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Courrier Français. 25 » il
"XIX' Siècle......-. 24 » 12
"Droit.............. 64 » 32
Evénement........22 » 11
"Echo de Paris.....40 » 20
Estafette..........24 » 12
"Figaro illustré.... 36 » 18
"Figaro............ 78 » 39
"France............40 » 20
"Gaulois........... 64 » 32
Gaz. d. beaux-Arts 64 » 32
Gazette de France .66 » 35
Gaz.des Tribunaux 72 » 36
"Gil Blas........... 60 > 31
"Illustration........ 36 » 18
"Intransigeant.....28 » 15
"Jour............... 20 » 10
"Journal...........25 » 13
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Journal Officiel.... 40 25 20
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Libre Parole.......24 . 13
,Matin............. 40 » 20
Monde illustre .... 24 » 13
Moniteur universel 60 » 32
"National.......... 52 » 26
"Nouvelle Revue.... 56 » 29
"Paix..............24 » 12
"Paris.............. 40 » 20
•Parti National____24 » 12
Patrie.............24 » 12
Petit Journal....,: 24 «12
Petites Affiches .... 45 » 24
Petite République.. 24 » 12
"Ptesse............24 » 12
"Radical........... 25 » 13
"Rappel............ 20 » 11
"Revue illustrée.... 36 » 18
"Rev.desDeux-Mon. 56 » 29
Semaine financière 12 » 7
Siècle.............. 24 » 14
"Soleil.............. 24 » 12
Temps.............68 » 34
"Tour du Monde.... 26 «14
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Vie Parisienne .... 30 » 16
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. 12 »
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à tous les autres journaux de Paris.
Adresser les lettres et valeurs au nom de
M. J. MADRE, 5, cité Bergère, a Paris.
Il n'est pas donné suite aux demandes
d'abonnement non accompagnées d'un man-
dat-poste on d'une valeur à vue sur Paris.
GAZETTE DE MONTRETOUT
Cornélius à la Chambre. — M. de
Bonne-Maison.— La comédie d'ex-
tradition. — Fils de preux et su-
criers. — Mystères judiciaires. —
lie» Annamites au Sénat. — lie
pape bénit des parapluies, des
chèvres et des chiens.
Le pigeon divin est-il descendu sur les
bons apôtres de la Chambre des députés?
C'est douteux.
L'interpellation « Bonne - Maison » ,
Grandmaison, veux-je dire, a fort égayé
nos honorables; — Il est très malin M.
Dupuy, il a préparé son lapsus linguœ dans
le silence du Cabinet! — M. de Grand-
maison est un ancien officier de l'Ecole
de cavalerie de Saumur; il a hérité de la
fortune ^Eugénie Grandet, l'héroïne de
Balzac, devenue, de Mlle Niveleau qu'elle
était, Madame de Grandmaison, et pro-
priétaire du Château de Montreuil-Bellay.
Mais il n'a pas hérité de la diplomatie du
père Niveleau-Grandet en essayant de
faire croire que les deux cents membres
nouvaux ont seuls Je droit au titre d'ho-
norables.
L'honorable M. Wilson qui est digne
de Loches, comme dirait l'allemand Cor-
nélius Herz, fait-il partie des anciens ou
des nouveaux députés ?
M. Marcel Habert, un jeune avocat qui
par hasard a beaucoup de bon sens, est
venu mettre en demeure le ministre de
la justice de cesser cette trop longue co-
médie de l'extradiction de Cornélius, co-
médie diplomatique coupée d'intermèdes
médicaux dignes de Molière.
- Et le garde des sceaux a répondu que la
justice suivrait son cours et que le cada-
vre récalcitrant de Bournemouth serait
jugé par défaut — pour des faux serait
plus justes devant les tribunaux frrran-
çais.
La Chambre n'en croit pas un seul mot.
Mais elle a accepté quand même cette
déclaration ministérielle. Autant en em-
porte le vent.
Mais quel est donc le mystérieux per-
sonnage qui a versé un million et demi,
pour qu'une transaction intervint entre
Cornélius et les héritiers Reinach?
Un fumiste s'est écrié :
— C'est Arton.
Eh! eh! ça se pourrait ma foi bien.
M. Gaston Calmette, qui a la confiance
de Herz et celle du roi d'Italie, devrait
bien éclairer la religion du pays.
Quant à moi, je sais pertinemment que
les gouvernements anglais et français
s'entendent comme larrons en foire, pour
que l'extradition ne soit pas accordée.
Par exemple, je ne crois pas à l'exis-
tence des fameux dossiers. Si Herz pos-
sédait des pièces compromettantes iné-
dites, il y a longtemps qu'il en eut fait
connaître comminatoirement le som-
maire.
C'est assez jouer des dossiers comme
ça, dossiers Wilson, dossiers Andrieux,
dossiers Herz, dossiers Arton, dossiers
Con;ifans, etc. C'est le public qui l'a le
dos scié, dirait le spirituel Pierre Véron.
Mais notre belle France est le pays du .
mystère. Bien fin qui comprendra \b\solu-
tion donné à l'affaire Lebaudy-Talleyrand-
Périgord. Les petits sucriers et les fils
des preux ont des façons à eux d'épater
nos justiciards.
Si Talleyrand et Wœstine étaient inno-
cents, pourquoi les avoir emballés? S'ils
sont coupables, pourquoi les relâcher
sous la ridicule caution de 10,000 francs ,
et de 1000. francs, respectivement? C'est
un dilemme dont les ambassadeurs anna-
mites ont en vain demandé l'explication
à MM Challemel-Lacour et de Lanessan,
en leur apportant des éventails fabriqués
avec des plumes de paon et des ailes de
corbeaux et ornés des quatre bêtes sym-
boliques.
Le Président du Sénat, qui ne méritait
ni cet excès d'honneur, ni cette indignité,
a accepté les décorations du charmant
souverain de l'Annam.
Et, en récompense de leur amabilité,
M. Challemel-Lacour a invité les délégués
à assister à une séance du Sénat.
Ils ont du rigoler ferme !
Quelque chose de plus gai, pour finir.
Le pape a reçu dernièrement les pèle-
rins espagnols, au Vatican.
Ils lui ont fait bénir toutes sortes de
choses, à cet excellent Léon XIII, des
chapelets, des médailles, cela va de soi,
mais des parapluies et des animaux, cela
dépasse les limites de la cocasserie. Un
pèlerin a fait bénir une chèvre et comme
le pape se récusait, on lui a expliqué que
cette chèvre devait allaiter un enfant
malade. Léon XIII a béni la chèvre en
pensant aux boucs de son clergé.
Un autre pèlerin a fait bénir un chien.
— Un bouledogue 1 C'est trop, a dit le
pape.
Nouvelles explications. Le chien est
le descendant d'une race fameuse de
chiens de garde, en Andalousie. Moyen-
nant la bénédiction pontificale, les An-
dalous n'auront plus à redouter les vo-
leurs.
Léon XIII s'est exécuté. Sacré nom
d'un chien !
Pour ce que cela lui coûte !
montretout.
Un gosse do dix -huit sns (quatre de moins
que ce Henry, que M. Deibler va grandir
sous peu,en le raccourcissant), vient d'étran-
gler une jeune fille.
— Elle lui résistait : il l'a assassinée.
Pui^, au lieu de la violer, cet Antony fin-
de-siècle lui a chapardé sa chaîne, sa montre
et quatre-vingt-dix-sept francs.
Avec cela, s'est-il dit, sans doute, je m'en
paierai d'autres.
Cet intéressant produit de notre génération
opportuniste, n'a pas jugé à propos r>e ma-
nifester des regrets autres que celui de
s'être laissé prendre.
Dans ces conditions, nous ne voyons
guère qu'un système de défense, à son ul-
time disposition Celui-ci :
'\ « La pauvre mademoiselle Andrieux
souffrait visiblemennt trop d'être affublée
du même nom que l'ancien chef de laGrande
Flicquf. J'espère que Messieurs les jurés me
tiendient compte de l'avoir allégée de ce
fardeau! »
X
Quant aux deux militaires qui envoyaient
des bécots aux dames et des coups de sabre
aux maris — dont un est mort, — lundi
dernier, dans la rue des Vinaigriers, il parait
que leur vin cuvé, ils sont navrés de toute
cette sotte algarade.
Nous comprenons cela, mais le défunt est
bien plus navré encore.
Et nous ne voyons, au retour de sembla-
bles accidents, qu'un remède, déjà préconisé
depuis longtemps : celui qui consisterait à
laisser les soldais sans armes, en dehors
des heures de service.
Point n'est besoin, en effet, d'être grand
clerc pour voir que, fut-il saoul comme
trente-six mille hommes, un soldat sans
sabre ne tuera jamais aucun pékin à coups
de sabre.
Mais vous verrez que Ramollot continuera
à ne pas vouloir comprendre cela!...
Le Thilet a ramené, en même temps que
le général Dodds, l'artillerie prise aux Daho-
méens, parmi laquelle se trouve une mi-
trailleuse franc lise prise par les Boches en
•1870 et revendue ensuite aux Dahoméens.
On va installer celte mitrailleuse aux
Invalides.
C'est un tort : on ferait mieux d'en (aire
cadeau aux braves nègres insurgés dans les
régions de l'Afrique où s'installent les
hâoheurs de paille, nos excellents voisins.
X
Un monsieur en serpillière, exerçant la
profession peu lucrative de ratichon hono-
raire, dans des chapelles excentriques va-
riées, vient de se faire boucler, après avoir
donné des noms d'oiseaux à des agents qui
arpentaient la rue Jacob.
Ce monsieur, qui se nomme Pierre Tabou-
riech est, croit-on, quelque peu déséquilibré.
Ce n'est pas une raison, que diable, pour
se faire emballer un jour de Pentecôte...
Que diable faisait le Saint-Esprit à ce
moment-là?... Il serait piquant de constater
qu'il taillait une manille avec l'Esprit
Nouveau !...
Dans le Journal, Séverine qui, en vieil-
lissant, tourne à l'ermite, félicite un journal
socialiste chrétien lyonnais de combattre
pour les exploiteurs contre les exploités.
Soit. Mais ce journal devrait, logiquement,
demander la séparation des Eglises et do
l'Etat, car il n'y a pas pires exploileurs que
les membres de tous les clergés.
X
Crispi vient de faire voter une fois de plus
son budget de la guerre sans réduction.
La Petite République dit, à ce propos:
« L'Italie est prête, prête à la guerre contre
la Fiance. Si le Dieu des armées lui est favo-
rable, elle aura de la gloire à son tour, et,
pour pea que cinq cent mille de ses sujets
demeurent sur le carreau, Ilumbert aura
droit, devant la postérité reconnaissante, au
titre de Victorieux.
« Les peuples sont vraiment trop bêles et
n'ont que les gouvernements qu'ils méri-
tent. »
C'est vrai. M <is avouez, alors, que ceux qui
ont voté pour la majorité gouvernementale
en ont une jolie couche !...
Grand tralala au sujet de la millième de
Mignon.
Mignon, qui pleure d'abord parce qu'elle
ne sait pas si elle est une fille ou un garçon,
puis parce qu'on lui impose la danse des
œufs, puis parce qu'elle est jalouse de Phi-
line, puis parce qu'elle a égaré son père et
le pays où fleurit l'oranger, puis parce
qu'elle est aimée de Wilhelm Meister et
qu'elle retrouve &on père et le lac de Garde,
Mignon, enfin, qui pleure tout le temps,
avec des trifouillées de bémols et de dièzes
à la clef, a pleuré une fois... de plus, de joie
cette fuis. i
Voilà Ambroise Thomas enlré tout vivant
dans l'immortalité.
Si, au moins, ça pouvait no is dégoûter du
Wagner!...
X
Les journaux boulevardiers ne peuvent
s'empêcher de rigoler un brin en narrant la
fumisterie organisée, dimanche, à Argen-
teuil, où 1 on exhibait la sacrée tunique de
Jésus-Christ — seule authentique, avec celle
de Trêves.
« Les fidèles escaladent les chaises, une
religieuse tombe les cottes troussées, ce qui
fait rire une confrérie de garçons ; deux
messieurs fort dignes sont prêts à sejbatlre,
et mon petit pèlerinage, pour mieux vénérer"
la Sainte-Tunique, ne trouve rien de mieux
que de s'asseoir sur la grille. Fatale pos-
ture ! Voilà qu'un des paysans, le jeune
Claude, déchire le fond de son pantalon. Ces
menus faits passent inaperçus dans le brout
haha du refrain religieux. »
Moralité, d'après Gil Glas, qui, on le sait,
s'y connaît en la matière :
C'est un four noir, qui ne peut qu'être
suivi d'autres du même genre :
« Le mirliton nasillard couvrira le gron-
dement des orgues. La croyance est si fra-
gile de ce pèlerin de Paris, qui aime avec
une égale chaleur le Théâtre Libre et Notre-
Dame, le rondeau de la gigolette et l'hymne
chrétien ! t
Amen !.. ■ -• } -
Gringoirk.
ESPRIT DE PARTOUT
A quoi tientTanti-sémitisme !
Dans un document consistorial, datant du
siècle de Louis XIV, on trouve en effet ce cu-
rieux passage :
"... A l'arrivée à Metz du maréchal de la
Fe^té, les Juifs vinrent pour le saluer et lui de-
mander sa protection : « Je ne veux pas voir
ces marauds-là, dit-il; ce sont eux qui ont fait
mourir mon père (Jésus-Christ). • '« Nous en
sommes fâchés, répondirent les syndics, nous
aurions désiré offrir à monsieur le maréchal
nos respects-avec un petit présent de 4,000 pis-
toles. »
Le maréchal, instruit de cette réponse, dit
aussitôt :
« Faites-les entrer ces pauvres diables : ils
ne le connaissaient pas quand ils l'ont crucifié :
les enfants, d'ailleurs, ne sont pas responsa-
bles des fautes de leurs pères, a
. •. > '■ —o— ' • \ •_
a la campagne :
— Jit votre iils, père Beaoist, qu'est-ce qu'il
devient à Paris !
— 11 fait son chemin, le fieu! il était entré
cumme garçon de bureau à la mairie du dix-
septjè-tne arrondissement; le voilà déjà mainte-
nant à la mairie du dix-huitième... qui sait '...
avec du travail et de la bonne conduite, il ar-
rivera peut-être à la mairie du premier!...
—o—
L'Intermédiaire poursuitses explorationsdans
le champ des devises des littérateurs et des ar-
tistes.
Relevons celles de quelques-unes de nos ac-
trices : Mlle Jeanne Gfanier : « Tout vient à
point à qui sait attendre. > Madame Marie Lau
rent : ■ Bien (aire et laisser dire, d
Rachel avait choisi celle-ci : a Tout oh rien.»
Cora Pearl, des dés avec ces mots « Inde
fortuna. • Une dame amie du Petit Sucrier
portesursonblason : degueules à la langue de
ilammes avec cette devise : tj'en passe et des
meilleures. > N'insistons pas. Et glissons éga-
lement sur la devise de cette gentille demoiselle
qui dit : o M'enlacer toujours, m'en lasser, ja-
mais.»
JOb.
CONGRES DE BORDEAUX
L'homme est ainsi fait, du moins à
notre époque et sous nos latitudes, qu'il
consentirait assez facilement à se passer
de travail, mais se résigne beaucoup
moins volontiers à manquer de pain et de
gîte. Or, le triomphe des idées de M. Mé-
line aidant, le nombre est, chaque jour
plus grand, de ceux qui en sonl réduits,
suivant l'expression des « sublimes », à
déjeuner avec les chevaux de bois et à
coucher sous les ponts.
LE
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Autorité........... 25 « 13
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"Revue illustrée.... 36 » 18
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Semaine financière 12 » 7
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GAZETTE DE MONTRETOUT
Cornélius à la Chambre. — M. de
Bonne-Maison.— La comédie d'ex-
tradition. — Fils de preux et su-
criers. — Mystères judiciaires. —
lie» Annamites au Sénat. — lie
pape bénit des parapluies, des
chèvres et des chiens.
Le pigeon divin est-il descendu sur les
bons apôtres de la Chambre des députés?
C'est douteux.
L'interpellation « Bonne - Maison » ,
Grandmaison, veux-je dire, a fort égayé
nos honorables; — Il est très malin M.
Dupuy, il a préparé son lapsus linguœ dans
le silence du Cabinet! — M. de Grand-
maison est un ancien officier de l'Ecole
de cavalerie de Saumur; il a hérité de la
fortune ^Eugénie Grandet, l'héroïne de
Balzac, devenue, de Mlle Niveleau qu'elle
était, Madame de Grandmaison, et pro-
priétaire du Château de Montreuil-Bellay.
Mais il n'a pas hérité de la diplomatie du
père Niveleau-Grandet en essayant de
faire croire que les deux cents membres
nouvaux ont seuls Je droit au titre d'ho-
norables.
L'honorable M. Wilson qui est digne
de Loches, comme dirait l'allemand Cor-
nélius Herz, fait-il partie des anciens ou
des nouveaux députés ?
M. Marcel Habert, un jeune avocat qui
par hasard a beaucoup de bon sens, est
venu mettre en demeure le ministre de
la justice de cesser cette trop longue co-
médie de l'extradiction de Cornélius, co-
médie diplomatique coupée d'intermèdes
médicaux dignes de Molière.
- Et le garde des sceaux a répondu que la
justice suivrait son cours et que le cada-
vre récalcitrant de Bournemouth serait
jugé par défaut — pour des faux serait
plus justes devant les tribunaux frrran-
çais.
La Chambre n'en croit pas un seul mot.
Mais elle a accepté quand même cette
déclaration ministérielle. Autant en em-
porte le vent.
Mais quel est donc le mystérieux per-
sonnage qui a versé un million et demi,
pour qu'une transaction intervint entre
Cornélius et les héritiers Reinach?
Un fumiste s'est écrié :
— C'est Arton.
Eh! eh! ça se pourrait ma foi bien.
M. Gaston Calmette, qui a la confiance
de Herz et celle du roi d'Italie, devrait
bien éclairer la religion du pays.
Quant à moi, je sais pertinemment que
les gouvernements anglais et français
s'entendent comme larrons en foire, pour
que l'extradition ne soit pas accordée.
Par exemple, je ne crois pas à l'exis-
tence des fameux dossiers. Si Herz pos-
sédait des pièces compromettantes iné-
dites, il y a longtemps qu'il en eut fait
connaître comminatoirement le som-
maire.
C'est assez jouer des dossiers comme
ça, dossiers Wilson, dossiers Andrieux,
dossiers Herz, dossiers Arton, dossiers
Con;ifans, etc. C'est le public qui l'a le
dos scié, dirait le spirituel Pierre Véron.
Mais notre belle France est le pays du .
mystère. Bien fin qui comprendra \b\solu-
tion donné à l'affaire Lebaudy-Talleyrand-
Périgord. Les petits sucriers et les fils
des preux ont des façons à eux d'épater
nos justiciards.
Si Talleyrand et Wœstine étaient inno-
cents, pourquoi les avoir emballés? S'ils
sont coupables, pourquoi les relâcher
sous la ridicule caution de 10,000 francs ,
et de 1000. francs, respectivement? C'est
un dilemme dont les ambassadeurs anna-
mites ont en vain demandé l'explication
à MM Challemel-Lacour et de Lanessan,
en leur apportant des éventails fabriqués
avec des plumes de paon et des ailes de
corbeaux et ornés des quatre bêtes sym-
boliques.
Le Président du Sénat, qui ne méritait
ni cet excès d'honneur, ni cette indignité,
a accepté les décorations du charmant
souverain de l'Annam.
Et, en récompense de leur amabilité,
M. Challemel-Lacour a invité les délégués
à assister à une séance du Sénat.
Ils ont du rigoler ferme !
Quelque chose de plus gai, pour finir.
Le pape a reçu dernièrement les pèle-
rins espagnols, au Vatican.
Ils lui ont fait bénir toutes sortes de
choses, à cet excellent Léon XIII, des
chapelets, des médailles, cela va de soi,
mais des parapluies et des animaux, cela
dépasse les limites de la cocasserie. Un
pèlerin a fait bénir une chèvre et comme
le pape se récusait, on lui a expliqué que
cette chèvre devait allaiter un enfant
malade. Léon XIII a béni la chèvre en
pensant aux boucs de son clergé.
Un autre pèlerin a fait bénir un chien.
— Un bouledogue 1 C'est trop, a dit le
pape.
Nouvelles explications. Le chien est
le descendant d'une race fameuse de
chiens de garde, en Andalousie. Moyen-
nant la bénédiction pontificale, les An-
dalous n'auront plus à redouter les vo-
leurs.
Léon XIII s'est exécuté. Sacré nom
d'un chien !
Pour ce que cela lui coûte !
montretout.
Un gosse do dix -huit sns (quatre de moins
que ce Henry, que M. Deibler va grandir
sous peu,en le raccourcissant), vient d'étran-
gler une jeune fille.
— Elle lui résistait : il l'a assassinée.
Pui^, au lieu de la violer, cet Antony fin-
de-siècle lui a chapardé sa chaîne, sa montre
et quatre-vingt-dix-sept francs.
Avec cela, s'est-il dit, sans doute, je m'en
paierai d'autres.
Cet intéressant produit de notre génération
opportuniste, n'a pas jugé à propos r>e ma-
nifester des regrets autres que celui de
s'être laissé prendre.
Dans ces conditions, nous ne voyons
guère qu'un système de défense, à son ul-
time disposition Celui-ci :
'\ « La pauvre mademoiselle Andrieux
souffrait visiblemennt trop d'être affublée
du même nom que l'ancien chef de laGrande
Flicquf. J'espère que Messieurs les jurés me
tiendient compte de l'avoir allégée de ce
fardeau! »
X
Quant aux deux militaires qui envoyaient
des bécots aux dames et des coups de sabre
aux maris — dont un est mort, — lundi
dernier, dans la rue des Vinaigriers, il parait
que leur vin cuvé, ils sont navrés de toute
cette sotte algarade.
Nous comprenons cela, mais le défunt est
bien plus navré encore.
Et nous ne voyons, au retour de sembla-
bles accidents, qu'un remède, déjà préconisé
depuis longtemps : celui qui consisterait à
laisser les soldais sans armes, en dehors
des heures de service.
Point n'est besoin, en effet, d'être grand
clerc pour voir que, fut-il saoul comme
trente-six mille hommes, un soldat sans
sabre ne tuera jamais aucun pékin à coups
de sabre.
Mais vous verrez que Ramollot continuera
à ne pas vouloir comprendre cela!...
Le Thilet a ramené, en même temps que
le général Dodds, l'artillerie prise aux Daho-
méens, parmi laquelle se trouve une mi-
trailleuse franc lise prise par les Boches en
•1870 et revendue ensuite aux Dahoméens.
On va installer celte mitrailleuse aux
Invalides.
C'est un tort : on ferait mieux d'en (aire
cadeau aux braves nègres insurgés dans les
régions de l'Afrique où s'installent les
hâoheurs de paille, nos excellents voisins.
X
Un monsieur en serpillière, exerçant la
profession peu lucrative de ratichon hono-
raire, dans des chapelles excentriques va-
riées, vient de se faire boucler, après avoir
donné des noms d'oiseaux à des agents qui
arpentaient la rue Jacob.
Ce monsieur, qui se nomme Pierre Tabou-
riech est, croit-on, quelque peu déséquilibré.
Ce n'est pas une raison, que diable, pour
se faire emballer un jour de Pentecôte...
Que diable faisait le Saint-Esprit à ce
moment-là?... Il serait piquant de constater
qu'il taillait une manille avec l'Esprit
Nouveau !...
Dans le Journal, Séverine qui, en vieil-
lissant, tourne à l'ermite, félicite un journal
socialiste chrétien lyonnais de combattre
pour les exploiteurs contre les exploités.
Soit. Mais ce journal devrait, logiquement,
demander la séparation des Eglises et do
l'Etat, car il n'y a pas pires exploileurs que
les membres de tous les clergés.
X
Crispi vient de faire voter une fois de plus
son budget de la guerre sans réduction.
La Petite République dit, à ce propos:
« L'Italie est prête, prête à la guerre contre
la Fiance. Si le Dieu des armées lui est favo-
rable, elle aura de la gloire à son tour, et,
pour pea que cinq cent mille de ses sujets
demeurent sur le carreau, Ilumbert aura
droit, devant la postérité reconnaissante, au
titre de Victorieux.
« Les peuples sont vraiment trop bêles et
n'ont que les gouvernements qu'ils méri-
tent. »
C'est vrai. M <is avouez, alors, que ceux qui
ont voté pour la majorité gouvernementale
en ont une jolie couche !...
Grand tralala au sujet de la millième de
Mignon.
Mignon, qui pleure d'abord parce qu'elle
ne sait pas si elle est une fille ou un garçon,
puis parce qu'on lui impose la danse des
œufs, puis parce qu'elle est jalouse de Phi-
line, puis parce qu'elle a égaré son père et
le pays où fleurit l'oranger, puis parce
qu'elle est aimée de Wilhelm Meister et
qu'elle retrouve &on père et le lac de Garde,
Mignon, enfin, qui pleure tout le temps,
avec des trifouillées de bémols et de dièzes
à la clef, a pleuré une fois... de plus, de joie
cette fuis. i
Voilà Ambroise Thomas enlré tout vivant
dans l'immortalité.
Si, au moins, ça pouvait no is dégoûter du
Wagner!...
X
Les journaux boulevardiers ne peuvent
s'empêcher de rigoler un brin en narrant la
fumisterie organisée, dimanche, à Argen-
teuil, où 1 on exhibait la sacrée tunique de
Jésus-Christ — seule authentique, avec celle
de Trêves.
« Les fidèles escaladent les chaises, une
religieuse tombe les cottes troussées, ce qui
fait rire une confrérie de garçons ; deux
messieurs fort dignes sont prêts à sejbatlre,
et mon petit pèlerinage, pour mieux vénérer"
la Sainte-Tunique, ne trouve rien de mieux
que de s'asseoir sur la grille. Fatale pos-
ture ! Voilà qu'un des paysans, le jeune
Claude, déchire le fond de son pantalon. Ces
menus faits passent inaperçus dans le brout
haha du refrain religieux. »
Moralité, d'après Gil Glas, qui, on le sait,
s'y connaît en la matière :
C'est un four noir, qui ne peut qu'être
suivi d'autres du même genre :
« Le mirliton nasillard couvrira le gron-
dement des orgues. La croyance est si fra-
gile de ce pèlerin de Paris, qui aime avec
une égale chaleur le Théâtre Libre et Notre-
Dame, le rondeau de la gigolette et l'hymne
chrétien ! t
Amen !.. ■ -• } -
Gringoirk.
ESPRIT DE PARTOUT
A quoi tientTanti-sémitisme !
Dans un document consistorial, datant du
siècle de Louis XIV, on trouve en effet ce cu-
rieux passage :
"... A l'arrivée à Metz du maréchal de la
Fe^té, les Juifs vinrent pour le saluer et lui de-
mander sa protection : « Je ne veux pas voir
ces marauds-là, dit-il; ce sont eux qui ont fait
mourir mon père (Jésus-Christ). • '« Nous en
sommes fâchés, répondirent les syndics, nous
aurions désiré offrir à monsieur le maréchal
nos respects-avec un petit présent de 4,000 pis-
toles. »
Le maréchal, instruit de cette réponse, dit
aussitôt :
« Faites-les entrer ces pauvres diables : ils
ne le connaissaient pas quand ils l'ont crucifié :
les enfants, d'ailleurs, ne sont pas responsa-
bles des fautes de leurs pères, a
. •. > '■ —o— ' • \ •_
a la campagne :
— Jit votre iils, père Beaoist, qu'est-ce qu'il
devient à Paris !
— 11 fait son chemin, le fieu! il était entré
cumme garçon de bureau à la mairie du dix-
septjè-tne arrondissement; le voilà déjà mainte-
nant à la mairie du dix-huitième... qui sait '...
avec du travail et de la bonne conduite, il ar-
rivera peut-être à la mairie du premier!...
—o—
L'Intermédiaire poursuitses explorationsdans
le champ des devises des littérateurs et des ar-
tistes.
Relevons celles de quelques-unes de nos ac-
trices : Mlle Jeanne Gfanier : « Tout vient à
point à qui sait attendre. > Madame Marie Lau
rent : ■ Bien (aire et laisser dire, d
Rachel avait choisi celle-ci : a Tout oh rien.»
Cora Pearl, des dés avec ces mots « Inde
fortuna. • Une dame amie du Petit Sucrier
portesursonblason : degueules à la langue de
ilammes avec cette devise : tj'en passe et des
meilleures. > N'insistons pas. Et glissons éga-
lement sur la devise de cette gentille demoiselle
qui dit : o M'enlacer toujours, m'en lasser, ja-
mais.»
JOb.
CONGRES DE BORDEAUX
L'homme est ainsi fait, du moins à
notre époque et sous nos latitudes, qu'il
consentirait assez facilement à se passer
de travail, mais se résigne beaucoup
moins volontiers à manquer de pain et de
gîte. Or, le triomphe des idées de M. Mé-
line aidant, le nombre est, chaque jour
plus grand, de ceux qui en sonl réduits,
suivant l'expression des « sublimes », à
déjeuner avec les chevaux de bois et à
coucher sous les ponts.