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https://doi.org/10.11588/diglit.4053#0433
404 LIVRE SEPTIÈME. — CHAP. 8.
eaux, fut nécessairement plus grande dans les temples primitifs
couverts de chaume ou de terre battue, puis diminua peu à peu
avec l'emploi des tuiles, la perfection successive de leur exécution
et de leurs combinaisons. Il faut ajouter que les différences entre
ces rapports sont à peine sensibles dans les dessins.et aussi dans
l'exécution ; ceci explique surtout pourquoi il n'y a aucune re-
lation entre ces rapports et les époques où furent construits les
temples.
CHAPITRE HUITIEME.;
PROPORTIONS DES COLONNES ET DES ENTABLEMENTS.
Les grandes proportions des temples grecs varient, mais varient
très-insensiblement et les transitions sont ménagées d'une manière
tout à fait remarquable (1). Dans les proportions des détails, co-
lonnes et entablements, le goût des artistes agit avec un peu plus
de liberté ; on y retrouve naturellement la grande modification due
au génie ionien : en Sicile on en trouve une autre qui, pour assurer
la solidité des édifices contre les ébranlements du sol, commença par
alourdir encore les proportions doriques primitives des colonnes
et des entablements; la lourdeur de ces proportions persista conti-
(1 ) Il n'est pas inutile de remarquer combien ces ménagements témoignent d'un
grand respect pour des principes d'esthétique religieuse rigoureux et heureusement
choisis; combien, avec de telles qualités, le goût général d'un'peuple doit acquérir de
sûreté dans le jugement; combien il doit nécessairement apprécier et finalement exiger,
on peut le dire, la réunion de ces mêmes importantes qualités dans tous les genres
d'édifices.
Sans avoir suffisamment étudié sous ce point de vue les monuments publics de la
Grèce, nous ne pouvons douter cependant que pour tous ceux, tels que les tombeaux et
les arcs de triomphe, où les proportions des masses jouent le principal rôle, les an-
ciens n'aient tenu avec la même rigueur à les observer exactement et n'aient voulu les
modifier qu'avec la plus grande circonspection.
eaux, fut nécessairement plus grande dans les temples primitifs
couverts de chaume ou de terre battue, puis diminua peu à peu
avec l'emploi des tuiles, la perfection successive de leur exécution
et de leurs combinaisons. Il faut ajouter que les différences entre
ces rapports sont à peine sensibles dans les dessins.et aussi dans
l'exécution ; ceci explique surtout pourquoi il n'y a aucune re-
lation entre ces rapports et les époques où furent construits les
temples.
CHAPITRE HUITIEME.;
PROPORTIONS DES COLONNES ET DES ENTABLEMENTS.
Les grandes proportions des temples grecs varient, mais varient
très-insensiblement et les transitions sont ménagées d'une manière
tout à fait remarquable (1). Dans les proportions des détails, co-
lonnes et entablements, le goût des artistes agit avec un peu plus
de liberté ; on y retrouve naturellement la grande modification due
au génie ionien : en Sicile on en trouve une autre qui, pour assurer
la solidité des édifices contre les ébranlements du sol, commença par
alourdir encore les proportions doriques primitives des colonnes
et des entablements; la lourdeur de ces proportions persista conti-
(1 ) Il n'est pas inutile de remarquer combien ces ménagements témoignent d'un
grand respect pour des principes d'esthétique religieuse rigoureux et heureusement
choisis; combien, avec de telles qualités, le goût général d'un'peuple doit acquérir de
sûreté dans le jugement; combien il doit nécessairement apprécier et finalement exiger,
on peut le dire, la réunion de ces mêmes importantes qualités dans tous les genres
d'édifices.
Sans avoir suffisamment étudié sous ce point de vue les monuments publics de la
Grèce, nous ne pouvons douter cependant que pour tous ceux, tels que les tombeaux et
les arcs de triomphe, où les proportions des masses jouent le principal rôle, les an-
ciens n'aient tenu avec la même rigueur à les observer exactement et n'aient voulu les
modifier qu'avec la plus grande circonspection.