcheux pour Car-
not et le grand Casimir d'encourir des
compliments de Popaul, mais au fond,
nous ne les plaignons pas plus que Vail-
lant lui-même.
Car, tout bien pesé, celui-ci a mér.té
son sort: ne serait-ce que pour avoir
manqué le tas d'honorables que l'Europe
ne nous envie certes en aucune sorte.
Ah dame!... tout n'est pas rose dans le
métier des gens qui grillent de mettre en
capitolade les gouvernants, car s'ils man-
quent ceux-ci, ceux-ci, par contre, ne les
manquent pas.
Comme le disait cyniquement à un de
ses amis, un « compagnon », lundi ma-
tin sur la place de la Roquette : « Quand
on manque son coup, on vous le coupe ! »
Cette pauvre Lconide Leblanc a eu un
enterrement navrant. A peine une di-
zaine de personnes assistaient à la levée
du corps.
Pauvre Léonide!... c'est ainsi que ce
Paris, qui l'a tant adulée, s'est empressé
de l'oublier. Nos jeunes gommeux fin-de-
siècle estiment sans doute qu'une femme
morte ne vaut pas un bicyclettiste en
vie !...
Gouthe-Soulard vient de recommencer
ses frasques II nous gratifie d'un de ces
mandements dont il a — heureusement —
le secret, et dans lequel il dit son fait à
ce siècle de perdition et au gouverne-
ment néfaste dont gémissent les pieux
prélats.
Ce farceur d'archevêque espère sans
doute avoir les honneurs d'une poursuite
qui lui vaudrait, comme la précédente,
les félicitations, accompagnées de man-
dats-postes, des vieilles bigotes. Espé-
rons qu'on ne commettra pas l'insigne
sottise de lui offrir de rechef ce martyre
pour rire. Les injures de ces endouilletés
m sauraient offenser personne. On- sait
ce que vaut leur bave et l'on ne discute
pas plus avec eux qu'on ne se fâche ap ès
un tas de boue !
» *
Allons bon!... voilà les bêtises qui re-
commencent. Voici qu'on recommence à
ergoter sur Cornélius Herz, son diabète,
ses mémoires, les révélations dont il me-
nace tout le monde, etc. . Ah ça 1 ne
va-t-on pas bientôt nous f...lanquer la
paix avec toutes ces histoires de voleurs.
Ne s'aperçoit-oa pas, à la fin, que tout le
bruit qu'on a fait autour du Panama et
la période de stagnation d'affaires qui en
est résultée, a fait perdre quatre ou cinq
fois plus d'argent à tout le monde que
u'en avaient perdu les bons gogos, aveu-