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Hittorff, Jacques Ignace; Zanth, Ludwig
Recueil des monuments de Ségeste et de Sélinonte (Band 1): Texte — 1870

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https://doi.org/10.11588/diglit.4053#0381

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352 LIVRE SIXIÈME. — GHAP. 5.

portion. Lorsqu'ultérieurement les métopes deviennent beaucoup
plus larges que les triglyphes et que l'espace réservé dans la cor-
niche aux mutules intermédiaires s'agrandit considérablement, on
n'a plus de raisons bien valables pour persister dans cette inégalité
des mutules et on leur donne à toutes la même largeur, celle des
triglyphes. Sans vouloir affirmer l'exactitude de notre explication,
toujours est-il que la version de Vitruve est aussi'incomplète que
peu satisfaisante; elle concorde mal avec la simplicité des char-
pentes primitives trouvées en Asie Mineure et des traces que nous
en ont conservées les constructions en pierre; elle n'explique pas
l'existence des mutules au-dessus des métopes, des vides où il ne
pouvait y avoir d'arbalétriers et elle est inconciliable avec la diffé-
rence de largeur qu'elles ont dans les anciens temples.

Les mutules, lorsqu'elles sont égales, portent 18 petits cylindres
ou troncs de cône, 6 en largeur sur 3 en profondeur; quand elles
sont inégales, les plus larges en ont 18, comme les précédentes, les
plus étroites seulement 9, 3 en largeur sur 3 en profondeur. Ayant
la même forme que les gouttes au-dessous des triglyphes, on a été
conduit chez les anciens comme chez les modernes à leur donner le
même nom dégouttes, guttœ (1) : on ne peut toutefois contester que
leur origine ne soit tout à fait différente. Que le principe de la
mutule doive se retrouver dans les forces ou dans les chevrons, l'in-
clinaison des uns comme des autres ne permettait pas aux gouttes
d'eau de s'amasser au milieu de leurs surfaces et il est plus pratique
de les considérer comme une imitation de têtes de clous qui fixaient
les planches au-dessous des chevrons : leurs têtes demi-circulaires,
vues d'en bas, avaient d'ailleurs la plus grande analogie avec les
gouttes d'eau des triglyphes ; elles en prirent le nom et les mêmes
raisons influèrent plus tard, pour les unes comme pour les autres,
sur les formes successives qui leur furent données.

(1) Vitruve, L. IV, ch. m.
 
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