DOI Seite / Zitierlink:
https://doi.org/10.11588/diglit.4053#0503
TEMPLES ÉCLAIRÉS DIRECTEMENT. 473
.entourée de portiques, comme il y en avait dans la plupart des
maisons antiques. Cette idée, conforme à l'étymologie du mot grec
Sot^/jo; (j); employé parVitruve et à l'explication qu'il en donne,
sab divo, sine tecto, ne commença à soulever de contradictions que
lorsqu'on vint à réfléchir à tous les inconvénients que devaient pré-
senter des cellas entièrement découvertes, exposées, même sous le
climat assez doux de Grèce, à de graves intempéries. Depuis lors
aussi on vit s'élever les opinions les plus opposées entre elles sur
le sens véritable des paroles de Vitruve, sur la disposition réelle
des hypèthres, et un savant archéologue allemand alla jusqu'à sou-
tenir que ce genre de temples n'avait jamais existé (2).
(1) "Yto>, sous; ai6pa, dérivé lui-même de aîô^p, ciel serein, divum.
(2) Voici dans l'ordre chronologique les plus remarquables publications qui ont été
faites sur ce sujet.
Quatremère de Quincy, Le Jupiter Olympien, ouv. cit.
C. R. Cockerell, dans Description 0 fondent marbles in theBritisch Muséum, Part. VI;
ouv. cit.
K. F. Hermann, Die hypœthral Tempel des Alterthums; Gœttingen, 1844.
L. Ross, dans Hellenika, T. Ij L. I, p. I, Keine hypœthral Tempel mehr; Halle,
1846.
E. Bœtticher, Der hypœthral Tempel ;Potsdam 1847. Dans l'ouvrage, die Tektonïk der
Hellenen, ouv. cit., le même auteur a traité ce sujet avec plus de développement; con-
sulter le chapitre intitulé Die hypœthrische Cella, V. II, p. 361.
E. Falkener, Dœdalus or the causes andprinciples ofthe excellence of greek sculpture,
ouv. cit. Dans l'introduction, p. 1 et suivantes, il parle de la restitution du Parthénon
d'Athènes comme temple hypèthre. Du même auteur, On the hypœthronof greek temples;
London 1861.
Nous avons étudié tous ces travaux avec intérêt et souvent avec profit; obligé de par-
ler de quelques-uns d'entre eux en exposant et défendant notre opinion sur ce sujet, il
est inutile de discuter ici toutes celles contenues dans ces savants ouvrages à la tête des-
quels se place, par les idées clairement exposées qu'il renferme et qui étaient toutes
nouvelles au moment de sa publication, l'œuvre capitale de l'illustre archéologue
français. Le silence puérilement affecté sur ce travail est regrettable; ceux qui s'en
sont rendus coupables n'ignoraient pas le haut mérite du Jupiter Olympien et de-
vaient savoir que les recherches les plus patientes de textes et de documents inédits,
l'érudition la plus élevée, la critique la plus sagace n'empêchent pas toujours les erreurs',
les omissions ou les interprétations douleuses.
60
.entourée de portiques, comme il y en avait dans la plupart des
maisons antiques. Cette idée, conforme à l'étymologie du mot grec
Sot^/jo; (j); employé parVitruve et à l'explication qu'il en donne,
sab divo, sine tecto, ne commença à soulever de contradictions que
lorsqu'on vint à réfléchir à tous les inconvénients que devaient pré-
senter des cellas entièrement découvertes, exposées, même sous le
climat assez doux de Grèce, à de graves intempéries. Depuis lors
aussi on vit s'élever les opinions les plus opposées entre elles sur
le sens véritable des paroles de Vitruve, sur la disposition réelle
des hypèthres, et un savant archéologue allemand alla jusqu'à sou-
tenir que ce genre de temples n'avait jamais existé (2).
(1) "Yto>, sous; ai6pa, dérivé lui-même de aîô^p, ciel serein, divum.
(2) Voici dans l'ordre chronologique les plus remarquables publications qui ont été
faites sur ce sujet.
Quatremère de Quincy, Le Jupiter Olympien, ouv. cit.
C. R. Cockerell, dans Description 0 fondent marbles in theBritisch Muséum, Part. VI;
ouv. cit.
K. F. Hermann, Die hypœthral Tempel des Alterthums; Gœttingen, 1844.
L. Ross, dans Hellenika, T. Ij L. I, p. I, Keine hypœthral Tempel mehr; Halle,
1846.
E. Bœtticher, Der hypœthral Tempel ;Potsdam 1847. Dans l'ouvrage, die Tektonïk der
Hellenen, ouv. cit., le même auteur a traité ce sujet avec plus de développement; con-
sulter le chapitre intitulé Die hypœthrische Cella, V. II, p. 361.
E. Falkener, Dœdalus or the causes andprinciples ofthe excellence of greek sculpture,
ouv. cit. Dans l'introduction, p. 1 et suivantes, il parle de la restitution du Parthénon
d'Athènes comme temple hypèthre. Du même auteur, On the hypœthronof greek temples;
London 1861.
Nous avons étudié tous ces travaux avec intérêt et souvent avec profit; obligé de par-
ler de quelques-uns d'entre eux en exposant et défendant notre opinion sur ce sujet, il
est inutile de discuter ici toutes celles contenues dans ces savants ouvrages à la tête des-
quels se place, par les idées clairement exposées qu'il renferme et qui étaient toutes
nouvelles au moment de sa publication, l'œuvre capitale de l'illustre archéologue
français. Le silence puérilement affecté sur ce travail est regrettable; ceux qui s'en
sont rendus coupables n'ignoraient pas le haut mérite du Jupiter Olympien et de-
vaient savoir que les recherches les plus patientes de textes et de documents inédits,
l'érudition la plus élevée, la critique la plus sagace n'empêchent pas toujours les erreurs',
les omissions ou les interprétations douleuses.
60