OiO LIVRE NEUVIÈME. — CHAP. 3.
sions générales auxquelles nous avaient conduit les découvertes
connues en 1850, les décorations des tombeaux étrusques, des
temples romains, des maisons de Pompéi et d'Herculanum, dans
lesquelles enlin nous avons été confirmé par l'analogie absolue que
l'on constate entre les restitutions qui en sont la conséquence et les
éléments encore existants,
La multiplicité des couleurs retrouvées, dont on a cherché quelque-
fois à faire un argument contre le peu de certitude de ce genre-de
recherches, prouve seulement l'impossibilité que la surface entière
des murs fut recouverte d'une seule et même teinte. La triste et
uniforme crudité qui en résulterait est en opposition absolue avec
l'abondante richesse de détails peints qui ornaient—on ne peut plus
en douter maintenant — tous les entablements des temples : la
motiver, comme on a essayé de le dire, par le relief qui en devait
résulter pour les offrandes de tous genres dont on couvrait les murs
n'est pas une raison suffisante. D'abord, d'après les témoignages qui
nous sont parvenus, ces expositions n'avaient lieu que dans les
pronaos et les posticum; ensuite, en admettant qu'elles se soient
étendues sous les portiques, les Grecs ont dû nécessairement chercher
dès le principe un système de décoration qui, en produisant les
mômes résultats, fût en rapport avec les autres parties des temples
pendant la période indéfinie de temps que cette décoration supplé-
mentaire devait exiger pour sa réalisation.
Les bandes et les panneaux de couleurs variées, dont sont déco-
rées les façades principale et latérales du temple d'Empédocle, expli-
quent la diversité de couleurs retrouvées sur les monuments; on en
voit l'application dès l'antiquité la plus reculée et on peut en suivre
toutes les transformations jusqu'à la décadence romaine. Sans reve-
nir sur tous les détails donnés dans Y Architecture polychrome chez
les Grecs, nous nous contenterons d'insister ici sur la confirmation
que ce système reçoit des exemples de bossages et de tables saillantes
réunis dans cet ouvrage et provenant de temples très-anciens.
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sions générales auxquelles nous avaient conduit les découvertes
connues en 1850, les décorations des tombeaux étrusques, des
temples romains, des maisons de Pompéi et d'Herculanum, dans
lesquelles enlin nous avons été confirmé par l'analogie absolue que
l'on constate entre les restitutions qui en sont la conséquence et les
éléments encore existants,
La multiplicité des couleurs retrouvées, dont on a cherché quelque-
fois à faire un argument contre le peu de certitude de ce genre-de
recherches, prouve seulement l'impossibilité que la surface entière
des murs fut recouverte d'une seule et même teinte. La triste et
uniforme crudité qui en résulterait est en opposition absolue avec
l'abondante richesse de détails peints qui ornaient—on ne peut plus
en douter maintenant — tous les entablements des temples : la
motiver, comme on a essayé de le dire, par le relief qui en devait
résulter pour les offrandes de tous genres dont on couvrait les murs
n'est pas une raison suffisante. D'abord, d'après les témoignages qui
nous sont parvenus, ces expositions n'avaient lieu que dans les
pronaos et les posticum; ensuite, en admettant qu'elles se soient
étendues sous les portiques, les Grecs ont dû nécessairement chercher
dès le principe un système de décoration qui, en produisant les
mômes résultats, fût en rapport avec les autres parties des temples
pendant la période indéfinie de temps que cette décoration supplé-
mentaire devait exiger pour sa réalisation.
Les bandes et les panneaux de couleurs variées, dont sont déco-
rées les façades principale et latérales du temple d'Empédocle, expli-
quent la diversité de couleurs retrouvées sur les monuments; on en
voit l'application dès l'antiquité la plus reculée et on peut en suivre
toutes les transformations jusqu'à la décadence romaine. Sans reve-
nir sur tous les détails donnés dans Y Architecture polychrome chez
les Grecs, nous nous contenterons d'insister ici sur la confirmation
que ce système reçoit des exemples de bossages et de tables saillantes
réunis dans cet ouvrage et provenant de temples très-anciens.
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