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https://doi.org/10.11588/diglit.4796#0447
CHEZ LES GRECS. 424
contiendra sans doute l'indication précise des éléments qui ont
guidé M. Paccard dans sa coloration du temple de Minerve, quoi-
que , d'ailleurs, il ne manque, pour la confirmer en entier, que la
constatation du ton rouge appliqué généralement sur les murs, et
dont l'adoption a été inspirée à M. Paccard par la présence des
restes de cette couleur sur les parois du temple d'Egine (i).
La reproduction de ce précieux travail une fois faite, fera juger
ue toute sa portée : car elle permettra d'apprécier combien l'as-
Pect de ce magnifique édifice athénien, construit entièrement en
marbre blanc, est analogue à l'aspect que présente ma restitution
peinte de l'œdicule sélinontin, construit en pierre; combien enfin
ce petit sanctuaire , ainsi restitué , est et restera le type certain de
la généralité des temples élevés partout où les Hellènes appliquèrent
,e génie de leur architecture.
Lorsqu'avec la masse des faits ainsi constatés en faveur de l'ar-
chitecture polychrome et de la peinture murale chez les Grecs,
avec les notions certaines et innombrables qui ont surgi depuis plus
a un quart de siècle, où je fis connaître pour la première fois l'exis-
tence de l'une et de l'autre ; lorsque, avec tous ces éléments indu-
bitables , M. Raoul-Rochette, après avoir vu l'Italie, la Sicile et la
^rèce, a maintenu une opinion opposée à la mienne ; lorsque ce sa-
vant persiste à regarder son opinion comme inattaquable, comme
étant le résultat d'observations personnelles, qu'il se croit en droit
de soutenir avec une imperturbable assurance, on est certainement
en droit de douter de l'aptitude de son esprit d'observation et de la
justesse de son jugement.
Si cette appréciation paraissait rigoureuse, elle ne pourrait l'être
qu aux yeux des personnes pour qui la plus juste censure efface l'ac-
tion qui l'a méritée. Parfois ému moi-même, et porté à modifier une
00 Voir ci-après, ch. LIX, mes observations sur la restitution de la couverture
et 1 application de la couleur rouge uniforme sur les parois des murs du Parthénon.
contiendra sans doute l'indication précise des éléments qui ont
guidé M. Paccard dans sa coloration du temple de Minerve, quoi-
que , d'ailleurs, il ne manque, pour la confirmer en entier, que la
constatation du ton rouge appliqué généralement sur les murs, et
dont l'adoption a été inspirée à M. Paccard par la présence des
restes de cette couleur sur les parois du temple d'Egine (i).
La reproduction de ce précieux travail une fois faite, fera juger
ue toute sa portée : car elle permettra d'apprécier combien l'as-
Pect de ce magnifique édifice athénien, construit entièrement en
marbre blanc, est analogue à l'aspect que présente ma restitution
peinte de l'œdicule sélinontin, construit en pierre; combien enfin
ce petit sanctuaire , ainsi restitué , est et restera le type certain de
la généralité des temples élevés partout où les Hellènes appliquèrent
,e génie de leur architecture.
Lorsqu'avec la masse des faits ainsi constatés en faveur de l'ar-
chitecture polychrome et de la peinture murale chez les Grecs,
avec les notions certaines et innombrables qui ont surgi depuis plus
a un quart de siècle, où je fis connaître pour la première fois l'exis-
tence de l'une et de l'autre ; lorsque, avec tous ces éléments indu-
bitables , M. Raoul-Rochette, après avoir vu l'Italie, la Sicile et la
^rèce, a maintenu une opinion opposée à la mienne ; lorsque ce sa-
vant persiste à regarder son opinion comme inattaquable, comme
étant le résultat d'observations personnelles, qu'il se croit en droit
de soutenir avec une imperturbable assurance, on est certainement
en droit de douter de l'aptitude de son esprit d'observation et de la
justesse de son jugement.
Si cette appréciation paraissait rigoureuse, elle ne pourrait l'être
qu aux yeux des personnes pour qui la plus juste censure efface l'ac-
tion qui l'a méritée. Parfois ému moi-même, et porté à modifier une
00 Voir ci-après, ch. LIX, mes observations sur la restitution de la couverture
et 1 application de la couleur rouge uniforme sur les parois des murs du Parthénon.