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Hittorff, Jacques Ignace; Zanth, Ludwig
Recueil des monuments de Ségeste et de Sélinonte (Band 1): Texte — 1870

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https://doi.org/10.11588/diglit.4053#0538

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508 LIVRE HUITIÈME. — CHAP. 2.

disposés en échiquier, sous les colonnes et les murs du temple,
de manière à distribuer également sur l'ensemble de la fondation,
la charge localisée sur les points d'appui plus ou moins isolés de
l'édifice : les murs étaient réunis, soit par des voûtes, soit plus
probablement par de grandes pierres horizontales étagées les unes
au-dessus des autres. Chaque étage de ces pierres s'étendait sur
toute la surface correspondante du soubassement et les plus élevées
formaient plafond à l'intérieur, gradins et dallage apparents à
l'extérieur (1).

L'expérience de ce qui se faisait journellement à Éphèse pour les
habitations et les édifices publics a dû certainement guider Théo-
doros dans un semblable travail dont il est impossible d'improviser
les détails; les proportions gigantesques du monument ont donné
à cette entreprise une hardiesse qui a pu être égalée, mais n'a pas
encore été dépassée.

(4) Après la destruction du temple, ce soubassement dut peu à peu disparaître sous
les sables et la vase qu'amenait sans cesse le Caystre, et on comprend sans peine que
Jacob Spon ait cru en le visitant qu'il servait de citerne pour le temple.

Voici ce qu'il dit .à ce propos dans son Voyage d'Italie, de Dalmatie, de Grèce et du
Levant fait es années \ 675 et 4 676 par Jacob Spon, docteur-médecin aggrégé à Lyon, et
George Wheler, gentilhomme anglais, p. 496 de l'éd. hollandaise publiée en 1724 : «Nous
» entrâmes dans ces fondements par un petit escalier pratiqué dans un pan de
» murailles qui nous conduisit sous terre... Les voûtes ont quelque rapport avec un
» labyrinthe, étant fort longues et entrecoupées d'autres voûtes... Comme elles sont
» fort basses, nous passâmes partout, en partie à genoux, en partie à quatre pieds. ..Je
» crois bien que cela devait servir de citernes pour les usages du temple, et même nous
» remarquâmes deux de ces voûtes, plus étroites que les autres, qui pouvaient être des
» aqueducs qui y portaient l'eau, et même il en coulait encore assez. Nous voulûmes
» suivre une de ces voûtes jusqu'au fond, mais nous fûmes contraints de nous en
» revenir, après-avoir avancé environ cent pas, à cause de la boue dont nous eûmes
» de la peine à nous dégager. »
 
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