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https://doi.org/10.11588/diglit.4053#0382
CHAPITRE 6. . 353
Dans les corniches d'ordre ionique, les denticules sont le plus
généralement très-saillantes : dans les tombeaux lyciens les abouts
des solives sont toujours indiqués tantôt jointifs et ronds, tantôt
espacés avec des saillies rectangulaires analogues à des modillons
ou à de fort denticules. Les uns et les autres, toujours horizon-
taux, ont donc le plus grand rapport et doivent provenir d'une même
origine, les têtes des chevrons horizontaux des terrasses.
Ce caractère remarquable des corniches ioniques ferait croire
qu'elles furent d'abord appliquées sur des édifices à couvertures
plates, empruntant à cette disposition, où les chevrons avancent sur
les quatre côtés, la grande saillie des corniches qui les remplacèrent
et leur retour naturel sur les quatre faces. Par contre les caractères
tout différents des corniches doriques semblent fortement prouver
qu'elles se développèrent sur des édifices dont les couvertures
étaient inclinées comme les chevrons dont lesmutules représentaient
l'extrémité : ces mutules et les membres supérieurs des corniches se
continuaient sur toute la longueur des façades latérales, tandis que
sur les petites façades se retournaient seulement les membres supé-
rieurs des corniches, en pente comme le corps des chevrons et la
couverture dont ils étaient la représentation.
CHAPITRE SIXIÈME.
ORIGINE ET DÉVELOPPEMENT DU FRONTON.
Par quelles phases diverses passa cette création remarquable de
l'architecture des Grecs pour devenir le couronnement, caractéris-
tique de leurs temples, le cadre magnifique d'où resplendissait au
loin la majesté des dieux qui y étaient adorés, « dont la beauté est
» si grande, disait Cicéron (1), si nécessaire aux édifices, que si l'on
{\) DeOr,, Liv. III.
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Dans les corniches d'ordre ionique, les denticules sont le plus
généralement très-saillantes : dans les tombeaux lyciens les abouts
des solives sont toujours indiqués tantôt jointifs et ronds, tantôt
espacés avec des saillies rectangulaires analogues à des modillons
ou à de fort denticules. Les uns et les autres, toujours horizon-
taux, ont donc le plus grand rapport et doivent provenir d'une même
origine, les têtes des chevrons horizontaux des terrasses.
Ce caractère remarquable des corniches ioniques ferait croire
qu'elles furent d'abord appliquées sur des édifices à couvertures
plates, empruntant à cette disposition, où les chevrons avancent sur
les quatre côtés, la grande saillie des corniches qui les remplacèrent
et leur retour naturel sur les quatre faces. Par contre les caractères
tout différents des corniches doriques semblent fortement prouver
qu'elles se développèrent sur des édifices dont les couvertures
étaient inclinées comme les chevrons dont lesmutules représentaient
l'extrémité : ces mutules et les membres supérieurs des corniches se
continuaient sur toute la longueur des façades latérales, tandis que
sur les petites façades se retournaient seulement les membres supé-
rieurs des corniches, en pente comme le corps des chevrons et la
couverture dont ils étaient la représentation.
CHAPITRE SIXIÈME.
ORIGINE ET DÉVELOPPEMENT DU FRONTON.
Par quelles phases diverses passa cette création remarquable de
l'architecture des Grecs pour devenir le couronnement, caractéris-
tique de leurs temples, le cadre magnifique d'où resplendissait au
loin la majesté des dieux qui y étaient adorés, « dont la beauté est
» si grande, disait Cicéron (1), si nécessaire aux édifices, que si l'on
{\) DeOr,, Liv. III.
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