DOI Seite / Zitierlink:
https://doi.org/10.11588/diglit.4053#0661
CHAPITRES. 631
compte avec son emploi d'un travail compliqué qui ne pouvait
qu'augmenter les chances de destruction de la peinture, puisqu'à
celles inhérentes à sa technique s'ajoutaient celles au moins égales
du stuc ; — il faut ajouter enfin que la peinture à fresque, celle à la
colle, solides sur le stuc, ne tiennent pas sur Je marbre.
Avec la fresque on ne peut pas employer des couleurs de nature
organique ni certaines couleurs minérales, qui sont décomposées par
la chaux. On n'en a pas, il est vrai, retrouvé de traces parmi les
couleurs analysées ; cela est tout naturel, puisque les agents atmo-
sphériques et à plus forte raison l'enfouissement dans le sol toujours
riche en sel calcaires, devaient les détruire très-rapidement; mais
les anciens en ont certainement employé à cause de la beauté de
leurs tons et de la facilité avec laquelle on les obtient. Cette parti-
cularité s'ajoute aux raisons précédemment énoncées pour confirmer
ce fait que dans beaucoup de circonstances la peinture à la cire a été
préférée à la peinture à fresque sur stuc.
CHAPITRE HUITIEME.
DES SCULPTURES EN RONDE-BOSSE ET EN RELIEF ; DE LEUR COLORATION.
La peinture proprement dite occupa une très-grande place dans
la décoration des temples grecs. Toutefois une religion qui, pour
être conséquente avec son principe, avait besoin d'influencer les
âmes par les impressions profondes et immédiates des sens, devait
chercher et trouver ce résultat surtout dans la sculpture, dont les
œuvres les plus idéales conservent toujours un caractère éminem-
ment matériel; elle y était en outre forcément entraînée, on peut
dire, par la nature même des symboles informes qui représentaient
à l'origine les dieux et devant lesquels les anciens Grecs, comme les
compte avec son emploi d'un travail compliqué qui ne pouvait
qu'augmenter les chances de destruction de la peinture, puisqu'à
celles inhérentes à sa technique s'ajoutaient celles au moins égales
du stuc ; — il faut ajouter enfin que la peinture à fresque, celle à la
colle, solides sur le stuc, ne tiennent pas sur Je marbre.
Avec la fresque on ne peut pas employer des couleurs de nature
organique ni certaines couleurs minérales, qui sont décomposées par
la chaux. On n'en a pas, il est vrai, retrouvé de traces parmi les
couleurs analysées ; cela est tout naturel, puisque les agents atmo-
sphériques et à plus forte raison l'enfouissement dans le sol toujours
riche en sel calcaires, devaient les détruire très-rapidement; mais
les anciens en ont certainement employé à cause de la beauté de
leurs tons et de la facilité avec laquelle on les obtient. Cette parti-
cularité s'ajoute aux raisons précédemment énoncées pour confirmer
ce fait que dans beaucoup de circonstances la peinture à la cire a été
préférée à la peinture à fresque sur stuc.
CHAPITRE HUITIEME.
DES SCULPTURES EN RONDE-BOSSE ET EN RELIEF ; DE LEUR COLORATION.
La peinture proprement dite occupa une très-grande place dans
la décoration des temples grecs. Toutefois une religion qui, pour
être conséquente avec son principe, avait besoin d'influencer les
âmes par les impressions profondes et immédiates des sens, devait
chercher et trouver ce résultat surtout dans la sculpture, dont les
œuvres les plus idéales conservent toujours un caractère éminem-
ment matériel; elle y était en outre forcément entraînée, on peut
dire, par la nature même des symboles informes qui représentaient
à l'origine les dieux et devant lesquels les anciens Grecs, comme les