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https://doi.org/10.11588/diglit.4053#0539
CHAPITRE TROISIÈME. 509
CHAPITRE TROISIÈME.
NATURE DES PIERRES EMPLOYÉES. — LEUR APPAREIL; MANIÈRE DONT
ELLES ÉTAIENT TRAVAILLÉES ET RELIÉES ENTRE ELLES.
§ 1. — Nature des pierres employées.
Le calcaire plus ou moins grossier (1) qui, dans beaucoup de
localités de la Grèce et de ses colonies, constitue le sol des collines
où sont élevés des temples, a été très-souvent employé dans leur
construction; la carrière d'où l'on extrayait les matértaux se trou-
vait alors tout près des chantiers où ils étaient mis en œuvre;
il en fut ainsi en Sicile, à Agrigente, à Syracuse. A Sélinonte au
contraire, la plupart des pierres, entre autres les colonnes mono-
lithes du temple C, les tambours, les architraves et les corniches
du grand temple T, furent tirées des carrières de Campobello, situées
à 13 kilomètres de la ville. En Grèce le marbre était la matière
préférée; les Athéniens ne regardèrent pas à aller chercher dans les
carrières du Pentélique et à Eleusis les assises de leurs temples.
Quand la distance à franchir était trop considérable, il fallait
bien restreindre son emploi ; mais alors on faisait en marbre la
façade du temple, comme à Delphes, ou seulement certaines parties
soit plus finies de travail soit plus exposées aux intempéries ; les
frises, les plafonds, les chapiteaux intérieurs et les tuiles du temple
dApolIon à Bassae étaient en marbre. On a retrouvé des tuiles de
cette matière à Égine. La noble émulation qui, les édifices nous
le prouvent, poussait les Grecs à employer les matériaux les plus
(I) Nous nous servirons de cette expression dans le sens que lui donnent les miné-
ralogistes, pour désigner toutes- les pierres à bâtir qui ne sont pas le calcaire lamellaire,.
le calcaire saccharoïde, ni le calcaire compacte vulgairement connus sous le nom;
générique de marbre.
CHAPITRE TROISIÈME.
NATURE DES PIERRES EMPLOYÉES. — LEUR APPAREIL; MANIÈRE DONT
ELLES ÉTAIENT TRAVAILLÉES ET RELIÉES ENTRE ELLES.
§ 1. — Nature des pierres employées.
Le calcaire plus ou moins grossier (1) qui, dans beaucoup de
localités de la Grèce et de ses colonies, constitue le sol des collines
où sont élevés des temples, a été très-souvent employé dans leur
construction; la carrière d'où l'on extrayait les matértaux se trou-
vait alors tout près des chantiers où ils étaient mis en œuvre;
il en fut ainsi en Sicile, à Agrigente, à Syracuse. A Sélinonte au
contraire, la plupart des pierres, entre autres les colonnes mono-
lithes du temple C, les tambours, les architraves et les corniches
du grand temple T, furent tirées des carrières de Campobello, situées
à 13 kilomètres de la ville. En Grèce le marbre était la matière
préférée; les Athéniens ne regardèrent pas à aller chercher dans les
carrières du Pentélique et à Eleusis les assises de leurs temples.
Quand la distance à franchir était trop considérable, il fallait
bien restreindre son emploi ; mais alors on faisait en marbre la
façade du temple, comme à Delphes, ou seulement certaines parties
soit plus finies de travail soit plus exposées aux intempéries ; les
frises, les plafonds, les chapiteaux intérieurs et les tuiles du temple
dApolIon à Bassae étaient en marbre. On a retrouvé des tuiles de
cette matière à Égine. La noble émulation qui, les édifices nous
le prouvent, poussait les Grecs à employer les matériaux les plus
(I) Nous nous servirons de cette expression dans le sens que lui donnent les miné-
ralogistes, pour désigner toutes- les pierres à bâtir qui ne sont pas le calcaire lamellaire,.
le calcaire saccharoïde, ni le calcaire compacte vulgairement connus sous le nom;
générique de marbre.