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https://doi.org/10.11588/diglit.4053#0662
632 [.IVRE NEUVIÈME. — CHAP. 8.
peuples de race aryenne, priaient et sacrifiaient. : c'étaient soit des
pierres brutes telles que l'Eros de Thespies, des blocs allongés
comme l'Apollon Agyeus, soit de grossiers troncs de bois semblables
à ceux des Platéens dans les Daedalies, ou de simples pièces de bois
comme celles qui représentaient l'Athénée deLindos, les Dioscures
de Sparte ou le simulacre d'Héra à Samos.
Les premières images des dieux travaillées par les hommes, ce
qui du moins en avait la prétention, furent les Çèava, ces simulacres
de bois, dont parle si souvent Pausanias, où, sur une espèce de tronc
où de colonne, un cône et deux traits simulaient la tête et les yeux;
une saillie par le bas représentait les pieds qui n'étaient, même pas
séparés et deux excroissances au milieu indiquaient les bras. Telle
fut l'Athénée, le Palladium de Troie, qui était tombé du ciel, nous
apprend Apollodore.
Ces symboles et ces images restèrent longtemps les seules repré-
sentations consacrées des dieux; on leur attribua une foule de
miracles et de vertus surnaturelles pour mieux faire accepter par le
peuple une grossièreté de formes qu'on lui disait d'abord être une
inspiration des dieux eux-mêmes, dont plus tard on ne pouvait pas
reconnaître franchement la cause sans ébranler toutes les croyances
religieuses.
La plastique dut son origine à la religion; mais celle-ci, loin de
lui faire faire aucun progrès, entrava le plus qu'elle put son dévelop-
pement. Le goût naturel des races hellènes commença à s'exercer
dans les ouvrages en poterie; les objets les plus simples acquirent en
peu de temps les formes les plus agréables et les plus conformes à
leur destination; les ornements les plus variés servirent à les
décorer.
L'imitation en terre des êtres vivants puis des formes humaines
suivit bientôt ces premiers essais. Les statuettes en terre que l'on
trouve dans les tombeaux de l'Attique peuvent donner une idée de
la simplicité, de la barbarie de ces œuvres primitives. Leur transfor-
peuples de race aryenne, priaient et sacrifiaient. : c'étaient soit des
pierres brutes telles que l'Eros de Thespies, des blocs allongés
comme l'Apollon Agyeus, soit de grossiers troncs de bois semblables
à ceux des Platéens dans les Daedalies, ou de simples pièces de bois
comme celles qui représentaient l'Athénée deLindos, les Dioscures
de Sparte ou le simulacre d'Héra à Samos.
Les premières images des dieux travaillées par les hommes, ce
qui du moins en avait la prétention, furent les Çèava, ces simulacres
de bois, dont parle si souvent Pausanias, où, sur une espèce de tronc
où de colonne, un cône et deux traits simulaient la tête et les yeux;
une saillie par le bas représentait les pieds qui n'étaient, même pas
séparés et deux excroissances au milieu indiquaient les bras. Telle
fut l'Athénée, le Palladium de Troie, qui était tombé du ciel, nous
apprend Apollodore.
Ces symboles et ces images restèrent longtemps les seules repré-
sentations consacrées des dieux; on leur attribua une foule de
miracles et de vertus surnaturelles pour mieux faire accepter par le
peuple une grossièreté de formes qu'on lui disait d'abord être une
inspiration des dieux eux-mêmes, dont plus tard on ne pouvait pas
reconnaître franchement la cause sans ébranler toutes les croyances
religieuses.
La plastique dut son origine à la religion; mais celle-ci, loin de
lui faire faire aucun progrès, entrava le plus qu'elle put son dévelop-
pement. Le goût naturel des races hellènes commença à s'exercer
dans les ouvrages en poterie; les objets les plus simples acquirent en
peu de temps les formes les plus agréables et les plus conformes à
leur destination; les ornements les plus variés servirent à les
décorer.
L'imitation en terre des êtres vivants puis des formes humaines
suivit bientôt ces premiers essais. Les statuettes en terre que l'on
trouve dans les tombeaux de l'Attique peuvent donner une idée de
la simplicité, de la barbarie de ces œuvres primitives. Leur transfor-