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https://doi.org/10.11588/diglit.4053#0585
CHARPENTE. 555
fussent parfaitement dressés pour que les tuiles conservassent par-
tout la même pente et que les ressauts de chaque rangée, très-visi-
bles du bas, fussent absolument de niveau dans toute la longueur de
la couverture. Dans les plafonds et les couvertures apparentes la
perfection du travail était plus nécessaire encore puisque les bois, les
caissons et les tuiles étaient décorés d'ornements peints qui donnent
à de simples négligences l'apparence de graves défauts.
Beaucoup d'auteurs anciens., entre autres Aristote, Théophraste,
puis Caton, Varron, Columelle, Vitruve et Pline, ont écrit sur les
bois, leur nature, leur culture, leur exploitation, la manière de les
travailler. Les détails qu'ils donnent sont trop connus pour qu'il
soit nécessaire d'en parler ici , nous nous bornerons seulement à
rappeler que les constructeurs de l'antiquité appréciaient particu-
lièrement les bois résineux à cause de leur longue durée et qu'ils
n'employaient jamais.que-des bois parfaitement sains et complète-
ment sèches.
On a peu de renseignements directs sur la menuiserie des Grecs.
Toutefois ce que l'on sait sur leurs meubles, sur les objets consacrés
aux dieux, ce que dit Pline de la menuiserie de son temps, mon-
trent que les ouvriers de la Grèce ne le cédaient en rien aux nôtres
dans l'art de travailler les bois, d'appliquer les essences dans les
conditions qui utilisaient le mieux leurs propriétés, de marier et de
faire valoir, en les juxtaposant par le placage, leurs couleurs, les
beaux dessins ou les bizarreries de leurs veines. Comme pour la char-
pente ils ne se servaient que de bois absolument secs. « Les portes
» en cyprès du temple d'Éphèse, nous dit Pline, se conservent
» depuis 400 ans et le bois semble toujours être neuf : mais il faut
» remarquer que les vantaux étaient assemblés depuis 4 ans avec
» la colle lorsqu'on les posa. »
fussent parfaitement dressés pour que les tuiles conservassent par-
tout la même pente et que les ressauts de chaque rangée, très-visi-
bles du bas, fussent absolument de niveau dans toute la longueur de
la couverture. Dans les plafonds et les couvertures apparentes la
perfection du travail était plus nécessaire encore puisque les bois, les
caissons et les tuiles étaient décorés d'ornements peints qui donnent
à de simples négligences l'apparence de graves défauts.
Beaucoup d'auteurs anciens., entre autres Aristote, Théophraste,
puis Caton, Varron, Columelle, Vitruve et Pline, ont écrit sur les
bois, leur nature, leur culture, leur exploitation, la manière de les
travailler. Les détails qu'ils donnent sont trop connus pour qu'il
soit nécessaire d'en parler ici , nous nous bornerons seulement à
rappeler que les constructeurs de l'antiquité appréciaient particu-
lièrement les bois résineux à cause de leur longue durée et qu'ils
n'employaient jamais.que-des bois parfaitement sains et complète-
ment sèches.
On a peu de renseignements directs sur la menuiserie des Grecs.
Toutefois ce que l'on sait sur leurs meubles, sur les objets consacrés
aux dieux, ce que dit Pline de la menuiserie de son temps, mon-
trent que les ouvriers de la Grèce ne le cédaient en rien aux nôtres
dans l'art de travailler les bois, d'appliquer les essences dans les
conditions qui utilisaient le mieux leurs propriétés, de marier et de
faire valoir, en les juxtaposant par le placage, leurs couleurs, les
beaux dessins ou les bizarreries de leurs veines. Comme pour la char-
pente ils ne se servaient que de bois absolument secs. « Les portes
» en cyprès du temple d'Éphèse, nous dit Pline, se conservent
» depuis 400 ans et le bois semble toujours être neuf : mais il faut
» remarquer que les vantaux étaient assemblés depuis 4 ans avec
» la colle lorsqu'on les posa. »