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Hittorff, Jacques Ignace; Zanth, Ludwig
Recueil des monuments de Ségeste et de Sélinonte (Band 1): Texte — 1870

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https://doi.org/10.11588/diglit.4053#0359

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330 LIVRE SIXIÈME. — CHAP. 4.

que ceux que nous indiquons; mais, parmi le nombre infini des
variétés que pouvaient présenter leurs modifications successives,
nous avons voulu seulement résumer dans deux exemples les prin-
cipales formes dont on retrouve tous les éléments dans les pein-
tures de vases ; on se perdrait dans des détails oiseux si on voulait
chercher toutes les combinaisons dont elles étaient susceptibles' et
donner un corps à toutes les suppositions auxquelles les archéo-
logues et les artistes se sont livrés à cet égard.

CHAPITRE QUATRIEME.

ORIGINE DE LA COLONNE ET DE SES PARTIES, LE FUT, LA BASE

ET LE CHAPITEAU.

§ 1. — FUT.

Les premiers supports en bois ont été employés sans doute tels
qu'étaient les arbres dans lesquels on les avait coupés, tortueux ou
droits, PI. 81, F. XIX et XXI, d'abord avec l'écorce puis sans, at«
tendu qu'elle se détachait souvent d'elle-même au bout de très-
peu de temps. Un peu plus tard on a dressé les arbres lorsqu'ils
n'étaient pas suffisamment réguliers. Il est difficile de croire que
chez les Grecs les arbres n'aient pas conservé la forme circulaire :
toutefois pour obtenir un cylindre il faut commencer par tailler des
prismes à bases polygonales dont on augmente de plus en plus le
nombre de côtés; d'autre part, si un prisme polygonal d'un petit
nombre de côtés est d'un effet désagréable , il n'en est pas de même
lorsque les côtés sont plus nombreux, et la lumière se joue bien
mieux sur un prisme de ce dernier genre que sur un cylindre. Les
Grecs ont dû faire bien vite ces remarques et on a expliqué ainsi
comment, au lieu de revenir aux fûts à base circulaire des pre-
 
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