Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Hittorff, Jacques Ignace; Zanth, Ludwig
Recueil des monuments de Ségeste et de Sélinonte (Band 1): Texte — 1870

DOI Seite / Zitierlink: 
https://doi.org/10.11588/diglit.4053#0380

DWork-Logo
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
DËVELOP. DE LA CORNICHE. 351

triglyphe— ; enfin, sur les abouts des chevrons une autre planche
qui se prolonge sans interruption dans toute la longueur de l'édifice.

Sans vouloir trop insister sur cette idée, nous ferons cependant
remarquer qu'elle s'appuie sur le même principe admis sans dis-
cussion pour le triglyphe et la métope, que les raisons qui la mo-
tivent sont parfaitement naturelles, les résultats qui en sont la
conséquence tout à fait satisfaisants, qu'enfin elle donne une expli-
cation très-simple de ces parties saillantes, taillées dans le dessous
du larmier, qui sous le nom de mutules caractérisent tout particuliè-
ment la corniche dorique.

Les mutules s'arrêtent aune très-petite distance du bord extérieur
du larmier, elles en ont donc à très-peu près toute la profondeur et
en suivent l'inclinaison, qui correspond presque toujours à celle du
comble. Dans les temples très-anciens, — tels sont ceux C et D de
Sélinonte,— les mutules sont inégales de largeur .-'au-dessus des
triglyphes de même dimension que ceux-ci, elle ont au-dessus des
métopes un peu plus de la moitié, un peu moins des deux tiers des
premières et leur proportion se rapproche beaucoup de celle pré-
sumable des chevrons. D'après notre supposition, toutes les mutules
auraient eu originairement la même largeur. Dans les constructions
en pierre, où leur origine n'était plus nettement accusée, les ana-
logies de détail entre ces parties et les triglyphes ont pu altérer les
notions précises de leur origine et donner naissance a la relation
erronée, recueillie par Vitruve (1), entre les triglyphes, considérées
comme extrémités des entraits et les mutules qui représentent les
saillies des forces ou arbalétriers, cantherii : de là l'idée de faire
au-dessus des triglyphes les mutules, les extrémités des arbalétriers
aussi larges que les triglyphes, tandis que celles intermédiaires con-
tinuent, par un abus de raisonnement, à être considérées comme
abouts de chevrons et en conservent à peu près l'ancienne pro-

(0 L. IV, ch. n.
 
Annotationen