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Gruner, Ludwig; Hittorff, Jacques Ignace [Hrsg.]
Fresco decorations and stuccoes of churches and palaces in Italy during the fifteenth & sixteenth centuries — London, 1854

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https://doi.org/10.11588/diglit.8921#0079
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18

ÉGLISE DE SAINT-MAURICE, A MILAN. — BIBLIOTHÈQUE DE LA CATHÉDRALE DE SIENNE.

PLANCHE X (46).

DETAILS DES DECORATIONS ET D'UNE POETE PEINTE DE L'INTERIEUR.

La porte occupe le centre de la planche : elle appartient au transept. Les autres
détails sont :

a, décoration appartenant au transept.

c, naissance des voûtes d'arête, ornées de dessins à entrelacs d'une grande complication.
Les deux dessins au-dessous de la porte sont pris des soffites des archivoltes des cha-
pelles latérales qui regardent la nef.

d, encadrement de l'embrasure d'une fenêtre.

e, décorations du pied-droit de l'embrasure des fenêtres et des murs.
/, dessin des bordures des lunettes de la planche VI.

g, arabesques de la petite frise dans la grande voûte de la planche XL

Les autres détails font partie des peintures murales du transept.

PLAN, ÉLÉVATION ET COUPE DE L'ÉGLISE DE SAINT-MAURICE, DANS LE MONASTERO MAGGIOEE, A MILAN.

Par LUINI et L'ECOLE DE LEONARD DE VINCI. 1500-1520.

PLANCHE XI (47).

Les élégants dessins de cette planche sont tirés du vaste couvent dit il Monastero
Jfaggiore, à cause de ses riches dotations et des nombreux privilèges dont il jouit.

L'église, construite sur les fondements d'un temple de Jupiter, fut, dit-on,
l'un des trois édifices (1) que l'empereur Barberousse excepta du pillage général de
Milan (2). Cependant, de la construction telle qu'elle existait à cette époque, il ne
reste que peu de traces, si ce n'est dans les deux tours, l'une ronde et l'autre carrée,
qui servirent de prison à quelques-uns des martyrs lombards, et qui sont ornées de
peintures grossières et de niches.

La construction actuelle est surtout l'ouvrage de Dolcebono (3), élève du Bramante;
la façade, toutefois, est de Perovano (4). L'église est divisée en deux parties par une
cloison qui s'étend jusqu'à la hauteur de la corniche principale. La moitié destinée
au culte public est disposée de la môme manière que l'église dont nous donnons le
plan et qui appartient exclusivement au monastère. L'architecte a déployé une grande
élégance de proportions dans une galerie qui règne sans interruption au-dessus des
chapelles, tandis que celles-ci sont séparées les unes des autres. L'architecture est
d'ordre toscan très-pur, et rappelle tout à fait le style du Bramante.

La séparation entre les deux églises est peinte, sur chacune de ses faces, par Ber-
nardo Luini, Antonio Campi et Pietro Gnocchi, et la voûte d'arête, au-dessus de
l'autel de l'église intérieure, offre quelques fresques d'une date plus ancienne, reprc-

(1) La cathédrale Saint-Ambroise et le Monastero Maggiore.

(2) En l'an 1162.

(2) Gian-Giacomo Dolcebono, 1506.

(4) Francesco Perovano, 1565. (Note ajoutée par de Pagave aux Vies de Vasara. Édit. des classiques italiens.
V. vu, p. 241.)

sentant des patriarches, des prophètes, etc., et dont l'auteur est inconnu. La voûte
qui s'étend sur les deux divisions de l'église est couverte d'ornements d'un caractère
gothique en désaccord avec le reste de l'église. Ces ornements, sur un fond noir,
produisent un effet peu agréable.

Les décorations de l'église intérieure, servant au monastère, sont parfaitement
bien conservées; il ne reste que très-peu des peintures primitives dans la partie
affectée au culte général.

Les compositions historiques qui couvrent les murs des deux églises forment, pour
ainsi dire, un musée des meilleurs ouvrages de l'école lombarde, et une foule de ces
peintures se trouvent dans un bon état de conservation, Les principaux- artistes
employés à leur exécution furent Bernardino et Aurelio Luini, Gaudenzio Ferrari,
Calisto da Lodi, Lamazzo et Pietro Gnocchi (1). Ce couvent sert aujourd'hui à loger
des religieuses de différents couvents supprimés.

A, élévation de la partie de l'édifice marquée A, a, b sur le plan.

a, a, emplacements des ornements peints en style gothique ; les murs, entre les saints des
chapelles et les colonnes du triforium, sont percés de fenêtres réelles.

B, coupe de l'élévation.

C, pilastre et archivolte de l'entrée du monastère, marqués C sur le plan. Ce plan est donné
par moitié dans sa longueur, afin qu'il pût offrir à la fois la disposition des chapelles, de
la galerie et de la voûte.

D, petite coupe sur la ligne C, D du plan, avec les peintures de la cloison, surmontée,
d'un crucifix.

(1) Bernardino Luini fleurit en 1520; Aurelio Luini, le troisième fils de Bernardino ; Gaudenzio Ferrari di Val
d'Uggia, 1484-1550 ; Calisto Piazza, dit da Lodi, 1524-1556 ; Kaphaële Lomazzo fleurit en 1570 ; Pietro Gnocchi
en 1580. Voir Zani.

DÉCORATION DE LA BIBLIOTHÈQUE DE LA CATHÉDRALE DE SIENNE.

Par BERNARD PINTURICCHIO et RAPHAËL, vjsus 1503.

PLANCHE XII (48).

La partie de la cathédrale de Sienne, qu'on appelle la Bibliothèque, fut construite
par le cardinal François Piccolomini, vers 1494, pour recevoir les livres précieux
que le pape Pie II avait laissés à la ville de Sienne. C'est là que se conservèrent
autrefois une foule de précieux missels dont la bibliothèque ne possède plus qu'un
nombre fort restreint, depuis qu'une grande partie en a été transportée en Espagne,
et qu'une autre a passé à l'hôtel de ville de Sienne.

Le Pinturicchio avait reçu la mission de décorer les murs de cette salle, de scènes
tirées de la vie d'Enea Silvio Piccolomini, depuis Pie IL Dans le sentiment de son
insuffisance, il engagea Raphaël, son jeune ami et condisciple, à lui en fournir les
compositions; mais, à l'exception de deux dessins qui se sont conservés (l),#on n'est
pas encore parvenu à déterminer avec exactitude la part que Raphaël a prise ;'i l'exé-

(1) L'un représentant le Sposalizio, que l'on voit à gauche de la planche, existe à Perouse, et se trouve en la
possession du comte Boldeschi; l'autre, représentant Enea Silvio à Ancône, est conservé au musée public, dans
le palais dcgl' Ufïïzj, à Florence.

cution des peintures. Du reste, nous n'examinerons pas ici cette question. Les per-
sonnes qu'elle intéresse pourront l'étudier dans les dissertations savantes de Rumohr,
de Passavant et autres (1). Pour notre compte, nous sommes d'avis que l'artiste qui
peignit les chapelles de Sainte-Marie du Peuple et d'Araceli à Rome, et le tableau
d'autel à Saint-Girolamo à Pérouse, était parfaitement capable d'exécuter les pein-
tures que l'on voit sur les murs de la bibliothèque du dôme de Sienne. Quoi qu'il en
soit, personne n'a jamais douté que le Pinturicchio ne fût l'auteur des accessoires
dont notre planche offre les remarquables détails ; c'est-à-dire les beaux enfants qui
soutiennent les armes de Piccolomini, et les arabesques exquises qui ornent les
pilastres et la voûte. La difficulté de conserver une parfaite harmonie dans l'exécu-
tion d'une décoration aussi riche et aussi variée, y a été vaincue avec bonheur. L'ar-
tiste a fait preuve de goût et de discernement dans le choix des couleurs dont l'aspect

(1) Kumohb's Italïànùche Forschungen. VII, p. 43-47.—J.-D. Passavant. Raphael von TJrhino und sein
Vater Giovanni Santi. VI, p. 70-74.
 
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