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Hittorff, Jacques Ignace; Zanth, Ludwig
Recueil des monuments de Ségeste et de Sélinonte (Band 1): Texte — 1870

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https://doi.org/10.11588/diglit.4053#0418

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COMP. DU TEMPLE T ET DU PARTIIÉNON. 389

traduisant en chiffres les proportions de ces deux temples, on trouve
que la profondeur du ptéroma est au temple T de 11 nîètres, au
Parthénon de 2m,20, que là où, à Sélinonte, dix-huit personnes
pouvaient se promener de front, il n'y avait pas tout à fait place pour
quatre à Athènes (1). On voit donc dans ces édifices les deux extrêmes
d'une transformation exagérée dans le temple pseudopériptère de
Jupiter à Agrigente et qui par cette exagération semble revenir à
son point de départ, la cabane primitive. Il y a toutefois une dif-
férence essentielle : dans la cabane PI. 84, F. XXII et XXIV, les
arbres ne sont pas engagés clans les murs; ce sont les murs qui sont
élevés entre les arbres ; c'est une disposition originaire, elle n'est
pas comme aux époques très-postérieures la conséquence de la sup-
pression des colonnes isolées des temples périptères et de leur rem-
placement par des demi-colonnes pour simuler l'aspect de ce dernier
genre de sanctuaire. Cette transformation, qui n'a pas été observée
jusqu'à présent, est excessivement importante, car elle ne tend à
rien moins qu'à constater la grande supériorité des temples qui
remontent à l'origine de l'art sur ceux élevés plus tard aux époques
où les formes de l'art étaient cependant les plus parfaites.
Continuons la comparaison des deux temples.
Le plan du temple T (2) conçu près de 150 ans avant celui de

(i) La différence des mêmes proportions est également importante entre le temple
de Thésée et celui S de Sélinonte. Le ptéroma du premier a 1m,80 et le second 6ra,00;
dans celui-ci il y a de la place pour dix personnes sur un même rang et dans l'autre
pour trois seulement.

(2) Le temple T est un pseudodiptère octostyle tel à peu près que Vitruve le décrit.
Il attribue l'invention de ce plan à Hermogènes et, L. [II, ch. in, s'étend sur les avantages
de cette disposition qui, en augmentant l'espace autour du temple, permet à la foule de
circuler librement autour de la cella et, lorsqu'elle est surprise par la pluie, de s'y
mettre à couvert; enfin il affirme qu'elle a été appliquée pour la première fois par cet
architecte au temple de Diane Leucophris à Magnésie. Mais ce temple d'ordre ionique,
dont la restitution, d'après les fouilles faites par M. Texier, a en effet tous les caractères
d'un pseudodiptère, doit avoir été construit après l'invasion des Perses, puisque tous les
temples élevés avant cette époque furent, d'après Strabon, L. XIV, ch. i, détruits par
Xerxès. M. Texier place en effet son exécution entre 330 et 300 avant J.-C. (Uni. pitt.,
 
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