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https://doi.org/10.11588/diglit.12594#0076
VI
MOSAÏQUES
En 1886, on a découvert deux mosaïques importantes dans
des ruines de thermes, au quartier de cavalerie. Elles sontaujourd nui
appliquées contre deux des parois de la cella du temple.
La plus grande (planche VIII, fig. constituait le pave-
ment d'une salle ayant la forme d'un T, terminé à chacune de ses
extrémités par une piscinew. Elle est malheureusement incomplète:
le bas manque presque entièrement et le reste offre de graves la-
cunes (3).
Au centre de la branche verticale du T, subsiste la tète d'une
déesse, figure principale de la mosaïque : Amphitrite ou plutôt Vé-
nus (4). Elle était probablement représentée assise, soit sur le dos
(1) Alloue de la Fûye, Rec. de Constantine,
XXIV, 1886-7, P- 202-211. Héron de Ville-
fosse, ibid., p. 234-240 et planche. Le même,
Revue de l'Afrique française, 1887, p. 384-388
et pl. II. Papier, Bull, de l'Acad. d'Hippone,
XXIX, 1899, p. 82-89.— Une grande repro-
duction en couleurs, exécutée d'après une
aquarelle de M. Chabassière, a été publiée en
1888 par la Société archéologique de Cons-
tantine.
(2) Alloue de la Fùye, /. c, p. 201. Cf.
Bull, de l'Acad. d'Hippone, XXII, 1886, p. 316.
(3) Entière, elle mesurait 9m,30 de lon-
gueur. La branche verticale du T est large de
5m,6o; la branche horizontale a 7, r5.
(4) Nous préférons cette désignation à celle
d'Amphitrite, indiquée par M. Héron de Vil-
lefosse. Amphitrite est le plus souvent repré-
sentée avec Neptune, qui manque ici. Le geste
de la déesse paraît mieux convenir à Vénus
anadyomène qu'à Amphitrite. Les flots, les
poissons qui l'entourent n'indiquent pas néces-
sairement que la scène se passe au fond de la
mer. Dans une mosaïque d'Hippone (Bull. de
l'Acad. d'Hippone, grande planche jointe au fas-
cicule XXIX) la déesse nue tenue par deux
Tritons semble bien aussi être Vénus. Elle
devait porter les mains à ses cheveux : je ne
crois pas qu'on puisse admettre la restitution
de M. Bariteau, qui lui fait tenir un voile
(Bull, du Comité, 1898, pl. III).
MOSAÏQUES
En 1886, on a découvert deux mosaïques importantes dans
des ruines de thermes, au quartier de cavalerie. Elles sontaujourd nui
appliquées contre deux des parois de la cella du temple.
La plus grande (planche VIII, fig. constituait le pave-
ment d'une salle ayant la forme d'un T, terminé à chacune de ses
extrémités par une piscinew. Elle est malheureusement incomplète:
le bas manque presque entièrement et le reste offre de graves la-
cunes (3).
Au centre de la branche verticale du T, subsiste la tète d'une
déesse, figure principale de la mosaïque : Amphitrite ou plutôt Vé-
nus (4). Elle était probablement représentée assise, soit sur le dos
(1) Alloue de la Fûye, Rec. de Constantine,
XXIV, 1886-7, P- 202-211. Héron de Ville-
fosse, ibid., p. 234-240 et planche. Le même,
Revue de l'Afrique française, 1887, p. 384-388
et pl. II. Papier, Bull, de l'Acad. d'Hippone,
XXIX, 1899, p. 82-89.— Une grande repro-
duction en couleurs, exécutée d'après une
aquarelle de M. Chabassière, a été publiée en
1888 par la Société archéologique de Cons-
tantine.
(2) Alloue de la Fùye, /. c, p. 201. Cf.
Bull, de l'Acad. d'Hippone, XXII, 1886, p. 316.
(3) Entière, elle mesurait 9m,30 de lon-
gueur. La branche verticale du T est large de
5m,6o; la branche horizontale a 7, r5.
(4) Nous préférons cette désignation à celle
d'Amphitrite, indiquée par M. Héron de Vil-
lefosse. Amphitrite est le plus souvent repré-
sentée avec Neptune, qui manque ici. Le geste
de la déesse paraît mieux convenir à Vénus
anadyomène qu'à Amphitrite. Les flots, les
poissons qui l'entourent n'indiquent pas néces-
sairement que la scène se passe au fond de la
mer. Dans une mosaïque d'Hippone (Bull. de
l'Acad. d'Hippone, grande planche jointe au fas-
cicule XXIX) la déesse nue tenue par deux
Tritons semble bien aussi être Vénus. Elle
devait porter les mains à ses cheveux : je ne
crois pas qu'on puisse admettre la restitution
de M. Bariteau, qui lui fait tenir un voile
(Bull, du Comité, 1898, pl. III).