J. M. Heberle (H. Lempertz); Mertens-Schaaffhausen, Sibylle [Oth.]: Catalogue des collections laissées par feu Madame Mertens-Schaaffhausen (3. partie): Les medailles grecques et romaines etc.: dont la vente ... aura lieu le 31. Mai 1860 et jours suivants (Köln: J. M. Heberle (H. Lempertz), 1860)

La collection dont nous présentons le catalogue au
public, fut celle par laquelle Mme Mertens-Schaaffliausen
débuta dans la recherche des antiquités. Dès sa première
jeunesse elle commença à rassembler des monnaies romai-
nes que l’on trouve si fréquemment sur les bords du Rhin,
et elle se passionna de plus en plus pour ces objets, de-
puis qu’un hazard l’eut mise en possesion d’une série d’as
très anciens. Plus tard un long séjour en Italie lui facilita
l’acquisition de médailles grecques et la mit à même d’en-
richir considérablement la suite des as. Fière d’en avoir
composé un ensemble peu commun, elle fut d’autant plus
profondément affligée d’une malversation dont nous nous
croyons obligé de faire mention.
Lors de son départ de Rome pour l’Allemagne, en
1853, Mme Mertens avait confié à un antiquaire, avec
lequel elle était depuis long-temps en relation, un dépôt de
deux cassettes munies de son nom et de son cachet, et
contenant, avec d’autres petites antiquités, un certain nom-
bre de médailles grecques et romaines en or, en argent
et en bronze. Quand elle revint à Rome en 1856, le
dépositaire était mort, laissant-S^n héritage à son fils na-
turel. Les cassettes étaient volées ou plutôt pillées.
Mme Mertens ne tarda pas à reconnaître les objets qu’elle
y avait déposés, en partie, chez un autre antiquaire, qui
dit les avoir achetés de l’héritier du défunt, en partie
dans le musée Kircherien appartenant à l’ordre des pères
Jésuites. Ce ne fut qu’après beaucoup de démarches qu’elle
put recouvrer les cassettes avec ce qu’on avait bien voulu
y laisser. De 173 as et parties d’as en fonte et au coin,
il ne restait que 48. Les pièçes qui manquaient, étaient