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https://doi.org/10.11588/diglit.4053#0639
COLORATION DES TEMPLES. 609
boucher, s'enlevaient en clair des ornements peints ou des sujets
sculptés.
Les deux tympans du Parthénon et du Théséion auraient été
peints en rouge et celui du temple d'Égine en bleu. Quand bien
même on pourrait contester le ton rouge admis par MM. Hermann et
Paccard pour le Parthénon, le même fait a été observé au Théséion
où jusqu'à présent il n'a pas soulevé de discussion; il en est de „
même de la coloration en bleu du tympan d'Égine. Cette variante
dans la coloration d'une partie aussi importante que les frontons est
en quelque sorte confirmée par deux faits à peu près analogues : le
fond rouge de la frise des Panathénées, le fond- bleu de celle du
Théséion. Unique dans son genre, elle est d'autant plus difficile à
expliquer que les exemples de son application sont et resteront mal-
heureusement fort peu nombreux. Quant à présent il est impossible
de dire si, pour les frontons, l'usage des deux couleurs rouge et
bleue remonte au commencement de l'architecture grecque; si elles
étaient employées indistinctement ou réservées plus spécialement à
certaines divinités; si ce qui était vrai de ces diverses assertions
pour les frontons l'était également pour les frises intérieures des
ptéromas dont les données, différentes de celles des frontons, sou-
vent aussi assez différentes entre elles, n'avaient pas la même
influence que ceux-ci sur l'aspect général des temples. Nous ajou-
terons cependant que, sans vouloir le moins du monde méconnaître
cette différence, il se pourrait bien qu'elle fût ou tout au moins
qu'elle eût commencé par être beaucoup moins accentuée, parce que
nous ne connaissons pas d'une part la valeur exacte des tons rouge
et bleu, d'autre part la valeur apparente de nom, réelle de fait, que
leur communiquait la coloration générale des statues et de leurs
accessoires.
Les traces de diverses couleurs retrouvées sur les murs des ptéro-
mas peuvent autoriser quelque incertitude sur le choix des tons qui
y étaient appliqués, mais rien n'est encore venu infirmer les conclu-
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boucher, s'enlevaient en clair des ornements peints ou des sujets
sculptés.
Les deux tympans du Parthénon et du Théséion auraient été
peints en rouge et celui du temple d'Égine en bleu. Quand bien
même on pourrait contester le ton rouge admis par MM. Hermann et
Paccard pour le Parthénon, le même fait a été observé au Théséion
où jusqu'à présent il n'a pas soulevé de discussion; il en est de „
même de la coloration en bleu du tympan d'Égine. Cette variante
dans la coloration d'une partie aussi importante que les frontons est
en quelque sorte confirmée par deux faits à peu près analogues : le
fond rouge de la frise des Panathénées, le fond- bleu de celle du
Théséion. Unique dans son genre, elle est d'autant plus difficile à
expliquer que les exemples de son application sont et resteront mal-
heureusement fort peu nombreux. Quant à présent il est impossible
de dire si, pour les frontons, l'usage des deux couleurs rouge et
bleue remonte au commencement de l'architecture grecque; si elles
étaient employées indistinctement ou réservées plus spécialement à
certaines divinités; si ce qui était vrai de ces diverses assertions
pour les frontons l'était également pour les frises intérieures des
ptéromas dont les données, différentes de celles des frontons, sou-
vent aussi assez différentes entre elles, n'avaient pas la même
influence que ceux-ci sur l'aspect général des temples. Nous ajou-
terons cependant que, sans vouloir le moins du monde méconnaître
cette différence, il se pourrait bien qu'elle fût ou tout au moins
qu'elle eût commencé par être beaucoup moins accentuée, parce que
nous ne connaissons pas d'une part la valeur exacte des tons rouge
et bleu, d'autre part la valeur apparente de nom, réelle de fait, que
leur communiquait la coloration générale des statues et de leurs
accessoires.
Les traces de diverses couleurs retrouvées sur les murs des ptéro-
mas peuvent autoriser quelque incertitude sur le choix des tons qui
y étaient appliqués, mais rien n'est encore venu infirmer les conclu-
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