LE GRELOT
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Courrier Français. 25
"XIX' Siècle......-. M
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"Evénement........ 64
'Echo de Taris.....40
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"Figaro Mustré----36
"Figaro............
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"Gaulois........... 64
Gaz. d. Bet-ux-Arts 84
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Journal des Débats io
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tournai Officiel.... 40 :
| Justice ........... 20
Liberté............ 48
Libre Parole....... 24
Matin............. 40
Uonde illustre .... 24
Moniteur universel 60
'National.......... 52
"Nouvelle Revue— 56
"Paix.............. 24
"Paris.............. 40
"Parti National.... 24
Patrie.............24
Petit Journal......24
Petites Affiches----45
Petite République.. 24
'Pi esse____*.......24
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* Revue illustrée____36
"Rev.desDeux-Mon. 56
Semaine financière 12
Siècle.............. 24
•Soleil.............. 2'.
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'Tour du Momie.... 26
'Univers........... 40
Vie Parisienne .... 30
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Adresser les lettres et valeurs au nom de
M. J. MADRE, 5, cité Bergère, a Paris.
Il n'est pas donné suite aux demandes
d'abonnement non accompagnées d'un man-
dat-poste ou d'une valeur à rue snr Paris.
GAZETTE DE MONTRETOUT
Tout pour les musiciens étranger».
— Les théâtres *.ulJV«'iitioiiliés. —
Cadavres deux fois cadavres.
« L'art n'a pas de patrie ».
L'art français surtout; car alors qu'une
bonne centaine de nos compositeurs de
musique attendent le bon plaisir de Mes-
sieurs les directeurs de théâtres (par
nous subventionnés), ceux-ci continuent
à jouer les chefs-d'œuvre de Wagner, de
Verdi et de Mascagni.
Certes, je ne nie pas le talent de Verdi,
il a écrit des pages sublimes et le Balto
in Maschcrse est idéal. Il y a de fort
belles choses dans Falstaff, bien que je
préfère les non moins fort belles choses
de Nicolaïj qui a écrit la partition des
Joyeuses Commères de Windsor, il y a
quelque quarante années.
Le Vaudeville étant un théâtre non sub-
ventionné a parfaisaient le droit de nous
otlïir un Canard sauvage dans une maison
de poupée et d'essayer de nous prouver
que le danois llenrick Ibsen dépasse de
cent mille coudées Àlexaudre Dumas,
Augier et Sardou. Mais que l'Opéra, l'Opé-
n-Comique et l OJéoii, qui seraient for-
cé-- de fermer boutique demain, si on leur
relirait leurs subventions, s'amusent à
berner les auteurs français pour mettre
sur le pavois les ennemis de la France,
c'est le comble des combles. Mais les di-
recteurs aiment \e& sales combles!
Si les Parisiens aiment la musique ita-
lienne, pourquoi ont-ils laissé péricliter
le Théâtre-Italien? S'ils adorent Wagner,
pourquoi n'avoir pas soutenu de leur ar-
gent les efforts de M. Lamoureux, pour
créer un répertoire wagnérien ?
L'Opéra-L'omiqiie est un théâtre essen-
tiellement français et le devo r de sou
directeur est de ne jouer que des pièces
écrites et musiquées par des Français.
Lorsqu'un autcurapporte un manuscrit,
la première question que devrait lui poser
le patron d'un théâtre subventionné, est
celle-ci :
— Montrez-moi votre acte de naissance,
nous examinerons la pièce ensuite.
Mais c'est si logique que cela ne se fera
pas et que nous continuerons à enrichir
la Cavalliera brigandiana, alors que les
compositeurs français, d'un rare mérite,
en sont réduits à donner des leçons de
piano à 2 fr. 50 le cachet.
L'art n'a pas de patrie... pour les mu-
siciens français. -
*
Le nouveau fusil allemand vient de
donner lieu à des expériences tellement
macabres, que l'on se demande si les
journaux allemands n'ont pas voulu nous
mystiticr.
L'empereur n'ayant pas osé faire des
expériences sur des hommes vivants, a
fait déterrer quelques centaines de cada-
vres et les a fait fusiller, après les avoir
fait revêtir de costumes militaires français.
11 paraît que les blessures faites par le
nouveau fusil sont hideuses, et qu'une
balle à six cents mètres peut traverser
une Ole de six hommes.
Ensuite, on a fait des expériences s.ir
des chevaux vivants, et on a constaté
« avec Satisfaction que ces pauvres ani-
maux avaient eu les entrailles réduites
en bouillie ».
Quant à ces cadavres humains, deux
fois cadavres, l'histoire ne dit pas si ou
les a réeuterrés,ou si on les a gardés pour
la troisième expérience qui doit avoir lieu
ces jours-ci.
Et pendant ce temps là, c'est-à-dire
pendant qu'un médecin allemand perfec-
tionnait le fusil Lebel, nous laissions
Turpin en prison !
C'est beau la science. Mais c'est très
rassurant pour li paix de l'Europe, car,
du moment où l'on découvrira le moyeu
de lancer des bombes chargées d'arsenic,
la guerre deviendra impossible.
C'est sans doute un paradoxe, mais les
païadoxes sont les enfants de la vérité..
MONTRETOUT.
ZIGZAG»
La Chambre vient de rentrer.
Elle va s'occuper de reformes.
Non point, entendons-nous, de ces réfor-
mes, depuis si longtemps attendues, et qu'il
entre dans YEsprit Nouveau d'ajourner sine
die comme inutiles vieilleries.
Ma s de réformes budgétaires, tendant à
procurer au Trésor de nouvelles ressources,
pour appointer de nouveaux ronds de cuir
sur lesquels croupiront, entravant tout, des
petits-Lis à grand-papa, incapables de rien
faire autre chose.
La majorité votera tout cela, en riant de
tout le reste, inutilement rôvé, dès un de-
mi-siècle et plus, par les utopistes, qui doi-
vent s'y être accoutumés depuis.
Le pays bouillonnera... Mais bah!... on
renforcera les gendarmeries et la police...
Autrement drt, on chargera les soupapes.
Et cela continuera à marcher comme sur
une bicyclette...
A moins qu'il ne survienne une explosion
de chaudière 1
X
Îj Esprit Nouveau, est en passe de nous ré-
véler le fo.id et le tréfoud de ce qu'il nous
réserverait dans un prochain avenir, au point
de vue social, grâce au scandale de l'affairé
Talleyrand-l'drigord, de Wœstine.
La princière famille de Sagan se trouve
mêlée, fâcheusement pour elle, à toute cette
sale histoire de traites fausses, au nom du
Petit-Sucrier.
Pour que tout ce beau monde là laVe plus
facilement son linge en famille, je collerais
volontiers le tout dans le même sac, que je
descendrais délicatement au fonds d'un
puits.
X
Les Salons ont rouverl, en même temps
que les Chambres. Je n'ai pas poussé jus-
qu'au Ghamp-de-Mars, mai > je lis à cet égard,
la critique suivante :
o Arrivons à la peinture et commençons
par le seigneur et maître du lien, M. Puvis
de Chavannes. L'auteur du Pauvre pêcheur
occupe à lui tout seul un panneau de plus
de cent mètres de long sur lequel il a dé-
veloppé l'ensemble de la décoration destinée
à l'escalier du préfet, à l'Hôtel de Ville. »
Comment !.. Ce n'est pas assez de décorer
le préfet, voilà, maintenant, qu'on va décorer
son escalier !..
X
Et quel décoration, il est viai !..
La critique précédente continue en ces
termes :
« Pour juger cette sorte de peinture, il
faut la voir à sa place définitive. Au Salon,
elle paraît bien froide, disons le mot, bien
embêtante. C'est du reste généralement le
sort réservé aux allégories décoratives. »
Je ne puis qu'applaudir, car ce sentiment,
je le partage.
Je ne dis pas que les hectares de toile en-
luminés par le pinceau de Puvis de Cha-
vannes ne soient pas des chefs-d'oeuvre.
Mais les arbres me paraissent en zinc.
L'horizm en carton pâte.
Les bonhommes en bois découpé.
L'eau en mastic.
Le ciel en gélatine...
Bref, je suis peut être un imbécile...
Mais je l'avoue : je ne comprends pas, et
je regrette les pantalons pour de braves pé-
cheurs, qu'on aurait pu tailler là-dedans !...
X
Les agents de M. Lépine viennent encore
d'emballer deux dames très honorables,
qu'ils accusaient de « faire la fenêtre » sur
un banc du boulevard.
Le cooiuiis;aire les a, d'ailleurs, fait relâ-
cher, en leur adressant ce petit discours :
— Nou-i avons reconnu que les adresses
données par vous sont exactes; Comme vos
enfauts vous attendent, nous ne voulons pas
vous garder plus longtemps, mais vous
vous tiendrez à la disposition de la justice.
Il aurait pu ajouter, dit un de nos con-
frères : a Et surtout ne recommencez pas... »
Cette queue de phrase est toujours sous-
entendue.
Et quand on se permet d'être arrêté à tort
une seconde fois, je vous fiche mon billet
que l'on passe un mauvais quart d'heure.
X
Le Figaro, qui ne sait où donner de la
tète pour relever son tirage défaillant, vient
de faire entrevuer le pape et le roi d'Italie.
Ça parait épatant a priori, niais au fond,
c'est beaucoup moins fort que cë que faisaient
jadis les inventeurs de religions, qui s'en
allaient presque quotidiennement tirer les
verres du nez du vieux père boa Dieu!...
X
Les cléricaux viennent de célébrer, à
Notre-Dame et à Saint-Gervais, un grand
tralala, en l'honneur de la Pucelle d'Orléans,
qu'ils se préparent à flanquer en sainte.
Nous demandons à ce que la prochaine fois
qu'ils se livreront à cet exercice, ils y fassent
présider une statue de l'ancien évèque de
Beauvais, surmontée de cette inscription :
« Vieux Cauchon, brûles ce que tu as
adoré, adores ce que lu as brùié. »
Mis Cornélia F. Goster, vient de mourir à
New-York.
Elle laisse un testament dans lequel elle
spécifie que toute sa fortune, s'élevant à la
modeste somme de cinq millions,'sera con-
sacrée à lui élever un mausolée dans le ci-
metière de Woodlawn.
Si j'étais la municipalité de New-York,
j'imposerais à l'architecte chargé de cons-
truire le monument de donner audit mau-
solée la forme d'un cabinet d'aisances, con-
fortablement garni d'urinoirs tout autour.
Gomme cela, au moins, si Miss Cornélia
n'a servi à personne durant sa vie, elle se-
rait utile à tout le monde après sa mort.
X
Une bien bonne histoire rétrospective, que
me rappelaient hier Montbars et Duval, au
sujet de Déjazet.
Frétillon, faisant une tournée en province,
voyait frétiller autour d'elle une demi-dou-
zaine de jeunes godelureaux, qui l'invitèrent
à souper.
Elle accepta, et, assommée par leurs ridi-
cules et fadasses galanteries, leur dit au des-
sert :
— Voyons, vous avez tous l'intention de
me reconduire chez moi jusqu'à demain ma-
tin, n'est-il pas vrai?..
Tous fixent, à la ronde, des yeux en cul
de poule significatifs.
— Mais, reprit-eile, bien que peu bé-
gueule, j ai l'habitude de ne me laisser re-
conduire que par un à la fois. Déchaussez-
vous donc tous, et...
— El.... *
— Et je me ferai accompagner par celui
qui aura les pieds les moins sales !..
Ils gardèrent leurs souliers et Dejazet ren-
tra seule.
Gringoire.
ESPRIT DE PARTOUT
Ramoo Larive est à la veille de se marier. Il
est songeur. Et ilomme Duplumeau l'interroge:
— Mon cher, explique-t-il, je suis fort ennuyé;
je n'ai aucune parente capable d'enseigner à
ma fiancée les devoirs délicats qui...
— Eh bien? et la belle-mère, n'est-elle pas
là?
— Oui, mais elle a une paralysie de la langue
qui l'empêche de s'exprimer.
— La belle affaire 1 elle s'expliquera par ges-
tes 1
—o—
A travers une cloison d'hôltl.
Monsieur et Madame sont sortis; le valet et
la femme de chambre rangent l'appartement :
— Voyons, Mademoiselle Adèle, un petit bai-
ser, un seul ?
— A bas les pattes! Monsieur Paul. Vous
savez, Madame et moi, ça fait deux!...
—o-
On parle d'une rencontre imminente entre
deux gentlemen qui ne sont pas précisément
des foudres de gutrre.
— Comment I ils vont se battre? demande un
sceptique.
— Parfaitement... au premier sang...
— Et aux dominos ?
—o—
Nos bons domestiques :
— Je vous préviens Mademoiselle, que
vous entrez à mon service, il faudra, mêm
quand vous sortirez, porter un bonnet.
La bonne, suffoquée, — Jamais de la vie par
exemple. Si Madame craint d'être prise pour
sa femme de chambre, que Madame en prenne
Une moins distinguée que moi.
Job.
si
ne
<§rop de succès!...
L'emprunt de la Ville de Paris, dont
nous avons publié l'annonce la semaine
dernière, a été, comme nous nous y at-
tendions, un grand et légitime succès. La
solvabilité, partant le crédit de la Ville
de Paris, ne prêtent à aucune discussion.
Rien de plus naturel, dès lors, que cha-
cun se soit empressé d'apporter son ar-
gent dans une tirelire d'où il est sùrdela
voir sortir, sinon bien engraissée, du
moins intacte et peut-ôtro majorée de
100.000 francs.
Ce qui est moins naturel, par contre,
c'est le soin tout particulier pris par
mi-nis-tra-tion que l'Europe nous envie
(chaque Fois qu'elle manque de balayeurs)
pour empêcher le Monsieur « Chacun »
précité, de déposer directement et sans
payer de « bedide goumission»,sa bonne
galette dans ladite tirelire.
Nous recevons, à cet égard, diverses
plaintes de nos correspondants, qui nous
signalent des faits précis, dignes d'être
signalés. Citons-en une, des plus typi-
ques, pour débuter :
Au XIIIu arrondissement, M. Thomas a eu
une idée heureuse, qui lui a valu d'ailleurs
une citation au Rappel, ça été de faire dis-
tribuer d'assez bonne heure des numéros
d'ordre aux queutards, puis après, de faire
avec ces personnes munis de numéros deux
queues différentes, les autres personnes n'a-
vaient donc plus qu'à s'en aller sans conti-
nuer à faire la queue inutilement. Je ne
pourrais que féliciter notre maire, qui est un
débrouillard, de cette organisation, si l'on
avait délivré trois fois 300 numéros, et servi
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Adresser les lettres et valeurs au nom de
M. J. MADRE, 5, cité Bergère, a Paris.
Il n'est pas donné suite aux demandes
d'abonnement non accompagnées d'un man-
dat-poste ou d'une valeur à rue snr Paris.
GAZETTE DE MONTRETOUT
Tout pour les musiciens étranger».
— Les théâtres *.ulJV«'iitioiiliés. —
Cadavres deux fois cadavres.
« L'art n'a pas de patrie ».
L'art français surtout; car alors qu'une
bonne centaine de nos compositeurs de
musique attendent le bon plaisir de Mes-
sieurs les directeurs de théâtres (par
nous subventionnés), ceux-ci continuent
à jouer les chefs-d'œuvre de Wagner, de
Verdi et de Mascagni.
Certes, je ne nie pas le talent de Verdi,
il a écrit des pages sublimes et le Balto
in Maschcrse est idéal. Il y a de fort
belles choses dans Falstaff, bien que je
préfère les non moins fort belles choses
de Nicolaïj qui a écrit la partition des
Joyeuses Commères de Windsor, il y a
quelque quarante années.
Le Vaudeville étant un théâtre non sub-
ventionné a parfaisaient le droit de nous
otlïir un Canard sauvage dans une maison
de poupée et d'essayer de nous prouver
que le danois llenrick Ibsen dépasse de
cent mille coudées Àlexaudre Dumas,
Augier et Sardou. Mais que l'Opéra, l'Opé-
n-Comique et l OJéoii, qui seraient for-
cé-- de fermer boutique demain, si on leur
relirait leurs subventions, s'amusent à
berner les auteurs français pour mettre
sur le pavois les ennemis de la France,
c'est le comble des combles. Mais les di-
recteurs aiment \e& sales combles!
Si les Parisiens aiment la musique ita-
lienne, pourquoi ont-ils laissé péricliter
le Théâtre-Italien? S'ils adorent Wagner,
pourquoi n'avoir pas soutenu de leur ar-
gent les efforts de M. Lamoureux, pour
créer un répertoire wagnérien ?
L'Opéra-L'omiqiie est un théâtre essen-
tiellement français et le devo r de sou
directeur est de ne jouer que des pièces
écrites et musiquées par des Français.
Lorsqu'un autcurapporte un manuscrit,
la première question que devrait lui poser
le patron d'un théâtre subventionné, est
celle-ci :
— Montrez-moi votre acte de naissance,
nous examinerons la pièce ensuite.
Mais c'est si logique que cela ne se fera
pas et que nous continuerons à enrichir
la Cavalliera brigandiana, alors que les
compositeurs français, d'un rare mérite,
en sont réduits à donner des leçons de
piano à 2 fr. 50 le cachet.
L'art n'a pas de patrie... pour les mu-
siciens français. -
*
Le nouveau fusil allemand vient de
donner lieu à des expériences tellement
macabres, que l'on se demande si les
journaux allemands n'ont pas voulu nous
mystiticr.
L'empereur n'ayant pas osé faire des
expériences sur des hommes vivants, a
fait déterrer quelques centaines de cada-
vres et les a fait fusiller, après les avoir
fait revêtir de costumes militaires français.
11 paraît que les blessures faites par le
nouveau fusil sont hideuses, et qu'une
balle à six cents mètres peut traverser
une Ole de six hommes.
Ensuite, on a fait des expériences s.ir
des chevaux vivants, et on a constaté
« avec Satisfaction que ces pauvres ani-
maux avaient eu les entrailles réduites
en bouillie ».
Quant à ces cadavres humains, deux
fois cadavres, l'histoire ne dit pas si ou
les a réeuterrés,ou si on les a gardés pour
la troisième expérience qui doit avoir lieu
ces jours-ci.
Et pendant ce temps là, c'est-à-dire
pendant qu'un médecin allemand perfec-
tionnait le fusil Lebel, nous laissions
Turpin en prison !
C'est beau la science. Mais c'est très
rassurant pour li paix de l'Europe, car,
du moment où l'on découvrira le moyeu
de lancer des bombes chargées d'arsenic,
la guerre deviendra impossible.
C'est sans doute un paradoxe, mais les
païadoxes sont les enfants de la vérité..
MONTRETOUT.
ZIGZAG»
La Chambre vient de rentrer.
Elle va s'occuper de reformes.
Non point, entendons-nous, de ces réfor-
mes, depuis si longtemps attendues, et qu'il
entre dans YEsprit Nouveau d'ajourner sine
die comme inutiles vieilleries.
Ma s de réformes budgétaires, tendant à
procurer au Trésor de nouvelles ressources,
pour appointer de nouveaux ronds de cuir
sur lesquels croupiront, entravant tout, des
petits-Lis à grand-papa, incapables de rien
faire autre chose.
La majorité votera tout cela, en riant de
tout le reste, inutilement rôvé, dès un de-
mi-siècle et plus, par les utopistes, qui doi-
vent s'y être accoutumés depuis.
Le pays bouillonnera... Mais bah!... on
renforcera les gendarmeries et la police...
Autrement drt, on chargera les soupapes.
Et cela continuera à marcher comme sur
une bicyclette...
A moins qu'il ne survienne une explosion
de chaudière 1
X
Îj Esprit Nouveau, est en passe de nous ré-
véler le fo.id et le tréfoud de ce qu'il nous
réserverait dans un prochain avenir, au point
de vue social, grâce au scandale de l'affairé
Talleyrand-l'drigord, de Wœstine.
La princière famille de Sagan se trouve
mêlée, fâcheusement pour elle, à toute cette
sale histoire de traites fausses, au nom du
Petit-Sucrier.
Pour que tout ce beau monde là laVe plus
facilement son linge en famille, je collerais
volontiers le tout dans le même sac, que je
descendrais délicatement au fonds d'un
puits.
X
Les Salons ont rouverl, en même temps
que les Chambres. Je n'ai pas poussé jus-
qu'au Ghamp-de-Mars, mai > je lis à cet égard,
la critique suivante :
o Arrivons à la peinture et commençons
par le seigneur et maître du lien, M. Puvis
de Chavannes. L'auteur du Pauvre pêcheur
occupe à lui tout seul un panneau de plus
de cent mètres de long sur lequel il a dé-
veloppé l'ensemble de la décoration destinée
à l'escalier du préfet, à l'Hôtel de Ville. »
Comment !.. Ce n'est pas assez de décorer
le préfet, voilà, maintenant, qu'on va décorer
son escalier !..
X
Et quel décoration, il est viai !..
La critique précédente continue en ces
termes :
« Pour juger cette sorte de peinture, il
faut la voir à sa place définitive. Au Salon,
elle paraît bien froide, disons le mot, bien
embêtante. C'est du reste généralement le
sort réservé aux allégories décoratives. »
Je ne puis qu'applaudir, car ce sentiment,
je le partage.
Je ne dis pas que les hectares de toile en-
luminés par le pinceau de Puvis de Cha-
vannes ne soient pas des chefs-d'oeuvre.
Mais les arbres me paraissent en zinc.
L'horizm en carton pâte.
Les bonhommes en bois découpé.
L'eau en mastic.
Le ciel en gélatine...
Bref, je suis peut être un imbécile...
Mais je l'avoue : je ne comprends pas, et
je regrette les pantalons pour de braves pé-
cheurs, qu'on aurait pu tailler là-dedans !...
X
Les agents de M. Lépine viennent encore
d'emballer deux dames très honorables,
qu'ils accusaient de « faire la fenêtre » sur
un banc du boulevard.
Le cooiuiis;aire les a, d'ailleurs, fait relâ-
cher, en leur adressant ce petit discours :
— Nou-i avons reconnu que les adresses
données par vous sont exactes; Comme vos
enfauts vous attendent, nous ne voulons pas
vous garder plus longtemps, mais vous
vous tiendrez à la disposition de la justice.
Il aurait pu ajouter, dit un de nos con-
frères : a Et surtout ne recommencez pas... »
Cette queue de phrase est toujours sous-
entendue.
Et quand on se permet d'être arrêté à tort
une seconde fois, je vous fiche mon billet
que l'on passe un mauvais quart d'heure.
X
Le Figaro, qui ne sait où donner de la
tète pour relever son tirage défaillant, vient
de faire entrevuer le pape et le roi d'Italie.
Ça parait épatant a priori, niais au fond,
c'est beaucoup moins fort que cë que faisaient
jadis les inventeurs de religions, qui s'en
allaient presque quotidiennement tirer les
verres du nez du vieux père boa Dieu!...
X
Les cléricaux viennent de célébrer, à
Notre-Dame et à Saint-Gervais, un grand
tralala, en l'honneur de la Pucelle d'Orléans,
qu'ils se préparent à flanquer en sainte.
Nous demandons à ce que la prochaine fois
qu'ils se livreront à cet exercice, ils y fassent
présider une statue de l'ancien évèque de
Beauvais, surmontée de cette inscription :
« Vieux Cauchon, brûles ce que tu as
adoré, adores ce que lu as brùié. »
Mis Cornélia F. Goster, vient de mourir à
New-York.
Elle laisse un testament dans lequel elle
spécifie que toute sa fortune, s'élevant à la
modeste somme de cinq millions,'sera con-
sacrée à lui élever un mausolée dans le ci-
metière de Woodlawn.
Si j'étais la municipalité de New-York,
j'imposerais à l'architecte chargé de cons-
truire le monument de donner audit mau-
solée la forme d'un cabinet d'aisances, con-
fortablement garni d'urinoirs tout autour.
Gomme cela, au moins, si Miss Cornélia
n'a servi à personne durant sa vie, elle se-
rait utile à tout le monde après sa mort.
X
Une bien bonne histoire rétrospective, que
me rappelaient hier Montbars et Duval, au
sujet de Déjazet.
Frétillon, faisant une tournée en province,
voyait frétiller autour d'elle une demi-dou-
zaine de jeunes godelureaux, qui l'invitèrent
à souper.
Elle accepta, et, assommée par leurs ridi-
cules et fadasses galanteries, leur dit au des-
sert :
— Voyons, vous avez tous l'intention de
me reconduire chez moi jusqu'à demain ma-
tin, n'est-il pas vrai?..
Tous fixent, à la ronde, des yeux en cul
de poule significatifs.
— Mais, reprit-eile, bien que peu bé-
gueule, j ai l'habitude de ne me laisser re-
conduire que par un à la fois. Déchaussez-
vous donc tous, et...
— El.... *
— Et je me ferai accompagner par celui
qui aura les pieds les moins sales !..
Ils gardèrent leurs souliers et Dejazet ren-
tra seule.
Gringoire.
ESPRIT DE PARTOUT
Ramoo Larive est à la veille de se marier. Il
est songeur. Et ilomme Duplumeau l'interroge:
— Mon cher, explique-t-il, je suis fort ennuyé;
je n'ai aucune parente capable d'enseigner à
ma fiancée les devoirs délicats qui...
— Eh bien? et la belle-mère, n'est-elle pas
là?
— Oui, mais elle a une paralysie de la langue
qui l'empêche de s'exprimer.
— La belle affaire 1 elle s'expliquera par ges-
tes 1
—o—
A travers une cloison d'hôltl.
Monsieur et Madame sont sortis; le valet et
la femme de chambre rangent l'appartement :
— Voyons, Mademoiselle Adèle, un petit bai-
ser, un seul ?
— A bas les pattes! Monsieur Paul. Vous
savez, Madame et moi, ça fait deux!...
—o-
On parle d'une rencontre imminente entre
deux gentlemen qui ne sont pas précisément
des foudres de gutrre.
— Comment I ils vont se battre? demande un
sceptique.
— Parfaitement... au premier sang...
— Et aux dominos ?
—o—
Nos bons domestiques :
— Je vous préviens Mademoiselle, que
vous entrez à mon service, il faudra, mêm
quand vous sortirez, porter un bonnet.
La bonne, suffoquée, — Jamais de la vie par
exemple. Si Madame craint d'être prise pour
sa femme de chambre, que Madame en prenne
Une moins distinguée que moi.
Job.
si
ne
<§rop de succès!...
L'emprunt de la Ville de Paris, dont
nous avons publié l'annonce la semaine
dernière, a été, comme nous nous y at-
tendions, un grand et légitime succès. La
solvabilité, partant le crédit de la Ville
de Paris, ne prêtent à aucune discussion.
Rien de plus naturel, dès lors, que cha-
cun se soit empressé d'apporter son ar-
gent dans une tirelire d'où il est sùrdela
voir sortir, sinon bien engraissée, du
moins intacte et peut-ôtro majorée de
100.000 francs.
Ce qui est moins naturel, par contre,
c'est le soin tout particulier pris par
mi-nis-tra-tion que l'Europe nous envie
(chaque Fois qu'elle manque de balayeurs)
pour empêcher le Monsieur « Chacun »
précité, de déposer directement et sans
payer de « bedide goumission»,sa bonne
galette dans ladite tirelire.
Nous recevons, à cet égard, diverses
plaintes de nos correspondants, qui nous
signalent des faits précis, dignes d'être
signalés. Citons-en une, des plus typi-
ques, pour débuter :
Au XIIIu arrondissement, M. Thomas a eu
une idée heureuse, qui lui a valu d'ailleurs
une citation au Rappel, ça été de faire dis-
tribuer d'assez bonne heure des numéros
d'ordre aux queutards, puis après, de faire
avec ces personnes munis de numéros deux
queues différentes, les autres personnes n'a-
vaient donc plus qu'à s'en aller sans conti-
nuer à faire la queue inutilement. Je ne
pourrais que féliciter notre maire, qui est un
débrouillard, de cette organisation, si l'on
avait délivré trois fois 300 numéros, et servi