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https://doi.org/10.11588/diglit.4053#0417
■ 388 LIVRE SEPTIÈME. •'— CHAP. 5.
son influence se fit sentir même dans ces temples où on rappelait,
par des colonnes engagées dans les murs les colonnes isolées des
antiques sanctuaires et les vastes espaces dont elles supportaient les
abris. En devenant un accessoire, et bien qu'ils restassent une
décoration nécessaire, les portiques devaient perdre une partie de
leur caractère ; aussi les plus anciens sanctuaires étaient-ils
infiniment supérieurs, par la disposition de leurs plans et les propor-
tions qui en résultaient, aux temples élevés ultérieurement. A ce
sujet il est intéressant d'entrer dans une comparaison un peu déve-
loppée entre deux temples tous deux octostyles, l'un d'une con-
ception très-ancienne, c'est le temple Tde Sélinonte, l'autre élevé à
la plus brillante époque de l'art grec et'regardé jusqu'à présent
comme son plus magnifique spécimen, le Parthénon d'Athènes.
CHAPITRE CINQUIÈME.
COMPARAISON DU TEMPLE T DE SÉLINONTE ET DU PARTHÉNON
D'ATHÈNES.
En confrontant les plans des deux temples PI. 88, F. IX et XI,
on est frappé de la différence complète de leur aspect. Le vaste
ptéroma du premier et son sanctuaire étroit mais bien complet par
la réunion intime du pronaos, de la cella, de l'opisthodome et du
posticum semblent deux édifices dont l'un sacré, réservé au culte,
serait élevé au milieu de l'autre destiné au public. Dans le temple
athénien, au contraire, toutes les parties se confondent ensemble;
les colonnes du ptéroma se détachent à peine des murs de la cella
et le pronaos ainsi que le posticum ne se séparent pas nettement des
parties du ptéroma qui les précèdent; on n'avait besoin que d'une
cella et d'un opisthodome, toute la surface leur a été réservée. En
son influence se fit sentir même dans ces temples où on rappelait,
par des colonnes engagées dans les murs les colonnes isolées des
antiques sanctuaires et les vastes espaces dont elles supportaient les
abris. En devenant un accessoire, et bien qu'ils restassent une
décoration nécessaire, les portiques devaient perdre une partie de
leur caractère ; aussi les plus anciens sanctuaires étaient-ils
infiniment supérieurs, par la disposition de leurs plans et les propor-
tions qui en résultaient, aux temples élevés ultérieurement. A ce
sujet il est intéressant d'entrer dans une comparaison un peu déve-
loppée entre deux temples tous deux octostyles, l'un d'une con-
ception très-ancienne, c'est le temple Tde Sélinonte, l'autre élevé à
la plus brillante époque de l'art grec et'regardé jusqu'à présent
comme son plus magnifique spécimen, le Parthénon d'Athènes.
CHAPITRE CINQUIÈME.
COMPARAISON DU TEMPLE T DE SÉLINONTE ET DU PARTHÉNON
D'ATHÈNES.
En confrontant les plans des deux temples PI. 88, F. IX et XI,
on est frappé de la différence complète de leur aspect. Le vaste
ptéroma du premier et son sanctuaire étroit mais bien complet par
la réunion intime du pronaos, de la cella, de l'opisthodome et du
posticum semblent deux édifices dont l'un sacré, réservé au culte,
serait élevé au milieu de l'autre destiné au public. Dans le temple
athénien, au contraire, toutes les parties se confondent ensemble;
les colonnes du ptéroma se détachent à peine des murs de la cella
et le pronaos ainsi que le posticum ne se séparent pas nettement des
parties du ptéroma qui les précèdent; on n'avait besoin que d'une
cella et d'un opisthodome, toute la surface leur a été réservée. En