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Hittorff, Jacques Ignace; Zanth, Ludwig
Recueil des monuments de Ségeste et de Sélinonte (Band 1): Texte — 1870

DOI Page / Citation link:
https://doi.org/10.11588/diglit.4053#0578
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518 LIVRE HUITIÈME. — CHAP. A.

l'architrave -ont S pouces ou 0m,135 de profondeur et de largeur,
PI. 89, F. Y. Le linteau pesant 12,900 kilos, chaque brayet portait
6,450 k.,00; leur diamètre ne devait pas être de beaucoup inférieur
à la largeur de l'entaille : en le supposant de 0m,130, chaque centi-
mètre carré résistait à un effort de 48 kilos (l).

Sur les pierres où avaient été réservés des tenons comme à Ségeste,
rien ne prouve qu'on ne se soit pas servi de crochets en métal,
bronze ou fer, qui embrassaient d'un côté les tenons et s'agrafaient
de l'autre à l'œil du câble (2).

Les refouillements trouvés à Égine sur les lits supérieurs des cha-
piteaux, PI. 89, F. IX, ceux analogues qui existent sur les entable-
ments de l'ancien Parthénon, nous montrent un autre mode de
suspension, fort ingénieux mais aussi d'une exécution très-compli-
quée.

La louve est un instrument en métal, bronze ou fer, composé de
deux ou trois pièces qui réunies constituent un ensemble plus large
par le bas que par le haut; on les entre séparément dans un trou de
môme forme creusé dans la pierre ; les parties de la louve saillantes
au-dessus du lit de la pierre sont munies d'anneaux auxquels on
attache le câble soit directement, soit par l'intermédiaire d'un
crochet. La forme de la louve en queue d'aronde simple ou double
fait qu'une fois encastrée dans la pierre elle y est d'autant plus
retenue que celle-ci est plus lourde, PI. 47, F. IX et PI. 89, F. VIII.

Les anciens ont souvent employé la louve à deux pièces ou à

(1) Les brayets qui appuient sur les surfaces rugueuses de la pierre s'usent toujours
assez vite. Il est donc probable qu'ils étaient dans l'antiquité en biblus ou agave. Dans
ce cas le chiffre ci-dessus se rapprocherait d'une manière très-remarquable de celui que
nous avons trouvé pour les cordages qui tiraient le colosse égyptien de la grotte d'El-
Bershth. Il n'y aurait rien eu d'étonnant à ce que la différence de 5 kilos eût été plus con-
sidérable, car les fibres des brayets, pour être plus souples, devaient être moins tordues
que celles des câbles ordinaires.

(2) Piranesi, dans ses Antiquités Romaines, t. III, indique un moyen de suspension à
peu près semblable pour les pierres du tombeau de Cécilia Metella.
 
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