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https://doi.org/10.11588/diglit.4053#0372
CHAPITRE CINQUIÈME. 343
CHAPITRE CINQUIÈME.
ORIGINE ET DÉVELOPPEMENT DE L'ENTABLEMENT ET DE SES PARTIES,
L'ARCHITRAVE, LA FRISE ET LA CORNICHE.
On n'a pas retrouvé de cabanes de paysans couvertes d'un toit :
toutes se terminent en terrasses. Dans les tombeaux, PI. 80,
F. XIII, qui chez les anciens étaient imités des temples, on retrouve
le même système de couverture plate : comme dans les cabanes, sur
les montants ou colonnes reposent d'abord des traverses horizontales
saillantes latéralement; sur celles-ci et perpendiculairement à leur
direction sont placées d'autres pièces, on pourrait dire des solives,
jointives; enfin un dernier rang de traverses, posé comme les pre-
mières, semble avoir pour but de maintenir à la fois le roulement
des solives et la terre battue qui tient lieu de couverture. Dans quel-
ques tombeaux cette terrasse est surmontée d'un fronton et d'une
sorte de moulure fort maigre qui semble avoir la proportion et pres-
que la forme d'un simple chevron. Il paraît que les terrasses étaient
considérées comme caractéristiques essentielles des monuments de
ces, contrées, puisqu'on les voit immanquablement représentées avec
leur saillie naturelle sur tous les tombeaux taillés dans le roc, alors
même qu'on n'a indiqué que la façade de ces tombeaux et rien des
parties en retour. Ces détails prouvent la constante habitude de
protéger sur toutes les faces les parois de l'habitation par de fortes
saillies telles que les comporte la construction en bois, et, dans les cas
assez rares de couvertures en pente, l'emploi de frontons de préfé-
rence aux pignons.
On l'a dit depuis longtemps, les trois parties de l'entablement grec
correspondent aux pièces essentielles du plancher et du comble des
constructions primitives de la Lycie : l'architrave c'est la première
pièce qui relie les colonnes entre elles ; sur celle-ci posaient les
CHAPITRE CINQUIÈME.
ORIGINE ET DÉVELOPPEMENT DE L'ENTABLEMENT ET DE SES PARTIES,
L'ARCHITRAVE, LA FRISE ET LA CORNICHE.
On n'a pas retrouvé de cabanes de paysans couvertes d'un toit :
toutes se terminent en terrasses. Dans les tombeaux, PI. 80,
F. XIII, qui chez les anciens étaient imités des temples, on retrouve
le même système de couverture plate : comme dans les cabanes, sur
les montants ou colonnes reposent d'abord des traverses horizontales
saillantes latéralement; sur celles-ci et perpendiculairement à leur
direction sont placées d'autres pièces, on pourrait dire des solives,
jointives; enfin un dernier rang de traverses, posé comme les pre-
mières, semble avoir pour but de maintenir à la fois le roulement
des solives et la terre battue qui tient lieu de couverture. Dans quel-
ques tombeaux cette terrasse est surmontée d'un fronton et d'une
sorte de moulure fort maigre qui semble avoir la proportion et pres-
que la forme d'un simple chevron. Il paraît que les terrasses étaient
considérées comme caractéristiques essentielles des monuments de
ces, contrées, puisqu'on les voit immanquablement représentées avec
leur saillie naturelle sur tous les tombeaux taillés dans le roc, alors
même qu'on n'a indiqué que la façade de ces tombeaux et rien des
parties en retour. Ces détails prouvent la constante habitude de
protéger sur toutes les faces les parois de l'habitation par de fortes
saillies telles que les comporte la construction en bois, et, dans les cas
assez rares de couvertures en pente, l'emploi de frontons de préfé-
rence aux pignons.
On l'a dit depuis longtemps, les trois parties de l'entablement grec
correspondent aux pièces essentielles du plancher et du comble des
constructions primitives de la Lycie : l'architrave c'est la première
pièce qui relie les colonnes entre elles ; sur celle-ci posaient les