630 LIVRE NEUVIÈME. — CHAP. 7.
besoin d'être mélangées de chaux tant que l'enduit est encore très-
frais. Lorsque la richesse de la décoration rend le travail un peu
long, que le stuc est trop vieux, ce qui arrive ordinairement après
trois ou quatre jours, on est obligé ou d'employer des couleurs mé-
langées le plus possible de chaux ou d'appliquer au moins avec ce
mélange la teinte locale du fond sur la partie où se trouve le sujet
que l'on doit peindre. Les couleurs paraissent, au moment de leur
emploi, plus foncées que lorsqu'elles sont séchées, et il faut une
grande habitude de cette modification. Par sa nature ce genre de-
mande une exécution hardie et facile, un dessin pur, sans retouches
timides et laborieuses; on doit juxtaposer les tons et laisser à la
distance le soin de les fondre. Bien qu'on ait la ressource de faire le
stuc par parties proportionnées à la surface qu'un artiste peut exé-
cuter en un temps donné, il arrive souvent, comme le prouvent les
peintures de Pompéi et d'Herculanum, qu'après avoir fait les orne-
ments et laissé parfaitement sécher le stuc, on peint les tableaux
avec figures à la colle ou à la cire.
C'est certainement d'après une technique analogue qu'on appli-
quait, en Grèce comme en Sicile et en Italie, les couleurs du fond
sur les monuments recouverts de stuc, quand celui-ci n'était pas
coloré dans la pâte; mais il est peu croyable que les ornements aient
pu être exécutés de même sur l'enduit encore frais. Faut-il admettre
que eeux-ci étaient faits comme les figures, et la matière organique
trouvée en assez grande abondance était-elle une colle, qui, d'après
les expériences de M. Wiegmann, permet aux couleurs de pénétrer
pendant plus longtemps le stuc et rend leur emploi plus commode?
Cette question est difficile à résoudre; il suffit de dire que ce n'est
pas pratiquement impossible. Il n'est pas plus facile de savoir quel
genre de peinture recouvrait l'enduit en stuc appliqué aux parois
de marbre du Théséion : toutefois, sans vouloir en donner un solu-
tion définitive, il faut bien remarquer que, l'encaustique tenant
aussi solidement sur le marbre que sur le stuc, on ne se rendrait pas
besoin d'être mélangées de chaux tant que l'enduit est encore très-
frais. Lorsque la richesse de la décoration rend le travail un peu
long, que le stuc est trop vieux, ce qui arrive ordinairement après
trois ou quatre jours, on est obligé ou d'employer des couleurs mé-
langées le plus possible de chaux ou d'appliquer au moins avec ce
mélange la teinte locale du fond sur la partie où se trouve le sujet
que l'on doit peindre. Les couleurs paraissent, au moment de leur
emploi, plus foncées que lorsqu'elles sont séchées, et il faut une
grande habitude de cette modification. Par sa nature ce genre de-
mande une exécution hardie et facile, un dessin pur, sans retouches
timides et laborieuses; on doit juxtaposer les tons et laisser à la
distance le soin de les fondre. Bien qu'on ait la ressource de faire le
stuc par parties proportionnées à la surface qu'un artiste peut exé-
cuter en un temps donné, il arrive souvent, comme le prouvent les
peintures de Pompéi et d'Herculanum, qu'après avoir fait les orne-
ments et laissé parfaitement sécher le stuc, on peint les tableaux
avec figures à la colle ou à la cire.
C'est certainement d'après une technique analogue qu'on appli-
quait, en Grèce comme en Sicile et en Italie, les couleurs du fond
sur les monuments recouverts de stuc, quand celui-ci n'était pas
coloré dans la pâte; mais il est peu croyable que les ornements aient
pu être exécutés de même sur l'enduit encore frais. Faut-il admettre
que eeux-ci étaient faits comme les figures, et la matière organique
trouvée en assez grande abondance était-elle une colle, qui, d'après
les expériences de M. Wiegmann, permet aux couleurs de pénétrer
pendant plus longtemps le stuc et rend leur emploi plus commode?
Cette question est difficile à résoudre; il suffit de dire que ce n'est
pas pratiquement impossible. Il n'est pas plus facile de savoir quel
genre de peinture recouvrait l'enduit en stuc appliqué aux parois
de marbre du Théséion : toutefois, sans vouloir en donner un solu-
tion définitive, il faut bien remarquer que, l'encaustique tenant
aussi solidement sur le marbre que sur le stuc, on ne se rendrait pas