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https://doi.org/10.11588/diglit.4053#0502
472 LIVRE SEPTIÈME. — CHAP. 20.
laissées par les anciens sur les voiles, vêla, qu'ils étendaient au-
dessus des cours ou péristyles, des théâtres et des amphithéâtres,
dont ils enveloppaient totalement ou partiellement les statues de
leurs divinités ont servi de base à cette hypothèse ; on a beau cher-
cher à l'appuyer sur des textes peu clairs et forcer leur sens, elle est
certainement contraire à l'origine de l'art grec; s'il y a eu imitation,
le simple bon sens porte à croire que ce fut dans les couvertures
essentiellement temporaires où des voiles d'étoffe rappelaient
vaguement les riches et permanentes dispositions des temples.
CHAPITRE VINGTIEME
DES TEMPLES DONT LA CELLA ÉTAIT ÉCLAIRÉE DIRECTEMENT, SOIT PAR
DES COUVERTURES HYPÉTHRALES, SOIT PAR DES BAIES VERTICALES.
Lorsqu'à l'époque de la Renaissance, puis à la fin du dernier
siècle, on fit, le livre de Vitruve à la main, tant de savantes re-
cherches sur les monuments antiques, archéologues et artistes
furent pendant longtemps unanimes pour, sur les paroles de l'ar-
chitecte romain , partager les temples grecs et romains en deux
catégories : les temples dont la cella, entourée de quatre murailles
et entièrement couverte, ne prenait de jour et d'air que par la
porte ; les temples hypèthres dans la cella desquels deux étages de
colonnes formaient portiques en avant des murs, tandis que l'espace
entre les colonnes restait entièrement découvert. Ainsi que le dit
Vitruve (1), la cella était un vrai péristyle, c'est-à-dire une cour
(!) Vilruve, L. III, ch. h.' « Hypaethros vero decastylos est in pronao etpostico. Re-
» liqua omnia eadem habet quae dipteros; sed interiore parte columnas in altitudine
» duplices, remolas a parietibus ad circuitionem, ut porticus peristyliorum; médium
» autem sub divo est sine tecto ; aditusque valvarum ex utraque parte in pronao et pos-
» tico. Hujus autem exemplar Romae non est, sed Athenis octastylos et in templo
» Jovis Olympii. »
laissées par les anciens sur les voiles, vêla, qu'ils étendaient au-
dessus des cours ou péristyles, des théâtres et des amphithéâtres,
dont ils enveloppaient totalement ou partiellement les statues de
leurs divinités ont servi de base à cette hypothèse ; on a beau cher-
cher à l'appuyer sur des textes peu clairs et forcer leur sens, elle est
certainement contraire à l'origine de l'art grec; s'il y a eu imitation,
le simple bon sens porte à croire que ce fut dans les couvertures
essentiellement temporaires où des voiles d'étoffe rappelaient
vaguement les riches et permanentes dispositions des temples.
CHAPITRE VINGTIEME
DES TEMPLES DONT LA CELLA ÉTAIT ÉCLAIRÉE DIRECTEMENT, SOIT PAR
DES COUVERTURES HYPÉTHRALES, SOIT PAR DES BAIES VERTICALES.
Lorsqu'à l'époque de la Renaissance, puis à la fin du dernier
siècle, on fit, le livre de Vitruve à la main, tant de savantes re-
cherches sur les monuments antiques, archéologues et artistes
furent pendant longtemps unanimes pour, sur les paroles de l'ar-
chitecte romain , partager les temples grecs et romains en deux
catégories : les temples dont la cella, entourée de quatre murailles
et entièrement couverte, ne prenait de jour et d'air que par la
porte ; les temples hypèthres dans la cella desquels deux étages de
colonnes formaient portiques en avant des murs, tandis que l'espace
entre les colonnes restait entièrement découvert. Ainsi que le dit
Vitruve (1), la cella était un vrai péristyle, c'est-à-dire une cour
(!) Vilruve, L. III, ch. h.' « Hypaethros vero decastylos est in pronao etpostico. Re-
» liqua omnia eadem habet quae dipteros; sed interiore parte columnas in altitudine
» duplices, remolas a parietibus ad circuitionem, ut porticus peristyliorum; médium
» autem sub divo est sine tecto ; aditusque valvarum ex utraque parte in pronao et pos-
» tico. Hujus autem exemplar Romae non est, sed Athenis octastylos et in templo
» Jovis Olympii. »