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https://doi.org/10.11588/diglit.4053#0650
620 LIVRE NEUVIÈME. — CHAP. 5.
CHAPITRE CINQUIÈME.
DES DÉCORATIONS PEINTES SUR LES ENDUITS QUI COUVRAIENT LE SOL.
La riche ornementation des temples grecs se continuait encore
sur leur sol. On a recueilli en Sicile, — plusieurs sont représentées
dans VArch. Polych., PI. 5, — beaucoup d'anciennes mosaïques
dont quelques-unes semblent imiter des dessins de nattes et de tis-
sus divers, qui eux-mêmes remplaçaient les herbes et les feuilles
sèches avec lesquelles dans les temps primitifs on se garantit du
contact direct de la pierre dans les grottes, de la terre dans les
cabanes et sous la tente. Plus tard, de ce qui avait été un objet de
nécessité on fit des ornementations en couleur qui embellissaient
les stucs ou les mosaïques des palais et des temples. Plus tard
encore, l'imitation des nattes et des tissus ordinaires fut remplacée
par celle des étoffes richement brodées d'ornements quelquefois
allégoriques (1), de figures d'animaux et même d'hommes (2). Abu-
sant sans réflexion de ce principe, on finit par fouler aux pieds les
images des dieux et des héros, comme le démontrent les aires en
stuc et les mosaïques retrouvées à Pompéi et dans les ruines an-
tiques de l'Italie et de la France.
L'emploi plus rationnel des dallages en pierres et en marbres de
plusieurs couleurs fut au contraire très-rare chez les anciens : on
(1) On a retrouvé la foudre employée comme ornement dans le compartiment d'une
très-ancienne mosaïque découverte à Nîmes (Essai sur les fouilles faites e» 4 821 et 1822
autour de la Maison-Carrée à Nîmes, par A. de Seynes, Nîmes 1823, PI. III, p. 30.).
Cette mosaïque n'avait pas, il est vrai, d'inscription grecque, comme d'autres mosaïques
de la même ville, mais elle provenait d'un temple dédié à Jupiter, bien antérieur
à la Maison-Carrée. Quelle que fût son origine, grecque ou romaine, le motif qui fait sa
principale décoration devait être une tradition hellénique.
(•2) Telle fut la mosaïque du temple de Jupiter Olympien (Eocpéd. scientif. de Morée,
PI. 63 et 64).
CHAPITRE CINQUIÈME.
DES DÉCORATIONS PEINTES SUR LES ENDUITS QUI COUVRAIENT LE SOL.
La riche ornementation des temples grecs se continuait encore
sur leur sol. On a recueilli en Sicile, — plusieurs sont représentées
dans VArch. Polych., PI. 5, — beaucoup d'anciennes mosaïques
dont quelques-unes semblent imiter des dessins de nattes et de tis-
sus divers, qui eux-mêmes remplaçaient les herbes et les feuilles
sèches avec lesquelles dans les temps primitifs on se garantit du
contact direct de la pierre dans les grottes, de la terre dans les
cabanes et sous la tente. Plus tard, de ce qui avait été un objet de
nécessité on fit des ornementations en couleur qui embellissaient
les stucs ou les mosaïques des palais et des temples. Plus tard
encore, l'imitation des nattes et des tissus ordinaires fut remplacée
par celle des étoffes richement brodées d'ornements quelquefois
allégoriques (1), de figures d'animaux et même d'hommes (2). Abu-
sant sans réflexion de ce principe, on finit par fouler aux pieds les
images des dieux et des héros, comme le démontrent les aires en
stuc et les mosaïques retrouvées à Pompéi et dans les ruines an-
tiques de l'Italie et de la France.
L'emploi plus rationnel des dallages en pierres et en marbres de
plusieurs couleurs fut au contraire très-rare chez les anciens : on
(1) On a retrouvé la foudre employée comme ornement dans le compartiment d'une
très-ancienne mosaïque découverte à Nîmes (Essai sur les fouilles faites e» 4 821 et 1822
autour de la Maison-Carrée à Nîmes, par A. de Seynes, Nîmes 1823, PI. III, p. 30.).
Cette mosaïque n'avait pas, il est vrai, d'inscription grecque, comme d'autres mosaïques
de la même ville, mais elle provenait d'un temple dédié à Jupiter, bien antérieur
à la Maison-Carrée. Quelle que fût son origine, grecque ou romaine, le motif qui fait sa
principale décoration devait être une tradition hellénique.
(•2) Telle fut la mosaïque du temple de Jupiter Olympien (Eocpéd. scientif. de Morée,
PI. 63 et 64).