Histoire de l'esprit humain ou mémoires secrets et universels de la république des lettres (10.1767)

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Η I S T Ο I R E

II eil· ehterr^ dans son Eglise d’Alba ; ses
citoyens, de qui il avoit si bien merite, lui
firent
setyvile. Voici ce que le Pere VavaiTeur repond ä cela.
,,Ces quatre poetes du siecle pasfe, que vous inenez
„bartant de ressexions en ressexions, voudroient sans
, doute, n’etre pas encore raorts, pour etre ä couvert
„de vos coups; puisque vous epärgnez les vivans qui
„peuvent vous faire resistance, & que vous vous atta-
„quez lächement ä ceux que la mort a dejä mis hors
. „de combat. Mais raillerie ä part: ces excellens poetes
„meritoient un traitement plus favorablc, que celui
„qu’ils ont re$u dans vos ressexions: & rien ne vous
„obligeoit ä dire d’eux, qu’ils Font de vains efforts;
„qu’ils imitent d’une facon basfe & servile; qu’ils n’ont
.jCbpie de Virgile que ses phrases, sans en exprimer
„l’esprit; qu’ils sont bien eloignes de ce tour admirable
„qui rend Virgile si majeshieux; enfin qu’ils retombent
„dans leur genie, apres s’etre guindes pour racher i
„attraper celui de Virgile.,, JSauass. oper. pag. 657.
Nous venons de dire, que Jules Cesar Scaliger pre-
feroit le poetne de Vida sür les vers a soie, ä tous ses
autres ouvrages. Mr. de Francheville, Conseiller de
Commerce de S. Μ. le Roi de Prusse, connu par ses
talens pour la poesie, pense de meine que Scaliger: il
3 sair un poetne sür la culture des meuriers & sür la
nourriture des vers a soie; il a imite en plusieurs en-
droits l’ouvrage de Vida. Voyez ce qu’il dit de ce
poete, & de son propre ouvrage. On doit ajouter foi
a son jugement; car il joint beaucoup de connoissances
A b eaucoup de modestie. „Les i'avans - dit - il, connois-