LE GRELOT
RÉSIDENT DE PACOTILLE
* Note Havas. — Il y a quelques jours le
g01vemement avait examiné la question de
!*Voir s'il n'y avait pas lieu de rappeler
• Laroche de Madagascar et nommer un
^veau résident général ; mais, après une
°Uvelle délibération, le conseil des minis-
es a renoncé à ce projet et a décidé de
^intenir M. Laroche dans ses fonctions. »
résulte, en effet, de toutes les nouvelles
e?Ues de la grande lie — protégée, puis an-
fXée par M. Hanotaux — que M. Gecil Rho-
e8> ou son fidèle Jameson seraient seuls
^Pables d'administrer notre nouveau do-
a'Qe colonial aussi bien que lui, selon les
ttes et les intérêts britanniques.
,. le « Napoléon du Cap » et son digne
el,tenant étant trop occupés en ce moment
ïns le Matabéléland pour pouvoir opérer
de Ranavolomanjaka III, notre gou-
vernent a dû se résigner, comme on voit
' et après avoir pris l'avis de lord Dufferin
?' son compère Oppert de Blowitz — è
faire tenir la place chaude par sir Laro-
. • esq. dont la haute valeur est suffisam-
?eiH démontrée par ce fait que le chef des
*Walos — qui tient la campagne, pille et
*«cage tout aux environs de Tananarive —
, ^'s sa tète à prix pour un nombre de pias-
tes équivalant à 18.000 francs.
^e cabinet Méline ne pouvait donc décem-
j nt 8e priver des services d'un résident
BUssi prisé par les bandits hovas, qui se
Ptyent sa tète » avec une telle généro-
—^ow—
^'ailleurs, si cet impayable Laroche était
^pPelé en France — au grand déplaisir des
jj^thodistes anglicans — il faudrait bien lui
r^°uVer une «compensation» et le seul poste
, *a hauteur de ses éminentes facultés se
r°Uve actuellement pourvu d'un titulaire,
aQs un de nos départements de l'Ouest
t °u il paraîtrait qu'un jeune et brillant
Actionnaire préfectoral aurait reçu, sur
^*Pier à entête du ministère de l'intérieur,
^ lettre tout à fait personnelle, dans la-
^elle il était fait appel à son zèle et à sa vi-
jr'ance pour relever, « dans un but éminem-
ete,lt patriotique », le nombre, la hauteur
0j 7 Puissance des paratonnerres de la ville
(ji !lest en résidence. On s'en rapportait,
J^Urs, à sa discrétion pour ne parler à
rs°ûne de cette mission confidentielle.
tJ' ^ jeune fonctionnaire, très fier de cette
^ *rtlUe de confiance, se mit immédiatement
q a besogne et les habitants de la ville en
j^Uon ne se lassent pas de le voir arpen-
j, * les rues et les promenades, le nez en
ulf Panant des notes et s'informant mys-
t Gisement auprès des propriétaires de sa
^Naissance, du plus ou moins de force de
rs Paratonnerres. s
La besogne étant ardue et exigeant des
p WcUés tout à fait élevées, M. Laroche
jurait y collaborer brillamment — lorsque
J^ibetsimisaraka et ses bandes l'auront
^Hivernent chassé de la cour d'Emyrne.
tj es progrès foudroyants de notre occupa-
So°û> sous son autorité, à Madagascar, nous
(.jj Un sûr garant de ses aptitudes à la tâ-
^ lui ie réclame et qui couronnera digne-
ût sa carrière.
t "°U8 déplorons donc que l'annonce de son
jj 0Ur en France soit contredit par la « Note
*vas » précitée.
Sa" A-U ministère des colonies, où nous nous
^ ^tties rendus, on dément ce bruit, qui,
#JîS assure-t-on, ne repose sur aucun fon~
eA^ffre patriotiquement le mien à ce bruit
'air pour qu'il puisse enfin s'asseoir.
guillery.
ANECDOTES ET BOUS BOTS
«w. « veilleur de nuit » du moyen âge res-
FranÇais vient de créer la montre et la
Y ule phonographe.
'a in aPPuyez sur un bouton. Incontinent
«liu^tre élève la voix : Il est six heures,
to^e, levez-vous ! » Et elle ajoute cette re-
t>a.g ^andation pratique : « Surtout, n'allez
n, 0Us rendormir. »
lu
ij H Parfait. Seulement, quand on dort,
"^Puie sur le bouton ?
:o:o:—
~- ]uryati°n conjugale :
ais en lin, disait hier Mme X... à son
JUe „ 1ui critiquait sa toilette printanière,
Venait un homme aux vêtements d'une
Et le mari, d'une voix creuse :
— Le prix, madame...
—:o:o:—
A un dîner de curés :
Au dessert, Nanette apporte les biscuits et
commence par l'abbé Brisemote :
— Merci, lui répond-il, c'est bon pour les
serins.
— Alors, c'est bon pour vous.
Hilarité générale. Confusion de la pauvre
Nanette qui, ayant l'oreille un peu dure,
croyait lui faire un compliment. Elle avait
cru entendre un saint.
—:o:o:—
Petite ville.
Un petit monsieur fec et bilieux est bra-
qué devant une affiche où s'étalent déjà quel-
ques amabilités qu'autorise la liberté néces-
saire de la période électorale.
Dans ses petitsyeux brille la flamme d'une
passion près d'être assouvie après avoir été
longtemps contenue, et il murmure tout bas,
après un soupir d'hyène :
— Enfin, je vais donc pouvoir dire tout ce
que je pense de mon beau-père !
, Aquel.
PETITES REVANCHES
c A l'occasion du récent anniversaire de
Waterloo, l'empereur Guillaume II, qui est
colonel honoraire du lor dragons anglais, le-
quel a pris part à la bataille où fut battue
l'armée français0, eut l'idée d'envoyer une
couronne d'or à son régiment, pour être at-
tachée à l'étendard.
« Le jeune baron Eckardstein, otficier de
cuirassiers blancs, attaché à l'ambassade
d'Allemagne à Londres, fut chargé de re-
mettre cette couronne au nom du Fouverain
et il partit pour Dublin, où tient garnison
le 1er dragons.
« Mais, au moment où M. Eckhardstein
s'approchait du porte-étendard pour lui re-
mettre la couronne d'or devant le front du
régiment, sabre au clair, le cheval irlandais
confié au bel officier allemand vous l'envoya
d'une ruade piquer une tête dans la pous-
sière du champ de manœuvre. »
Bonne bête 1 — c'est du cheval francophile
que je parle — nous devrions lui voter un
picotin d'avoine d'honneur, pour avoir si
prestement fait vider les arçons au soudard
teuton accouru pour faire chorus avec l'inex-
tinguible haine anglaise, qui ne rate aucune
occasion de se manifester contre nous, aussi
bien dans le passé que dans le présent et
l'avenir — comme il est facile de le prédire
fans être somnambule extra-lucide.
C'est ainsi que ne pouvant plus guère
nous « monter de nouveaux bateaux », les
forbans britanniques conservent et retapent
avec un soin jaloux les vieilles carcasses du
Victory et du Foudroyant, montés jadis par
Nelson, lequel « s'illustra » par le bombar-
dement de Copenhague sans défense comme,
de nos jours, son co-lord Seymour en canon-
nant la ville ouverte d'Alexandrie.
Mais maintenant, pour tenir en échec la
Grande-Flibuste d'outre-Manche, il suffit
d'une poignée de Boërs commandés par le
rude Kiùger, qui mâte aussi facilement les
pirates Salisbury, Chamberlain, Cecil Rho-
des et Cie, que la monture de leur acolyte
tudesque a su se débarrasser de son cava-
lier.
« Le lieutenant en second Ferdinand de
Hagen, du 136e régiment d'infanterie, en
garnison à Dieuze, vient d'être condamné
par le conseil de guerre de Strasbourg à
200 marcs d'amende, et rayé des cadres
comme déserteur.
« Cet officier avait quitté son régiment la
semaine dernière et s'était rendu à Nancy,
poursuivant une jeune fille française qui
émigrait avec sa famille, précisément afin
de se soustraire à ses assiduités. »
Les assiduités d'un prussien? mais cela ne
pouvait aboutir qu'à son union... avec une
botte française.
En attendant mieux, voilà une revanche
partielle qui n'est pas pour nous déplaire ;
et notre jeune compatriote fugitive ne pou-
vait évidemment envisager l'éventualité d'un
pareil mariage, qu'avec la terreur de se voir
exposée à mettre bas ensuite... une portée
de marcassins.
Le viol faisant partie des mœurs alleman-
des, en pays conquis, elle a agi prudem-
ment en mettant son... capital à l'abri de la
convoitise de ce soudard teuton, aussi répu-
gnant « gradé » que dégradé.
Recevez, Mademoiselle, l'assurance de ma
considération la plus distinguée.
Du même tonneau de choucroute :
« A Strasbourg, le tribunal correctionnel a
condamné à deux mois de prison et 20 marcks
d'amende le tailleur de pierres Pierre-Eu-
gène Mahout, âgé de trente-cinq ans, qui, se
trouvant dans un débit de Château-Salins, a
crié à plusieurs reprises : « Vive la France !
« m.... pour la Prusse! puis cbanté la Mar-
seillaise I »
Brave tailleur de pierres ! la grande ombre
de Cambronne a dû tressaillir d'aise, en lui
voyant ramasser son exclamation patrioti-
que pour la jeter à la face de l'ennemi campé
en Alsace-Lorraine... et aux accents de la
Marseillaise encore ! Voilà un camarade qui
ne se refuse rien !...
Heureusement que les autres compren-
nent le français.
Beaujolais.
GRELOTS
Sur le boulevard.
— Oh ! mon bon, je t'en prie, tu ferais joli-
ment bien de te brosser.
— Me brosser! (Avec dignité.) Est-ce que tu
me prends pour a mon » domestique ?
La fruitière X... disait l'autre jour à une
cliente :
— Bien que mon mari soit « laid », on peut
dire qne c'est la crème des hommes.
— Il serait souverainement regrettable que
cet homme de « prix meure ».
Autographe :
« Retirez un poisson de l'eau et mettez-le sur
l'herbe, vous pourrez le voir,
« Paméla. »
Chez les Frères.
— Saturnin ! pourquoi n'êtes-vous pas venu
à la messe, dimanche ?
— J'ai été à Saint-Cloud, cher frère.
— Très bien, vous embrasserez quinze fois
« ceux » qui sont aux .pieds de Notre-Seigneur ! ! !
Triboulet.
THÉÂTRES
Porte-Saint-Martin. — Par ces temps de
dépressions sudorifiques, où l'esprit, comme
le corps, se montre rebelle à tout effort, la
tâche des directeurs est particulièrement
lourde. Rien de plus difficile que la recher-
che d'un spectacle d'été ; aussi, beaucoup y
renoncent et se bornent à afficher tout sim-
plement: « Clôture annuelle ».
De pièces nouvelles, il ne saurait être
question ; les auteurs font la sourde oreille
et reculent épouvantés en consultant les ta-
rifs réduits affichés et les directeurs qui veu-
lent a diriger » quand même et jouer en
toute saison, se voient réduits à procéder à
ues exhumations des pièces qui leur parais-
sent les moins démodées.
L'exhumé est retapé, maquillé ; on cache
ses rides, on l'ampute au besoin de ses tira-
des les plus faisandées et on le sert au pu-
blic, à prix réduits.
Et ce bon gobeur de public n'en fait
qu'une bouchée et s'en pourlècbe parfois les
babines !
Il en a été ainsi l'autre soir à la Porte-
Saint-Martin, où la direction nous offrait
L'Outrage, un respectable vieillard, qui, né
en 1889, repris en 1870, sommeillait dans les
cartons depuis cette époque.
Solidement charpenté, le drame de MM.
Théodore Barrière et Edouard Plouvier a été
fort bien accueilli. Il contient en ses cinq
actes nombre de scènes des plus empoi-
gnantes, surtout au deuxième et au troi-
sième actes, et n'était le dénouement un
peu trop facilement prévu, le drame ne lais-
serait en vérité rien à désirer.
Tel qu'il est, il a très certainement plu et
à maintes reprises des applaudissements
unanimes ont salué ses plus belles scènes.
L'interprétation en a été confiée à des ar-
tistes de réelle valeur : MM. Philippe Gar-
nier, un excellent d'Albert; Desjardins, non
moins parfait dans son rôle odieux de vio-
leur de femme, de mauvais époux et d'exé-
crable fils; Gravier, un juge d'instruction
comme on en voudrait voir partout, et enfin
par Mlle Lara, délicieuse et toute charmante
dans le joli rôle d'Hélène, qu'elle a composé
et rendu avec un très réel talent.
L'Outrage est donc une pièce à voir et
nous conseillons fortement à nos lecteurs
d'aller l'applaudir à la Porte-Saint-Martin.
*
Rien à signaler sur les autres scènes pari-
siennes encore ouvertes.
Aux Folies-Dramatiques, on s'apprête
à fêter la centième de la Falote, dont le suc-
cès loin de se ralentir va toujours grandis-
sant.
A la Gaîté, les 28 Jours de Clairette conti-
nuent de réaliser les plus belles recettes.
A l'Ambigu, les Deux Gosses sont toujours
aussi acclamés.
Quant au Châtelet, qui avait « clôturé »
à la fin de mai, le voilà qui arrive à récipis-
cence et qui s'apprête à rouvrir ses portes.
Cette semaine nous y reverrons notre
vieille mais toujours agréable connaissance :
Le Tour du Monde en 80 Jours.
Qu'on se le dise !
Jules de la Vkrdrie.
COMPAGNIE FRANÇAISE
des
VOIES FERRÉES ÉCONOMIQUES
société anonyme — capital 5 millions de fr.
Siège social : 3, rue Lafayette, Paris
MM. les Actionnaires sont informés que le
solde du dividende de l'exercice 1893, soit
20 francs par action, sera payé, conformé-
ment aux décisions de l'Assemblée géné-
rale, à partir du juillet 4896, à raison
de :
19.20 par action nominative ;
18.3S par action au porteur ;
(Impôts déduits)
contre remise du coupon n° 10.
Le dividende de 50 fr. 40 revenant aux
parts de fondateur pour le même exercice,
sera payé à la même époque, à raison de
47 fr. 40, impôts déduits, contre remise du
coupon n° 3.
Ces paiements seront effectués :
Au Crédit Lyonnais, à Paris ;
Et dans ses succursales en province et à
l'étranger.
SOCIÉTÉ GÉNÉRALE
POUR FAVORISER LE DÉVELOPPEMENT DU COMMERCE
ET DE L'INDUSTRIE EN FRANCE
Société anonyme fondée suivant décret du 4 lai 1864
Capital : 120 millions
Siège social: 54 et 56, rue de Provence, Paris
Toutes opérations de Banque, notamment:
Dépôts de Fonds en compte ou à échéance
fixe; Escompte et Encaissement d'Effets
de commerce; Ordres de Bourse (France
et Etranger) ; Coupons ; Avances et Opé-
rations sur titres; Souscriptions; Garde de
titres; Garantie contre le remboursement
au pair et les risques de non vérification
des tirages; Lettres de Crédit; Envois de
Fonds (France et Etranger), etc.
Location de coflVes-fortis
offrant toute sécurité pour la garde des titres,
bijoux et autres objets précieux (comparti-
ments depuis 5 fr. par mois).
La Société a 221 agences et bureaux en France,
1 agence à Londres, et des correspondants
sur toutes les places de France et de l'Etran-
ger.
VIGOT
CHIRURGIEN-DENTISTE
PARIS, 9, rue N.-D.-de-Lorette, 9, PARIS
Dr G. CAGHELOU, Sucer
Soins généraux de la bouche et des dents.
DENTIERS
Tous les jours, de 40 heures à 5 heures
MAGIC-MASTICK»:
Calmant Infaillible. !" (.mandat 2 fr.
àH. george, 21, Rue Roohechouart,Parit
DENTS
L'ABSINTHE TERMIHOS est bienfaisante
Demande»-!*, il s'agit de rotr« santé
* S-RAPHAEL-QUINQUiNA
PREMIÈRE MARQUE
DES VINS TONIQUES
]
RÉSIDENT DE PACOTILLE
* Note Havas. — Il y a quelques jours le
g01vemement avait examiné la question de
!*Voir s'il n'y avait pas lieu de rappeler
• Laroche de Madagascar et nommer un
^veau résident général ; mais, après une
°Uvelle délibération, le conseil des minis-
es a renoncé à ce projet et a décidé de
^intenir M. Laroche dans ses fonctions. »
résulte, en effet, de toutes les nouvelles
e?Ues de la grande lie — protégée, puis an-
fXée par M. Hanotaux — que M. Gecil Rho-
e8> ou son fidèle Jameson seraient seuls
^Pables d'administrer notre nouveau do-
a'Qe colonial aussi bien que lui, selon les
ttes et les intérêts britanniques.
,. le « Napoléon du Cap » et son digne
el,tenant étant trop occupés en ce moment
ïns le Matabéléland pour pouvoir opérer
de Ranavolomanjaka III, notre gou-
vernent a dû se résigner, comme on voit
' et après avoir pris l'avis de lord Dufferin
?' son compère Oppert de Blowitz — è
faire tenir la place chaude par sir Laro-
. • esq. dont la haute valeur est suffisam-
?eiH démontrée par ce fait que le chef des
*Walos — qui tient la campagne, pille et
*«cage tout aux environs de Tananarive —
, ^'s sa tète à prix pour un nombre de pias-
tes équivalant à 18.000 francs.
^e cabinet Méline ne pouvait donc décem-
j nt 8e priver des services d'un résident
BUssi prisé par les bandits hovas, qui se
Ptyent sa tète » avec une telle généro-
—^ow—
^'ailleurs, si cet impayable Laroche était
^pPelé en France — au grand déplaisir des
jj^thodistes anglicans — il faudrait bien lui
r^°uVer une «compensation» et le seul poste
, *a hauteur de ses éminentes facultés se
r°Uve actuellement pourvu d'un titulaire,
aQs un de nos départements de l'Ouest
t °u il paraîtrait qu'un jeune et brillant
Actionnaire préfectoral aurait reçu, sur
^*Pier à entête du ministère de l'intérieur,
^ lettre tout à fait personnelle, dans la-
^elle il était fait appel à son zèle et à sa vi-
jr'ance pour relever, « dans un but éminem-
ete,lt patriotique », le nombre, la hauteur
0j 7 Puissance des paratonnerres de la ville
(ji !lest en résidence. On s'en rapportait,
J^Urs, à sa discrétion pour ne parler à
rs°ûne de cette mission confidentielle.
tJ' ^ jeune fonctionnaire, très fier de cette
^ *rtlUe de confiance, se mit immédiatement
q a besogne et les habitants de la ville en
j^Uon ne se lassent pas de le voir arpen-
j, * les rues et les promenades, le nez en
ulf Panant des notes et s'informant mys-
t Gisement auprès des propriétaires de sa
^Naissance, du plus ou moins de force de
rs Paratonnerres. s
La besogne étant ardue et exigeant des
p WcUés tout à fait élevées, M. Laroche
jurait y collaborer brillamment — lorsque
J^ibetsimisaraka et ses bandes l'auront
^Hivernent chassé de la cour d'Emyrne.
tj es progrès foudroyants de notre occupa-
So°û> sous son autorité, à Madagascar, nous
(.jj Un sûr garant de ses aptitudes à la tâ-
^ lui ie réclame et qui couronnera digne-
ût sa carrière.
t "°U8 déplorons donc que l'annonce de son
jj 0Ur en France soit contredit par la « Note
*vas » précitée.
Sa" A-U ministère des colonies, où nous nous
^ ^tties rendus, on dément ce bruit, qui,
#JîS assure-t-on, ne repose sur aucun fon~
eA^ffre patriotiquement le mien à ce bruit
'air pour qu'il puisse enfin s'asseoir.
guillery.
ANECDOTES ET BOUS BOTS
«w. « veilleur de nuit » du moyen âge res-
FranÇais vient de créer la montre et la
Y ule phonographe.
'a in aPPuyez sur un bouton. Incontinent
«liu^tre élève la voix : Il est six heures,
to^e, levez-vous ! » Et elle ajoute cette re-
t>a.g ^andation pratique : « Surtout, n'allez
n, 0Us rendormir. »
lu
ij H Parfait. Seulement, quand on dort,
"^Puie sur le bouton ?
:o:o:—
~- ]uryati°n conjugale :
ais en lin, disait hier Mme X... à son
JUe „ 1ui critiquait sa toilette printanière,
Venait un homme aux vêtements d'une
Et le mari, d'une voix creuse :
— Le prix, madame...
—:o:o:—
A un dîner de curés :
Au dessert, Nanette apporte les biscuits et
commence par l'abbé Brisemote :
— Merci, lui répond-il, c'est bon pour les
serins.
— Alors, c'est bon pour vous.
Hilarité générale. Confusion de la pauvre
Nanette qui, ayant l'oreille un peu dure,
croyait lui faire un compliment. Elle avait
cru entendre un saint.
—:o:o:—
Petite ville.
Un petit monsieur fec et bilieux est bra-
qué devant une affiche où s'étalent déjà quel-
ques amabilités qu'autorise la liberté néces-
saire de la période électorale.
Dans ses petitsyeux brille la flamme d'une
passion près d'être assouvie après avoir été
longtemps contenue, et il murmure tout bas,
après un soupir d'hyène :
— Enfin, je vais donc pouvoir dire tout ce
que je pense de mon beau-père !
, Aquel.
PETITES REVANCHES
c A l'occasion du récent anniversaire de
Waterloo, l'empereur Guillaume II, qui est
colonel honoraire du lor dragons anglais, le-
quel a pris part à la bataille où fut battue
l'armée français0, eut l'idée d'envoyer une
couronne d'or à son régiment, pour être at-
tachée à l'étendard.
« Le jeune baron Eckardstein, otficier de
cuirassiers blancs, attaché à l'ambassade
d'Allemagne à Londres, fut chargé de re-
mettre cette couronne au nom du Fouverain
et il partit pour Dublin, où tient garnison
le 1er dragons.
« Mais, au moment où M. Eckhardstein
s'approchait du porte-étendard pour lui re-
mettre la couronne d'or devant le front du
régiment, sabre au clair, le cheval irlandais
confié au bel officier allemand vous l'envoya
d'une ruade piquer une tête dans la pous-
sière du champ de manœuvre. »
Bonne bête 1 — c'est du cheval francophile
que je parle — nous devrions lui voter un
picotin d'avoine d'honneur, pour avoir si
prestement fait vider les arçons au soudard
teuton accouru pour faire chorus avec l'inex-
tinguible haine anglaise, qui ne rate aucune
occasion de se manifester contre nous, aussi
bien dans le passé que dans le présent et
l'avenir — comme il est facile de le prédire
fans être somnambule extra-lucide.
C'est ainsi que ne pouvant plus guère
nous « monter de nouveaux bateaux », les
forbans britanniques conservent et retapent
avec un soin jaloux les vieilles carcasses du
Victory et du Foudroyant, montés jadis par
Nelson, lequel « s'illustra » par le bombar-
dement de Copenhague sans défense comme,
de nos jours, son co-lord Seymour en canon-
nant la ville ouverte d'Alexandrie.
Mais maintenant, pour tenir en échec la
Grande-Flibuste d'outre-Manche, il suffit
d'une poignée de Boërs commandés par le
rude Kiùger, qui mâte aussi facilement les
pirates Salisbury, Chamberlain, Cecil Rho-
des et Cie, que la monture de leur acolyte
tudesque a su se débarrasser de son cava-
lier.
« Le lieutenant en second Ferdinand de
Hagen, du 136e régiment d'infanterie, en
garnison à Dieuze, vient d'être condamné
par le conseil de guerre de Strasbourg à
200 marcs d'amende, et rayé des cadres
comme déserteur.
« Cet officier avait quitté son régiment la
semaine dernière et s'était rendu à Nancy,
poursuivant une jeune fille française qui
émigrait avec sa famille, précisément afin
de se soustraire à ses assiduités. »
Les assiduités d'un prussien? mais cela ne
pouvait aboutir qu'à son union... avec une
botte française.
En attendant mieux, voilà une revanche
partielle qui n'est pas pour nous déplaire ;
et notre jeune compatriote fugitive ne pou-
vait évidemment envisager l'éventualité d'un
pareil mariage, qu'avec la terreur de se voir
exposée à mettre bas ensuite... une portée
de marcassins.
Le viol faisant partie des mœurs alleman-
des, en pays conquis, elle a agi prudem-
ment en mettant son... capital à l'abri de la
convoitise de ce soudard teuton, aussi répu-
gnant « gradé » que dégradé.
Recevez, Mademoiselle, l'assurance de ma
considération la plus distinguée.
Du même tonneau de choucroute :
« A Strasbourg, le tribunal correctionnel a
condamné à deux mois de prison et 20 marcks
d'amende le tailleur de pierres Pierre-Eu-
gène Mahout, âgé de trente-cinq ans, qui, se
trouvant dans un débit de Château-Salins, a
crié à plusieurs reprises : « Vive la France !
« m.... pour la Prusse! puis cbanté la Mar-
seillaise I »
Brave tailleur de pierres ! la grande ombre
de Cambronne a dû tressaillir d'aise, en lui
voyant ramasser son exclamation patrioti-
que pour la jeter à la face de l'ennemi campé
en Alsace-Lorraine... et aux accents de la
Marseillaise encore ! Voilà un camarade qui
ne se refuse rien !...
Heureusement que les autres compren-
nent le français.
Beaujolais.
GRELOTS
Sur le boulevard.
— Oh ! mon bon, je t'en prie, tu ferais joli-
ment bien de te brosser.
— Me brosser! (Avec dignité.) Est-ce que tu
me prends pour a mon » domestique ?
La fruitière X... disait l'autre jour à une
cliente :
— Bien que mon mari soit « laid », on peut
dire qne c'est la crème des hommes.
— Il serait souverainement regrettable que
cet homme de « prix meure ».
Autographe :
« Retirez un poisson de l'eau et mettez-le sur
l'herbe, vous pourrez le voir,
« Paméla. »
Chez les Frères.
— Saturnin ! pourquoi n'êtes-vous pas venu
à la messe, dimanche ?
— J'ai été à Saint-Cloud, cher frère.
— Très bien, vous embrasserez quinze fois
« ceux » qui sont aux .pieds de Notre-Seigneur ! ! !
Triboulet.
THÉÂTRES
Porte-Saint-Martin. — Par ces temps de
dépressions sudorifiques, où l'esprit, comme
le corps, se montre rebelle à tout effort, la
tâche des directeurs est particulièrement
lourde. Rien de plus difficile que la recher-
che d'un spectacle d'été ; aussi, beaucoup y
renoncent et se bornent à afficher tout sim-
plement: « Clôture annuelle ».
De pièces nouvelles, il ne saurait être
question ; les auteurs font la sourde oreille
et reculent épouvantés en consultant les ta-
rifs réduits affichés et les directeurs qui veu-
lent a diriger » quand même et jouer en
toute saison, se voient réduits à procéder à
ues exhumations des pièces qui leur parais-
sent les moins démodées.
L'exhumé est retapé, maquillé ; on cache
ses rides, on l'ampute au besoin de ses tira-
des les plus faisandées et on le sert au pu-
blic, à prix réduits.
Et ce bon gobeur de public n'en fait
qu'une bouchée et s'en pourlècbe parfois les
babines !
Il en a été ainsi l'autre soir à la Porte-
Saint-Martin, où la direction nous offrait
L'Outrage, un respectable vieillard, qui, né
en 1889, repris en 1870, sommeillait dans les
cartons depuis cette époque.
Solidement charpenté, le drame de MM.
Théodore Barrière et Edouard Plouvier a été
fort bien accueilli. Il contient en ses cinq
actes nombre de scènes des plus empoi-
gnantes, surtout au deuxième et au troi-
sième actes, et n'était le dénouement un
peu trop facilement prévu, le drame ne lais-
serait en vérité rien à désirer.
Tel qu'il est, il a très certainement plu et
à maintes reprises des applaudissements
unanimes ont salué ses plus belles scènes.
L'interprétation en a été confiée à des ar-
tistes de réelle valeur : MM. Philippe Gar-
nier, un excellent d'Albert; Desjardins, non
moins parfait dans son rôle odieux de vio-
leur de femme, de mauvais époux et d'exé-
crable fils; Gravier, un juge d'instruction
comme on en voudrait voir partout, et enfin
par Mlle Lara, délicieuse et toute charmante
dans le joli rôle d'Hélène, qu'elle a composé
et rendu avec un très réel talent.
L'Outrage est donc une pièce à voir et
nous conseillons fortement à nos lecteurs
d'aller l'applaudir à la Porte-Saint-Martin.
*
Rien à signaler sur les autres scènes pari-
siennes encore ouvertes.
Aux Folies-Dramatiques, on s'apprête
à fêter la centième de la Falote, dont le suc-
cès loin de se ralentir va toujours grandis-
sant.
A la Gaîté, les 28 Jours de Clairette conti-
nuent de réaliser les plus belles recettes.
A l'Ambigu, les Deux Gosses sont toujours
aussi acclamés.
Quant au Châtelet, qui avait « clôturé »
à la fin de mai, le voilà qui arrive à récipis-
cence et qui s'apprête à rouvrir ses portes.
Cette semaine nous y reverrons notre
vieille mais toujours agréable connaissance :
Le Tour du Monde en 80 Jours.
Qu'on se le dise !
Jules de la Vkrdrie.
COMPAGNIE FRANÇAISE
des
VOIES FERRÉES ÉCONOMIQUES
société anonyme — capital 5 millions de fr.
Siège social : 3, rue Lafayette, Paris
MM. les Actionnaires sont informés que le
solde du dividende de l'exercice 1893, soit
20 francs par action, sera payé, conformé-
ment aux décisions de l'Assemblée géné-
rale, à partir du juillet 4896, à raison
de :
19.20 par action nominative ;
18.3S par action au porteur ;
(Impôts déduits)
contre remise du coupon n° 10.
Le dividende de 50 fr. 40 revenant aux
parts de fondateur pour le même exercice,
sera payé à la même époque, à raison de
47 fr. 40, impôts déduits, contre remise du
coupon n° 3.
Ces paiements seront effectués :
Au Crédit Lyonnais, à Paris ;
Et dans ses succursales en province et à
l'étranger.
SOCIÉTÉ GÉNÉRALE
POUR FAVORISER LE DÉVELOPPEMENT DU COMMERCE
ET DE L'INDUSTRIE EN FRANCE
Société anonyme fondée suivant décret du 4 lai 1864
Capital : 120 millions
Siège social: 54 et 56, rue de Provence, Paris
Toutes opérations de Banque, notamment:
Dépôts de Fonds en compte ou à échéance
fixe; Escompte et Encaissement d'Effets
de commerce; Ordres de Bourse (France
et Etranger) ; Coupons ; Avances et Opé-
rations sur titres; Souscriptions; Garde de
titres; Garantie contre le remboursement
au pair et les risques de non vérification
des tirages; Lettres de Crédit; Envois de
Fonds (France et Etranger), etc.
Location de coflVes-fortis
offrant toute sécurité pour la garde des titres,
bijoux et autres objets précieux (comparti-
ments depuis 5 fr. par mois).
La Société a 221 agences et bureaux en France,
1 agence à Londres, et des correspondants
sur toutes les places de France et de l'Etran-
ger.
VIGOT
CHIRURGIEN-DENTISTE
PARIS, 9, rue N.-D.-de-Lorette, 9, PARIS
Dr G. CAGHELOU, Sucer
Soins généraux de la bouche et des dents.
DENTIERS
Tous les jours, de 40 heures à 5 heures
MAGIC-MASTICK»:
Calmant Infaillible. !" (.mandat 2 fr.
àH. george, 21, Rue Roohechouart,Parit
DENTS
L'ABSINTHE TERMIHOS est bienfaisante
Demande»-!*, il s'agit de rotr« santé
* S-RAPHAEL-QUINQUiNA
PREMIÈRE MARQUE
DES VINS TONIQUES
]