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https://doi.org/10.11588/diglit.4053#0586
553 LIVRE HUITIÈME. — CHAP. 6.
CHAPITRE SIXIÈME.
DE LA COUVERTURE DES TEMPLES AVEC DES TUILES EN TERRE CUITE, EN
PIERRE OU EN MARBRE.
Les cabanes de Lycie sont encore aujourd'hui couvertes avec des
aires en argile bien battue et roulée. Nous cherchons à montrer,
PI. 80, F. IV, V et VII et p. 346, comment le même système a dû être
employé dans les temples primitifs, avant qu'on ne fit usage de
tuiles (1). Nous avançons en même temps que ces aires avaient été
ensuite remplacées par des tuiles cuites axi soleil puis au feu. On n'a
pas encore trouvé, croyons-nous, de débris de ce premier genre : aussi
nous en parlons non pas comme d'un fait acquis mais comme d'une
induction à laquelle, ce semble, donne beaucoup de force tout ce
que nous savons sur la confection des briques cuites de la même
manière et sur leur emploi par masses énormes dans les gigantes-
ques constructions de Ninivè et de Babylone, puis en Asie Mi-
neure, en Grèce et en Italie.
Quoi qu'il en soit, les débris de briques cuites et vernissées trou-
vées en Egypte, en Assyrie, en Babylonie, puis ceux de tuiles égale-
ment cuites au feu, rencontrés en grand nombre parmi lesïuines des
plus anciens temples de Sélinonle, montrent que l'art de mouler
et de cuire l'argile est connu depuis une époque excessivement
éloignée (2).
(1) Yitruve, qui éuumère, L. II, en. i, les diverses matières employées comme cou-
verture par les peuples primitifs, rappelle à ce propos qu'à Marseille on mettait sur
les toits non pas des tuiles mais de la terre mélangée de chaume, et qu'à Athènes,
le toit de l'Aréopage, exemple d'un usage antique, était encore de son temps formé
d'une couche d'argile.
(2) Vitruve, L. II, ch. ni, s'étend longuement sur la fabrication des briques. Après
avoir choisi la terre qui convient le mieux, on doit, dit-il, les mouler au printemps ou
en automne pour qu'elles sèchent lentement. Une action trop rapide du soleil des-
CHAPITRE SIXIÈME.
DE LA COUVERTURE DES TEMPLES AVEC DES TUILES EN TERRE CUITE, EN
PIERRE OU EN MARBRE.
Les cabanes de Lycie sont encore aujourd'hui couvertes avec des
aires en argile bien battue et roulée. Nous cherchons à montrer,
PI. 80, F. IV, V et VII et p. 346, comment le même système a dû être
employé dans les temples primitifs, avant qu'on ne fit usage de
tuiles (1). Nous avançons en même temps que ces aires avaient été
ensuite remplacées par des tuiles cuites axi soleil puis au feu. On n'a
pas encore trouvé, croyons-nous, de débris de ce premier genre : aussi
nous en parlons non pas comme d'un fait acquis mais comme d'une
induction à laquelle, ce semble, donne beaucoup de force tout ce
que nous savons sur la confection des briques cuites de la même
manière et sur leur emploi par masses énormes dans les gigantes-
ques constructions de Ninivè et de Babylone, puis en Asie Mi-
neure, en Grèce et en Italie.
Quoi qu'il en soit, les débris de briques cuites et vernissées trou-
vées en Egypte, en Assyrie, en Babylonie, puis ceux de tuiles égale-
ment cuites au feu, rencontrés en grand nombre parmi lesïuines des
plus anciens temples de Sélinonle, montrent que l'art de mouler
et de cuire l'argile est connu depuis une époque excessivement
éloignée (2).
(1) Yitruve, qui éuumère, L. II, en. i, les diverses matières employées comme cou-
verture par les peuples primitifs, rappelle à ce propos qu'à Marseille on mettait sur
les toits non pas des tuiles mais de la terre mélangée de chaume, et qu'à Athènes,
le toit de l'Aréopage, exemple d'un usage antique, était encore de son temps formé
d'une couche d'argile.
(2) Vitruve, L. II, ch. ni, s'étend longuement sur la fabrication des briques. Après
avoir choisi la terre qui convient le mieux, on doit, dit-il, les mouler au printemps ou
en automne pour qu'elles sèchent lentement. Une action trop rapide du soleil des-