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Histoire de l'esprit humain ou mémoires secrets et universels de la république des lettres — 12.1768

DOI issue:
Lettre Vingt Septième
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§. II
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https://doi.org/10.11588/diglit.44876#0071
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DE L’ES^RIT HUMA IN. 69

^que le corps gst acc.abld de sommeil, Tarne
„a ses penßes, ses sentimens, les plaisirs, ses
-,,peines separem^nt & en elle-mBme, sans
-».que Thomme s’en appergoivc & y prenne
„part; il est certain que Socrate dormant,
3,& Socrate eveille n’est pas la ndmc person-
,„ne'Tarne de Socrate lorsqu’il dort, & So-
„erate, qui est un komme compose de ccrps
„& d’ame, lorsqu’il veille, Tont deux person-
-,,nes; parce que Socrate eveille n’a aucune
„c-onnoissancq du bonheur ou de. la miserede
.Jon ante' qui y parti.cipe toute seule pen-
„dant quil auquel £tat il ne s’en ap-
.„pqj^oir point du tout, & n’y prend pas
de pari qu’au bonheur ou ä la misere
.3)d’un homme quiest aux Indes, & qui lui est
j^bielument inconnu; car st nous separons de
„nos aclions &, de nos sensatiöns, & lur-
33töut du plaisir ör de la douleur, le senti-
„njent Interieur... que nous en avons, &
.„Tinteret qui l’ac.compagne, il sera bien mal-
.-„aise de savoir ce qui fait & constitue la m$-
_,,me personne.”
On objeQera pcut-.&tre ,ä ce que dit Mr.
Eocke, que les hommes Tont des songes
dont ils ne se ressouviennent pas: & que Ta-
rne pendant le sommeil a des penßes que la
memoire ne retient pas. Je r£ponds que
d&s que Tarne a des pensees, eile s’en apper-
E 3 coit,
 
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