DOI Seite / Zitierlink:
https://doi.org/10.11588/diglit.4053#0670
610 LIVRE NEUVIÈME. — CHAP. 9.
CHAPITRE NEUVIÈME.
DES IDOLES EXÉCUTÉES EN BOIS, PIERRE, MARBRE ET BRONZE PEINTS OU
DORÉS; DES STATUES LE DIVINITÉS EN IVOIRE, OR ET AUTRES MA-
TIÈRES PRÉCIEUSES.
Lorsque les peuples grecs eurent pris l'habitude de représenter
leurs divinités sous les traits de l'humanité, ne voulant pas ou,
pour mieux dire, ne pouvant pas modifier les symboles primitifs, on
chercha d'abord à suppléer à l'imperfection et plus souvent encore
à l'absence des formes par la vérité des accessoires; les dieux
eurent des garde-robes remplies des plus magnifiques habillements,
des couronnes, des diadèmes, des bijoux dont on les revêtait succes-
sivement et qu'on se faisait un pieux devoir de renouveler aussi
souvent qu'il était nécessaire.
Un peu plus tard, sur les troncs de bois peints on appliqua des
têtes, des bras et des pieds de marbre et de métal précieux, ou bien
les types originaux ainsi modifiés furent coulés en bronze, exécutés
en or battu, revêtus partie en ivoire pour les nus, partie en or battu
ou autre métal précieux pour les draperies.
. Il était impossible que sous l'influence du goût général toujours
plus développé la forme elle-même de ces types ne subît pas insen-
siblement des modifications, ne devînt pas de plus en plus correcte.
L'effroi fut un des principaux mobiles du culte des dieux : aussi les
artistes cherchèrent-ils surtout à leur donner une apparence redou-
table; ils les représentaient debout et au repos; leurs traits expri-
maient la force irrésistible, la volonté aveugle et inflexible du destin ;
d'une proportion colossale, ils tenaient souvent à la main des statues
de divinités inférieures ou des images d'animaux qui leur étaient
consacrés et leur servaient d'attributs.
Si on conclut de la sculpture par ce que l'on connaît de l'architec-
CHAPITRE NEUVIÈME.
DES IDOLES EXÉCUTÉES EN BOIS, PIERRE, MARBRE ET BRONZE PEINTS OU
DORÉS; DES STATUES LE DIVINITÉS EN IVOIRE, OR ET AUTRES MA-
TIÈRES PRÉCIEUSES.
Lorsque les peuples grecs eurent pris l'habitude de représenter
leurs divinités sous les traits de l'humanité, ne voulant pas ou,
pour mieux dire, ne pouvant pas modifier les symboles primitifs, on
chercha d'abord à suppléer à l'imperfection et plus souvent encore
à l'absence des formes par la vérité des accessoires; les dieux
eurent des garde-robes remplies des plus magnifiques habillements,
des couronnes, des diadèmes, des bijoux dont on les revêtait succes-
sivement et qu'on se faisait un pieux devoir de renouveler aussi
souvent qu'il était nécessaire.
Un peu plus tard, sur les troncs de bois peints on appliqua des
têtes, des bras et des pieds de marbre et de métal précieux, ou bien
les types originaux ainsi modifiés furent coulés en bronze, exécutés
en or battu, revêtus partie en ivoire pour les nus, partie en or battu
ou autre métal précieux pour les draperies.
. Il était impossible que sous l'influence du goût général toujours
plus développé la forme elle-même de ces types ne subît pas insen-
siblement des modifications, ne devînt pas de plus en plus correcte.
L'effroi fut un des principaux mobiles du culte des dieux : aussi les
artistes cherchèrent-ils surtout à leur donner une apparence redou-
table; ils les représentaient debout et au repos; leurs traits expri-
maient la force irrésistible, la volonté aveugle et inflexible du destin ;
d'une proportion colossale, ils tenaient souvent à la main des statues
de divinités inférieures ou des images d'animaux qui leur étaient
consacrés et leur servaient d'attributs.
Si on conclut de la sculpture par ce que l'on connaît de l'architec-