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HIS ΤΟ I RE
Fracastok.
„Jerömc Fracailor I2, dit Mr. de Thou,
„£toit
„de Medicis son frere: & tont cela le faisoit regarder
„avec admiration dans l’Italie. Sa reputation augmen-
„toit aussi tous les jours par sa prudence, parce qu’cn
„parlant des affaires, il etoit eloquent & penetrant,
„dans la resolution il etoit sage, & dans l’execution il
„etoit prompt & courageux. Au reite toutes ces gran»
„des qualites n’etoient gatees par aucun vice, quoi
„qu’il eut un prodigieux penchant pour l’amour,
„qu’il aimat les diseurs de bons mots & ceux qui sa-
„voient un peu mordre, & qu’il se plut ä badiner avec
„ses enfans, peut - etre un peu plus qu’il n’eüt ete bien
„seant ä un si grand homme, jusques-lä qu’on l’a vü
„souvent se meler dans tous les petits jeux de ses Als
„& de ses Alles. De sorte que quand l’on voyoit en
„lui, iä vie badine & sa vie grave, il sembloit qu’il flit
„compose de deux differentes personnes incompatibles
„& impossibles a joindre l’une avec l’autre. Il souffrit
„de grands maux ä la fin de sa vie, par sa maladie qui
„le tourmentoit horriblement, car il etoit oppresse de
„douleurs d’estomac insupportables, qui le presserent
„tanc, qu’enfin il tnourut en Avril 1492., äge de qua-
„rante quatre ans. „
Finissons les notes de cet article par dire quelque peu
de choses de Jean Pic Comte & Prince de la Mirandole,
dont nous avons parle en passant comme d’un savant
lie d’une etroite amitie avec Laurent de Medicis. Il
naquit le 24. Fevrier de l’an 1463. A l’äge de vingt-qua-
tre ans, il soutint ä Rome des theses qui contenoient
neuf Cents propoütions de logique, de phisique, de
HIS ΤΟ I RE
Fracastok.
„Jerömc Fracailor I2, dit Mr. de Thou,
„£toit
„de Medicis son frere: & tont cela le faisoit regarder
„avec admiration dans l’Italie. Sa reputation augmen-
„toit aussi tous les jours par sa prudence, parce qu’cn
„parlant des affaires, il etoit eloquent & penetrant,
„dans la resolution il etoit sage, & dans l’execution il
„etoit prompt & courageux. Au reite toutes ces gran»
„des qualites n’etoient gatees par aucun vice, quoi
„qu’il eut un prodigieux penchant pour l’amour,
„qu’il aimat les diseurs de bons mots & ceux qui sa-
„voient un peu mordre, & qu’il se plut ä badiner avec
„ses enfans, peut - etre un peu plus qu’il n’eüt ete bien
„seant ä un si grand homme, jusques-lä qu’on l’a vü
„souvent se meler dans tous les petits jeux de ses Als
„& de ses Alles. De sorte que quand l’on voyoit en
„lui, iä vie badine & sa vie grave, il sembloit qu’il flit
„compose de deux differentes personnes incompatibles
„& impossibles a joindre l’une avec l’autre. Il souffrit
„de grands maux ä la fin de sa vie, par sa maladie qui
„le tourmentoit horriblement, car il etoit oppresse de
„douleurs d’estomac insupportables, qui le presserent
„tanc, qu’enfin il tnourut en Avril 1492., äge de qua-
„rante quatre ans. „
Finissons les notes de cet article par dire quelque peu
de choses de Jean Pic Comte & Prince de la Mirandole,
dont nous avons parle en passant comme d’un savant
lie d’une etroite amitie avec Laurent de Medicis. Il
naquit le 24. Fevrier de l’an 1463. A l’äge de vingt-qua-
tre ans, il soutint ä Rome des theses qui contenoient
neuf Cents propoütions de logique, de phisique, de