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https://doi.org/10.11588/diglit.4796#0847
CHEZ LES GRECS. 821
un grand espace, destiné à l'accès de beaucoup de monde; parce
qu'enfin, orné de peintures sacrées, ce porche offrira le lieu le plus
propre au recueillement qui doit précéder l'entrée dans un sanc-
tuaire, recueillement augmenté par la principale porte en bronze,
sur laquelle sont représentés les apôtres au moment où le Christ,
remontant au ciel, leur envoie le Saint-Esprit. Conformément au
système dont j'ai établi les principes dans la description de la plan-
che précédente, là, comme ici, aucun détail décoratif n'est copié sur
l'antique. Les ornements devant participer tout autant au carac-
tère de l'ensemble d'un édifice que les masses et les proportions
générales, et les monuments des anciens n'offrant rien qui ait rap-
port aux symboles de la religion catholique, c'est dans les emblèmes
de celle-ci que j'ai puisé mes inspirations. Les encadrements des
portes sont formés de la vigne et du blé, et la frise est ornée de can-
délabres, de patènes et de guirlandes de fleurs; les chapiteaux of-
frent la palme avec la croix, et dans la grande frise ce signe de la
î^édemption alterne avec des têtes d'anges, au milieu d'autres or-
nements. Enfin, sur la cymaise, toujours employée comme ché-
neau, se dessinent la crosse du bâton pastoral et la palmette cruci-
fère. Le fronton, dont les belles sculptures sont de M. Nanteuil,
est décoré de figures ronde bosse, non parce qu'il en fut ainsi à
Athènes et à Egine, mais parce que, rendant plus difficile la su-
perposition des figures, ce système en empêche la confusion, et
qu'il est seul en harmonie avec un porche à colonnes isolées (i).
Le sujet représente, au centre, saint Vincent de Paul, accompagné
de la Foi et de la Charité; à droite et à gauche, les personnages
nécessaires pour expliquer la salutaire influence du patron de
(i) Il est à remarquer combien ce principe d'harmonie était général chez les
Hellènes, puisqu'au temple de Jupiter à Agrigente, dont les colonnes ne sont pas
isolées, mais engagées, les figures du fronton n'étaient pas ronde bosse, mais
haut relief, et attenant au mur du tympan, comme les colonnes étaient attenantes
aux murs de la cella du temple.
un grand espace, destiné à l'accès de beaucoup de monde; parce
qu'enfin, orné de peintures sacrées, ce porche offrira le lieu le plus
propre au recueillement qui doit précéder l'entrée dans un sanc-
tuaire, recueillement augmenté par la principale porte en bronze,
sur laquelle sont représentés les apôtres au moment où le Christ,
remontant au ciel, leur envoie le Saint-Esprit. Conformément au
système dont j'ai établi les principes dans la description de la plan-
che précédente, là, comme ici, aucun détail décoratif n'est copié sur
l'antique. Les ornements devant participer tout autant au carac-
tère de l'ensemble d'un édifice que les masses et les proportions
générales, et les monuments des anciens n'offrant rien qui ait rap-
port aux symboles de la religion catholique, c'est dans les emblèmes
de celle-ci que j'ai puisé mes inspirations. Les encadrements des
portes sont formés de la vigne et du blé, et la frise est ornée de can-
délabres, de patènes et de guirlandes de fleurs; les chapiteaux of-
frent la palme avec la croix, et dans la grande frise ce signe de la
î^édemption alterne avec des têtes d'anges, au milieu d'autres or-
nements. Enfin, sur la cymaise, toujours employée comme ché-
neau, se dessinent la crosse du bâton pastoral et la palmette cruci-
fère. Le fronton, dont les belles sculptures sont de M. Nanteuil,
est décoré de figures ronde bosse, non parce qu'il en fut ainsi à
Athènes et à Egine, mais parce que, rendant plus difficile la su-
perposition des figures, ce système en empêche la confusion, et
qu'il est seul en harmonie avec un porche à colonnes isolées (i).
Le sujet représente, au centre, saint Vincent de Paul, accompagné
de la Foi et de la Charité; à droite et à gauche, les personnages
nécessaires pour expliquer la salutaire influence du patron de
(i) Il est à remarquer combien ce principe d'harmonie était général chez les
Hellènes, puisqu'au temple de Jupiter à Agrigente, dont les colonnes ne sont pas
isolées, mais engagées, les figures du fronton n'étaient pas ronde bosse, mais
haut relief, et attenant au mur du tympan, comme les colonnes étaient attenantes
aux murs de la cella du temple.