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Carnet d'un Sceptique
LES ÉLECTIONS MUNICIPALES
Enfin, c'en est donc fait des affic"hes,
des chambards et des coups de poing de
la dernière heure.
Autrement dit: La voix du peuple s'est
fait entendre.
Le lion populaire a rugi !
Le sanglier de la Démocratie a donné
son coup de boutoir.
J'en passe, et des meilleurs.
A Paris, le rugissement à été, naturel-
lement, surtout en faveur des socialistes
de toutes les écoles en istes.
Dans le quatrième cependant, c'est
Opportun qui s'est trouvé élu de préfé-
rence à Pasquier. C'est fâcheux, car
Opportun est bien l'un des sectaires les
plus farouches de l'opportunisme.
Celui-là est prêt à dévouer aux Dieux
infernaux quicoûque ne reconnaît pas
que G-ambetta seul est Dieu et que Ranc
est son prophète.
Le quartier Notre-Dame a réélu Ruel
le bazardier, qui achète ses bulletins de
vote à coups d'aumônes, comme si le
mandat de conseiller municipal pouvait
être considéré comme un remerciement
à un Monsieur faisant de la bienfaisance
à la grosse caisse.
Ce choix-là est une honte pour Paris.
Au XIXe, dans la grrrande querelle
entre le Rappel et la Petite République,
c'est le Rappel qui l'emporte de près de
trois cent voix pour Charles Bos contre
Picau.
Alias !.. poor Picau. Bah !.. on le nom-
mera conseiller prud'homme: cela lui
permettra de patienter en attendant un
autre siège plus lucratif.
Enfin, Brard est réélu au Pont-de-
Flandre. Tant mieux !.. Celui-là, du moins,
est joyeux. Avec lui, pas moyen de s'em-
bêter un seul instant.
ITA.LIANA
Enfin, les Italiens ont remporté un
succès décisif.^
Ils ont réussi à évacuer Adigrat, sans
que les Abyssins les empêchent de s'en
aller. Ils se sont bornés à leur faire la
conduite jusqu'à la nouvelle frontière,
formée par le Mare^b et la Beretsa, à une
cinquantaine de lieues en arrière d'Adi-
;grat.^
Pour obtenir ce brillant résultat, le
général Baldissera lui-même, comme un
nouveau Bergeret, s'était mobilisé avec
une vingtaine^de miHe hommes.
Le Parlement a été enthousiasmé, il a
acclamé le ministère "di Rudini et sanc-
tionné la politique du statu quo.
Dame, ils ont raison, comme le renard
de la Fable : ''^p
Font-ils pas mieux que de se plaindre?
FANTASIAS ABYSSINES
Les Abyssins se livrent volontiers à dès
petites guerres auxquelles les Européens
peuvent assister. La chose n'est pas tou-
jours drôle. Oyez plutôt :
Les Abyssins ne prennent pas la peine
d'enlever les balles de leurs fusils. Il en
tombe à côté de nous ; mais on y est habitué.
Chacune de ces fêtes entraîne son contin-
gent de blessés, sinon de morts. « On en
amène trois qui ont l'un le bras, l'autre une
jambe, 1* utre la poitrine traversés ; mais on
ne compte guère avec ces incidents. Yagzxer
faqâd ! — « c'est la volonté de Dieu ! » Quel-
quelque chose comme le mtktoub du fata-
lisme mustrtman. Les infirmiers russes
amenés par M. de Leontief ont une première
occasion de se signaler.
Peu après ce paragraphe intéressant,
le correspondant du Temps termine par
cette perle :
C'est aussi la fin de la cérémonie. On prend
congé du ras et on en fourche sa mule avec
quelque plaisir, car voilà plus d'une heure
que le carillon de l'appétit a sonné à i'hor-
loge de notre estomac— M.
O prosaïque Hébrard, sénateur d'Inde,
que de poésie !...
COSAS de CUBA
Les fumisteries cubaines continuent et
tournent parfois au tragique.
Preuve, ceci :
Au sujet de ces condamnés du Competidor,
une dépêche de la Havane annonce que le
général Weyler est décidé à faire exécuter
la sentence de mort prononcée contre eux.
Au cas où le gouvernement espagnol ne ra-
tifierait pas la sentence, le général Weyler
donnerait sa démission.
Quelle charmante brute que ce Weyler,
menaçant de s'en aller si on n'exécute
pas quelques pauvres diables.
Comme on ferait volontiers partie du
peloton qui servirait douze balles à ce
sale monsieur 1
le COUP de jeanne d'ARC
Vous savez qu'on a machiné un grand
tra la la à Reims cet été, pour aider le
clergé à mettre ses griffes sur Jeanne
d'Arc.
D'ici là, on fait la retape, à grands coups,
des g... argouins les plus autorisés du
parti.
Tout ce qui bafouille un peu propre-
ment a été mobilisé pour pousser à la
roue, amener la foule et faire recette.
Le R. P. Monsabré fait le procès de ceux
qui, faute de courage civique, accréditent au
dehors l'idée que lé peuple français, désor-
mais dénué de patriotisme, est un peuple
fini.
Heureusement le souvenir de Jeanne est
venu stimuler la France, qui, levée tout en-
tière, réclame des fêtes nationales où tous
puissent se réunir dans le culte de la grande
Française.
En vain, la secte odieuse des francs-ma-
çons, s'inspirant de Voltaire, et prenant les
ordres d'un gallophobe taré, a voulu s'oppo-
ser à la glorification de Jeanne, sa honteuse
levée de maillets n'empêchera point la France
de célébrer un jour la fête nationale deJeanne
d'Arc.
O Sainte Eglise de Dieu, dites-nous aujour-
d'hui que Jeanne est bien heureuse, que
Jeanne est sainte, pour qu'un immense cri
de louange monte vers le Ciel.
Le R. P. Monsabré en a menti comme
un P...ère qu'il est, quand il dit que les
francs-maçons et les libres-penseurs ont
voulu s'opposer à la glorification de
Jeanne. Tous, tant que nous sommes,
nous voyons en Jeanne, mieux même
que l'âme naissante de la France, nous y
sentons vibrer les vieux échos de la
grande âme déchirée, mais encore vivace
de la Gaule.
Mais nous n'entendons pas que les mi-
sérables qui ont été les exécrables objets
de son supplice osent maintenant la ré-
clamer .comme leur. Arrière, assassins,
bandits, vous avez les mains teintes de
1 son sang. Laisse^-là donc à qui elle ap-
partient: au Peuple!... Le Peuple célèbre
sa mémoire dans son cœur : il n'a pas
besoin de vos encensoirs et de toute votre
chienlit. Evêques, elle mourut par vous.
Ayez donc la pudeur de n'y pas toucher.
Bas les pattes !... ça tache !...
Henry Vaudémont.
Pauvres Italboches!...
Oui, Monsieur, je ne crains pas de le répéter:
Pauvres Italboches ! J'estime que leur sort est
digne de commisération et... je les commisère.
Oh ! je vous vois venir ; vous allez me dire : il
y a quinze jours, vous affirmiez le contraire. Je
le reconnais ; mais cela ne doit pas vous sur-
prendre s pour être rédacteur au Grelot, on n'en
est pas moins homme, et l'homme est ondoyant
et divers, a dit un de nos vieux poètes. Je me
sens aujourd'hui, pour ces infortunés macaronis,
des trésors d'indulgence. C'est si bon de philo-
sopher tranquillement — sur le dos des autres.
Donc, nos anciens amis de Magenta et de
Solférino se sont décidés à laisser à Ménélick
les soixante-douze canons et les deux drapeaux
d'Adoua. Cela aurait coûté trop cher d'aller les
reprendre ; et je crois, entre nous, que les sol-
dats d'Umberto n'en sont pas fâchés. S'il y a un
hôtel des Invalides au Choa, ces « gueules de
bronze » et ces « images flottantes de la Patrie»
rappelleront aux guerriers abyssins, et leur bra-
voure et... celle de leurs adversaires.
Huroberto se tiendra coi, dorénavant en Ery-
thrée. C'est la première fois que nos voisins se
sont fait rosser sans qu'il en résulte pour eux
un accroissement de territoire. Heureusement,
car à ce compte-là, ils auraient fini par avoir
un empire immense.
Tout de même, il me semble que le Négus
est un peu bonne tête. Si après Adoua, il avait
foncé sur les quelques méchantes places forte9
que tenaient les Italiens, il m'est avis qu'if
aurait eu vite fait de s'en emparer, et ce qui
restait de soldats à Baratieri n'eût eu d'autre
ressource que de regagner Naples à la nage-
C'est évidemment son affaire et non la mienne!
mais si j'avais été à sa place, je sais bien qu«
je n'aurais pas barguigné.
Enfin, Voilà Humberto tranquille. Cette grosse
épine retirée de son pied, il va pouvoir se re-
mettre à soupirer après Nizza-la-Bella et sa
noble Savoia, le berceau de sa maison ; car, à
n'en pas douter, ce sont là les deux objectifs
qu'il a eus en vue en entrant dans la Triplice. A
moins, toutefois, qu'il ait des projets sur Cha-
rentonneau ou sur La Glacière ; mais cela me
surprendrait.
Par exemple, pour une spéculation adroite,
c'est une adroite spéculation que cette Tri-
plice, au point de vue italien, bien entendu-
Qu'est-ce que ça pouvait bien lui rapporter à ce
fils moustachu du moustachu Victor Emmanuel'
Rien I Que le plaisir d'étonner le monde par
une ingratitude sans exemple, et de froisser uo
peuple généreux qui a versé son sang et dé-
pensé ses millions pour faire de ses sujets un
peuple libre.
Quand je dis que cela ne lui a rien rapporté*
je me trompe. Cela lui a rapporté huit ou di*
milliards de dette ; c'est un résultat comme un
autre. La situation financière de l'Italie, qui
était excellente, est devenue désastreuse ; il n'y
à guère de pays au monde où on crève aussi
carrément de faim.
Ah! comme je les comprends, ces braves Ital-
boches, lorsqu'ils acclament le kaiser allemand;
cela me fait songer au morituri te salutant de9
Romains, que je traduirai par : a Ave César,
ceux qui n'ont pas de quoi boulotter par ta
faute te saluent ». Entre nous, dites-donc,faut'
il qu'ils en aient une couche ?
N'empêche que maintenant, il va nous falloir
ouvrir l'œil sur Nice et la Savoie. Je ne sais
quel diplomate disait, il y a peu de temps, qu4
les officiers italiens étaient à ce point animé3
contre nous que, si une guerre survenait avec
la France, ils vendraient jusqu'à leur dernière
chemise pour partir. Fichtre de fichtre ! Ça
n'est pas rigolo du tout. Je ne sais si les soldats
vendraient aussi leur chemise, ni même s'ils eO
ont une, et puis ça m'est bien égal, mais IeS
officiers... ça me chiffonne!
Dites-donc ! C'est pas une raison parce que
vou3 vous êtes fait souffler soixante-douze c»'
nons par les Abyssins pour venir nous chipef
les nôtres.
Ouvrons l'oeil, mes frères !
Ouvrons les deux, ce sera plus sûr I
P. Dahin.
fëhronique buissonnière
La « poussée »
On a lu, cette semaine, dans toutes leS
feuilles « bien informées
t Le Président de la République est sort'
à pied, dimanche à onze heures ; il s'es'
rendu à la mairie de la rue d'Anjou, qui es'
la section de vote du quartier où se trou*6
l'Elysée, pour aller déposer son bulletin d6
vote. »
Et l'on ne pourra pas reprocher à M. Féli*
Faure d'avoir fait de la candidature officielle
car aucun journal -r- même officieux — n *
poussé « l'information » jusqu'à nous dife
pour qui il a voté.
Cette parfaite correction constitutionnel^
n'a pas désarmé le citoyen Zevaès qui — aU
dernier meeting des guesdistes — « a qu»*
lifié les sénateurs de vieux bandits souten^
par Félix Faure, qui aura son tour. »
Cependant que le « raseur » — dans toute3
les acceptions du terme — et député Cha»'
vin proclamait, avec une franchise exempte
de fard, que « le programme du ministèr0
Bourgeois, c'était une vieille blague ; si no^
avons soutenu Bourgeois, c'est parce q«'
nous avait formellement promis de nofs
laisser la liberté de l'agitation et de menêf
l'instruction des affaires de scandale de f*'
çon à compromettre les capitalistes. »
Inëffable barbier de cette ville l et cornu16
le radicalisme de M. Bourgeois était bieI1
inspiré en s'encanaillant avec ces braVe?
gens — braves, entendons-nous, conil110
Chauvin est chauvin, 1
On ne saurait trop admirer, d'ailleurs, '6
désintéressement et le civisme — t0°s'
mes amis, n'imprimei pas « cynisme » '
du farouche merlan Chauvin ; car on #o)
d'ici sa tête, le jour où l'extinction des cap^
talistes poursuivie par lui, ne lui laissé^
plus à friser que celles des copains Faber0.1'
Coûtant et autres amateurs de parfum6*1
et de savons de toilette des 3/8.
Son énergie à mettre les pieds daDS ^
plat — à barbe — est donc un rare et be*
trait d'immolation de ses intérêts pers0^
nels propres à un idéal politique... dont Ie'
dernières élections municipales ne 0°*
rapprochent encore que très insuffisamru6^
malgré les cris de victoire prématurés
organes érailiés qui nous prédisaient
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CARTONS POUR JOURNAUX
Cartons couverture molesquine ou perca-
line, clous et coins cuivre, titre du journal
en dorure.
Pris au
Grelot............2 75
Caricature........ 2 25
Charivari......... 3 »
Courrier français. 2 50
Figaro illustré____ 3 »
Illustration.......2 50
Indic.desch.de fer 2 »
Journal amusant. 2 50
Journal illustré... 2 75
Four les autres cartons, demander les prix.
Pour recevoir franco par colis postal, ajouter :
1 fr. par 1 ou 2 cartons ; 3 cartons, 1 fr. 85
Adresser lettres et mandats à M. J. MADRE,
5, cité Bergère, Paris
bureau :
Journal pour rire. 2
Monde illustré.... 2
Nature............2
Nouvelle Revue... 1
Rev.d.Deux-Mon.. 1
Revue illustrée ... 2
Tour du Monde.. 2
Univers illustré... 3
Vie parisienne.... 2
Carnet d'un Sceptique
LES ÉLECTIONS MUNICIPALES
Enfin, c'en est donc fait des affic"hes,
des chambards et des coups de poing de
la dernière heure.
Autrement dit: La voix du peuple s'est
fait entendre.
Le lion populaire a rugi !
Le sanglier de la Démocratie a donné
son coup de boutoir.
J'en passe, et des meilleurs.
A Paris, le rugissement à été, naturel-
lement, surtout en faveur des socialistes
de toutes les écoles en istes.
Dans le quatrième cependant, c'est
Opportun qui s'est trouvé élu de préfé-
rence à Pasquier. C'est fâcheux, car
Opportun est bien l'un des sectaires les
plus farouches de l'opportunisme.
Celui-là est prêt à dévouer aux Dieux
infernaux quicoûque ne reconnaît pas
que G-ambetta seul est Dieu et que Ranc
est son prophète.
Le quartier Notre-Dame a réélu Ruel
le bazardier, qui achète ses bulletins de
vote à coups d'aumônes, comme si le
mandat de conseiller municipal pouvait
être considéré comme un remerciement
à un Monsieur faisant de la bienfaisance
à la grosse caisse.
Ce choix-là est une honte pour Paris.
Au XIXe, dans la grrrande querelle
entre le Rappel et la Petite République,
c'est le Rappel qui l'emporte de près de
trois cent voix pour Charles Bos contre
Picau.
Alias !.. poor Picau. Bah !.. on le nom-
mera conseiller prud'homme: cela lui
permettra de patienter en attendant un
autre siège plus lucratif.
Enfin, Brard est réélu au Pont-de-
Flandre. Tant mieux !.. Celui-là, du moins,
est joyeux. Avec lui, pas moyen de s'em-
bêter un seul instant.
ITA.LIANA
Enfin, les Italiens ont remporté un
succès décisif.^
Ils ont réussi à évacuer Adigrat, sans
que les Abyssins les empêchent de s'en
aller. Ils se sont bornés à leur faire la
conduite jusqu'à la nouvelle frontière,
formée par le Mare^b et la Beretsa, à une
cinquantaine de lieues en arrière d'Adi-
;grat.^
Pour obtenir ce brillant résultat, le
général Baldissera lui-même, comme un
nouveau Bergeret, s'était mobilisé avec
une vingtaine^de miHe hommes.
Le Parlement a été enthousiasmé, il a
acclamé le ministère "di Rudini et sanc-
tionné la politique du statu quo.
Dame, ils ont raison, comme le renard
de la Fable : ''^p
Font-ils pas mieux que de se plaindre?
FANTASIAS ABYSSINES
Les Abyssins se livrent volontiers à dès
petites guerres auxquelles les Européens
peuvent assister. La chose n'est pas tou-
jours drôle. Oyez plutôt :
Les Abyssins ne prennent pas la peine
d'enlever les balles de leurs fusils. Il en
tombe à côté de nous ; mais on y est habitué.
Chacune de ces fêtes entraîne son contin-
gent de blessés, sinon de morts. « On en
amène trois qui ont l'un le bras, l'autre une
jambe, 1* utre la poitrine traversés ; mais on
ne compte guère avec ces incidents. Yagzxer
faqâd ! — « c'est la volonté de Dieu ! » Quel-
quelque chose comme le mtktoub du fata-
lisme mustrtman. Les infirmiers russes
amenés par M. de Leontief ont une première
occasion de se signaler.
Peu après ce paragraphe intéressant,
le correspondant du Temps termine par
cette perle :
C'est aussi la fin de la cérémonie. On prend
congé du ras et on en fourche sa mule avec
quelque plaisir, car voilà plus d'une heure
que le carillon de l'appétit a sonné à i'hor-
loge de notre estomac— M.
O prosaïque Hébrard, sénateur d'Inde,
que de poésie !...
COSAS de CUBA
Les fumisteries cubaines continuent et
tournent parfois au tragique.
Preuve, ceci :
Au sujet de ces condamnés du Competidor,
une dépêche de la Havane annonce que le
général Weyler est décidé à faire exécuter
la sentence de mort prononcée contre eux.
Au cas où le gouvernement espagnol ne ra-
tifierait pas la sentence, le général Weyler
donnerait sa démission.
Quelle charmante brute que ce Weyler,
menaçant de s'en aller si on n'exécute
pas quelques pauvres diables.
Comme on ferait volontiers partie du
peloton qui servirait douze balles à ce
sale monsieur 1
le COUP de jeanne d'ARC
Vous savez qu'on a machiné un grand
tra la la à Reims cet été, pour aider le
clergé à mettre ses griffes sur Jeanne
d'Arc.
D'ici là, on fait la retape, à grands coups,
des g... argouins les plus autorisés du
parti.
Tout ce qui bafouille un peu propre-
ment a été mobilisé pour pousser à la
roue, amener la foule et faire recette.
Le R. P. Monsabré fait le procès de ceux
qui, faute de courage civique, accréditent au
dehors l'idée que lé peuple français, désor-
mais dénué de patriotisme, est un peuple
fini.
Heureusement le souvenir de Jeanne est
venu stimuler la France, qui, levée tout en-
tière, réclame des fêtes nationales où tous
puissent se réunir dans le culte de la grande
Française.
En vain, la secte odieuse des francs-ma-
çons, s'inspirant de Voltaire, et prenant les
ordres d'un gallophobe taré, a voulu s'oppo-
ser à la glorification de Jeanne, sa honteuse
levée de maillets n'empêchera point la France
de célébrer un jour la fête nationale deJeanne
d'Arc.
O Sainte Eglise de Dieu, dites-nous aujour-
d'hui que Jeanne est bien heureuse, que
Jeanne est sainte, pour qu'un immense cri
de louange monte vers le Ciel.
Le R. P. Monsabré en a menti comme
un P...ère qu'il est, quand il dit que les
francs-maçons et les libres-penseurs ont
voulu s'opposer à la glorification de
Jeanne. Tous, tant que nous sommes,
nous voyons en Jeanne, mieux même
que l'âme naissante de la France, nous y
sentons vibrer les vieux échos de la
grande âme déchirée, mais encore vivace
de la Gaule.
Mais nous n'entendons pas que les mi-
sérables qui ont été les exécrables objets
de son supplice osent maintenant la ré-
clamer .comme leur. Arrière, assassins,
bandits, vous avez les mains teintes de
1 son sang. Laisse^-là donc à qui elle ap-
partient: au Peuple!... Le Peuple célèbre
sa mémoire dans son cœur : il n'a pas
besoin de vos encensoirs et de toute votre
chienlit. Evêques, elle mourut par vous.
Ayez donc la pudeur de n'y pas toucher.
Bas les pattes !... ça tache !...
Henry Vaudémont.
Pauvres Italboches!...
Oui, Monsieur, je ne crains pas de le répéter:
Pauvres Italboches ! J'estime que leur sort est
digne de commisération et... je les commisère.
Oh ! je vous vois venir ; vous allez me dire : il
y a quinze jours, vous affirmiez le contraire. Je
le reconnais ; mais cela ne doit pas vous sur-
prendre s pour être rédacteur au Grelot, on n'en
est pas moins homme, et l'homme est ondoyant
et divers, a dit un de nos vieux poètes. Je me
sens aujourd'hui, pour ces infortunés macaronis,
des trésors d'indulgence. C'est si bon de philo-
sopher tranquillement — sur le dos des autres.
Donc, nos anciens amis de Magenta et de
Solférino se sont décidés à laisser à Ménélick
les soixante-douze canons et les deux drapeaux
d'Adoua. Cela aurait coûté trop cher d'aller les
reprendre ; et je crois, entre nous, que les sol-
dats d'Umberto n'en sont pas fâchés. S'il y a un
hôtel des Invalides au Choa, ces « gueules de
bronze » et ces « images flottantes de la Patrie»
rappelleront aux guerriers abyssins, et leur bra-
voure et... celle de leurs adversaires.
Huroberto se tiendra coi, dorénavant en Ery-
thrée. C'est la première fois que nos voisins se
sont fait rosser sans qu'il en résulte pour eux
un accroissement de territoire. Heureusement,
car à ce compte-là, ils auraient fini par avoir
un empire immense.
Tout de même, il me semble que le Négus
est un peu bonne tête. Si après Adoua, il avait
foncé sur les quelques méchantes places forte9
que tenaient les Italiens, il m'est avis qu'if
aurait eu vite fait de s'en emparer, et ce qui
restait de soldats à Baratieri n'eût eu d'autre
ressource que de regagner Naples à la nage-
C'est évidemment son affaire et non la mienne!
mais si j'avais été à sa place, je sais bien qu«
je n'aurais pas barguigné.
Enfin, Voilà Humberto tranquille. Cette grosse
épine retirée de son pied, il va pouvoir se re-
mettre à soupirer après Nizza-la-Bella et sa
noble Savoia, le berceau de sa maison ; car, à
n'en pas douter, ce sont là les deux objectifs
qu'il a eus en vue en entrant dans la Triplice. A
moins, toutefois, qu'il ait des projets sur Cha-
rentonneau ou sur La Glacière ; mais cela me
surprendrait.
Par exemple, pour une spéculation adroite,
c'est une adroite spéculation que cette Tri-
plice, au point de vue italien, bien entendu-
Qu'est-ce que ça pouvait bien lui rapporter à ce
fils moustachu du moustachu Victor Emmanuel'
Rien I Que le plaisir d'étonner le monde par
une ingratitude sans exemple, et de froisser uo
peuple généreux qui a versé son sang et dé-
pensé ses millions pour faire de ses sujets un
peuple libre.
Quand je dis que cela ne lui a rien rapporté*
je me trompe. Cela lui a rapporté huit ou di*
milliards de dette ; c'est un résultat comme un
autre. La situation financière de l'Italie, qui
était excellente, est devenue désastreuse ; il n'y
à guère de pays au monde où on crève aussi
carrément de faim.
Ah! comme je les comprends, ces braves Ital-
boches, lorsqu'ils acclament le kaiser allemand;
cela me fait songer au morituri te salutant de9
Romains, que je traduirai par : a Ave César,
ceux qui n'ont pas de quoi boulotter par ta
faute te saluent ». Entre nous, dites-donc,faut'
il qu'ils en aient une couche ?
N'empêche que maintenant, il va nous falloir
ouvrir l'œil sur Nice et la Savoie. Je ne sais
quel diplomate disait, il y a peu de temps, qu4
les officiers italiens étaient à ce point animé3
contre nous que, si une guerre survenait avec
la France, ils vendraient jusqu'à leur dernière
chemise pour partir. Fichtre de fichtre ! Ça
n'est pas rigolo du tout. Je ne sais si les soldats
vendraient aussi leur chemise, ni même s'ils eO
ont une, et puis ça m'est bien égal, mais IeS
officiers... ça me chiffonne!
Dites-donc ! C'est pas une raison parce que
vou3 vous êtes fait souffler soixante-douze c»'
nons par les Abyssins pour venir nous chipef
les nôtres.
Ouvrons l'oeil, mes frères !
Ouvrons les deux, ce sera plus sûr I
P. Dahin.
fëhronique buissonnière
La « poussée »
On a lu, cette semaine, dans toutes leS
feuilles « bien informées
t Le Président de la République est sort'
à pied, dimanche à onze heures ; il s'es'
rendu à la mairie de la rue d'Anjou, qui es'
la section de vote du quartier où se trou*6
l'Elysée, pour aller déposer son bulletin d6
vote. »
Et l'on ne pourra pas reprocher à M. Féli*
Faure d'avoir fait de la candidature officielle
car aucun journal -r- même officieux — n *
poussé « l'information » jusqu'à nous dife
pour qui il a voté.
Cette parfaite correction constitutionnel^
n'a pas désarmé le citoyen Zevaès qui — aU
dernier meeting des guesdistes — « a qu»*
lifié les sénateurs de vieux bandits souten^
par Félix Faure, qui aura son tour. »
Cependant que le « raseur » — dans toute3
les acceptions du terme — et député Cha»'
vin proclamait, avec une franchise exempte
de fard, que « le programme du ministèr0
Bourgeois, c'était une vieille blague ; si no^
avons soutenu Bourgeois, c'est parce q«'
nous avait formellement promis de nofs
laisser la liberté de l'agitation et de menêf
l'instruction des affaires de scandale de f*'
çon à compromettre les capitalistes. »
Inëffable barbier de cette ville l et cornu16
le radicalisme de M. Bourgeois était bieI1
inspiré en s'encanaillant avec ces braVe?
gens — braves, entendons-nous, conil110
Chauvin est chauvin, 1
On ne saurait trop admirer, d'ailleurs, '6
désintéressement et le civisme — t0°s'
mes amis, n'imprimei pas « cynisme » '
du farouche merlan Chauvin ; car on #o)
d'ici sa tête, le jour où l'extinction des cap^
talistes poursuivie par lui, ne lui laissé^
plus à friser que celles des copains Faber0.1'
Coûtant et autres amateurs de parfum6*1
et de savons de toilette des 3/8.
Son énergie à mettre les pieds daDS ^
plat — à barbe — est donc un rare et be*
trait d'immolation de ses intérêts pers0^
nels propres à un idéal politique... dont Ie'
dernières élections municipales ne 0°*
rapprochent encore que très insuffisamru6^
malgré les cris de victoire prématurés
organes érailiés qui nous prédisaient