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Le Grelot: journal illustré, politique et satirique — 29.1899

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https://doi.org/10.11588/diglit.8631#0099
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LE,,GRELOï

contre M. Maison de Grandcour (pardon)
Le Cour de Grandmaison — que les lauriers
de son copain de Largentaye empèchaient
de dormir — cependant que le pôvre Mochieu
Dupuy se taillait péniblement ladoublure de
sa veste de la veille au Palais-Bourbon, dans
« l’ordre du jour pur et simple » au Luxem-
bourg. Yous verrez que tout cela finira mal...
pour ce gros malin, dont la police est cou-
sue de fil Blanc (Charles).

U. Madrice Tic.

-4-

ÂSECBOTES ET BONS MOTS

Au Casino :

Entre deux tournées de pelits chevaux, la
comtesse annonce àTaupin qu’elle a l’inten-
tion de commander un portrait au peintre
Zed.

Taupin, du ton le plus naturel :

— 11 a peint des trumeaux bien remarqua-
bles !

—:o:o:—

Guibollard prenait le frais, hier soir, aux
Buttes-Chaumont. 11 s’était arrêté à contem-
pler la splendeur du ciel, constellé d’étoiles
dans la nuit fraîche.

Un ouvrier, le prenant pour un savant as-
tronome, lui demande, en désignant l’étoile
du berger :

— Monsieur, pourriez-vous me dire le nom
de ce bel astre ?

Et Guibollard de répondre en s’inclinant •

— Impossible, Monsieur....,, je ne suis pas
du quartier.

—:o:o: —

On lit dans les journaux de ces jours der-
niers :

* Un animal célèbre en Angleterre par le
« prix qu’il avait atteiDt dans une vente, il
« y a quelques années, vient de mourir su-
« bitement.

*11 avaitcoûtéàsonpropriétaire 7211 livres
« sterling, soit cent quatre-vingt mille francs
« environ.

« C’était une vache du type le plus pur
« de la race durham. »

— Cent quatre-vings mille francs pour une
vache, s’écriait l’autre soir la petite Zizi
Censous d’un air d’envie. Mon Dieu que ces
vaches anglaises se vendent cher.

—:o:o:—

On a du savoir vivre chez les larbins de
liaut ton.

— Comment, Jean, vous voulez me quit-
ter. vous n’êtes donc pas content à mon ser-
vice ?

— Oh ! la raison n’est pas là, que madame
se rassure... Du reste, si madame le désire,
je suis prèt à lui donner un certificat.

Aqü»IL

-4-

EN ÜUEUE DE POISSOW

On rappelle, à propos de la bagarre d’Au-
teuil, que la reine d’Angleterre, peu de
temps après son avènement au trône, se
promenait à Londres en voiture découverte.
Un ADglais, s’élançant sur le marche-pied
de s» victoria, leva sa canne pour frapper
I’Idkm Qdekn ! (God save the).

Immédiatement arrêté, il.fut enfermé à Bed-
lam, l’asile des fous, dans une cage avec des
barreaux de ler, au bas de laqueüe on mit celte
inscription :

L’homme qui a frappé la reine

II y est mort sans qu’aucune protestation de
la presse ait eu lieu pendant toute la longue
durée de sa détention.

La cage de fer, qui fut la dernière de-
meure de ce criminel de lèse-Gracieuse-
Majesté, étant disponible depuis cette
époque, nous croyons savoir que le gou-
vernement français est entré en pourpar-
lers avec celui des Ues-Britanniques pour
faire l’acquisition de ce monument expia-
toire, dans lequel le ministère Dupuy se
proposerait de loger le Christiani, coupable
d’une agression analogue sur M. Loubet.

En échange de cette annexion répressive,
M. Delcassé abandonnerait à Albion nos
droits de pôche à Terre-Neuve, si violem-
ment discutés et auxquels il tient d’autant
moins, que notre Ministre des affaires étran-
gères n’aime pas la morue.

-G3-

A propos de poissons d’eau salée :

De Vienne, on maode au Daily Telegraph,
que le célèbre Rigo serait l’uDe des victimes
de la peste, du Caire ; on mande en même
temps au Journal, de New-York, que l’ex-prin-
cesse de Chimay vient de mettre au monde
deux jumeaux.

Allons, tant mieux : un de Perdu, deux de
retrouvés! Quant à Rigo, le fait d'empester
lui a certainement épargné sa fin prédesti-
née : échoué, au cours de ses voyages, dans
quelque île habitée par desanthropo-ichtbyo-
phages, il eût été dévoré « à la maître-d’hô-
tel », tandis que sa compagne y eût fourni
les éléments d’une délicieuse brandade.

Mais pour en revenir à nos manifestants
d’actualité : il paraît que les loubettistes
ont choisi la rose rouge comme emblème,
pour protester contre l’œiîlet blanc des mus-
cadins d’Auteuil; tandis que les déroulé-
distes restent fidèles à l’œillet rouge et les
bonapartistes à la violette.

Pauvres fleurs, qui n’en peuvent mais et
se voient associées aux turpitudes de ia
politique ! Personne ne prendra donc leur
défense, en interdisant à tous ces agités de
s’en servir comme cocardes. Nous avons bien
la Société protectrice des Animaux — que
préside avec tant de distinction le sympa-
thique A. Uhrich; —nous possédons aussi la
Société des Amis des Arbres; à quand la
fondation de la « Société protectrice des
Fleurs », s’employant à l’interdiction d’a-
buser de leur charme et de leur parfum pour
dissimuler des projets, des tentatives et des
manifestations, qui nous puent au nez?...

Gdillert.

GRELOTS

Lagourdette est dans un de ses jours de mi-
santhropia.

— Ah ! s’écrie-t-il mélancoliquement, ils ne

sauront jamais combien ils sont heureux, ceux
qui ne sont pas venus au monde.

— t-D—

Examen de scieDces :

L’examinateur — Dites-moi quelquechose sur
les marsouins ?

Le candidat. — Les marsouins sont les habi-
tants de la planète Mars..„.

Les questions de M. Toto :

— Papa, est-ce que c’est difficile de devenir
ministre ?

— Beaucoup moins, mon enfant, que de le
rester.

—«-» —

Lu dans un article nécrologique d’un journai
du Centre t

— Comment, tu refuses de me prêter cinq
louis, à moi, un vieil ami, un autre toi-mème.

— Précisément, tu me conoais. Je ne me

les rendrais pas.

—«-» —

Le comble du radicalisme :

— Se refuser à prendre un lavement sous pré-
texte que cette manière d’ingurgiter du liquide
est réactionnaire.

Triboolkt.

-4---—

FEUIUES AU VENT

C’était en été.

Un cordonnier de Ia rue Montmartre flâ-
nait devant sa porte.

Tout à coup, un monsieur assez bien mis
entre dans sa boutique, et, après en avoir
essayé plusieurs paires, finit par choisir de
délicieuses bottes vernies, à tiges de chagrin
rouge, de la valeur de soixante francs.

11 y enfonce ses jambes élégantes, et il
tire, en s’approcbant de la porte de la bouti-
que, son porte-monnaie, où chantent joyeu-
sement plusieurs pièces d’or.

Mais au moment où il plonge le pouce et
l’index dans l’intérieur du porte-monnaie,
un voleur, qui a observé son mouvement,
passe rapidement devant lui, lui arrache
violemment la bourse des mains et s’enfuit
à toutes jambes.

— Ah ! monsieur!. s’écria l'élégant au

cordonnier, avez-vous vu ce misérable!.

Permettez que je coure après lui et que le
rejoigne !

C’était trop naturel.

Seulement, le cordonnier attend toujours
sa pratique.

Le voleur n’était que le complice de ce
client qui, une fois chaussé, n’avait plus,
comme je le disais, qu’un désir :

Le rejoindre.

X

Une idée naïve d’un vicaire picard du der-
nier siècle :

Une dame de sa petite ville lui marquait
la désolation où elle était de n’avoir point
d’enfants. .

— II faut en demander à Dieu, lui dit-il.

— Je le fais, lui répondit-elle, et.

— Et.

• — Je fais d’ailleurs tout ce qu’il faut pour
cela.

Le vicaire resta un moment pensif.

A la fin, il lui dit, avec quelque hésita-
tion :

— Madame, cela ne tiendrait-il pas de fa-
mille, et votre mère en a-t elle eu?

X

La médecine ést, je crois, la profession
dans laquelle on rencontre le moins d’imbé-
ciles.

Et les hommes d’esprit y sont proportion-
nellement plus nombreux.

Le cardinal de Richelieu avait un de ces
médecins malicieux, qui se nommait M. de
Lort, et qu’il aimait beaucoup,

Par suite, ses courtisans ie détestaient.

Or, un beau soir, un de ces seigneurs, qui
avait dissipé fort jeune une fortune considé-
rable, l’aborda à brûle-pourpoint et lui dit,
avec un lon d’impertinence qui méritait cor-
rection :

— G’est singulier,

Je me portebien,

Je mange bien,

Je n’ai aucune douleur,

Et cependant mes selles sont toujours ver-
tes.

— G’est que vous avez mangé vos biens
en herbe ! lui répondit le médecin d’un ton
sec, et il passa.

Bridaink.

RICOCHETS

A la conférence de La Haye :

La première commission (désarmement) s’est
déclarée contre l’emploi de la balle dite « Dum-
Dum », par dix-huit voix contre trois, Ont voté
avec l’Angleterre, l’Autriche et l’Italie.

II ne faudrait pas en inférer que l’Angle-
terre va renoncer, pour cela, à l’emploi de
ces projectiles, dont ses troupes font usage
avee tant d'èclats contre les Afridis et autres
peuplades indépendantes des frontières dc
l’Inde.

Elle débaptisera simplement ces projec-
tiles incriminés, en les étiquetant d’une
autre dénomination aussi euphonique que
peut le permettre la barbarie de sa langue;
et le tour sera joué...... ainsi que les confé-

renciers de La Haye.

-<(•)>-

Un des principaux intéressé? dans la ques.
tion — étant appelé à faire prochainement
connaissance avec les balles anglaises —

Le président de la République du Transwaal
a décidé de Supprimer simplement Ia police
secrète politique.

Recommandé à M. Dupuy, sans grand es-
poir, du reste, de lui voir mettre son fusil
sur cette épaule.

II lui faudrait, d’ailleurs, consigner à la
porte de son cabinet, la commission des
mouchards interparlementaires — nous vou-
lons dire les « mouches » du coche ministé-
riel : les Guyot, Desmons, Labiche et Monis
sénatoriaux, flanqués des Sarrien, Pelletan
et Isambert, érigés en Ligue de vigilance et
chaigés par les oies du Gapitole législatif de

sauver lapatrie en danger.. en se faisant

rouler de main d’Auvergnat.

L’« Oncle Paul », comme on appelle M, Krue-
ger, a cocstaté que ce service coûtait trop cher
à l’État. Le ch«f de la police secrète, M. Schutte,
avait enrôlé entre autres toutes les filles des
brasseries, ce qui grevait énormément le bud-
get.

Attendons-nous à une grève de ces demoi-
selles — au Transvaal — ou à voir l’Angle-
terre u'iliser et salarier leurs services dédai-
gnés par le vieux président, qui ne veut plus
se laisser Kruger par ces Hébés en tablier
blanc.

Prenez garde, Oncle Paul, car autour de
vous Gecil Rhodes!

-<(•)>-

A Venise, on veut supprimer les gondoles et
les remplacer par de petits canots électriques.

Heureusement qu’il y restera encore le
souvenir de la visite d’Arton, se faisant
photographier en pigeon-(de Saint-Marc)-
voyageur, se becquetant avec la police fran-
çaise chargée de ne pas l’arrêter; et ce
mémorable pourchas au pays des lagunes
suffira toujours pour s’y gondoler.

-<(*»-

Le professeur Krosinski et ic docteur Solman
qui, en faisant l’opération de l’ovariotomie
à une malade, lui avaient laissé par mégarde
deux pinces dans le ventre, ont été acquittés
par le jury de Varsovie.

On prête maintenant à ces deux éminents
praticiens l’intention d’exercer, contre leur
coupable cliente, une action reconvention-
nelle en détournement de leurs pinces chi-
rurgicales, qu’elle avait eu l’indélicatesse de
garder dans son for intérieur.

Beaüjolais.

ÉGHOS

Médecins et malades. — Propos alternés
recueillis par un médeciD, le D r Michaut :

En février. — Un docteur à son confrère :

« II nous faudrait encore dix jours de bonne
gelée!... Ah ! le bel hiver de 1889, qui nous
le ramènera?... J’ai p rdu vingt-sept clients
de l’influeDza en une seule semaine ! »

En juillet. — « G’est absurde, il ne fait pas
assez chaud ! Nous n’aurons pas de cbolérine
cette année ! »



¥ ¥

— G’est un bon médecin., il a sa voiture

à lui.; puis il a une médaille de sauve-

tage-...„ et sa femme connaît la femme du
maire !

«

« «

— G’est un client bien désagréable, il veut
toujours savoir ce qu’il a ! II demande vptre
diagnostic !... Gomme si nous étions faits
pourça!... Ah! merci..., les soigner, c’est
déjà assez !



* *

— Quel âne ! il a prétendu que mon fils
était faible de constitution... Groyez-vous...
II a ordonné du lait ! Du lait, c’est ça qui
donne des forces !

»

* *

— G’est dégoûtant !... mes clients ont tou-
jours la colique... quand je suis à table 1


* #

J’ai pris le D T Z.parce que mon mari,
en cherchant dans le quartier, a remarqué
que c’était lui qui avait à sa porte la plus
grande plaque.

—o—

Quelques perles recueillies dans le repor-
tage américain :

« Un homme, nommé Drucker, a été trou-
« vé assassiné. Le meurtrier a commis cet
« horrible crime dans un but de vol, mais
« heureusement, Drucker avait déposé, la
« veille, tout son argent à la caisse d’épar-
« gne. »

Savourez celle-ci :

« La malheureuse victime a été transpor-
« tée à l’hôpital, où elle est en voie de gué-
« rison , quoiqu’elle soit soignée par le
« médecin en chef. »

Et cette autre :

« Le capitaine réussit à gagner la eôte à la
« nage et à sauver sa femme. II était assuré
« à la Compagnie d’asssurance de la marine
« pour la somme de 25.000 dollars et portait
« une cargaison complète de ciment. »

Douville.

-4-

CRÉDIT FONCIER DE FRAHCE

Sur les obligations à lots, le mouvement
des demandes tend à reprendreune certaine
activité. Dans cette catégorie de valeurs, on
remarque particulièrement les obligations
foncières et communales du Crédit foncier.
Ces valeurs participent à des tirages très
fréquents, avec de nombreux lots.

Les tirages du 5 du mois prochain s’appli-
quent aux foncières 1879 et 1885 ; ceux dn
5 du mois suivant aux communales 1879,
1888, 1891 et 1899.

Le porteur d’obligations communales 1899
participera au tirage du 5 août (48 lots) avee
des titres libérés de 50 francs seulement.

-4-

EN GHIEN-LE S-B AIN S

Au Gasino d’Enghien-les-Bains, les débuts
de la troupe dramatique et Jyrique, qui ont
eu lieu hier et avant-hier, ont été des plus
brillants. On a fêté priDcipalement, dans la
Mascotte, M B,e Cocyte, plus en verve que
jamais, et, dans Ie Boulet, deux comé-
diennes de la bonne école, M I|e* Reine Roy
et Jane Dixel.

-4-

CARTONS POUR JOUPNAUX

Gartons couverture molesquine ou perca-
line, elous et coins cuivre, titre du journal
en dorare.

Pri»

au

bureau ;



Grelot.2

75

Nature.

2

»

Annales politiques 2

»

Nouvelle Revue..

1

75

Caricature. 2

25

Rev.d.Deux-Mon.

1

75

Charivari.3

))

Revue illustrée ..

2

»

Chronique amus... 2

50

Rire.

2

»

Courrier français. 2

50

Tour du Monde.

2

»

Figaro illustré_3

))

Univers illustré..

3

»

tllustration. 2

50

Vie parisienne...

2

>

Indic.desch.de fer 2

»

Format 53x36...

2

75

Journal amusant. 2

50

— 48X32...

2

50

Journal illustré... 2

75

— 44x32...

2

50

Journal pour rire. 2

))

— 32x25...

2

»

Monde illustré.... 2

25




Four recevoir franco par colis postal, ajouter r

1 fr. » par un ou deux cartons
1 fr. 25 par trois ou cinq «

A partir de six, 0 fr. 25 par carton
Adresser lettres et mandats à M. T. MADRE
5, cité Bergère, Paris
 
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