Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Hittorff, Jacques Ignace; Zanth, Ludwig
Recueil des monuments de Ségeste et de Sélinonte (Band 1): Texte — 1870

DOI Seite / Zitierlink: 
https://doi.org/10.11588/diglit.4053#0446

DWork-Logo
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
CHAPITRE DIXIÈME. 4#J

CHAPITRE DIXIEME.

TRACÉ DES TEMPLES.

Dans les primitives constructions en bois, le tronc d'arbre qui
représentait la colonne n'était pas plus large que les têtes des solives
du plafond, c'est-à-dire les triglyphes. Les aplombs des colonnes
coïncidaient avec ceux des triglyphes, les entre-COlonnements étaient
égaux et dans la distribution des plans les axes dès colonnes et des
murs intérieurs tombaient sur ceux des colonnes des Façades, PI. 80,
F. I, II, III et III'. On doit retrouver et on retrouve en effet quel-
ques-uns de ces préceptes encore appliqués aux premières construc-
tions en pierre. Ainsi au temple D de Sélinonte l'axe de la colonne
correspond à très-peu près à celui du triglyphe; au temple C, où
l'entablement est composé d'éléments très-anciens, les triglyphes,
presque aussi larges que hauts, approchent de là proportion carrée
de ceux en bois; bien que les colonnes actuellement existantes de ce
temple soient d'une date de beaucoup postérieure à l'entablement,
l'axe de la colonne passe au milieu du canal de droite des triglyphes
angulaires ; il en est de même au temple C.

Vitruve dit très-affirmativement que le triglyphe servait de module
ou d'échelle proportionnelle entre les principales parties des
temples (1). Il était en effet très-naturel, dans la division parfai-
tement régulière que devaient avoir les façades primitives, que le
triglyphe et le diamètre supérieur de la colonne, qui lui était égal,

(1) Après avoir expliqué, LiV. fy'ch h, que les proportions représentent les rapports
que toute œuvré doit avoir avec ses parties, au moyen d'une certaine partie de cette
œuvre servant de mesure, il cite entre autres exemples les temples où cette mesure est
déduite de la grosseur des colonnes ou du triglyphe ou de l'embater : « Et primum in
d ffldibus saeris aut e columuarum crassitudinibus,aut triglypho, aut etiam embaterc; »
puis, Livre IV, cli. nr, il nous apprend que Vembater signifie en grec module; « mo-
» dulus, qui graece l^pocnip dicitur. »

53
 
Annotationen