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'Gazette des Beaux-Arts. 64
Gazette de France...... 66
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'Jour.................... 32
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Journal des Débats...... 40
Journal officiel.......... 40
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Monde moderne.........20
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Petit Journal........... 24
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Petite Bépublique.......24
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Nouvelle Revue... 1 75
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Adresser lettres et mandats à M. J. MADRE,
5, cité Bergère, Paris
Carnet d'un Sceptique
panama n'est pas mort, car il vit encore
Je sais quelqu'un qui doit être à cran;
c'est mou camarade P. Darrin. Depuis
trois semaines on ne nous avait pas rasés
avec cette affaire de Panama. Il devait se
dire S « Quel bonheur! o'est donc fini! »
Qu'est-ce qui est attrapé? C'est P. Darin.
Moi, ça me met en gaieté. Je jubile de
voir tous ces braves bonshommes se don-
ner un mal énorme pour découvrir des
chèquards que tout le monde connaît.
Gomme dit l'autre : autant faire cela que
d'éplucher des oignons.
Continuez à vous payer notre tête !
Allez! Ne vous gênez pas. Nous sommes
habitués à ce qu'on se fiche de nous.
Seulement, si j'osais, je me permettrais
de vous demander respectueusement de
ne pas nous la faire aussi souvent au Pa-
nama.
Cela devient un peu monotone.
le pauvre homme I
Laissez-moi verser un pleur sur le sort
lamentable de l'évêque de Clermont. Ce
vobiscum violet vient d'entendre pronon-
cer contre lui la déclaration, « comme
d'abus. »
Vous avez ouï parler de ce supplice
horrible « les nerfs roulés » pratiqué par
les Iroquois? Eh bien! c'est de la gneu-
gnotte à côté de la déclaration comme
d'abus.
Pauvre M. de Clermont ! Ce n'est pour-
tant pas un Iroquois.
Mais je crois bien que les juges barbares
qui lui ont infligé cette torture en sont
— des Iroquois.
Ce qu'ils doivent se gausser de nous,
tous ces tondus !
les grands magasins
Voici tantôt quatre ans qu'une Com-
mission parlementaire travaille — si c'est
permis de fatiguer les gens comme cela!—
à réviser le tarif des patentes. Elle s'oc-
cupe en ce moment des grands magasins.
11 s'agit, comme bien vous pensez,
d'élever, dans une proportion sérieuse,
la somme qu'ils ont à payer; non pas
tant pour enrichir le Trésor, qui n'en a
pas besoin, que pour diminuer tellement
leurs bénéfices, que la lutte leur devienne
impossible.
Ma mercière, qui a quatre cents francs
de loyer, est dans une joie désordonnée.
« Ils sont fichus, Monsieur », m'a-t-elle
dit, en souriant méchamment.
Je le crois bien. Savez-vous à combien
s'élèvent ces augmentations? C'est ^ef-
frayant! La Belle-Jardinière, 16.700 francs;--
le Bazar uel'Hôtel-de-Viile, 20.000 fnancs,
le Printemps, 33.000 francs ; la Samari-
taine, 21.200 francs; et la maison Potin
(Félix)... 1.100 francs cfomoins.
Parfaitement I De moins ! Ces messieurs
achètent sans doute leur sucre cassé dans
cette maison. /t .
'/ N'y a pas de mal»à ça, Nicple^te !
bravo ! bravo ! !
'« Notre confrère George Priée a conté
naguère, d'une plume charmante, la
campagne glorieuse entreprise%par le
Figaro pour faire cracher à un huissier
les quarante centimes qu'il avait perçus
induement — et qu'il cracha de guerre^
lasse.
Les huissiers de maintenant sont de
moins facile composition ; ik faut qu'ils
soient condamnés par le tribunal.
Un tribunal condamnant un huissier —
et un commissaire-priseur par-dessus le
marché... Quel signe des temps 1
Donc, deuxdecestourmenteurs avaient
vendu — jusqu'à concurrence de 942 f. 50
— un monsieur qui redevait 19 francs et
huit sous sur son terme et ils l'avaient
expulsé ensuite, comme de juste.
Le tribunal les a condamnés à quatre
mille francs de dommages-intérêts.
Bravo ! Madame Thémia. Continuez.
Quel dommage que je n'aie pas su cela
en temps. J'aurais illuminé !
le voyage en russie
Vous me voyez tout déconfit. J'étais —
je ne le cache pas — très content de voir
M. Félix Faure partir pour le pays des
kopecks. Cela chatouillait agréablement
mon orgueil de Français de penser que
mon chef suprême allait étaler aux yeux
émerveillés des moujick*, sa noble pres-
tance, son monocle, ses guêtres blanches,
« et son bel habit noir. »
Mais il paraît que M. Jaurès ne veut
pas. Fichtre! Cet homme farouche, autant
que rouge, refuse obstinément de voter
les quelques sous dont le Président a
besoin.
« — Comment voulez-vous — a-til dé-
claré — que je vote des crédits extraordi-
naires, moi qui ne vote presque jamais
les crédits ordinaires. »
Il n'y a pas à dire, l'argument est spé-
cieux. Cependant, M. Félix Faure ne peut
aller à Saint-Pétersbourg à pied. Ça man-
querait de chic.
Mon Dieu! que je suis donc perplexe.
Voyons! Monsieur Jaurès, un bon mou-
vement. Si vous ne le faites pas pour
nous, faites-le pour Nicolas !
aimables révolutionnaires
Quels énergumènes que ces gens-là ; et
comme ils sont bien embouchés ! Avec
eux, pas de milieu; on est, ou un ce citoil-
lien », ou une crapule.
Quarante années d'honneur,de probité,
de dévouement à la République, ne mettent
pas un homme comme M. Brisson à l'abri
d'épithètes, qui seraient révoltantes si
elles n'étaient pas idiotes.
Notre confrère Lucien-Victor Meu-
nier s'étonne que la France trouve encore
des gens honnêtes pour user leur vie à
son service. Il est de fait que ce n'est pas
régalant. Mais qu'y faire?
J'imagine que M. Brisson n'a été ni
surpris, ni ému de s'entendre traiter de
« canaille » en plein Conseil municipal
de Marseille par,'le « citoillien »• Quilici.
Les outragesj du « Citoiilien » Quilici
ne tirent pas à conséquence.
O. Revoir.
L'esclavage de la Femme
L'économie persévérante est innée chez les
femmes, mais c'est, suivant moi, une écono-
mie mal entendue. Les trois-quarts en sont
encore aux tirelires ; elles ignorent l'art de
faire fructifier l'argent.
Se priver de boire et de manger pour éco-„
nomiser dix sous, et en dépenser vingt
pour ache ter un colifichet, voilà ce qu'elles
forrj assez souvent. Ce n'est peut-être pas
vrai ?
Je vous entends vous récrier : « — On ne
leur apprend pas ce que c'est que l'épargne
intelligente. » On a tort, assurément; mais
il me semble qu'elles pourraient rapprendre
toutes seules. Personne ne leur a montré
comment il fallait qu'elles s'y prissent pour
gratter des sous à leurs maris; cela leur est
venu tout naturellement. Pourquoi n'en
serait-il pas de môme pour la direction à
donner à leurs économies? Ne serait-ce pas
plutôt que leur tempérament cachottier
trouve, de cette façon, à se donner carrière ?
Ces bons gogos de la Chambre leur ont,
d'ailleurs, ouvert une nouvelle voie .: fà
caisse d'épargne postale, qui reçoit depuis
plu sieurs années les versements effectués
par les filles mineures "et les femmes ma-
riées, sans qu'il leur soit besoin, pour cela,
de l'autorisatien des père et mère et du
mari. , -
Je ne puis m*empècher de trouver cette
loi médiocrement moralisatrice ; j'ajouterai
que je la trouve absolument abusive. Je
m'explique.
J'ai connu une femme très honorable —
ce qui n'est pas rare — qui aimait très peu
son mari — ce qui est encore bien moins
rare — et qui, se proposant de le quitter,
faisait sa pelote en catimini. Elle lui carot-
tait le plus d'argent qu'elle pouvait et le
portait k la caisse d'épargne postale.
Le mari n'était pas riche. Très petit com-
merçant, il luttait péniblement pour joindre
les deux bouts ; plusieurs fois, môme, il lui
arriva de ne pouvoir payer ses traites à pré-
sentation. Le pauvre bougre ne se doutait
pas que sept cents francs sortis de sa caisse
— une petite fortune pour lui — somno-
laient placidement dans le coffre-fort de la
caisse d'épargne.
Il arriva ce qui arrive parfois : le hasard
vint détruire les combinaisons égoïstes de
la femme. Elle tomba malade, traîna seize
longs mois et mourut. Le mari vit tout aus-
sitôt arriver chez lui ses beaux-parents, qui
réclamèrent le livret de leur fille. Le mal-
heureux, que cette longue maladie avait
réduit aux abois, dut, non seulement renon-
cer à cet argent qui lui appartenait et qui
lui aurait été si utile, mais encore se déran-
ger sept ou huit fois pour aller donner sa
signature dans des bureaux de poste éloi-
gnés.
Un deuxième exemple. Une jeune fille de
dix-sept ans avait, à l'insu de ses parents et
en trichant bien entendu sur le montant de
ses semaines, réussi à amasser quatre cent
cinquante francs. Elle rencontra un beau
jeune homme. Dame!... Trois mois après,
le séducteur s'éloignait laissant la jeune
personne dans une position pénible, bien
qu'intéressante. Quant au magot... Je
n'achève pas, et ne veux pas davantage
faire ressortir la moralité de cette histoire,
ou plutôt de ces deux histoires; elle ciève
les yeux.
I! est manifeste que toutes les femmes ne
sont pas comme celles dont je viens de
parler; mais il suffit qu'elles aient le droit
d'agir de même pour que cette loi me pa-
raisse une énormité.
Ce qu'ont voulu faire ces bonshommes à
systèmes, pardieu! je le sais bien; ils ont
voulu protester contre l'esclavage de la
femme. Je souligne à dessein ces mots qui
sont devenus un cliché courant. L'esclavage
de la femme ! Permettez-moi de la trouver
bien bonne ; ce n'est pas, je pense, feu
Socrate qui me démentira.
Pour parler sérieusement, il est évident
qu'il y a quelque chose à faire en faveur de
la femme ; mais il est non moins évident
que, entre ne lui laisser aucun droit et les
lui donner tous, il y a un abîme — que les
dits bonshommes feront bien, je crois, de
ne pas essayer de franchir, dans sou intérêt
même.
Quant aux maris, aux papas et aux
mamans, il va de soi qu'on ne s'en est pas
préoccupé ; ce sont des quantités négligea-
bles.
Emanciper la femme, est devenu une
turlutaine et Molière — s'il revenait sur la
terre — serait peut-être le premier à trouver
qu'elle fait très bien de ne plus « surveiller
notre pot », et qu'il est beaucoup plus séant
pour elle de faire voir son agilité, et ses
mollets, en montant à bicyclette.
P. Darin.
Chronique buissonnière
Voyage au pays des « boïards »
Le Président de la République a reçu, diman-
che dernier, de l'empereur Nicolas H, une lettre
autographe lui renouvelant l'invitation que
l'empereur lui avait faite verbalement de se
rendre à Péterhof au cours da cette année.
La joie qu'en a éprouvé le plus Félix des
Faure en a été tellement vive, qu'il n'a pu se
remettre que trois jours apr^ pour en saisir
le Conseil des Ministres et en communiquer
la nouvelle aux. journaux français, le mer-
credi suivant.
Heureusement que le Times, moins im-
pressionnable, nous en avisait dans son
numéro de mardi t^atin ; ce qui nous a per-
mis de nous familiariser avec cet excès
d'honneur, avant que la notification officielle
nous en fût faite.
Il nous reste à souhaiter maintenant que
notre bien-aimé Président soit plus favorisé
— dans ses pérégrinations en Russie — que
le fût d'excellent cognac qu'il expédiait
récemment au général Maximovitch, hetman
des régiments de Cosaques de l'Oural, et qui
s'est évaporé en route, contenu et conte-
nant.
Voyez-vous la France âppreuant avec stu-
peur, dans la seconde quinzaine d'août —
époque arrêtée pour le voyage présidentiel
— que M. Félix Faure s'est égaré en route,
à travers les steppes moscovites, et qu'on
n'en a pas même retrouvé les guêtres, ni le
monocle !
L'expéditeur du fût de cognac perdu —
pas pour tout le monde probablement — a
galamment renouvelé son envoi au destina-
taire; mais vous jugez de l'embarras du
Tsar, s'il lui fallait renouveler la consom-
mation et nous remplacer notre Président
intercepté par quelque farouche nihiliste,
ou enlevé par quelque Nadia férue pour
l'hôte de l'Elysée.
Il serait f...ichu de nous renvoyer, efl
son lieu et place, S. M, in partibus inflde-
lium Louis Napoléon, présentement général
russe — et que la diplomatie moscovite nous
élève à la brochette comme prétendant dis-
ponible au trône vacant du triste Sire de
Sedan, Wilhelmshoë, Chislehurst et autres
lieux de honteuse mémoire, mais dont les
morts ne reviennent pas.
Aussi, Madame Faure, qui a de la méfiance,
voulait-elle que Mlle Lucie, une fille de tête,
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termédiaire de'M. J. MADRE, aux jour-
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Adresser lettres et mandats à M. J. MADRE,
5, cité Bergère, Paris
Carnet d'un Sceptique
panama n'est pas mort, car il vit encore
Je sais quelqu'un qui doit être à cran;
c'est mou camarade P. Darrin. Depuis
trois semaines on ne nous avait pas rasés
avec cette affaire de Panama. Il devait se
dire S « Quel bonheur! o'est donc fini! »
Qu'est-ce qui est attrapé? C'est P. Darin.
Moi, ça me met en gaieté. Je jubile de
voir tous ces braves bonshommes se don-
ner un mal énorme pour découvrir des
chèquards que tout le monde connaît.
Gomme dit l'autre : autant faire cela que
d'éplucher des oignons.
Continuez à vous payer notre tête !
Allez! Ne vous gênez pas. Nous sommes
habitués à ce qu'on se fiche de nous.
Seulement, si j'osais, je me permettrais
de vous demander respectueusement de
ne pas nous la faire aussi souvent au Pa-
nama.
Cela devient un peu monotone.
le pauvre homme I
Laissez-moi verser un pleur sur le sort
lamentable de l'évêque de Clermont. Ce
vobiscum violet vient d'entendre pronon-
cer contre lui la déclaration, « comme
d'abus. »
Vous avez ouï parler de ce supplice
horrible « les nerfs roulés » pratiqué par
les Iroquois? Eh bien! c'est de la gneu-
gnotte à côté de la déclaration comme
d'abus.
Pauvre M. de Clermont ! Ce n'est pour-
tant pas un Iroquois.
Mais je crois bien que les juges barbares
qui lui ont infligé cette torture en sont
— des Iroquois.
Ce qu'ils doivent se gausser de nous,
tous ces tondus !
les grands magasins
Voici tantôt quatre ans qu'une Com-
mission parlementaire travaille — si c'est
permis de fatiguer les gens comme cela!—
à réviser le tarif des patentes. Elle s'oc-
cupe en ce moment des grands magasins.
11 s'agit, comme bien vous pensez,
d'élever, dans une proportion sérieuse,
la somme qu'ils ont à payer; non pas
tant pour enrichir le Trésor, qui n'en a
pas besoin, que pour diminuer tellement
leurs bénéfices, que la lutte leur devienne
impossible.
Ma mercière, qui a quatre cents francs
de loyer, est dans une joie désordonnée.
« Ils sont fichus, Monsieur », m'a-t-elle
dit, en souriant méchamment.
Je le crois bien. Savez-vous à combien
s'élèvent ces augmentations? C'est ^ef-
frayant! La Belle-Jardinière, 16.700 francs;--
le Bazar uel'Hôtel-de-Viile, 20.000 fnancs,
le Printemps, 33.000 francs ; la Samari-
taine, 21.200 francs; et la maison Potin
(Félix)... 1.100 francs cfomoins.
Parfaitement I De moins ! Ces messieurs
achètent sans doute leur sucre cassé dans
cette maison. /t .
'/ N'y a pas de mal»à ça, Nicple^te !
bravo ! bravo ! !
'« Notre confrère George Priée a conté
naguère, d'une plume charmante, la
campagne glorieuse entreprise%par le
Figaro pour faire cracher à un huissier
les quarante centimes qu'il avait perçus
induement — et qu'il cracha de guerre^
lasse.
Les huissiers de maintenant sont de
moins facile composition ; ik faut qu'ils
soient condamnés par le tribunal.
Un tribunal condamnant un huissier —
et un commissaire-priseur par-dessus le
marché... Quel signe des temps 1
Donc, deuxdecestourmenteurs avaient
vendu — jusqu'à concurrence de 942 f. 50
— un monsieur qui redevait 19 francs et
huit sous sur son terme et ils l'avaient
expulsé ensuite, comme de juste.
Le tribunal les a condamnés à quatre
mille francs de dommages-intérêts.
Bravo ! Madame Thémia. Continuez.
Quel dommage que je n'aie pas su cela
en temps. J'aurais illuminé !
le voyage en russie
Vous me voyez tout déconfit. J'étais —
je ne le cache pas — très content de voir
M. Félix Faure partir pour le pays des
kopecks. Cela chatouillait agréablement
mon orgueil de Français de penser que
mon chef suprême allait étaler aux yeux
émerveillés des moujick*, sa noble pres-
tance, son monocle, ses guêtres blanches,
« et son bel habit noir. »
Mais il paraît que M. Jaurès ne veut
pas. Fichtre! Cet homme farouche, autant
que rouge, refuse obstinément de voter
les quelques sous dont le Président a
besoin.
« — Comment voulez-vous — a-til dé-
claré — que je vote des crédits extraordi-
naires, moi qui ne vote presque jamais
les crédits ordinaires. »
Il n'y a pas à dire, l'argument est spé-
cieux. Cependant, M. Félix Faure ne peut
aller à Saint-Pétersbourg à pied. Ça man-
querait de chic.
Mon Dieu! que je suis donc perplexe.
Voyons! Monsieur Jaurès, un bon mou-
vement. Si vous ne le faites pas pour
nous, faites-le pour Nicolas !
aimables révolutionnaires
Quels énergumènes que ces gens-là ; et
comme ils sont bien embouchés ! Avec
eux, pas de milieu; on est, ou un ce citoil-
lien », ou une crapule.
Quarante années d'honneur,de probité,
de dévouement à la République, ne mettent
pas un homme comme M. Brisson à l'abri
d'épithètes, qui seraient révoltantes si
elles n'étaient pas idiotes.
Notre confrère Lucien-Victor Meu-
nier s'étonne que la France trouve encore
des gens honnêtes pour user leur vie à
son service. Il est de fait que ce n'est pas
régalant. Mais qu'y faire?
J'imagine que M. Brisson n'a été ni
surpris, ni ému de s'entendre traiter de
« canaille » en plein Conseil municipal
de Marseille par,'le « citoillien »• Quilici.
Les outragesj du « Citoiilien » Quilici
ne tirent pas à conséquence.
O. Revoir.
L'esclavage de la Femme
L'économie persévérante est innée chez les
femmes, mais c'est, suivant moi, une écono-
mie mal entendue. Les trois-quarts en sont
encore aux tirelires ; elles ignorent l'art de
faire fructifier l'argent.
Se priver de boire et de manger pour éco-„
nomiser dix sous, et en dépenser vingt
pour ache ter un colifichet, voilà ce qu'elles
forrj assez souvent. Ce n'est peut-être pas
vrai ?
Je vous entends vous récrier : « — On ne
leur apprend pas ce que c'est que l'épargne
intelligente. » On a tort, assurément; mais
il me semble qu'elles pourraient rapprendre
toutes seules. Personne ne leur a montré
comment il fallait qu'elles s'y prissent pour
gratter des sous à leurs maris; cela leur est
venu tout naturellement. Pourquoi n'en
serait-il pas de môme pour la direction à
donner à leurs économies? Ne serait-ce pas
plutôt que leur tempérament cachottier
trouve, de cette façon, à se donner carrière ?
Ces bons gogos de la Chambre leur ont,
d'ailleurs, ouvert une nouvelle voie .: fà
caisse d'épargne postale, qui reçoit depuis
plu sieurs années les versements effectués
par les filles mineures "et les femmes ma-
riées, sans qu'il leur soit besoin, pour cela,
de l'autorisatien des père et mère et du
mari. , -
Je ne puis m*empècher de trouver cette
loi médiocrement moralisatrice ; j'ajouterai
que je la trouve absolument abusive. Je
m'explique.
J'ai connu une femme très honorable —
ce qui n'est pas rare — qui aimait très peu
son mari — ce qui est encore bien moins
rare — et qui, se proposant de le quitter,
faisait sa pelote en catimini. Elle lui carot-
tait le plus d'argent qu'elle pouvait et le
portait k la caisse d'épargne postale.
Le mari n'était pas riche. Très petit com-
merçant, il luttait péniblement pour joindre
les deux bouts ; plusieurs fois, môme, il lui
arriva de ne pouvoir payer ses traites à pré-
sentation. Le pauvre bougre ne se doutait
pas que sept cents francs sortis de sa caisse
— une petite fortune pour lui — somno-
laient placidement dans le coffre-fort de la
caisse d'épargne.
Il arriva ce qui arrive parfois : le hasard
vint détruire les combinaisons égoïstes de
la femme. Elle tomba malade, traîna seize
longs mois et mourut. Le mari vit tout aus-
sitôt arriver chez lui ses beaux-parents, qui
réclamèrent le livret de leur fille. Le mal-
heureux, que cette longue maladie avait
réduit aux abois, dut, non seulement renon-
cer à cet argent qui lui appartenait et qui
lui aurait été si utile, mais encore se déran-
ger sept ou huit fois pour aller donner sa
signature dans des bureaux de poste éloi-
gnés.
Un deuxième exemple. Une jeune fille de
dix-sept ans avait, à l'insu de ses parents et
en trichant bien entendu sur le montant de
ses semaines, réussi à amasser quatre cent
cinquante francs. Elle rencontra un beau
jeune homme. Dame!... Trois mois après,
le séducteur s'éloignait laissant la jeune
personne dans une position pénible, bien
qu'intéressante. Quant au magot... Je
n'achève pas, et ne veux pas davantage
faire ressortir la moralité de cette histoire,
ou plutôt de ces deux histoires; elle ciève
les yeux.
I! est manifeste que toutes les femmes ne
sont pas comme celles dont je viens de
parler; mais il suffit qu'elles aient le droit
d'agir de même pour que cette loi me pa-
raisse une énormité.
Ce qu'ont voulu faire ces bonshommes à
systèmes, pardieu! je le sais bien; ils ont
voulu protester contre l'esclavage de la
femme. Je souligne à dessein ces mots qui
sont devenus un cliché courant. L'esclavage
de la femme ! Permettez-moi de la trouver
bien bonne ; ce n'est pas, je pense, feu
Socrate qui me démentira.
Pour parler sérieusement, il est évident
qu'il y a quelque chose à faire en faveur de
la femme ; mais il est non moins évident
que, entre ne lui laisser aucun droit et les
lui donner tous, il y a un abîme — que les
dits bonshommes feront bien, je crois, de
ne pas essayer de franchir, dans sou intérêt
même.
Quant aux maris, aux papas et aux
mamans, il va de soi qu'on ne s'en est pas
préoccupé ; ce sont des quantités négligea-
bles.
Emanciper la femme, est devenu une
turlutaine et Molière — s'il revenait sur la
terre — serait peut-être le premier à trouver
qu'elle fait très bien de ne plus « surveiller
notre pot », et qu'il est beaucoup plus séant
pour elle de faire voir son agilité, et ses
mollets, en montant à bicyclette.
P. Darin.
Chronique buissonnière
Voyage au pays des « boïards »
Le Président de la République a reçu, diman-
che dernier, de l'empereur Nicolas H, une lettre
autographe lui renouvelant l'invitation que
l'empereur lui avait faite verbalement de se
rendre à Péterhof au cours da cette année.
La joie qu'en a éprouvé le plus Félix des
Faure en a été tellement vive, qu'il n'a pu se
remettre que trois jours apr^ pour en saisir
le Conseil des Ministres et en communiquer
la nouvelle aux. journaux français, le mer-
credi suivant.
Heureusement que le Times, moins im-
pressionnable, nous en avisait dans son
numéro de mardi t^atin ; ce qui nous a per-
mis de nous familiariser avec cet excès
d'honneur, avant que la notification officielle
nous en fût faite.
Il nous reste à souhaiter maintenant que
notre bien-aimé Président soit plus favorisé
— dans ses pérégrinations en Russie — que
le fût d'excellent cognac qu'il expédiait
récemment au général Maximovitch, hetman
des régiments de Cosaques de l'Oural, et qui
s'est évaporé en route, contenu et conte-
nant.
Voyez-vous la France âppreuant avec stu-
peur, dans la seconde quinzaine d'août —
époque arrêtée pour le voyage présidentiel
— que M. Félix Faure s'est égaré en route,
à travers les steppes moscovites, et qu'on
n'en a pas même retrouvé les guêtres, ni le
monocle !
L'expéditeur du fût de cognac perdu —
pas pour tout le monde probablement — a
galamment renouvelé son envoi au destina-
taire; mais vous jugez de l'embarras du
Tsar, s'il lui fallait renouveler la consom-
mation et nous remplacer notre Président
intercepté par quelque farouche nihiliste,
ou enlevé par quelque Nadia férue pour
l'hôte de l'Elysée.
Il serait f...ichu de nous renvoyer, efl
son lieu et place, S. M, in partibus inflde-
lium Louis Napoléon, présentement général
russe — et que la diplomatie moscovite nous
élève à la brochette comme prétendant dis-
ponible au trône vacant du triste Sire de
Sedan, Wilhelmshoë, Chislehurst et autres
lieux de honteuse mémoire, mais dont les
morts ne reviennent pas.
Aussi, Madame Faure, qui a de la méfiance,
voulait-elle que Mlle Lucie, une fille de tête,