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Hittorff, Jacques Ignace; Zanth, Ludwig
Recueil des monuments de Ségeste et de Sélinonte (Band 1): Texte — 1870

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https://doi.org/10.11588/diglit.4053#0555

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CHAPITRE 4, 525

CHAPITRE QUATRIÈME.

DES MOYENS MÉCANIQUES QUI SERVAIENT A TRANSPORTER LES MATÉRIAUX
DE LA CARRIÈRE A PIED D'OEUVRE ET A LES MONTER EN PLACE.

Les machines les plus simples, celles qui appliquent le plus direc-
tement, qui transmettent avec le moins de perte l'action des forces
aune masse quelconque, ont été connues dès la plus haute anti-
quité : telles sont les leviers, les poulies, les coins, les plans
inclinés, les chariots, les traîneaux et même les navires. On en voit
les images sur les plus anciens monuments de l'Egypte (1) et on

(1) lis ont été représentés ou décrits dans les nombreux ouvrages publiés sur l'fgypte
depuis le commencement de ce siècle. Nous citerons entre autres : Description de VË-
gypte publiée par le gouvernement français, ouv cit.; Monumenti. delU Egitto e délia
Nubia, par J. Rosellini, Pisa, \ 834-1844; Denkmaelef aus Egi/pten und ^Ethio-
pien, par Lepsius, ouv. cit. ; A popular account ofthe ancient Egyptians, par sir Gardner
Wilkinson, Londres, 4854.

Il importe de remarquer que la méthode la plus usitée pour mener à pied d'œuvre les
énormes monolithes qui caractérisent l'art égyptien était le traînage ; ils avaient expé-
rimenté que sur des chemins convenablement dressés, le glissement d'un fardeau sur
des longrihes de bois bien graissées est le système qui présente le minimum de
résistance en même temps qu'il permet sans appareil spécial de changer autant que
l'on veut la direction du fardeau.

Les deux travaux de ce genre les plus considérables qui ont été entrepris dans ces
derniers temps sont ceux que nécessitèrent les transports du rocher de Saint-Péters-
bourg et de l'obélisque de Louqsor : le premier, qui pesait 1,500,000 kilos, fut conduit
au bord de la mer au moyen de sphères de cuivre mobiles dans des rails en gouttière-
le second, du poids de 283,000 kilos avec son armature, fut entré dans le navire qui
l'amena à Paris et en fut sorti à l'aide d'un traîneau ou ber qui glissait sur un chemin
en bois parfaitement suive. On peut consulter pour le détail de ces opérations les deux
ouvrages suivants : Le monument élevé à la gloire de Pierre le Grand, par le comte
Marin Carburi, Paris, 1777; ['Obélisque de Louqsor, histoire de sa translation à Paris,
par A. Lebas, Paris, 1839.

On n'a encore retrouvé, que nous sachions, aucuns renseignements sur les moyens
employés par les Egyptiens pour élever les énormes dalles qui couvraient leurs temples
ou pour poser les obélisques sur leurs bases. Ils ont certainement fait usage dans
quelques circonstances des plans inclinés : sachant faire monter la voilure de leurs
 
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