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Hittorff, Jacques Ignace; Zanth, Ludwig
Recueil des monuments de Ségeste et de Sélinonte (Band 1): Texte — 1870

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https://doi.org/10.11588/diglit.4053#0584

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oîii LIVRE HUITIÈME. — CHAP. <?.

plafond horizontal le plafond incliné en' laissant du premier Jes
poutres transversales, qui devinrent les entraits, tandis que les che-
vrons de la couverture et le poteau qui reportait leur charge sur
les poutres horizontales donnèrent l'idée des arbalétriers et du
poinçon.

Nous ne croyons pas que les Grecs aient compliqué leurs fermes
de toutes ces pièces accessoires dont les Romains ont fait un emploi
assez fréquent et dont les modernes ont quelquefois abusé. Ils ont
construit leurs plus grands temples dans des contrées où les forêts
étaient nombreuses, les arbres magnifiques, et ils appréciaient trop
l'harmonie des proportions, la simplicité des formes pour chercher
dans la multiple combinaison de petites pièces la résistance qu'ils
obtenaient sans peine en laissant aux bois travaillés la matière qu'il
leur fallait enlever dans les fermes de moindre dimension.

Les poutres apparentes des plafonds ayant en outre porté pendant
longtemps la couverture, on s'explique pourquoi les Grecs leur ont
donné les proportions considérables nécessaires à leur double desti-
nation, comment ces proportions, devenues traditionnelles, ont été
conservées dans les temples élevés postérieurement, où le comble
était devenu tout à fait indépendant, comment enfin dans beaucoup
de monuments de la Grèce le marbre a pu y remplacer le bois sans
qu'il ait failli modifier leurs dimensions d'une manière appréciable.

Pour les combles on refouillait des entailles dans les murs afin d'y
encastrer les bois; pour les plafonds on les posait plus générale-
ment sur les saillies des corniches.

La régularité des entailles, la symétrie rigoureuse de leur distri-
bution et de leurs dimensions montrent que la charpente était comme
la maçonnerie exécutée avec un soin et une précision remarquables.
Du reste la disposition, l'assemblage des tuiles entre elles en faisait
une obligation impérieuse : il fallait que leur distance d'axe en axe
coïncidât exactement avec la largeur des tuiles qui équivalait à un,
deux ou trois intervalles de chevrons ; il fallait encore que .ceux-ci
 
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