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https://doi.org/10.11588/diglit.4053#0501
PLAFONDS. 47*
beaux, ces asiles sacrés qui représentaient, suivant leurs dimensions,
des œdicules ou des temples, rappellent donc quelquefois dans le
même monument les deux genres de couvertures en usage dans les
temples et souvent aussi dans un môme temple.
Les basiliques, où les architectes romains approprièrent à un
usage profane les principales dispositions des monuments grecs, qui
devinrent les premières églises chrétiennes et leur servirent de
types en tous points, établissent également le grand usage que les
anciens ont fait des charpentes inclinées en laissant apparentes les
couvertures de leurs temples. Il suffit de citer parmi les plus con-
nues la basilique de S. Miniato, près de Florence, les cathédrales
de Messine et de Monreale, en Sicile, pour rappeler à tous ceux qui
les ont,vus la grandeur de leur ensemble, la merveilleuse harmonie
qui règne entre les riches décorations de leurs murs et celles de
leurs charpentes et de leurs combles. Les basiliques de Rome, les
temples de la Grèce devaient produire une impression aussi sai-
sissante.
Quelque soit le système, horizontal ou incliné, employé pour les
plafonds, il est hors de doute que leur distribution en comparti-
ments-est l'expression toute naturelle de leur construction. Quant
aux ornements qui les décorent, sur les plates-bandes des compar-
timents on devait rappeler ceux des murs et des corniches; sur les
fonds des caissons il ne fallait môme pas la vive imagination, des
Grecs pour y représenter par des étoiles d'or sur un fond bleu
l'image symbolique de la voûte céleste, de l'Olympe où séjournaient
leurs divinités. Pourquoi, au lieu d'une explication aussi simple,
obscurcir des faits certains, établir avec des idées préconçues des
théories vagues qui s'appuient seulement sur des faits accessoires,
qui ne sont que des conséquences et dont on veut faire des causes
premières? Pourquoi vouloir que la décoration des plafonds soit
l'imitation d'étoffes étendues horizontalement sur les sanctuaires
ou disposées comme des tentes au-dessus des cellas? Les notions
beaux, ces asiles sacrés qui représentaient, suivant leurs dimensions,
des œdicules ou des temples, rappellent donc quelquefois dans le
même monument les deux genres de couvertures en usage dans les
temples et souvent aussi dans un môme temple.
Les basiliques, où les architectes romains approprièrent à un
usage profane les principales dispositions des monuments grecs, qui
devinrent les premières églises chrétiennes et leur servirent de
types en tous points, établissent également le grand usage que les
anciens ont fait des charpentes inclinées en laissant apparentes les
couvertures de leurs temples. Il suffit de citer parmi les plus con-
nues la basilique de S. Miniato, près de Florence, les cathédrales
de Messine et de Monreale, en Sicile, pour rappeler à tous ceux qui
les ont,vus la grandeur de leur ensemble, la merveilleuse harmonie
qui règne entre les riches décorations de leurs murs et celles de
leurs charpentes et de leurs combles. Les basiliques de Rome, les
temples de la Grèce devaient produire une impression aussi sai-
sissante.
Quelque soit le système, horizontal ou incliné, employé pour les
plafonds, il est hors de doute que leur distribution en comparti-
ments-est l'expression toute naturelle de leur construction. Quant
aux ornements qui les décorent, sur les plates-bandes des compar-
timents on devait rappeler ceux des murs et des corniches; sur les
fonds des caissons il ne fallait môme pas la vive imagination, des
Grecs pour y représenter par des étoiles d'or sur un fond bleu
l'image symbolique de la voûte céleste, de l'Olympe où séjournaient
leurs divinités. Pourquoi, au lieu d'une explication aussi simple,
obscurcir des faits certains, établir avec des idées préconçues des
théories vagues qui s'appuient seulement sur des faits accessoires,
qui ne sont que des conséquences et dont on veut faire des causes
premières? Pourquoi vouloir que la décoration des plafonds soit
l'imitation d'étoffes étendues horizontalement sur les sanctuaires
ou disposées comme des tentes au-dessus des cellas? Les notions