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paris.
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dat-poste «m d'une valeur à tu* snr Paris.
GAZETTE DE HONTRETOUT
Oppert de Blowitz et la Presse fran-
çaise. — La naïve bonté de nos grands
confrères pour les mouchards de la
Presse étrangère — Moyen de se dé-
barrasser du poussah du « Times ».—
Les monopoles de l'Etat. — L'Etat as-
sureur. — Le prix des terrains à Mar-
seille.
Le Bavarois qui oppert lui-même depuis
1870 dans les colounes-Rambuteau du
Times vient enfin de fatiguer la suave
patience du Journaliste parisien Ils y ont
mis le temps ! Il y a plus de quinze ans
que pour notre part nous ne cessons de
signaler urii et orbi le rôle de mouchard
anglo-allemand qu'a joué à Paris, depuis
vingt-cinq ans bientôt, l'ancien profes-
seur d'anglais du lycée de Marseille.
Que M. Klotz se trouve personnelle-
ment injurié par le gigantesque pouessh
de la feuille de la Cité, peu nous im-
porte, peu nous importe aussi qu'il re-
fuse de comparaître devant l'assemblée
générale de tous les journaux syndiqués,
sous le prétexte que Cassagnac est son
ami personnel. Il sera difficile au Syndi-
cat de lui infliger un blâme puisqu'il ne
fait pas partie de l'Association ; on ne
pourra, non plus, l'expulser du terri-
ritoire, puisqu'il s'est fait naturaliser
Français. Il resterait bien à appliquer les
articles 84 et 85 du Code pénal, mais les
ministres s'en garderont bien, s'imagi-
nant que le Times est la plus grande
puissance de l'Angleterre ; nous espérons
cependant que M. Hanotaux, qui vient
de parler à John Bull comme on doit lui
parler, donnera des ordres très sérieux
pour que M. de Blowitz ne soit toléré
dans les coulisses d'aucun ministère.
Il serait puéril de nier l'habileté de cet
homme qui, depuis un quart de siècle, a
su faire croire à nos gouvernants que
l'Angleterre était notre meilleure amie,
et se faire décorer sur toutes les coutu-
res parles différents locataires de l'Ely-
sée. Ce qu'il y a de plus fort, c'est que le
père Grévy suivait ses conseils pour
nommer ou dégommer les ambassadeurs !
Blowitz, à propos d'une fumisterie du
Figaro, prétendant que les Anglais, fati-
gués de la chasse aux renards, s'apprê-
taient à se rendre à Madagascar pour
chasser le Français, affirme que l'auteur
de l'entrefilet doit être à la solde d'une
ambassade quelconque et il conseille à
lord Dufferin d'acheter quelques bons
journalistes français dans l'intérêt de
l'harmonie entre les deux nations. Je ne
crois pas que la chose se renouvelle ;
quant à l'harmonie, c'est un rêve que le
bannissement de tous les Blowitz du
monde ne saurait réaliser.
Le seul moyen de démolir Blowitz c'est
de ne lui fournir aucun renseignement,
et surtout de mettre un terme à la géné-
rosité qu'ont MM. les directeurs des jour-
naux pour leurs confrères de la Presse
étrangère à Paris, à savoir : de leur com-
muniquer les morasses dont la quintes-
cence est télégraphiée à Borne, à Berlin
et à Londres. Demandez donc un peu à
Campbell Clarke, par exemple, corres-
pondant du Daily Telegraph, à Paris, la
tête que ferait son beau-père sir Lawson
qui est propriétaire de ce journal, si un
journaliste parisien osait se présenter
dans Fleet-Street, à Londres, pour lui
demander communication des dernières
nouvelles !
Le seul moyen de mettre de Blowitz
hors d'état de nuire, c'est de le mettre
partout en quarantaine ; et le Times qui
voulait se débarrasser de lui l'annéelder-
nière, le flanquera certainement à la porte
cette année.
Allons bon ! il paraît qu'à la rentrée
des Chambres, un projet de loi va être
discuté dans le but de donner à l'Etat le
monopole des assurances contre l'incen-
die ; certes nous confessons qu'il y a des
compagnies d'assurances qui se fichent
du public et qui n'hésitent pas à vous
accuser pour avoir mis le feu vous-même
à votre maison, mais c'est à nous d'exa-
miner les contrats et de choisir des com-
pagnies honnêtes ; quant à l'Etat, je me
demande avec terreur si nous devons
avoir à nous louer de cet accaparement,
dût-il mettre cent millions dans ce ton-
neau des Danaïdes qu'on appelle le Mi-
nistère des finances. Sans cesser d'être
chauvins nous pouvons affirmer que nulle
part au monde on ne trouve de poudre de
chasse aussi mauvaise que la nôtre.
Et les allumettes ! Depuis vingt-cinq
ans que nous essayons d'en faire prendre
quatre sur les trente-six que renfeme
une boîte de dix centimes, nous avons
toujours raté notre coup en jouant à ce
petit jeu au café.
Et la régie 1 ils sont jolis nos cigares,
pour ce qu'ils coûtent; car, bien entendu,
ils sont encore à trente centimes, moins
empoisonnants que les « londrès déclas-
sés » que l'on nous vend dix centimes
à Bruxelles.
Je suis, en principe, contre tous les
monopoles, et surtout contre les mono-
poles de l'Etat. Il paraît que bientôt un
projet de loi lui réservera le monopole de
l'alcool ; d'autres voudraient voir l'Etat
agent de change, l'Etat médecin. C'est
pour le coup que nous serions bien soi-
gnés !
Réagissons et sachons ne pas conii-
dérer l'Etat comme une bonne à tout
faire. Le jour où nous aurons l'initiative
individuelle, nous serons non seulemênt
la nation la plus riche, mais la nation la
plus sage du monde.
* #
Entre eusses.
Marius. — Est-ce qu'il coûte cher le
terrain, à Bordeaux ?
Condillac. — Ah! ne m'en parlez pas,
500,000 francs le mètre carré.
Marius. — A Marseille, mon bon, la
terre est si cher que les femmes les plus
huppées commencent à en porter au lieu
de bijouterie !
MONTRKTOUT.
Ouf! .. enfin, c'en est fini avec le budget
et nos Chambres sont parties en vacances
jusqu'au 14 mai.
Le Sénat trouve que c'est peu : il deman-
dait huit jours de plus.
Il a raison, le Sénat.
Avoir ajourné la réforme de l'impôt sur
les successions,
Renvoyé aux calendes grecques le dégrè-
vement des boissons hygiéniques et la
suppression du privilège des bouilleurs de
crû,
Diminué de deux sous le droit d'encais-
sement à percevoir sur les congrégations
autorisées à ne pas l'être...
Tout cela vaut au moins un bon mois de
repos.
Pens^z-donc, quinze jours de travail
comme celui de la dernière semaine, et tous
nos Honorables étaient sur les dents... ou
tout au moins sur celles de leur râtelier.
X
M. Challemel-Lacour a voulu, en clôturant
la session, laver la tête à la Chambre.
Mais le tonitruement sénile qu'il rêvait a
dégénéré en un véritable « pet foireux »
qu'il a littéralement * fait sous lui. »
Si bien qu'après avoir voulu laver la lête
aux autres, c'est lui qui, en réintégrant son
appartement a dû se hâter d'aller se laver
les reins.
Il parait que la « Jeunesse Royaliste »
songerait à offrir une épée d'honneur au duc
d'Orléans, « premier conscrit de France ».
Pourquoi une épée ?
Une gamelle vaudrait mieux.
Quant à trouver un emblème quelconque
de la seconde invasion du prince préten.
dant derrière les jupes de l'artiste quimet le
bas de la façon la plus séduisante du monde,
cela me parait joliment pointilleux.
I^a « Jeunesse Royaliste » fera bien de
s'abstenir et d'exercer ailleurs ses remar-
quables aptitudes et facultés.
X
La foire au pain d'épice vient de s'ou-
vrir.
On y trouve quantité de portraits de nos
contemporains, y compris Casimir-Perier et
Popaul de Cassagnac, un peu moins sale
qu'au naturel sur la margoulette.
On continue à nous apprendre que Le Ha-
vre, Cherbourg,. Bordeaux, Nimes, Lyon,
Marseille, Toulon, Alger, Bône, Philippe-
ville, Malte, Tunis, etc., sont sillonnés de
troupes et de transports qui partent pour
Madagascar.
Voilà déjà un bon mois qu'on nous la fait
au départ à tiroirs ; maintenant, on va nous
raser pendant un mois avec l'arrivée.
Tout cela fait, certes, grand plaisir aux
chauvins, mais c'est, en somme, du temps
perdu.
Or, en matière coloniale, le temps perdu,
c'est non seulement l'argent gaspillé, mais
encore la santé des hommes compromise-
Mais bah !... les morts font de l'avance-
ment pour les autres et, quant à l'argent)
est-ce que ce ne sont pas les pékins qui
paient?...
X
Casimir est-il, oui ou non, encore grand'-
croix de la légion d'honneur! Il y a des gens
qui discutent cela avec passion.
Pourvu que Casimir ne soit plus rien dans
les légumes, peu m'importe qu'il se fourre
sur le thorax toute la ferblanterie qu'il lU-i
agréerai... ,
Gringoirk.
Chronique buissonnière
Blasons antiques... et en « toc »
Beprenantla proposition émise,au cours de
la précédente législature, par Vanter MoreaU
— député du Nord — un sénateur du Cher,
M. Girault, demandait par voie d'amende-
ment, qu'on établisse une taxe sur les titres
et particules, pour « boucler » le budget?
cet éternel déséquilibré. Puisque nos pères
conscrits ont été assez mal inspirés pouf
l'étouffer sous la « question préalable »,nouS
allons faire un sort à cette riche idée qu*
vient de jeter un fugitif émoi dans le monde
où l'on s'ennuie... et même dans celui °u
l'on s'amuse.
Nul n'ignore, en effet que nos Madeleine8
— avant le repentir — ont la manie de s'éti-
queter de pseudonymes ronflants empruntés
à l'armoriai Goth... on (j'allais écrire Gotha).
Telles les de Kaulba, de Sombreuil, de Jouf'
froy, <f Albans, de Beauregard, etc., et moul'
damoiselles de la vieille garde — sans ou-
blier cette pauvre Régine de Montille si tra-
giquement morte — éclipsées aujourd'hui
par d'autres « noblesses » de fraîche date,
que nous nous abstiendrons de nommer p»r
respect pour leurs aïeux (?)
D'après son amendement, M. Girault im-
pose aux porteurs de titres nobiliaires une
taxe progressive suivant leur rang dans 1*
hiérarchie héraldique.
Ainsi : la simple particule serait frappée
d'une redevance de 100 francs. C'est ce qu'il
en coûterait pour faire annoncer dans le8
salons du noble faubourg : M. de Girault»
par exemple.
La répétition de la particule ne tomberait
pas sous le coup de la loi sur les récidivis-
tes, mais exigerait double droit pour signer1
de Girault du Cher.
Le titre de « chevalier » paierait 300 francs-
— Pauvre Don Quictiotte! quelle Triste Fi''
gure il eût faite en se voyant assujetti à cette
contribution ! — Et vous aussi,
. Chevaliers » félons et méchants,
Qûi tramez complots malfaisants,
Prenez garde ! (bis) car M.Girault vous regardfit
M. Girault vous taxe à cent francs...
« Baron » serait coté 400 francs. — L'hila"
rant artiste, porteur de ce nom patronynù'
que, n'échapperait à la taxe qu'en se faisan
afficher sous un pseudonyme roturier, tel
que Bodin-Bridet.
« Vicomte » 800 francs. — Ça ne ferait p*8
tout à fait «la rue Michel » puisque « comte»
serait tarifé 600 francs. — En cas d'erreur,
on serait dégrevé, parce qu'erreur ne fait pa8
comte. De même, ceux de Perrault seraien1
exonérés.
« Marquis » 700 francs. Une misère pour
M. de Mascarllle, que le tribunal condamnai1
récemment à 500 francs d'amende, pour cha-
que représentation donnée par lui à Paris.
« Duc » 800 francs. Jamais M. de Laroche-
foucault (qui vient de donner sa démission
au Jockey, plutôt que de sanctionner une aug'
mentation de cotisation de 30 francs) ne vou-
dra se laisser ainsi rançonner par le fisc.
« Prince » 1.000 francs.— A toi, Bismarck'
si jamais tu viens faire célébrer ici ton cen-
tenaire, il faudra passer à la caisse pour
nous rembourser cet acompte sur nos cinï
milliards.
Mais, arrivé tout en haut de l'échelle, je
ne vois pas ce que paieraient les i sires »
titre des Majestés... et des Coucy, qui
Ne sont duc, ni prince aussi?
Et les Rohan?dont on connaît égaleme»1
la hautaine devise :
Roi ne puis, prince ne daigne, Rohan suis.
Or — d'après la proposition Girault -I
Coucy et Rohan échapperaient au nouvel
impôt. Ce qui évoque le jugement indulgen1
de ce magistrat belge appelé à se prononcer
sur le cas d'un original, qui avait usurpé Ie
titre de « bailli », illustré chez nous, par Ie
vaillant Suffren. Le tribunal de ce bon fla'
mand déclara — avec des considérants forW
ment motivés — que le titre de « bailli » &
correspondant plus à aucune fonction pubtf'
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dat-poste «m d'une valeur à tu* snr Paris.
GAZETTE DE HONTRETOUT
Oppert de Blowitz et la Presse fran-
çaise. — La naïve bonté de nos grands
confrères pour les mouchards de la
Presse étrangère — Moyen de se dé-
barrasser du poussah du « Times ».—
Les monopoles de l'Etat. — L'Etat as-
sureur. — Le prix des terrains à Mar-
seille.
Le Bavarois qui oppert lui-même depuis
1870 dans les colounes-Rambuteau du
Times vient enfin de fatiguer la suave
patience du Journaliste parisien Ils y ont
mis le temps ! Il y a plus de quinze ans
que pour notre part nous ne cessons de
signaler urii et orbi le rôle de mouchard
anglo-allemand qu'a joué à Paris, depuis
vingt-cinq ans bientôt, l'ancien profes-
seur d'anglais du lycée de Marseille.
Que M. Klotz se trouve personnelle-
ment injurié par le gigantesque pouessh
de la feuille de la Cité, peu nous im-
porte, peu nous importe aussi qu'il re-
fuse de comparaître devant l'assemblée
générale de tous les journaux syndiqués,
sous le prétexte que Cassagnac est son
ami personnel. Il sera difficile au Syndi-
cat de lui infliger un blâme puisqu'il ne
fait pas partie de l'Association ; on ne
pourra, non plus, l'expulser du terri-
ritoire, puisqu'il s'est fait naturaliser
Français. Il resterait bien à appliquer les
articles 84 et 85 du Code pénal, mais les
ministres s'en garderont bien, s'imagi-
nant que le Times est la plus grande
puissance de l'Angleterre ; nous espérons
cependant que M. Hanotaux, qui vient
de parler à John Bull comme on doit lui
parler, donnera des ordres très sérieux
pour que M. de Blowitz ne soit toléré
dans les coulisses d'aucun ministère.
Il serait puéril de nier l'habileté de cet
homme qui, depuis un quart de siècle, a
su faire croire à nos gouvernants que
l'Angleterre était notre meilleure amie,
et se faire décorer sur toutes les coutu-
res parles différents locataires de l'Ely-
sée. Ce qu'il y a de plus fort, c'est que le
père Grévy suivait ses conseils pour
nommer ou dégommer les ambassadeurs !
Blowitz, à propos d'une fumisterie du
Figaro, prétendant que les Anglais, fati-
gués de la chasse aux renards, s'apprê-
taient à se rendre à Madagascar pour
chasser le Français, affirme que l'auteur
de l'entrefilet doit être à la solde d'une
ambassade quelconque et il conseille à
lord Dufferin d'acheter quelques bons
journalistes français dans l'intérêt de
l'harmonie entre les deux nations. Je ne
crois pas que la chose se renouvelle ;
quant à l'harmonie, c'est un rêve que le
bannissement de tous les Blowitz du
monde ne saurait réaliser.
Le seul moyen de démolir Blowitz c'est
de ne lui fournir aucun renseignement,
et surtout de mettre un terme à la géné-
rosité qu'ont MM. les directeurs des jour-
naux pour leurs confrères de la Presse
étrangère à Paris, à savoir : de leur com-
muniquer les morasses dont la quintes-
cence est télégraphiée à Borne, à Berlin
et à Londres. Demandez donc un peu à
Campbell Clarke, par exemple, corres-
pondant du Daily Telegraph, à Paris, la
tête que ferait son beau-père sir Lawson
qui est propriétaire de ce journal, si un
journaliste parisien osait se présenter
dans Fleet-Street, à Londres, pour lui
demander communication des dernières
nouvelles !
Le seul moyen de mettre de Blowitz
hors d'état de nuire, c'est de le mettre
partout en quarantaine ; et le Times qui
voulait se débarrasser de lui l'annéelder-
nière, le flanquera certainement à la porte
cette année.
Allons bon ! il paraît qu'à la rentrée
des Chambres, un projet de loi va être
discuté dans le but de donner à l'Etat le
monopole des assurances contre l'incen-
die ; certes nous confessons qu'il y a des
compagnies d'assurances qui se fichent
du public et qui n'hésitent pas à vous
accuser pour avoir mis le feu vous-même
à votre maison, mais c'est à nous d'exa-
miner les contrats et de choisir des com-
pagnies honnêtes ; quant à l'Etat, je me
demande avec terreur si nous devons
avoir à nous louer de cet accaparement,
dût-il mettre cent millions dans ce ton-
neau des Danaïdes qu'on appelle le Mi-
nistère des finances. Sans cesser d'être
chauvins nous pouvons affirmer que nulle
part au monde on ne trouve de poudre de
chasse aussi mauvaise que la nôtre.
Et les allumettes ! Depuis vingt-cinq
ans que nous essayons d'en faire prendre
quatre sur les trente-six que renfeme
une boîte de dix centimes, nous avons
toujours raté notre coup en jouant à ce
petit jeu au café.
Et la régie 1 ils sont jolis nos cigares,
pour ce qu'ils coûtent; car, bien entendu,
ils sont encore à trente centimes, moins
empoisonnants que les « londrès déclas-
sés » que l'on nous vend dix centimes
à Bruxelles.
Je suis, en principe, contre tous les
monopoles, et surtout contre les mono-
poles de l'Etat. Il paraît que bientôt un
projet de loi lui réservera le monopole de
l'alcool ; d'autres voudraient voir l'Etat
agent de change, l'Etat médecin. C'est
pour le coup que nous serions bien soi-
gnés !
Réagissons et sachons ne pas conii-
dérer l'Etat comme une bonne à tout
faire. Le jour où nous aurons l'initiative
individuelle, nous serons non seulemênt
la nation la plus riche, mais la nation la
plus sage du monde.
* #
Entre eusses.
Marius. — Est-ce qu'il coûte cher le
terrain, à Bordeaux ?
Condillac. — Ah! ne m'en parlez pas,
500,000 francs le mètre carré.
Marius. — A Marseille, mon bon, la
terre est si cher que les femmes les plus
huppées commencent à en porter au lieu
de bijouterie !
MONTRKTOUT.
Ouf! .. enfin, c'en est fini avec le budget
et nos Chambres sont parties en vacances
jusqu'au 14 mai.
Le Sénat trouve que c'est peu : il deman-
dait huit jours de plus.
Il a raison, le Sénat.
Avoir ajourné la réforme de l'impôt sur
les successions,
Renvoyé aux calendes grecques le dégrè-
vement des boissons hygiéniques et la
suppression du privilège des bouilleurs de
crû,
Diminué de deux sous le droit d'encais-
sement à percevoir sur les congrégations
autorisées à ne pas l'être...
Tout cela vaut au moins un bon mois de
repos.
Pens^z-donc, quinze jours de travail
comme celui de la dernière semaine, et tous
nos Honorables étaient sur les dents... ou
tout au moins sur celles de leur râtelier.
X
M. Challemel-Lacour a voulu, en clôturant
la session, laver la tête à la Chambre.
Mais le tonitruement sénile qu'il rêvait a
dégénéré en un véritable « pet foireux »
qu'il a littéralement * fait sous lui. »
Si bien qu'après avoir voulu laver la lête
aux autres, c'est lui qui, en réintégrant son
appartement a dû se hâter d'aller se laver
les reins.
Il parait que la « Jeunesse Royaliste »
songerait à offrir une épée d'honneur au duc
d'Orléans, « premier conscrit de France ».
Pourquoi une épée ?
Une gamelle vaudrait mieux.
Quant à trouver un emblème quelconque
de la seconde invasion du prince préten.
dant derrière les jupes de l'artiste quimet le
bas de la façon la plus séduisante du monde,
cela me parait joliment pointilleux.
I^a « Jeunesse Royaliste » fera bien de
s'abstenir et d'exercer ailleurs ses remar-
quables aptitudes et facultés.
X
La foire au pain d'épice vient de s'ou-
vrir.
On y trouve quantité de portraits de nos
contemporains, y compris Casimir-Perier et
Popaul de Cassagnac, un peu moins sale
qu'au naturel sur la margoulette.
On continue à nous apprendre que Le Ha-
vre, Cherbourg,. Bordeaux, Nimes, Lyon,
Marseille, Toulon, Alger, Bône, Philippe-
ville, Malte, Tunis, etc., sont sillonnés de
troupes et de transports qui partent pour
Madagascar.
Voilà déjà un bon mois qu'on nous la fait
au départ à tiroirs ; maintenant, on va nous
raser pendant un mois avec l'arrivée.
Tout cela fait, certes, grand plaisir aux
chauvins, mais c'est, en somme, du temps
perdu.
Or, en matière coloniale, le temps perdu,
c'est non seulement l'argent gaspillé, mais
encore la santé des hommes compromise-
Mais bah !... les morts font de l'avance-
ment pour les autres et, quant à l'argent)
est-ce que ce ne sont pas les pékins qui
paient?...
X
Casimir est-il, oui ou non, encore grand'-
croix de la légion d'honneur! Il y a des gens
qui discutent cela avec passion.
Pourvu que Casimir ne soit plus rien dans
les légumes, peu m'importe qu'il se fourre
sur le thorax toute la ferblanterie qu'il lU-i
agréerai... ,
Gringoirk.
Chronique buissonnière
Blasons antiques... et en « toc »
Beprenantla proposition émise,au cours de
la précédente législature, par Vanter MoreaU
— député du Nord — un sénateur du Cher,
M. Girault, demandait par voie d'amende-
ment, qu'on établisse une taxe sur les titres
et particules, pour « boucler » le budget?
cet éternel déséquilibré. Puisque nos pères
conscrits ont été assez mal inspirés pouf
l'étouffer sous la « question préalable »,nouS
allons faire un sort à cette riche idée qu*
vient de jeter un fugitif émoi dans le monde
où l'on s'ennuie... et même dans celui °u
l'on s'amuse.
Nul n'ignore, en effet que nos Madeleine8
— avant le repentir — ont la manie de s'éti-
queter de pseudonymes ronflants empruntés
à l'armoriai Goth... on (j'allais écrire Gotha).
Telles les de Kaulba, de Sombreuil, de Jouf'
froy, <f Albans, de Beauregard, etc., et moul'
damoiselles de la vieille garde — sans ou-
blier cette pauvre Régine de Montille si tra-
giquement morte — éclipsées aujourd'hui
par d'autres « noblesses » de fraîche date,
que nous nous abstiendrons de nommer p»r
respect pour leurs aïeux (?)
D'après son amendement, M. Girault im-
pose aux porteurs de titres nobiliaires une
taxe progressive suivant leur rang dans 1*
hiérarchie héraldique.
Ainsi : la simple particule serait frappée
d'une redevance de 100 francs. C'est ce qu'il
en coûterait pour faire annoncer dans le8
salons du noble faubourg : M. de Girault»
par exemple.
La répétition de la particule ne tomberait
pas sous le coup de la loi sur les récidivis-
tes, mais exigerait double droit pour signer1
de Girault du Cher.
Le titre de « chevalier » paierait 300 francs-
— Pauvre Don Quictiotte! quelle Triste Fi''
gure il eût faite en se voyant assujetti à cette
contribution ! — Et vous aussi,
. Chevaliers » félons et méchants,
Qûi tramez complots malfaisants,
Prenez garde ! (bis) car M.Girault vous regardfit
M. Girault vous taxe à cent francs...
« Baron » serait coté 400 francs. — L'hila"
rant artiste, porteur de ce nom patronynù'
que, n'échapperait à la taxe qu'en se faisan
afficher sous un pseudonyme roturier, tel
que Bodin-Bridet.
« Vicomte » 800 francs. — Ça ne ferait p*8
tout à fait «la rue Michel » puisque « comte»
serait tarifé 600 francs. — En cas d'erreur,
on serait dégrevé, parce qu'erreur ne fait pa8
comte. De même, ceux de Perrault seraien1
exonérés.
« Marquis » 700 francs. Une misère pour
M. de Mascarllle, que le tribunal condamnai1
récemment à 500 francs d'amende, pour cha-
que représentation donnée par lui à Paris.
« Duc » 800 francs. Jamais M. de Laroche-
foucault (qui vient de donner sa démission
au Jockey, plutôt que de sanctionner une aug'
mentation de cotisation de 30 francs) ne vou-
dra se laisser ainsi rançonner par le fisc.
« Prince » 1.000 francs.— A toi, Bismarck'
si jamais tu viens faire célébrer ici ton cen-
tenaire, il faudra passer à la caisse pour
nous rembourser cet acompte sur nos cinï
milliards.
Mais, arrivé tout en haut de l'échelle, je
ne vois pas ce que paieraient les i sires »
titre des Majestés... et des Coucy, qui
Ne sont duc, ni prince aussi?
Et les Rohan?dont on connaît égaleme»1
la hautaine devise :
Roi ne puis, prince ne daigne, Rohan suis.
Or — d'après la proposition Girault -I
Coucy et Rohan échapperaient au nouvel
impôt. Ce qui évoque le jugement indulgen1
de ce magistrat belge appelé à se prononcer
sur le cas d'un original, qui avait usurpé Ie
titre de « bailli », illustré chez nous, par Ie
vaillant Suffren. Le tribunal de ce bon fla'
mand déclara — avec des considérants forW
ment motivés — que le titre de « bailli » &
correspondant plus à aucune fonction pubtf'